« … Si les hommes sont sans force, que les femmes se lèvent pour les secouer afin que Dieu se lève à nouveau comme un Héros Puissant à la tête de son peuple pour manifester Christ comme le Chef de l’Eglise, son Corps ! … »
(Note MAV: je considère cet article comme un monument. Il est à lire, relire, et méditer. Quelle profondeur !)
1 Corinthiens 11/ 3 : » … Christ est le chef de tout homme ; l’homme est le chef de la femme et Dieu est le chef de Christ… « .
Le sujet que je voudrais traiter est délicat. Je voudrais vous faire appréhender la juste manière pour une femme d’entrer pleinement dans son appel tout en respectant les cadres et limites de cet appel.
On rencontre deux cas de figure concernant l’appel des femmes à entrer dans ce que Dieu veut :
– celles qui ont peur à cause de ce qui a toujours été véhiculé sur la place de la femme dans l’Eglise et qui, on doit l’avouer, n’est pas forcément étranger à ce que dit par endroits la Parole de Dieu.
– celles qui, par contre, pleinement conscientes du potentiel de la femme et de ce qu’elle peut apporter au Corps de Christ, prennent le taureau par les cornes en donnant parfois l’impression d’être les porte-paroles d’une sorte de MLFC (Mouvement de Libération de la Femme Chrétienne).
» Petit aparté : l’idée que l’on se faisait habituellement de la profession pour laquelle j’étais en formation en tant qu’étudiante il y a quelques années, était celle d’une profession exclusivement réservée à des hommes que l’on se représentait travaillant dans un cadre poussiéreux entassé sous des tonnes de dossiers. Et ils incarnaient dans la société un côté » vénérable » que l’on ne pouvait concevoir que pour les hommes d’un certain âge, assez avancé. Et pourtant, dans ma promotion qui comptait 16 élèves, les femmes étaient largement majoritaires (bien plus de la moitié) et toutes, c’étaient des jeunes. En parallèle, on voit que de plus en plus de femmes exercent des métiers dévolus longtemps à des hommes ; sans compter un nombre croissant de jeunes filles qui, dès le lycée, se tournent vers des matières scientifiques très poussées ; la frontière des métiers, telle que connue et acceptée dans le passé, a donc tendance à devenir de moins en moins marquée sur le terrain et dans les consciences. Je ne dis pas cela pour justifier dans l’église la revendication d’une ouverture du ministère aux femmes, mais pour bien mettre en évidence dans la suite de mon propos que le but de Dieu en appelant des femmes au service, n’est pas de rééquilibrer le quota hommes-femmes dans l’Eglise comme cela pourrait se comprendre dans le monde professionnel ni même forcément pour combler un manque de volontaires au service ou une sorte de « crise des vocations ».
Aucun des deux cas de figures que j’ai cités au début ne correspond véritablement à la pensée de Dieu. Si nous ne comprenons pas l’objectif de Dieu pour son Corps, nous ne pourrons servir ce Corps correctement.
Pourquoi Dieu appelle-t-Il la femme ? L’Eglise sans le ministère ou sans le service de la femme ne reçoit pas la plénitude du ministère de Christ, car, en ce cas, tout le caractère de Dieu n’est pas libéré. L’Esprit de l’Eternel qui repose sur notre Seigneur Jésus-Christ ne s’exerce pas dans toute sa plénitude : Esaïe 11 : » Puis un rameau sortira du tronc d’Isaï, et un rejeton naîtra de ses racines. L’Esprit de l’Eternel reposera sur lui : Esprit de sagesse et d’intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de l’Eternel… « . Il s’agit ici des sept esprits de Dieu, mentionnés aussi en Apocalypse 4 et 5, qui parlent des caractéristiques de la divinité qui se trouvent réunies en Christ. Dans ces sept esprits on trouve rassemblée la plénitude de Dieu qui habite Christ corporellement et qui donc doit habiter son » Corps » : (Colossiens 2/ 9 : » Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité « ) À la fois l’autorité ou la justice de Dieu qui représentent le côté paternel du cœur de Dieu, et l’amour ou la miséricorde de Dieu qui représentent le côté maternel du cœur de Dieu, si je puis ainsi m’exprimer.
Lorsque ces deux caractères de Dieu sont présents dans son Corps, celui-ci a les moyens de vivre la plénitude de la divinité : le Lion de Juda et l’Agneau de Dieu. Le service de la femme dans l’Eglise doit manifester ce caractère maternel, et celui de l’homme le caractère paternel de ce cœur Divin. Là où la femme peut apporter le côté tendresse, compassion, miséricorde de la sensibilité paternelle de l’amour de Dieu pour » l’édification » de ses enfants, l’homme de son côté peut apporter le côté justice, autorité et force qu’intègre la sensibilité paternelle de l’amour de Dieu pour la » protection » de ses enfants. Autrement dit, si l’église ne laisse place qu’au service des hommes en son sein, elle est en carence pour ce qui est du ministère de Christ dans sa plénitude ; elle devient une église au cœur dur ou froid qui applique froidement la « Lettre ». Si au contraire elle fait largement et presque exclusivement place au service des femmes de telle sorte que les hommes s’en trouvent comme évincés, elle est aussi en carence ; car à moins que les femmes ne se masculinisent dans l’exercice du ministère (ce qui serait dramatique !) elle se trouve privée de la révélation de la véritable crainte de Dieu, source de la vraie sagesse qui peut résulter de l’amour du Père.
Je voudrais vous parler de deux figures de femmes dans la Bible pour amener ce que je veux dire de la part du Seigneur : Déborah et Jézabel. Entrer correctement dans le service de Dieu ne veut pas dire respecter les rôles, mais libérer ce que Dieu veut, et ce, dans l’obéissance. Voilà deux femmes qui donnent respectivement un parfait contre exemple par rapport à ce que l’on pourrait croire dans la nouvelle alliance : Déborah, dans son « rôle », ne respecte pas la place dévolue à la femme : ELLE A UN ROLE DE GOUVERNEMENT; mais voilà une femme qui entre pleinement dans la volonté de Dieu et qui GÉNÈRE LA VIE.
À côté de cela nous avons Jézabel qui n’exerce pas ouvertement un rôle de GOUVERNEMENT. Elle n’est que la femme du chef (bien que ce soit elle qui tire les ficelles) : donc au point de vue biblique et dans l’apparence elle collerait plus à la volonté de Dieu ; ET POURTANT, ELLE A APPORTÉ LA MORT (en ce sens qu’elle a eu des eunuques à son service).
Déborah ou le vrai gouvernement de Dieu qui amène la vie dans l’Eglise.
On cite souvent Déborah comme une prophétesse ou une combattante dans la Bible, mais on occulte parfois qu’elle était aussi connue comme JUGE en Israël ; Son état (son appel qui ne bougeait pas et n’était pas fonction du temps) était celui de prophétesse ; mais, » un temps « , elle a été appelée (appel temporaire donc) comme Juge (Juges 4/ 4) : « Dans ce temps-là , Déborah, prophétesse, femme de Lappidoth, était juge en Israël « .
Comment Dieu avait-Il pu appeler une femme à « cette époque » et à une telle haute fonction ? Nous avons un élément de réponse dans le verset qui dit » Lorsque les dirigeants étaient sans force « . Nous verrons que Déborah est celle qui ramène la vigueur et la force au milieu du peuple de Dieu lorsque les chefs sont sans force, car elle enfante les vrais dirigeants : elle se lève comme une mère. C’est une fonction d’autorité royale qu’aucun homme ne peut accomplir ; lui il donne la graine qui contient (renferme) l’identité (et c’est important ! ), mais c’est la femme qui porte la vie dans sa matrice (la sent se développer et grandir en elle), puis qui, par son accouchement, libère la vie contenue dans la graine.
Déborah » Juge » ou la femme dans un rôle d’autorité.
Déborah était Juge ; ce mot signifiait : rendre la justice avec l’autorité d’un gouverneur et d’un prince. Déborah jugeait véritablement : (verset 5) » Elle siégeait sous le palmier de Déborah, entre Rama et Béthel, dans la montagne d’Ephraïm ; et les enfants d’Israël montaient vers elle pour être jugés « . Le JUGE est à la fois FIGURE D’AUTORITE ou de justice, (ce qui évoque dans sa fonction la crainte, la force, l’intelligence, et à la fois FIGURE DE MISERICORDE ou de charité (ce qui évoque dans sa fonction la sagesse, le conseil et la connaissance) ; il fait droit aux opprimés en rendant la justice avec équité : Esaïe 11/ 3 : » Il ne jugera point sur l’apparence, il ne prononcera pas sur un ouï-dire. Mais il jugera les pauvres avec équité, et il prononcera avec droiture un jugement sur la terre… « .
La définition du juge ici (justice et miséricorde) est comparable à celle du bon roi qui gouverne avec intégrité de cœur. Il a :
– L’Autorité pour gouverner = il siège à la tête du peuple : 2Rois 15/ 5 : Et Jotham fils du roi était à la tête de la maison et jugeait le peuple du pays).
– La Sagesse et l’intelligence : 2 Chron. 1/ 10 (pour conduire le peuple) : »Accorde moi donc de la sagesse et de l’intelligence, afin que je sache me conduire à la tête de ce peuple ! Car qui pourrait juger ton peuple, ce peuple si grand ? « .
Les 2 facettes du cœur de Dieu (amour et autorité ou miséricorde et justice) exprimés dans les sept esprits de Dieu que j’ai déjà mentionnés et qui expriment la plénitude du caractère de Dieu manifestée en Christ, se retrouvent dans le gouvernement de Déborah et doivent se retrouver dans le Corps de Christ (Esprit de sagesse, de crainte : enseigner à honorer Dieu ( la crainte de l’Eternel est le commencement de la sagesse) et de conseil ( aptitude à décider, voire trancher ) : côté masculin et paternel du cœur de Dieu.
C’est à la fois, dans le troupeau du peuple de Dieu, la houlette et le bâton dans le troupeau. En effet, l’amour et l’autorité ou la miséricorde et la justice ne vont pas l’un sans l’autre. C’est pourquoi dans l’Eglise Corps de Christ l’homme ne va pas sans la femme : les deux ensemble, constituant l’image complète de Dieu qui a à la fois un cœur de Père et un cœur de mère. Lorsqu’il a été dit que Dieu a fait l’homme à son image, il était question du genre humain homme et femme ; « quand Dieu a créé l’homme Il le créa « mâle et femelle » . Si nous n’acceptons pas cela nous intégrons en quelque sorte une conception homosexuelle pour la libération de la vie dans l’Église. Le propos est fort, mais réaliste. Paul dit en un passage très controversé (1 Corinthiens 11/ 11- 12) : » Toutefois, dans le Seigneur, la femme n’est point sans l’homme, ni l’homme sans la femme. Car de même que la femme a été tirée de l’homme, de même l’homme existe par la femme et tout vient de Dieu « . Il ne parlait pas ici de couple, car il y a des veufs et célibataires et lui-même était célibataire ; il parlait de l’homme et de la femme » dans l’Eglise « .
Or ailleurs, le même Paul dit » Je ne permet pas à la femme d’avoir de l’autorité sur l’homme » (1 Timothée 2/ 12 et 15). Lorsque Paul dit : « je ne permets pas à la femme d’enseigner ni de prendre autorité sur l’homme », je crois que c’est à cause de la prédisposition de la femme a être sensible au monde spirituel par son aptitude à la connaissance spirituelle (côté féminin du cœur de Dieu) : la connaissance peut être dangereuse si elle ne vient pas de l’arbre de vie (elle peut faire plonger dans les profondeurs de Satan : c’est une particularité de l’Esprit de Jézabel (nous le verrons plus loin).
L’onction prophétique a des consonnances exclusivement féminines « Esprit de sagesse et de connaissance de l’Eternel ». Si la femme est plus sensible au monde spirituel, elle l’est pour le monde spirituel mauvais autant que pour le bon ; c’est pour cela que Paul dit que c’est elle qui a été séduite par le diable d’abord et elle a entraîné l’homme. La femme par son intuition « capte » le monde spirituel et communique à l’homme qui prend la décision de suivre ou non. À cause de cela une femme a une force de persuasion incroyable et pour cela il faut absolument qu’elle soit dans une bonne position quant à l’esprit qui l’influence. Une femme qui entre dans le service sans comprendre le principe d’autorité de Dieu peut ouvrir la porte à un esprit de Jézabel : cet esprit qui écrase, domine, castre les hommes et finit par procurer la mort. Paul ne dit pas à Timothée qu’il a reçu du Seigneur que la femme ne devait pas enseigner*, mais bien ceci : » Je ne permets pas à la femme d’enseigner « .
- * MAV: En fait, tout le contexte de 1 Tim 2, si souvent utilisé tronqué et tordu pour bâillonner les femmes, parle du couple, et uniquement des rapports dans le couple. Car une fausse doctrine circulait à Ephèse, les femmes déclarant que puisque c’était la femme qui avait été créée la première, c’était elle qui avait l’autorité. Paul redresse la vérité. J’en ai écrit un article: LA FEMME PEUT-ELLE ENSEIGNER ?. Mais il y a une autre dimension prophétique dans ce passage. Ephèse était le centre du culte de la Reine du ciel, en l’occurence, de Diane « la grande déesse ». C’est au Concile d’Ephèse, en 430, qu’a été fixé le dogme de la « Vierge Marie », qui a fourvoyé la chrétienté dans le culte à une déesse païenne, rebaptisée « Mère de Dieu », alors que Jérémie (Ch 44) avait fortement mis en garde contre le culte à cette divinité, également adorée en Egypte sous le nom d’Isis, la vierge noire. Le prophète dévoile (Jé 44:19), que ce sont les femmes qui « offrent un culte à la Reine du ciel », et que les maris suivent ! Comprenons donc que cette injonction de Paul met en garde, prophétiquement, contre l’enseignement qui sortira d’Ephèse et qui serra propagée par les femmes, qui entraîneront leurs maris dans ce culte idolâtre. N’est-ce pas ce qui se passe aujourd’hui dans l’glise catholique, qui continue à chanter le Regina Caeli (« Reine du ciel », ainsi que dans l’Eglise orthodoxe ?
Et lorsqu’on lit le V 15 (1 Timothée 2) on comprend que cela a des implications spirituelles qui vont plus loin que la compréhension première de ce verset, car il faut savoir que, dans le même temps, Paul savait le rôle joué par Priscille -femme d’Aquillas- dans l’éducation spirituelle d’Apollos. Elle avait pris une part active dans la rectification de l’enseignement reçu par Apollos ; et Paul ne pouvait l’ignorer : Actes 18/ 26 » Aquilas et Priscille l’ayant entendu le prirent avec eux et lui exposèrent plus exactement la voie de Dieu « .
Si Priscille n’avait pas un rôle prépondérant dans l’édification de l’Eglise je me demande ce qu’elle faisait en voyage avec Paul pour la Syrie (Verset 18- 19) ; elle aurait mieux fait de rester s’occuper des enfants à la maison, s’ils en avaient ! Elle a aussi accompagné Paul à Ephèse. Je crois que là, dans ces voyages, Priscille avait un rôle d’Apôtre avec son mari et Paul ; mais elle avait aussi un rôle de pasteur avec son époux dans le cadre de l’église qui était dans leur maison (1 Corinthiens 16/ 19).
Voilà deux aspects du service des femmes dans l’église qui sont occultés, alors qu’il est pleinement accepté qu’elles puissent être évangélistes et prophétesses, et même envoyées pour cela dans les nations. Que diriez vous si je vous disais que dans toutes les églises, la plupart du temps, les vrais pasteurs sont des femmes ? L’enseignement est une toute petite partie du travail du véritable berger (être pasteur ne signifie pas forcément être docteur de la Parole !); mais Paul a émis un principe de précaution lorsqu’il a interdit à la femme d’enseigner (être docteur) à cause des hérésies qui commençaient à pénétrer dans l’Eglise (mais nous savons qu’il n’y a pas eu besoin des femmes pour qu’elles se répandent).
Mais il est indéniable qu’une femme qui ne comprend pas le principe d’autorité de Dieu dans le gouvernement de la famille et de l’Eglise ouvre la porte à un esprit de Jézabel qui peut influencer son entendement. Or Jézabel signifie en grec : mauvais enseignant*. Cet esprit, qui peut aussi se retrouver chez un homme, fait entrer la mort (Jézabel fait des eunuques) et l’idolâtrie (le mélange) dans l’Eglise. Jézabel entraîne la perte de l’héritage, contrairement à Déborah qui elle, fait entrer dans l’héritage.
- * Note Michelle d’Astier: Jézabel est généralement traduit du grec, dans les dictionnaires bibliques, par : « sans cohabitation ». Ce qui sous-entend une des caractéristiques de Jézabel : le besoin de dominer. Ou encore , à partir de l’hébreu, par « Baal est mon mari » ! Elle amène un culte à un faux Jésus, puisque Baal signifie « Seigneur »
Apoc 2/20: Mais ce que j’ai contre toi c’est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs .
Jézabel n’a jamais été connue pour être une prophétesse; c’est dire que dans ce passage, Jézabel fait référence à un principe de gouvernement -un enseignement vicié et faux- opposé au vrai gouvernement de Dieu (doctrine de Christ). C’est un gouvernement qui contourne l’ordre établi et qui s’impose par la manipulation et le contrôl ; tout le contraire de Déborah qui a reçu une légitimité d’en Haut pour occuper sa fonction.
Dans le gouvernement de Déborah, il y a la vraie autorité, la vraie crainte, la vraie sagesse et la vraie connaissance qui sont données par Dieu pour conduire le peuple. Dans le gouvernement de Jézabel on trouve une fausse autorité obtenue par l’usurpation, l’absence de toute crainte de Dieu, une sagesse charnelle utilisée pour tromper et manipuler, et enfin une connaissance qui vient des profondeurs de Satan, opposée à la vraie connaissance qui vient de l’arbre de vie.
Fausse autorité
Jézabel veut avoir la première place et une autorité sans partage; elle prend le contrôle des âmes en les manipulant pour arriver à ses propres fins. Jézabel veut le pouvoir et l’autorité de l’homme, contrairement à Déborah que Dieu a appelée en un temps où les hommes étaient sans force. Déborah n’a pas pris une place qui n’était pas la sienne, mais est entrée dans l’appel de Dieu. Jézabel est autre chose qu’une femme qui prend l’autorité, c’est un prince de rébellion dont le but est de détruire l’ordre que Dieu envoie pour générer la vitalité. Jézabel contrôle tout pour atteindre son but, elle introduit le mensonge et détruit la famille. Le principe Jézabélique, bien que n’étant pas typiquement féminin, saisit souvent des femmes remplies d’amertume à l’égard des hommes parce qu’elles ont souffert de rejet, d’abandon et de domination. On ne sert pas le Seigneur pour prendre une revanche sur la vie, ni pour se réaliser. Si on n’est pas épanouie dans la vie, on ne le sera pas dans le service, mais on va plutôt asservir les autres.
Cette fausse autorité génère un faux enseignement (la fausse doctrine), de la séduction ou manipulation et enfin une fausse connaissance qui ne vient pas de l’arbre de vie.
Fausse doctrine caractérisée par l’absence de la véritable crainte de l’Eternel.
En grec comme je l’ai dit, la traduction de » Jézabel » est » Mauvais enseignant « . Tu laisses Jézabel… enseigner et séduire mes serviteurs pour qu’ils se livrent à l’inconduite. Dans la Bible, il est mentionné deux types de doctrines, celle de Christ et celle des démons (cette dernière pouvant être celle de Balaam ou celle de Jézabel).
La doctrine de Christ: La caractéristique d’un chrétien mûr est qu’il est établi dans la doctrine de Christ : il refuse d’être « flottant et entraîné à tout vent de doctrines » (Eph4/14). La doctrine de Christ nous apprend à haïr le péché. 2Cor7/1 nous enseigne à nous purifier. C’est la doctrine de la piété et de la sainteté.
La doctrine de Jézabel est une doctrine de démons. Son nom signifie aussi « fumier, nauséabond ». Elle enseigne que quelque chose de mauvais peut être bon et que ce qui est impie peut être pur.
La doctrine de Christ enseigne obligatoirement la différence qui existe entre le bien et le mal (Ez 44/23). Ceux qui sont établis dans la doctrine de Christ ne prêchent pas un message édulcoré. Dans la doctrine de Christ, il n’y a pas de nuance de gris, or cette nuance existe dans les doctrines de Jézabel et de Balaam : c’est le mélange de l’idolâtrie. La caractéristique de la doctrine de Jézabel est d’enseigner la fornication spirituelle et de pousser à la consommation de la nourriture réservée aux idoles. Il s’agit de la nourriture démoniaque qu’offrent les doctrines qui excusent le péché. Ex : la fausse grâce qui tranquillise la conscience. Ceux qui sont séduits ont sans cesse la démangeaison d’entendre quelque chose de nouveau, de sensationnel, de distrayant et d’agréable pour la chair. La fausse grâce exclut la souffrance du dépouillement de la Croix : c’est connaître la résurrection sans passer par la mort et ceci est un mensonge du diable : c’est un faux évangile.
Séduction et manipulation.
Lorsque Jézabel va à la rencontre de Jéhu, elle se met du fard (2 Rois 9/ 30) : cela symbolise le fait de cacher la vérité par le mensonge ; ce fard est le cache-misère qui donne une fausse sécurité pour la tranquillisation des consciences ; c’est la fausse grâce qui veut la paix à tout prix. Elle dit à Jéhu, verset 31 : « Est-ce la paix, nouveau Zimri, assassin de son maître ? » (À cause de Joram). Il y a du sous-entendu là-dedans, mais Jéhu ne se laisse pas avoir et accomplit ce pour quoi Dieu l’a missionné (parole d’Elie) : pas de paix possible avec l’esprit de Jézabel, même sous prétexte d’humanisme. Il l’avait déjà répondu à Joram qui lui posait la même question : » Pas de paix tant que durent les prostitutions de ta mère et ses sortilèges » : pas de paix véritable et pas d’unité possible en dehors de la Vérité ; on ne peut pactiser avec le mensonge sous prétexte d’unité. Or derrière le mélange du culte idolâtre de Jézabel se cache l’esprit du mensonge qui s’oppose au culte véritable qui veut que Dieu soit le seul à être adoré dans un cœur. L’esprit de Jézabel tue l’esprit d’Elie, qui est l’esprit dans lequel marchent ceux qui ont un cœur entier pour Dieu : » tout pour Dieu » et jamais : » Dieu + autre chose à côté « . Elie disait : « choisissez qui vous voulez servir Dieu ou Baal si c’est Dieu allez après lui, si c’est Baal allez après lui » (1Rois19/1,2). Mais pas les deux à la fois !
Jézabel hait les prophètes de Dieu, ceux qui ramènent les cœurs au culte véritable. Jézabel, c’est aussi l’esprit qui encourage la convoitise : la vigne de Naboth. Nous en avons un bon résumé avec la doctrine de la prospérité qui fait croire qu’on peut tout avoir et que le royaume de Dieu est un supermarché. Pourtant Dieu exerce envers nous sa bonté et sa richesse : Proverbes dit de la femme vertueuse : (31/ 16) » Elle pense à un champ et elle l’acquiert« . Mais il dit aussi plus loin du fruit de son travail qu’elle plante un vigne. Dieu n’est pas incohérent : Il ne nous appelle pas à bâtir notre prospérité sur la richesse des autres sans lever le petit doigt, ni si cela doit appauvrir les autres. Dieu va toucher quelqu’un pour nous bénir, oui, mais pas pour pourvoir à notre superflu : ACHAB n’avait nul besoin de la vigne de Naboth. C’était de la convoitise.
Jézabel séduit aussi par les œuvres : Seuls les yeux de Jésus donnent le discernement qui permet de sonder les vraies œuvres qui se cachent derrière celles qui sont visibles : car l’église de Thyatire où Jézabel siège est l’église connue pour ses œuvres très nombreuses qui peuvent tromper sur la réalité du cœur. Mais le vrai discernement va au delà de ce qui est visible et plonge dans le secret des reins, des cœurs et des consciences; c’est pourquoi Jésus qui s’est révélé à cette église comme celui qui a les yeux comme une flamme de feu, dit qu’il est celui qui sonde les cœurs et les reins pour rendre à chacun selon ses œuvres (Apo 2/ 23).
Déborah prophétesse, ou encore, la femme et l’onction prophétique.
Déborah se lève comme Prophétesse (esprit de connaissance et d’intelligence : discernement dans certaines versions ; esprit de sagesse) : c’est le côté féminin ou maternel du cœur de Dieu. Il libère une grande sensibilité aux choses de l’Esprit de Dieu et manifeste ainsi la sagesse de Dieu dans la manifestation de son appel prophétique. La connaissance que donne le Seigneur a un but précis : conduire le peuple à entrer dans Son plan : en ce sens, elle construit : ce n’est pas de la divination (le ministère de prophète est, avec celui d’apôtre, un ministère de fondements). Il y a une responsabilité et une implication de celui ou celle qui reçoit la révélation. Déborah, dans son appel prophétique, participe à l’enfantement de la vision. La vraie onction prophétique fait grandir le peuple dans la connaissance de Dieu ; elle ne pousse pas l’homme dans le nombrilisme et elle ne rend pas dépendant du ministère ceux qui en bénéficient ; son but est de rattacher à Dieu. La connaissance manifestée dans le cadre du ministère prophétique n’a pas la même envergure que celle qui est manifestée dans le don de prophétie. Le prophète n’est pas un distributeur de prophétie : il ou elle dit ce qu’elle voit Dieu faire et communique la pensée, le cœur et la perspective de Dieu dans ce qu’Il veut faire ; son but n’est pas de communiquer des choses cachées pour épater, mais dire ce qui est utile pour faire avancer le plan de Dieu (l’esprit de connaissance, de sagesse et de discernement vont ensemble dans ce ministère) et, dans ce qu’il dit, il libère la substance de vie qui génère l’accomplissement de la parole donnée. Le prophète ou la prophétesse est une personne qui connaît le cœur de Dieu, qui mange constamment sa Parole : le rouleau (ce n’est pas un devin).
Qu’est-ce qu’on voit dans ce texte du livre des Juges ? Déborah discerne l’appel de Dieu sur Barak : c’est elle qui fait lever Barak par un Oracle (Juges 4/ 6) : » Elle envoya chercher Barak et lui dit : N’est-ce pas l’ordre qu’a donné l’Eternel, le Dieu d’Israël ? Va dirige-toi sur le Mont Thabor et prends avec toi dix mille hommes des enfants de Nephtali et des enfants de Zabulon ; j’attirerai vers toi, au torrent de Kison, Sisera, chef de l’armée de Jabin, avec ses chars et ses troupes et je le livrerai entre tes mains « . Là elle ne jugeait pas, elle prophétisait ! Et donnait une direction précise qui pouvait tout de suite être éprouvée. C’est aussi une des différences entre le don et le ministère ; le don encourage, édifie, exhorte, console. Le ministère peut faire tout cela, mais ce n’est pas sa vocation spécifique ; sa vocation c’est de discerner les temps dans lesquels on est entré, discerner ce que Dieu dit en un temps donné et le communiquer pour faire se mouvoir le peuple dans la direction reçue. Et parfois il voit ce que les autres ne voient pas encore c’est pourquoi une grande souffrance est attachée à ce ministère. Il voit à l’avance ce qui n’est pas encore visible. Et il se doit de connaître la Parole de Dieu et la pensée de la Parole écrite (discerner les séductions). Il y a de nombreux prophètes qui circulent dans le Corps et qui disent n’importe quoi concernant les temps qui vont venir, et le peuple gobe parce qu’il est comme le peuple du temps de Jérémie (23) et de Ezéchiel (13): il a envie d’entendre parler de paix, et qu’on lui dise que tout va bien.
Malheureusement nous sommes aussi dans le temps dont Paul avait parlé à Timothée. Déborah a cité dans son oracle deux tribus qui devaient partir avec Barak dans le combat. Cette précision est la substance prophétique même, qui contient le germe d’accomplissement, car elle s’intègre dans la parole générale de Dieu pour Israël (tout est cohérent) et dans les prophéties concernant ces deux tribus. Cette substance prophétique se trouve dans le nom qui leur a été attribué à la naissance, puis dans les bénédictions prophétiques de Jacob, puis de Moïse.
Nephtali signifie » lutte « , ce qui évoque le combat. Dans la bénédiction de Jacob il est dit de Nephtali qu’il est une biche en liberté (Genèse 49/ 21). Dans la bénédiction de Moïse il est dit qu’il prend possession de l’occident et du midi ; et nous savons ce que signifie prendre possession (par la lutte). Zabulon signifie « habitation », ce qui évoque une délimitation précise et la sécurité d’un territoire protégé. D’ailleurs dans sa bénédiction (Genèse 49/ 13), Jacob dit : » Zabulon habitera sur la côte des mers… et sa limite s’étendra du côté de Sidon « .
L’Oracle de Déborah s’est parfaitement inscrit dans la pensée de Dieu pour Israël. Connaître la parole de Dieu asseoit l’autorité et l’envergure du ministère prophétique par rapport à la pensée qu’il reçoit, car il peut avoir plus d’assurance pour apporter des paroles qui ont une portée de direction pour le peuple (ce sont des balises) qui permettent de ne pas s’égarer. Et nous voyons à la lecture du cantique de Déborah que dans la bataille qui s’est engagée contre Jabin, Nephtali et Zabulon ont été vaillants au combat (Juges 5/ 18) : » Zabulon est un peuple qui affronta la mort, et Nephtali de même…. « . La tribu de Zabulon a fourni des combattants (verset 14 fin).
La parole prophétique de Déborah contenait en elle-même le germe de la victoire pour fortifier les troupes (Chap. 4/ 14): » Lève-toi car voici le jour où l’Eternel livre Sisera entre tes mains. L’Eternel ne marche-t-il pas devant toi ? « . C’est la connaissance donnée dans un but précis : libérer le mouvement : pas se gargariser d’une connaissance secrète. Et pendant le combat, l’onction prophétique qui reposait sur elle a été puissamment manifestée pour libérer sur terre ce qu’elle voyait dans les cieux : c’est la déclaration prophétique dans l’intercession prophétique qui consiste à déclarer ce qu’on voit dans l’esprit lorsque Dieu nous ouvre les yeux. Et c’est puissant pour amener les décrets de Dieu sur la terre.
Dans l’esprit, elle a vu le combat qui se tenait dans les lieux célestes parallèlement à ce qui se faisait sur la terre (Juges 5/ 20) : » Des cieux on combattit, de leurs sentiers les étoiles combattirent contre Sisera « . On peut même imaginer des gestes prophétiques qui ont amené une réalité d’envergure sur le terrain : lorsqu’elle dit au verset 22 : » Mon âme, foule aux pieds les héros ! Alors les talons des chevaux retentirent à la fuite, à la fuite précipitée de leurs guerriers « .
La connaissance spirituelle de Jézabel opposée au vrai don de révélation
Cette connaissance fait plonger dans les profondeurs de Satan : c’est la fausse onction, une fausse connaissance qui s’oppose à la vraie connaissance de Dieu. Contrairement à la connaissance de Déborah, la connaissance de Jézabel conduit à la destruction et la mort ; c’est une connaissance qui n’édifie pas mais fait enfler, et qui donne de l’importance à celui qui la détient. Jézabel promet d’ouvrir les yeux de ceux qui forniquent avec elle par ses connaissances secrètes : c’est cela, plonger dans les profondeurs de Satan. La source de la connaissance dans le cas de Jézabel ne vient pas de Dieu, mais d’une grande connaissance du monde occulte. Cette connaissance voit des choses dans le spirituel mais n’amène rien du ciel sur la terre, et en finalité, elle ne contient pas la vie mais, à terme, porte la mort. Il convient toutefois de dire que la connaissance qui provient d’une véritable onction prophétique procure la vie, mais elle apporte aussi la mort sur ce qui doit mourir.
Déborah combattante, ou « être une mère en Israël » :
Une mère en Israël ou le principe de libération de la vie dans l’Eglise. La puissance d’enfantement qui libère les autres dans le service en sachant s’écarter : c’est cela savoir être mère sur le plan spirituel.
Une MÈRE : CELLE QUI PROTÈGE en défendant la vie de ses enfants contre les prédateurs (agressions extérieures). Comme une mère lionne qui défend ses petits, Déborah s’est levée comme une combattante (esprit de force de l’Eternel : vaillance), parce que le peuple ne savait plus se battre et n’avait même plus les moyens de le faire ; le peuple, parce qu’il avait choisi de nouveaux dieux, avait été vendu par Dieu aux mains de Jabin qui l’opprimait. Il n’y avait plus de force ni de courage en Israël : les routes étaient abandonnées (peur) et il n’y avait plus d’armes (Juges 5/ 8) : » la guerre était aux portes ; et on ne voyait ni bouclier ni lance chez quarante milliers en Israël « . C’est dramatique ! Le peuple n’avait ni moyen d’attaque, ni moyen de défense ! Et c’est en ce temps là que Dieu suscite une femme !
Dans Ezéchiel 19 : la complainte des lions ou complainte sur les princes d’Israël : « Ta mère était une lionne, couchée parmi les lions ; c’est au milieu des lionceaux qu’elle a élevé ses petits. Elle éleva l’un de ses petits qui devint un jeune lion, et qui apprit à déchirer sa proie… « . Nous voyons le rôle joué par la mère lionne : son rôle ne se limite pas à un rôle nourricier, mais c’est elle qui fait l’apprentissage de la vie à ses enfants : elle leur apprend à se battre, à se défendre, à déchirer pour qu’ils se débrouillent seuls un jour. Les lionnes sont connues pour être des » mère-courages « . Il parait qu’il n’y a pas de réel prédateur face à la puissance, la force et la vitesse d’une lionne.
Être une mère à la manière de Déborah, c’est avoir une matrice qui enfante la vie, et des entrailles sensibles qui savent gémir lorsque les enfants sont touchés. Les Déborah sont les pleureuses de l’Eternel qui entrent en action lorsque la mort monte par les fenêtres. Jérémie 9/ 17 :
» Ainsi parle l’Eternel des Armées : Cherchez les pleureuses, et qu’elles viennent. Envoyez vers les femmes habiles, et qu’elles viennent ! Qu’elles se hâtent de dire sur nous une complainte ! Et que les larmes tombent de nos yeux, que l’eau coule de nos paupières, car des cris lamentables se font entendre de Sion : Eh quoi nous sommes détruits ! Nous sommes couverts de honte ! Il nous faut abandonner le pays ! On a renversé nos demeures ! Femmes, écoutez la parole de l’Eternel, et que votre oreille saisisse ce que dit sa bouche ! Apprenez à vos filles des chants lugubres, enseignez-vous des complaintes les unes aux autres ! Car la mort est montée par nos fenêtres, elle a pénétré dans nos palais, elle extermine les enfants dans la rue et les jeunes gens sur les places « .
Lorsque les enfants sont touchés, il y a quelque chose qui remue dans les entrailles de la femme : elle se bougera toujours pour ses enfants. Vous vous rendez compte du rôle important des femmes ? Ramener la vie là où règne la mort ! Mais ce n’est pas tout, elles sont aussi chargées de faire maturer les enfants : le lion se repose le jour de ses chasses nocturnes et c’est donc la lionne qui se charge de la nourriture des lionceaux en journée, mais aussi de leur éducation : la lionne élève à la fois deux à trois lionceaux qui deviendront tous adultes ; c’est le rôle d’une vraie mère spirituelle : éduquer ceux dont elle a la charge pour les faire maturer : c’est l’anti contrôle, contraire à l’esprit de Jézabel qui n’a aucun intérêt à la maturation des enfants et qui veut les garder sous son contrôle en les rendant dépendants toute leur vie.
Déborah elle, communique la vie dans le sens où elle enfante et couve jusqu’à la maturation du fruit. Etre une mère comme Déborah, c’est se mettre au service de Dieu pour enfanter la vie, la libérer comme une mère qui a aussi la capacité de se retirer lorsque les enfants sont arrivés à maturité pour entrer dans leur héritage. C’est une mère qui porte en son sein jusqu’à la maturation. Le souci d’une mère se porte en priorité sur le fruit de ses entrailles et pas sur elle. Elle dit au verset 9 du chapitre 5 : » Mon cœur est aux chefs d’Israël « . Ils sont dans ses entrailles, elle n’a de cesse que de les voir se lever pour combattre. Elle n’a pas été suscitée pour prendre leur place et faire ce qu’eux devaient faire, mais plutôt pour les faire entrer dans cet appel. Alors elle les porte et les tire en avant, c’est pour cela qu’elle s’est levée comme une mère. Et parce qu’elle est entrée dans son appel, les chefs se sont levés : Juges 5/ 2 : « Des chefs se sont mis à la tête du peuple en Israël ; et le peuple s’est montré prêt à combattre » (Chacun à sa place). Lorsque ceux qui » étaient sans force » sont libérés et se lèvent pour entrer dans leur héritage, on sait que Déborah a accompli son travail avec succès.
Mais le principe de fonctionnement de Jézabel est contraire : se retirer ne fait pas partie de son projet, ni faire grandir et donner la vie ; Le but d’un gouvernement de type Jézabélique est d’attacher les personnes à un ministère, à un groupe, à une église, à une personne, au lieu de les attacher au Seigneur.
Tout le contraire de l’action de Déborah dont le but est de libérer les gens dans leur appel.
Loin de défendre la vie des siens, Jézabel finit par tuer ou étouffer ses petits et ses eunuques (ceux qui collaborent avec elle ou qui travaillent sous son ordre), à moins que ces derniers ne la jettent du haut de la fenêtre sous l’ordre des Jéhu ! Jézabel fait des eunuques, dans le sens où elle communique la mort à ceux qui collaborent avec elle en les castrant; elle rend secs ceux qui forniquent avec elle ou la servent, et contrairement à Déborah qui fait tout pour faire entrer les enfants dans l’héritage, Jézabel les dépouille de l’héritage (vigne de Naboth etc..). Elle tue dans le sens où elle prend la vigueur et la vitalité de ceux qui sont autour d’elle au lieu de leur donner des forces pour les libérer dans leur identité et, par extension, dans leur service (il faut toujours faire des œuvres pour mériter son approbation et, à la fin, on est usé et sec). Ceux qui la servent ne savent pas vraiment qui ils sont en dehors d’elle ; ils sont esclaves d’un système (même si c’est une église) au lieu d’être esclaves de Dieu. Cela se voit au résultat dans la vie de ces derniers : sont-ils épanouis ou sont ils vidés ?
1- Jésus nous dit qu’il est venu donner la vie et la vie en abondance : sommes nous débordant de vie ? Ou bien sommes nous comme des mourants, comme desséchés ?
2- Jésus est venu donner la vraie liberté : il est dit que celui que le Fils affranchit est réellement libre : sommes nous libres ? Libre de dire non ou de dire que nous ne sommes pas d’accord ? Donner notre avis, fut-il divergeant, ou bien tremblons-nous à cette seule idée ? Sommes nous libres de partir et ne plus servir comme nous l’avons fait si nous nous sentons vidés ? Jésus dit encore (Jean 10/ 9) : « Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera il sortira, et il trouvera des pâturages « . Vous a-t-on dit que si vous partiez du groupe ou de l’église où vous êtes, vous serez en danger ? Pour recevoir pâture, les brebis ne restent pas dans la bergerie, mais elles sortent pour brouter sous la conduite du Berger ; les brebis ne sont en danger que lorsqu’elles sont conduites par un mercenaire. Dedans ou dehors, si les brebis ne sont pas en contact avec le vrai berger, elles sont en danger. Le reste, ce sont des fables. Au verset 14, Jésus insiste sur le fait que les brebis doivent le connaître personnellement ( je connais mes brebis et elles me connaissent ). C’est comme cela qu’elles seront assises dans leur identité : Il appelle les brebis par leur nom : le nom renferme l’identité : Jean 10/ 3 : « Il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent et il les conduit dehors « . = Ekklésia.
Jézabel n’aime pas que les brebis entrent dans leur identité, ni même qu’elles s’aperçoivent qu’elles en ont une, car elles seraient affranchies et commenceraient à grandir en dehors de son contrôle. Jézabel n’a pas intérêt à ce que les gens deviennent matures car avec la maturation vient l’affranchissent de la servitude. Jézabel est une usurpatrice qui revendique la première place et ceci, sans cohabitation ; elle ne dira jamais : » que je diminue afin qu’il croisse ! « . C’est pourquoi l’esprit de Jézabel fera toujours opposition à l’esprit d’Elie qui est de la même nature que celui de Jean-Baptiste : nous savons que J-B avait une nette conscience de son appel et du fait qu’il n’était là que pour préparer le chemin du Seigneur ; de même Elie savait qu’il avait la nature de celui qui enfante et se reproduit : c’était un père (pour Elisée mais aussi pour les autres fils de prophètes).
De même que Déborah était un mère en Israël, Elie était un père. Il savait qu’une fois qu’il serait parti, Elisée recevrait la double portion de son esprit et ferait le double des miracles qu’il avait faits soit quatorze. Mais il n’a pas conçu de jalousie à cause de cela.
L’esprit qui animait Déborah est le même qui anime celles qui ont une nette conscience des cadres et limites de leur appel et de leur vocation, ainsi que le fait qu’elles sont là pour servir et non se servir, pour aider les autres à grandir et non occuper toute la place. Déborah avait une bonne occasion de se faire valoir et occuper une place qui n’était pas la sienne, après qu’elle ait dit à Barak de la part de Dieu de se lever contre Jabin. La réponse de Barak le rendait vulnérable aux yeux d’une femme à qui il avouait sa faiblesse et son éventuelle incompétence ; la réponse de Déborah, sans donner dans la fausse humilité, a mis clairement Barak face aux conséquences éventuelles de cette solution, notamment aux yeux du peuple. Elle ne s’est pas retirée en arrière mais est allée avec Barak, non à sa place, mais avec lui, pour lui être une aide efficace.
Pourquoi ? Parce qu’elle savait très exactement le but de sa présence à ce poste de Juge et prophétesse : faire entrer le peuple dans son héritage à une époque où les chefs étaient sans force. C’est pourquoi sa façon de se lever, malgré son envergure, n’a pas écrasé Barak, mais a plutôt libéré son autorité de Chef ; mais nous voyons que c’est l’attitude de cœur de Barak qui a permis à Dieu de libérer l’écrasante victoire dans sa collaboration avec Déborah. Celle-ci savait très bien que Dieu l’appelait à jouer ce rôle de conduite dans la bataille ; mais il fallait que le cœur de Barak soit sondé à cet égard, par le fait même que Déborah était une femme et que la gloire de la victoire pourrait être attribuée à une femme.
Nous savons que dans des cas similaires aujourd’hui il n’est pas impossible que des hommes choisissent de rester dans la défaite plutôt que d’aller dans une victoire où les honneurs pourraient aller à une femme. Mais apparemment Barak a dû considérer qu’au travers de » l’instrument Déborah « , ce serait la gloire de Dieu qui serait manifestée, et que permettre au peuple d’entrer dans son héritage, libre de la servitude de Jabin, était préférable à toute autre considération. Dans son Cantique, Déborah parle des chefs, du peuple, de certaines tribus et lorsqu’elle parle d’elle-même, on sent la fierté. Mais le cadre est précisé au verset 7 : elle s’est levée parce que les chefs étaient sans force, elle s’est levée mais comme une mère en Israël. V 9 : son cœur est aux chefs et au peuple. C’est cela le cœur de la mère qui ne se bat pas pour elle, mais pour défendre ses enfants. Elle rend gloire à Dieu ensuite et encourage Barak et le peuple dans le combat (ce n’était pas son combat mais celui de tout un peuple : chacun avait sa part et la victoire n’aurait pas été acquise si elle avait agi en solitaire pour s’attribuer la gloire.
L’esprit qui reposait sur Déborah est celui qui anime ceux qui dans leur fonctionnement libèrent les autres pour les faire entrer dans leur service afin que tout le Corps en bénéficie. Elle a libéré l’onction de force et de courage que Dieu lui avait donné sur tous ceux qui sont entrés dans la bataille afin qu’ils soient efficaces. Après, elle a rendu hommage à chacun pour le rôle joué. En fait, ce qui intéressait Déborah, c’était que les chefs se lèvent enfin et que le peuple entre dans son héritage en s’affranchissant des liens de l’ennemi ; c’est pour cela qu’elle avait été appelée. C’est pourquoi elle dit qu’elle s’est levée comme une mère en Israël, pour libérer les fils et filles dans leur vocation. Mais vient un moment où la mère doit se retirer pour que les fils et filles prennent leur envol. De même, Elie, qui était un père, a dû être enlevé pour qu’Elisée commence son ministère. De même, il était nécessaire que Jean-Baptiste s’écarte après avoir préparé le chemin du Seigneur. La libération du ministère de Christ dans le respect de l’ordre divin
L’église qui fait place à l’onction de Déborah est l’Eglise où l’Esprit de Dieu peut se mouvoir dans sa plénitude : Esaïe 11 (les sept esprits de Dieu : Apocalypse 4). La plénitude de l’Esprit de Dieu est manifestée au travers du gouvernement de Déborah : ce règne manifeste Jésus à la fois comme Lion de Juda et comme Agneau de Dieu : un règne de Justice, de puissance, de force, d’autorité mais aussi de douceur et de compassion et de miséricorde. Nous trouvons la mention de ces sept esprits de Dieu à un endroit dans la bible où Jésus est présenté à la fois comme le Lion de Juda et l’Agneau immolé :
Apocalypse 5/ 4- 6 : » Et l’un des vieillards me dit : ne pleure point ; voici le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David (comme décrit en Esaïe 11), a vaincu pour ouvrir le livre et ses 7 sceaux. Et je vis au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards, un agneau qui était là comme immolé, il avait 7 cornes (plénitude de la puissance de Jésus libérée dans son Corps) et sept yeux, qui sont les 7 esprits de Dieu envoyés par toute la terre (plénitude du caractère de Jésus manifestée dans son Corps) « .
Lorsque l’église permet aux Déborah de se lever, trois domaines sont libérés pour une plus grande manifestation du caractère de Jésus. Dieu réveille le cœur des Déborah (Juges 5/ 12 : » Réveille-toi, réveille-toi, Déborah ! Réveille-toi, réveille-toi, dis un cantique « ) pour amener trois choses dans son Eglise pour ces temps de la fin : son autorité, sa divinité et sa royauté, afin qu’il soit manifeste que Jésus est le chef et la tête de son Corps
La première paragraphe de cet article est entre guillemets, donc je suppose qu’il s’agit d’une citation. Est-ce que quelqu’un pourrait m’indiquer d’où est tirée cette citation?
Bonsoir Charité,
Cette citation vient de moi.
Salutations en Christ…
Je n’ai pas compris ce passage:
"Là où la femme peut apporter le côté tendresse, compassion, miséricorde de la sensibilité paternelle de l’amour de Dieu pour » l’édification » de ses enfants, l’homme de son côté peut apporter le côté justice, autorité et force qu’intègre la sensibilité paternelle de l’amour de Dieu pour la » protection » de ses enfants. Autrement dit, si l’église ne laisse place qu’au service des hommes en son sein, elle est en carence pour ce qui est du ministère de Christ dans sa plénitude ; elle devient une église au cœur dur ou froid qui applique froidement la » Lettre « . Si au contraire elle fait largement et presque exclusivement place au service des femmes de telle sorte que les hommes s’en trouvent comme évincés, elle est aussi en carence ; car à moins que les femmes ne se masculinisent dans l’exercice du ministère (ce qui serait dramatique !) elle se trouve privée de la révélation de la véritable crainte de Dieu, source de la vraie sagesse qui peut résulter de l’amour du Père".
C’est article fait bien de rappeller que Deborah était juge !
C’est vrai qu’on en parle souvent comme une prophétesse.
C’est article fait bien de parler de la place minime qu’on laisse aux femmes. Mais quelle place laisse-t-on à l’homme? Quelle place laisse-t-on à l’inspiration, l’improvisation, la création dans l’Eglise?
Peut-on intervenir pendant les sermons ?
Peut-on discuter sans faire lever des boucliers de colère censés protéger l’église des rebelles ?
MichelleCe sont de bonnes questions. Le fait est que tout le systeme d’églises-batiments, telle que nous le voyons aujourd’hui, n’est pas du tout biblique. L’Église du NT n’est pas un bâtiment où l’on se réunit le dimanche, c’est l’ensemble des chrétiens d’une ville, qui partagent ensemble, chez l’un ou chez l’autre !
Mais nous voyons aussi de grandes prédications pour des foules dans les Actes: Jamais Pierre lors de la Pentecôte, ou Paul à multiples reprises, ou Etienne dans le Sanhedrin n’auraient pu faire ces prédications puissantes, apporter leur témoignage, ou des enseignements majeurs, s’ils avaient été sans cesse interrompus par des questions.
Je fais beaucoup de séminaires d’enseignement: cela demande des heures de préparation et une concentration énorme, pour avoir un tout cohérent et percutant. Il arrive (rarement heureusement) que des gens m’interrompent avec des questions saugrenues, souvent à côté du sujet (ils sont obnubilés par leur propres précocupations personnelles), ou ces questions proviennent souvent de tout jeunes convertis qui pouraient avoir la réponse en interrogeant ensuite un chrétien dans la salle, sans déranger tout le monde, alors que quasiment tout l’auditoire connaît la réponse. Sans compter ceux qui »ont la maladie des questions oiseuses » et qui sont manipulés par l’Ennemi pour détourner l’attention des auditeurs des points -clés pour centrer la prédication sur des détails mineurs. Crois-moi, c’est très éprouvant pour le prédicateur, qui a beaucoup de mal ensuite à retrouver le fil de ses idées !
C’est dans ce sens qu’il faut comprendre 1Co 14, souvent saucisonné pour n’être appliqué qu’à la femme, alors que cela concerne tout le monde (il n’est nulle part mentionné le mot »synagogue » ou »temple » où se tenaientles grands rassemblements):
26 Que faire donc, frères? Lorsque vous vous assemblez, les uns ou les autres parmi vous ont-ils un cantique, une instruction, une révélation, une langue, une interprétation, que tout se fasse pour l’édification. 27 En est-ils qui parlent en langue, que deux ou trois au plus parlent, chacun à son tour, et que quelqu’un interprète; 28 s’il n’y a point d’interprète, qu’on se taise dans l’Eglise, et qu’on parle à soi-même et à Dieu. 29 Pour ce qui est des prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres jugent; 30 et si un autre qui est assis a une révélation, que le premier se taise. 31 Car vous pouvez tous prophétiser successivement, afin que tous soient instruits et que tous soient exhortés. 32 Les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes; 33 car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix. Comme dans toutes les Eglises des saints, 34 ¶ que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d’y parler; mais qu’elles soient soumises, comme le dit aussi la loi. 35 Si elles veulent s’instruire sur quelque chose, qu’elles interrogent leur mari à la maison; car il est malséant à une femme de parler dans l’Eglise. 36 ¶ Est-ce de chez vous que la parole de Dieu est sortie? ou est-ce à vous seuls qu’elle est parvenue? 37 Si quelqu’un croit être prophète ou spirituel, qu’il reconnaisse que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur.
Comme tout devient clair si on comprend ce texte selon l’Église normative du NT: les églises de maison!
Je te recommande la lecture du livre de Franck Viola, dont nous avons déjà mis un lien dans ce blog
http://www.actes2-42.net/viola.t...
Merci pour la précision, Eliane.
Est-ce que vous pourriez m’indiquer d’où vous prenez l’idée que "Jézabel" veut dire "mauvais enseignant" en grec ?
Michelle: Je laisse Eliane te répondre sur ce sujet. Jézabel est un mot Hébreu qui signifie: »sans cohabitation ». Mais en Apocalypse, son nom est associé à la fausse prophétie et à un enseignement perverti qui conduit à l’idolâtrie et à l’adultère spirituel. L’amalgame peut donc être fait entre Jézabel et un ensignement tordu!
Bonjour Charité,
» D’où je prends l’idée que » Jézabel veut dire mauvais enseignant en Grec ? (J’aime bien la tournure de la question. [Sourire]. !). Vous faites bien de poser cette question, car ce texte est un condensé d’un enseignement oral.
Je me suis posée la question de savoir d’où je sortais cette idée que Jézabel = mauvais enseignant. J’ai parlé dans le texte de » traduction grecque » de ce terme ; et j’ai tort. En effet vous ne trouverez pas dans un dictionnaire que Jézabel signifie » mauvais enseignant « , et Michelle fait bien de préciser que ce prénom d’origine Phénicienne a surtout une signification en hébreux.
Il serait plus convenable de parler d' » interprétation « . Le contexte dans lequel ce terme a été utilisé dans le nouveau Testament (en grec) renvoyait à la notion de mauvais enseignement.
Ce contexte est celui de l’Eglise de Thyatire, ville Grecque où l’évangile,semble -t-il, a été amené par une femme merveilleuse : Lydie, marchande de pourpre de son état, qui voyageait bcp pour son commerce ; ce qui lui a permis d’entrer en contact avec le message puissant de l’évangile à Philippes et de le recevoir [Actes 16/ 14]. Il n’est pas rapporté dans les Actes des Apôtres que l’un de ces derniers soit allé à Thyatire ; aussi il n’est pas hérétique de concevoir que Lydie, après avoir reçu la Parole, a été l’instrument de Dieu pour la libérer dans sa ville d’origine, à l’instar de la Samaritaine qui était allée raconter à son peuple tout ce que Jésus lui avait fait.
Ceci dit, comme la plupart des villes grecques de l’époque (voir Ephèse par exemple, ou Athènes) Thyatire, ville païenne, était corrompue par des cultes rendus au démons et une gnose impressionnante quant au monde spirituel. Le problème dans les villes de ce type est que, à moins de renoncer totalement à toute cette gnose, on prend le risque de la laisser infiltrer la vie chrétienne et son enseignement, et c’est ce qui est arrivé.
La gnose est une connaissance ésotérique, voire » occulte « , du monde spirituel. Il existe pour nous deux moyens de connaître les réalités du monde spirituel des ténèbres: d’un côté, la révélation, de l’autre l’occultisme. La révélation c’est lorsque Dieu dans sa souveraineté prend l’initiative de soulever un coin du voile pour nous. Il le fait » volontairement « , rarement, et toujours dans un but précis et opérationnel. Car pour notre sécurité et notre santé mentale et une bonne hygiène de vie spirituelle: il n’est pas bon que nous voyions continuellement ce qui se passe dans ce monde spirituel mauvais ( en ce qui me concerne j’ai dû très vite régler ce problème, sinon je m’exposais à ne même pas pouvoir être en présence d’une personne » chargée » pour lui parler du salut, tout simplement parce qu’elle était environnée de démons dont je sentais physiquement la présence). Le témoignage au milieu du monde, appelé improprement » évangélisation « , est une offensive lancée contre le monde des ténèbres et, à moins de saisir notre position en Christ et l’immunité spirituelle qu’elle contient, nous resterons bien planqués sous prétexte que les ténèbres règnent en tel ou tel endroit ou sur telle ou telle personne. Le monde étant à cause du péché largement dominé par celui que la bible appelle »prince de ce monde », si nos yeux spirituels devaient être ouverts constamment, ce que nous verrions nous plongerait dans la folie, la paranoïa ou la suspicion inutile envers tout et chacun !
Imaginez que vous puissiez voir tout ce qui anime toutes les personnes qui vous entourent et qui vous paraissent bien sous tous rapport : toutes vos relations seraient faussées et vous seriez bien malheureuse car privée de l’innocence qui vous garde dans la simplicité du cœur et qui est comme du miel qui coule du cœur de Jésus, l’Agneau de Dieu.
Dieu donne la révélation de ce monde mauvais en soulevant à certains moment un coin du voile et cela toujours à bon escient pour dénoncer les œuvres des ténèbres qui règnent de façon cachée et amener ceux qui y sont tenus en pleine lumière, afin que la lumière amène aussi son fruit paisible de justice. A cause de ce qu’elle véhicule, on peut donc dire que la révélation provient directement de » l’arbre de vie « .
Par contre l’occultisme est aussi une connaissance du monde occulte. Par certains côtés, cette connaissance ressemble à la » révélation » car elle aussi a la prétention de révéler des choses venant du monde spirituel des ténèbres. C’est une sorte de connaissante secrète de choses peu connues du commun des mortels, car elle ne vient pas de l’intelligence naturelle.
Le fruit fréquent de ce type de connaissance est le fait de penser avoir trouvé une clé que peu de gens détiennent ; Une clé incontournable pour pouvoir se mouvoir dans ce monde spirituel spécial. Lorsque l’on croit qu’une connaissance bien maîtrisée de ce monde obscur est une source de lumière et de la puissance, alors on est déjà séduit.
Que se passait il donc à Thyatire ? Jézabel incitait les enfants de Dieu à manger de la viande sacrifiée aux idoles. Dans la bible la parole de Dieu est souvent symbolisée par la nourriture. C’est de la manne, du pain, du lait, de la viande solide etc. (pour ce qui est la doctrine de Christ !). Pour ce qui est des fausses doctrines : Nicolaïtes, Balaam, Jézabel, il est aussi question de nourriture : pour les vainqueurs de l’église d’Ephèse (qui ont eu à confronter les Nicolaïtes il est question de leur donner en récompense à » manger » du fruit de l’arbre de vie, car la proximité de cette doctrine souille notre source intérieure en la troublant (ce qui trouble aussi le message).
Dans la lettre à l’église de Pergame il est question à nouveau du Nicolaïsme mais sous sa forme plus poussée car il ne s’agit plus d’œuvres mais carrément d’une doctrine. Il y est aussi question de la doctrine de Balaam, et il est aussi question de viandes sacrifiées aux idoles. C’est le symbole de doctrines démoniaques. L’une des récompenses aux vainqueurs de cette église est encore une nourriture saine : » la manne cachée « . Cela rappelle l’épisode où Elisée a dû jeter de la farine dans le pot afin de purifier le portage de tout le poison venant des coloquintes sauvages ( 2 Rois 4/ 38- 41).
Dans l’Église de Thyatire, la viande sacrifiée aux idoles est en rapport étroit avec un faux enseignement poussant à scruter les profondeurs de Satan dans le but de le vaincre. Au verset 24 d’Apocalypse 2 , la viande sacrifiée aux idoles dont il est question au verset 20 est associée aux profondeurs de Satan. Toute la lettre est centrée sur la connaissance des choses non visibles à oeil nu ; c’est pourquoi Jésus se révèle à cette Église comme celui qui a des yeux comme des flammes de feu, avec lesquels il va sonder les profondeurs de chacun pour rendre aussi à chacun selon ses œuvres.
Vouloir sonder les choses peut avoir une bonne motivation au départ. Mais si cela ne vient pas de de Dieu, nous pouvons tomber dans l’occultisme. Dans notre désir d’avoir de la puissance contre l’ennemi, on peut penser que si on connaît comment est organisé son royaume, on sera mieux armé. De fait, bcp de choses concernant le combat spirituel dans l’église nous sont venues de sorciers, sorcières, ex prêtresses ayant baigné dans des milieux occultes. Dieu aurait-il besoin d’eux pour mieux nous armer ?
Si nous regardons la fin du passage de la lettre à l’Église de Thyatire, nous voyons la récompense réservée aux vainqueurs de cette église : le pouvoir qui vient du Père ainsi que la puissance et l’autorité. Qui sont ces vainqueurs, sinon ceux qui n’auront pas appris de Jézabel les profondeurs satan (verset 24) ? Il leur est aussi donné l’étoile du matin, qui donne la véritable connaissance et le véritable discernement (j’ai développé ce point dans mon deuxième livre ).
La gnose de l’époque, à Thyatire, n’était pas dépourvue de connaissance sur le monde spirituel, comme dans le monde païen où se rencontrent des exorcistes, des sorciers ou des désenvoûteurs qui connaissent bcp de choses sur le monde spirituel. Ces sources de connaissances existent et avec le net aujourd’hui, elles sont accessibles à qui veut.
Mais Dieu ne désire pas que nous approchions le monde spirituel de cette façon ; je suis Antillaise mais je dois avouer que je me méfie de tout apport de ma culture quant à ma façon d’appréhender le combat contre les forces des ténèbres. En France je me suis toujours trouvée dans des assemblées Franco françaises et c’est pourtant là que j’ai eu à confronter les forces des ténèbres. Si j’ai été préservée de faire appel à des éléments de connaissance provenant de ma culture, je crois que c’est à cause de la façon dont Dieu a agi dans ma vie dès le départ. Après m’avoir délivrée il m’a fait asseoir dans la conviction de la puissance du sang de Jésus qui est la source de toute autorité.
Mais je crois aussi que c’est dû au fait que lorsque je me suis convertie à l’époque (1985) – ce n’est plus le cas aujourd’hui, malheureusement -, il devait y avoir une séparation totale d’avec le passé : on passait d’un royaume à un autre et si quelqu’un avait eu dans le passé des connexions avec le monde spirituel, il fallait un temps de sevrage total, pour permette un lavage spirituel total, afin qu’il n’y ait pas de mélange. C’était vrai pour l’exercice des dons spirituels, mais aussi en ce qui concerne la façon même d’appréhender le monde spirituel. Il s’agit de deux royaumes différents et même si les démons sont les mêmes, quel que soit le royaume dans lequel on se situe, nous ne pouvons servir Dieu avec des connaissances qui ne viennent pas de Lui.
Il n’y a pas très longtemps que j’ai compris cela. Cela s’est produit alors que j’avais devant moi un cas très lourd, le plus gros que j’aie jamais eu à confronter. Je disposais seulement de trois petits éléments révélés par le discernement spirituel. Ce discernement me montrait ce qui tenait cette personne, mais je ne savais pas comment m’y prendre, n’ayant jamais confronté cela auparavant. Mais j’étais remplie de compassion pour cette jeune âme tourmentée. J’ai crié au Seigneur mais je n’ai rien reçu d’autre. Alors j’ai demandé de l’aide à d’autres personnes qui avaient déjà confronté cela et qui avaient alors obtenu de véritables délivrances. J’ai reçu des enseignements sur cet esprit. Le premier enseignement, je l’avais déjà vu sur un site chrétien, mais il ne m’a pas bcp aidée.
L’autre enseignement émanait d’un gros document, plus complet. Dès que je l’ai ouvert, je me suis sentie mal et reprise au-dedans de moi : j’ai entendu clairement le Seigneur me dire : » détruis ce document tout de suite, car je ne te permets pas de me servir en plongeant les regards dans les profondeurs de Satan « . Il me semblait avoir déjà entendu parler des profondeurs de Satan dans la bible ; alors j’ai recherché le contexte et le St-Esprit m’a parlé très clairement : il y avait catégoriquement pour moi, là dedans, un interdit venant de Dieu. Alors j’ai obéi sans discuter.
Mais je n’étais pas bien avancée car la personne qui avait demandé de l’aide était toujours tourmentée. Alors j’ai crié encore à Dieu. J’étais désespérée car la personne qui m’avait envoyé les documents avait pris soin de me dire de me préparer à ce que ce combat dure peut être des années ! Alors il m’a semblé que le Seigneur me demandait d’entrer dans un jeûne sur 2 jours à sec. Ce que j’ai fait, en m’attendant à Dieu pour le reste (il faut dire que c’était violent car les démons lui disaient de me tuer). Au bout du deuxième jour, elle a été totalement délivrée.
J’apprenais du Seigneur une merveilleuse leçon de foi et de confiance totale en Son œuvre . Je ne dis pas que tout le monde doit vivre cela de cette façon mais moi j’en avais besoin pour aller plus loin dans la compréhension de certaines choses. J’ai réalisé que, dans la confrontation au monde spirituel, c’est uniquement la puissance de Dieu qui se manifeste ; moi je n’en ai pas particulièrement, si ce n’est une grande faiblesse pour dépendre davantage de Lui seul, et non de mes connaissances »infaillibles ».
Jézabel est autre chose qu’une femme, je ‘lai dit. C’est aussi donc une puissance d’égarement dans un enseignement pernicieux qui plonge ses racines dans l’arbre de la connaissance ; voilà pourquoi je peux dire que, dans ce contexte de la Grèce avec toute sa Gnose, jézabel signifiait : mauvais enseignant. Voilà Charité, tout ce que je peux honnêtement vous dire selon la compréhension que j’en ai reçue. Affection en Christ.
Bonsoir Eliane
Merci de votre réponse très complète. Vous faites bien de relever le fait que l’occultisme et la gnose sont des dangers qui guettent tous ceux qui s’intéressent au monde spirituel. Que Dieu vous bénisse.
Merci Eliane pour ces quelques précisions…
Il arrive fréquemment qu’une personne qui a été trempée dans les profondeurs occultes "continue" à avoir des visions ou des "révélations" après sa conversion.
Hélas, la mauvaise compréhension de "toutes choses anciennes sont passées, elles sont devenues nouvelles, nous sommes de nouvelles créatures" empêche la purification "du canal" comme vous l’avez souligné.
C’est ainsi qu’il arrive fréquemment que des fausses prophéties soient données dans les assemblées ou pire encore, que des démons parlent par la bouche des chrétiens qui croient sincèrement parler de la part de Dieu.
Soyez bénie
Shalom
Merci Eliane,
Je voudrais rappeler les causes de la chute de Jérusalem et de l’exil du peuple élu à Babylone.
A méditer aujourd’hui pour la véritable Epouse.
1er- le démembrement du Royaume du nord, et la prise de Samarie, ce qui isola le Royaume de Juda.
2e – la non-observation de l’ordre de Dieu d’exterminer les Cananéens. Parce qu’ils ne purent pas, ou plutôt ne voulurent pas opérer ce retranchement total, les Israélites conservèrent au milieu d’eux le levain de la corruption.
3e – les alliances sociales et politiques avec des peuples idolâtres.
4e – la perte de la force morale, due à l’apostasie, et l’absence d’enthousiame pour le grand idéal terrestre qu’était l’établissement du Royaume de Dieu.
5e – le refus de se repentir et d’écouter l’appel des prophètes.
6e – ces divers facteurs ruinèrent l’état et éfféminèrent ses soldats.
Quand vint le moment où le Royaume de Juda aurait dù se soumettre, il s’appuya obstinément sur de misérables alliances et suivit une politique à courte vue, méconnaissant totalement la puissance et le rôle du grand empire naissant.
Le peuple Juif aurait dù, dès le début de son existance nationale, s’appliquer à sauvegarder toutes ses ressources physiques, politiques, morales, et spirituelles.
Quand est -il de l’Eglise du Seigneur aujourd’hui, de son gouvernement, politique, moral et spirituel?
Comment l’engagement de L’Epouse de l’Agneau se visualise-t-il ? dans ce monde perdu !
Que l’histoire du peuple du Seigneur nous aide à trouver nos places et le bon gouvernement du Seigneur.
EZECHIEL 20, v, 37 et 38 :
» Je vous ferai passer sous le sceptre et je vous conduirai par le lien de l’alliance.
Je séparerai de vous les rebelles et ceux qui sont criminels à mon égard; je les ferai sortir du pays où ils résident, mais ils ne se rendront pas dans le territoire d’Israël.
Et vous reconnaîtrez que je suis l’Eternel.
Et relire le Psaume 110
Les temps sont avancés.
Il n y a plus ni homme ni femme, mais un peuple tout entier consacré à l’Eternel, ayant circoncis son coeur
qui, avec l’esprit dit: »Viens! que celui qui entend, dise: Viens ! Que celui qui a soif, vienne; que celui qui veut, prenne de l’eau de la vie (la parole de vérité) gratuitement ! »
ENCORE MERCI ELIANE C
Michelle: Et merci mimi !
Cher Michelle,
figure-toi que j’ai lu en totalité "Pagan Christianity" de Frank Viola comme tu viens de me le conseiller. C’est un livre très interessant (avec la seule fausse note au sujet d’Israël : ça sent la théorie de remplacement)
Je ne parle pas d’interrompre un prédicateur pendant un sermon, évidemment, je parle de pouvoir intervenir publiquement, avec l’accord du dit prédicateur, à la fin de son sermon. Soit par un chant, soit par une remarque EDIFIANTE, soit par une exhortation, etc.
J’ai déjà essayé, c’est souvent impossible, j’ai réussi une fois mais c’était un peu forcé (à éviter bien sûr).
Ceci dit, saches que tu fais exception à la rêgle : tu es le seul ministère que je connaisse qui encourage les "laïcs" dans tes séminaires. Tu es malheureusement loin d’être une généralité et même une minorité !
Que Dieu te bénisse richement pour tout…
Michelle: Vois-tu, ce que tu écris ne me fait pas plaisir, parce que je souffre de l’état de l’Église ! Quand je lis ma Bible, je vois écrit:
Eph 4:11,12: » Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’oeuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ,.
Paul le dit aussi d’une autre manière:
2Ti 2:2 Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres.
Le premier fruit d’un authentique ministère est d’être apte à se reproduire, pas seulemnt pour avoir un successeur au moment de la retraite ! Quel père normal attendrait d’être au bord de la mort pour faire des enfants ? Jésus a-t-il gardé le ministère pour lui seul, jugeant que les hommes qui l’entouraient étaient trop médiocres ? Non, dès qu’il a commencé son propre ministère, il a choisi douze disciples pour les former au ministère ! très peu de temps après, il en a nommé soixante-dix autres. Et il est notre modèle ! Les apôtres, d’ailleurs, en ont fait autant !… Heureusement pour l’avenir de l’Église,car tous, sauf Jean, sont morts précocement !
»Croissez et multipliez-vous », c’est un ordre général ! Si un ministère ne se reproduit pas presque immédiatement, il est stérile. De fait, c’est une marque typique d’esprit de contrôle et d’absence de cœur de père, car un vrai père spirituel (ou mère spirituelle) n’a qu’une soif : former, transmettre et voir ses enfants spirituels rapidement aptes à le dépasser ! S’il y avait beaucoup de pères spirituels, l’Église croîtrait à une vitesse supersonique, au lieu de s’étioler lamentablement, repliée sur elle-même.
Il n’y a pas de »concurrence » dans le corps de Christ ! Au lieu de regarder aux membres assis à l’intérieur de leurs murs dans la crainte d’en voir un fuir dans le clocher d’à côté, les responsables devraient regarder à l’EXTÉRIEUR: Il y a des dizaines de millions d’âmes qui se perdent, faute qu’on leur apporte la bonne nouvelle, celle que le Royaume des cieux est proche! Que peuvent faire quelques leaders s’ils ne sont pas entourés d’une armée de disciples libérés dans le service ou dans le ministère, et équipés des dons spirituels que Jésus a préparés pour tous ?(1Co 12)
Ma plus grande joie dans le ministère, c’est de voir des »challengers » se lever. Ce ne sont d’ailleurs pas des challengers, ce sont des fruits! Et c’est ainsi que l’on élargit l’espace de sa tente! Le ministère doit faire beaucoup de petits… des petits qui deviendront plus grands que soi! Alors, on n’aura pas perdu son temps.
Mais j’ai une bonne nouvelle : J’ai des quantité d’amis dans le ministère qui n’ont de cesse de former des disciples et de transmettre tout ce qu’ils ont reçu. Amen! Eux, parce qu’ils sont vraiment morts à eux-mêmes, ne se soucient pas de leur pitance du lendemain, encore moins de s’enrichir. Ils connaissent et appliquent ce verset: »Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice,et tout cela vous sera donné par-dessus » (Mt 6:33); Eux mettent vraiment Jésus, en toute confiance, à la tête de leur église, de leur ministère, ou de leur œuvre, au lieu de prendre sa place ! Car le ministère ne nous appartient pas, il appartient au Saint-Esprit qui l’exerce à travers QUI IL VEUT !
Merci Eliane. Je ne dirai pas que j’ai tout compris, ni tout "digéré", ça va me prendre du temps pour méditer cela…En tout cas c’est bien plus clair maintenant:-)
Chère Michelle,
Sincèrement désolé de t’avoir déplu.
Je te parle uniquement de ce que j’ai vécu et vu de mes propres yeux. Pas de théorie.
Je serai très intéressé de rencontrer tes amis qui mettent Jésus en premier dans leur œuvre. Je suis persuadé qu’il y en a en France et j’ai vraiment soif de les connaître. Je serai heureux de pouvoir travailler avec eux et exprimer mon ministère dans le corps de Christ sans tomber systématiquement sur des gens qui veulent dominer les autres et les contrôler.
Peux-tu nous donner des noms et des adresses ?
Tu as mon mail
Merci
Michelle: Où as-tu vu que tu m’avais déçue? Je dis simplement attention à l’amertume qui conduit à mettre »tout le monde dans le même sac ». Je ne donne jamais d’adresses et de noms, d’abord parce qu’il y en a des centaines, ensuite parce que je ne connais pas tout le monde, ensuite parce que je peux me tromper, ensuite parce que l’assemblée qui convient à l’un ne convient pas toujours à l’autre ! Chacun doit demander au Saint-Esprit de le guider, et surtout chercher Jésus, et non les hommes !
Bonjour Jerubbaal,
Vous souleviez des questions intéressantes car elles soulèvent des problèmes de fond. Voyons votre dernier post en réponse à Michelle.
« Je serai très intéressé de rencontrer tes amis qui mettent Jésus en premier dans leur œuvre ».
Premier problème mal posé ! On ne met pas Jésus en premier dans une œuvre qui est la nôtre; mais on si on y est appelé on tente d’entrer au moment de Dieu, dans l’œuvre à laquelle Jésus nous appelle : la perspective est totalement différente, et croyez-moi, les conséquences aussi et pour tous.
» Je serai heureux de pouvoir travailler avec eux et exprimer mon ministère dans le corps de Christ « .
Deuxième problème mal posé ! Dont la conséquences se trouve forcément dans la fin de votre phrase : » tomber systématiquement sur des gens qui veulent dominer les autres et les contrôler « .
Votre dernière phrase, en fait, génère les 2 problèmes précédents. Imaginons que Michelle vous donne ces adresses que vous demandez ; que feriez-vous ?
Allons plus loin, et imaginons que vous alliez voir ces personnes et que sur place vous constatiez effectivement qu’ils sont attelés à « leur » œuvre » où elles semblent avoir mis Jésus à la première place ; vous arrivez avec votre lettre de recommandation émanant de Michelle ; ces personnes sont heureuses ; elles priaient que Dieu leur envoie des personnes de bonne volonté ! vous leur tombez sous la main ; qui plus est, encouragé par Michelle qu’ils connaissent bien. Par ailleurs, vous n’arrivez pas les mains vides ! Mais plutôt convaincu d’avoir, comme vous le dites, » votre » ministère à accomplir !
Nous avons là tous les ingrédients pour que, dans pas longtemps, on arrive à ce que vous viviez tous (vous et ceux qui vous accueillent les bras ouverts): la dernière partie de votre post, à savoir une situation de domination et de contrôle d’où vous repartirez encore plus blessé qu’avant. Pourquoi ? Parce que toutes les règles du véritable service dans le royaume de Dieu sont sauvagement piétinées dans cette vision des choses.
Malheureusement, c’est la façon dont la plupart des chrétiens envisagent l’épanouissement de » leur » vie spirituelle dans le royaume de Dieu, parce que ça fonctionne ainsi depuis longtemps. L’Eglise du Seigneur (les membres du Corps) a été comme prise en otage pour permettre à certains d’exercer » leur » ministère ou d’accomplir » leur » œuvre. Il n’en a jamais été ainsi dans la pensée de Dieu. La Bible parle de » l’œuvre du ministère » (Ephésiens 4). Qui doit accomplir cette œuvre ? C’est tout le Corps qui, parvenu à l’état d’homme fait, entre dans cette œuvre à laquelle l’appelle la tête, qui est Christ.
Or pour certains, Il s’agit davantage de se » réaliser » que de réaliser sur le terrain ce à quoi un appel doit tendre: consuire » les autres » à la maturité. Celui qui entre véritablement dans son appel ne parle plus de » son » œuvre ni de » son » ministère. S’il le fait, c’est qu’il cherche avant tout à faire une œuvre qui lui permet d’être »quelqu’un » dans le royaume. Cette pratique est la source de bcp de désillusions et de souffrances inutiles dans le corps de Christ (car il y aussi des souffrances utiles permises par Dieu).
Tout le monde veut se réaliser et avoir sa part de gâteau. Mais il leur faut des bras, des ouvriers pour faire marcher la boutique. Le problème c’est, qu’après un temps, les ouvriers veulent changer de poste et gravir les échelons puisqu’ils ont fait du bon boulot : ce ne serait que justice.C’est alors qu’ils se trouvent face à un patron hostile qui veut garder sa primauté et sa main-mise sur une affaire qu’il a créée et où il a mis toute son énergie, jusqu’à devoir passer parfois des nuits blanches.
Le problème s’amplifie lorsque des » prophètes itinérants » passeront et diront à certains ouvriers qu’ils sont appelés à une grande œuvre, et que c’est le temps où ils doivent être libérés…
Ce qu’il comprendre, c’est que l’ambition tue le véritable service, car elle nous empêche d’entrer correctement dans l’appel du Seigneur. Il lui manque l’ingrédient qui nous permet de considérer les autres comme étant au dessus de nous.
Un véritable appel comporte un temps de préparation douloureux au bout duquel on comprend que l’oeuvre n’est pas la nôtre, et que ce qui est important n’est pas ce que nous faisons, mais ce que nous sommes. Ce que Dieu veut en premier c’est que nous entrions dans notre identité. Une fois que c’est fait, alors nous pouvons passer à la suite, qui est la conséquence de ce que nous sommes en Lui . Si nous sommes un membre dans le Corps, quel membre sommes-nous ? Une main ? Un pied ? Un bras ? Un cil ?
Le problème est que nous voulons souvent être ce que sont les autres et nous nous exposons à être malheureux et à priver tout le Corps d’un bon fonctionnement. Si je suis un poignet je dois chercher à m’ajuster à la main afin de permettre à celui -ci d’agir. Si je ne fais pas cela je prive tout le corps d’action ; mais parfois les poignets sont aux abonnés absents car préoccupés par la place des yeux ou des pieds… parce qu’ils ne savent pas » ce » qu’ils sont, et s’ils ne savent pas ce qu’ils sont, ils ne savent pas à quoi ils servent. Alors tout le corps mal coordonné tourne en rond et chaque membre accuse l’autre d’en être responsable.
Quand un membre reçoit la révélation de son identité, ce n’est pas pour autant qu’il va commencer à servir. Il faut qu’il s’insère correctement dans le corps, puis qu’il s’ajuste au membre qui est à côté de lui ; cet ajustement passe par des frottements qui font mal et il faut le supporter. Mais cette souffrance est nécessaire pour mûrir.
Lorsque Dieu nous appelle par notre nom (libération de l’identité) à entrer dans son œuvre à Lui (libération de l’appel), Il doit aussi nous former avant que l’on soit opérationnel selon les normes du royaume. Souvent il le fait par la souffrance et cette souffrance passe par le frottement dans tout le Corps. Si nous n’acceptons pas cette pédagogie de la souffrance (dans le Corps), nous sommes inaptes au service. Car le service n’est pas destiné à nous réaliser nous- mêmes grâce à nos talents, mais pour en libérer d’autres afin que tous soient aptes à accomplir l’œuvre du ministère.
Un gros malentendu, qui génère des désillusions, du ressentiment et nous font souvent passer à côté de l’appel merveilleux que nous avons reçu un jour, vient de la distance qu’il y a entre notre façon d’envisager le service et celle de Dieu.
En ce qui me concerne, 2 ans seulement après ma conversion je commençais à servir le Seigneur selon ce que je sentais dans mon cœur qu brûlait pour lui, et Il a béni grandement. J’ai vu des fruits et j’ai vécu ce que l’on peut appeler un réveil en milieu étudiant, où Dieu nous montrait en vision les personnes qui allaient se convertir, et où nous allions juste les cueillir comme des fruits mûrs ; j’ai vu des choses incroyables se produire lors de la conversion d’une étudiante Iranienne de Téhéran musulmane pratiquante qui a reçu la révélation de Jésus Seigneur juste après que j’ai pré en langues pour elle ; ce grain tombé en terre a produit aujourd’hui de nombreux autres fruits merveilleux dans sa famille et ailleurs.
Puis après m’être mariée j’ai encore continué à servir De selon ce qu’il semblait mettre devant moi et je n’ai rencontré aucune opposition de la part des hommes. Mais il est arrivé un moment où j’ai été arrêtée dans mon élan et j’ai été brisée en morceaux. Pendant un temps j’ai attribué ce brisement à d’autres membres du Corps situés en position d’autorité ; mais le Seigneur m’a montré alors que je pouvais encore l’entendre, que les autres n’étaient que des instruments entre ses mains pour commencer son travail en moi. Comme Jérémie dans les Lamentations, je trouvais que Dieu était devenu mon ennemi et me déchirait de toutes parts et j’avais l’impression qu’il ne restait rien de ce que j’étais. Et j’avais de l’amertume contre Celui qui était devenu mon ennemi.
Il m’a mise dans une détresse intérieure profonde où j’ai perdu tous mes repères. Le pire était de savoir que l’ennemi n’avait rien à voir là dedans. Mes frères et sœurs et les responsables de mon assemblée à l’époque ne comprenaient rien, car j’étais devenue silencieuse, je ne disais plus rien, je n’étais que l’ombre de moi-même. Pour bcp mes silences étaient plus dangereux que mes paroles car ils imaginaient que c’étaient les autorités qui m’avaient fait du mal.
J’étais d’ailleurs moi aussi passée par ce raisonnement tordu avant que Dieu m’ait fait comprendre que cela venait de Lui. Tout le monde m’a encouragée à me ressaisir et à retrouver la parole en me disant que j’étais une bénédiction pour le Corps. Un ancien est même venu me demander pardon pensant quil m’avait blessée. Mais rien n’y faisait, j’avais été rendue muette et il n’y avait plus rien en moi que je puisse donner : j’étais vide et détruite intérieurement.
Durant cinq longues années, Dieu m’a mis ainsi fermé la bouche, comme Ezéchiel. Puis un jour je me suis trouvée avec une douleur terrible à ma hanche alors que je parlais à mon mari dans ma cuisine. Je ne pouvais plus marcher. Alors quil allait appeler le médecin, je l’ai arrêté, car il me semblait que le Seigneur me disait de lire le passage où Jacob a lutté avec l’ange. Mon mari à mon chevet, j’ai lu ce passage ; Il m’a semblé que le Seigneur me disait que c’était ce que je vivais.
Le lendemain (un dimanche) la douleur a baissé. Je pouvais marcher mais je boîtais. J’ai décidé d’aller au culte ; pendant 5 ans je vivais ces moments de culte comme une étrangère mais je ne me senstais pas libre pas de ne pas y aller : c’était l’ordre du Seigneur. Ce jour-là il s’est passé l’inimaginable ; ma bouche s’est ouverte dans un chant prophétique. C’était inimaginable car,arpès tant d’années, j’étais devenue spirituellement renfermée et j’avais perdu toute assurance. Ouvrir la bouche à nouveau publiquement était inconcevable. Lorsque le culte s’est terminé, je ne boitais plus et n’avais aucune trace de douleur.
Je vais vous dire Jerubbaal ; au cours de toutes les années où j’avais servi Dieu auparavant, je pensais le connaître, mais je crois que j’avais seulement entendu parler de Lui ; Je peux dire que mon oeil l’a vu au travers de ces moments de souffrance qui m’ont formatée pour tout ce qui allait suivre. Peu de temps après cet événement je sortais mon premier livre centré sur Ezéchiel 34, dont Michelle parle dans un autre article.
Voici donc des éléments de réflexion quant à la façon d’envisager ce que signifie le terme « exprimer son ministère dans le Corps » que vous avez utilisé dans votre post.
Merci Eliane pour cette explication sur les oeuvres préparées d’avance (termes bien mystérieux)! Pourquoi ne nous dit-on pas cela d’emblée?
Pourrions-nous avoir un lien vers ce livre dont tu parles? Merci, et merci pour ton temps précieux passé sur ce fil.
Merci Eliane pour ces encouragements !
J’ai simplement rêvé une seconde que l’Eglise dont parle Frank VIOLA (Pagan Christianity, l’Eglise la famille de Dieu) ou Christian PELONE (Des ruines de Babel à la splendeur de Sion) existait quelque part en France.
Là je viens de me reveiller.
Que Dieu vous bénisse.
Jerubaal, C’est précisément là où je voulais en venir plus tard; mais je suis sûre que vous avez d’ores et déjà des éléments pour comprendre comment avec "vous" en tant que pierre vivante bien taillée, ce rêve peut devenir une réalité.. Fraternellement..
Etant trés curieuse, j’ai cherché moi-même ce fameux livre….Merci Eliane de l’avoir mis à notre disposition gratuitement sur Voxdei!
"De la désolation à la restauration" rejoint je crois le livre de C. Pellone "Des ruines de Babel à la splendeur de Sion"
Voici le lien pour les autres curieux de Dieu:
voxdei2.free.fr/docs/Dela…
Matthieu 7:7 Demandez, et l’on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l’on vous ouvrira.
Merci beaucoup Eliane pour votre soutien précieux.
Que Dieu vous le rende
Bonjour,
Isabelle je vois que vous avez réussi à trouver ce livre par votre propre moyen;
En ce qui me concerne, je ne réédite plus ce livre bien que cela m’ait été demandé assez souvent. c’est un message spécial, car pour moi il retrace une page de souffrance intense et d’incompréhension, que Dieu n’a éclairé qu’en son temps.
Cette souffrance a libéré l’écriture de ce livre, qui n’en parle pas mais dont le sujet est la préoccupation du cœur de Dieu, selon Ezéchiel 34.
Je parle de cette souffrance dans mon 2 ° livre qui s’intitule : » Ainsi vous serez consolés « , dans un petit paragraphe consacré à la rencontre avec le Consolateur, dans ce que j’appelle la »fabrique des fils de consolation », qui façonne les Elihu et les Barnabas. Cette fabrique, c’est une sorte de fosse de souffrance.
J’ai pris bcp de plaisir à écrire le 2 ° livre, car au moment où je l’ai écrit, Dieu m’avait relevée et consolée ; ce qui n’était pas encore le cas lors de "l’écriture" du premier dont la rédaction a commencé en pleine souffrance, alors que j’étais enfermée dans une prison imposée par Dieu.
Au moment de sa "publication" j’étais déjà restaurée.
J’ai écrit 3 livres et les 3 correspondent à 3 périodes différentes de croissance dans la révélation du plan du Seigneur. Ce qui explique la présence dans le 1 ° livre de certaines conceptions encore tordues de l’autorité hiérarchique de »couverture ». Il ne prend pas forcément parti dans le constat de dévastation du pâturage de Dieu. Pourtant, au naturel, nous aimons prendre parti, nous accuser mutuellement ou nous victimiser.
Une amie qui avait lu mes 2 premiers livres, les a passé l’année dernière à son pasteur, qui a pris contact avec moi. Il voulait m’encourager car il venait d’en commencer la lecture. Il trouvait que l’analyse était très bonne et n’a pas tari d’éloges. Il m’a dit : » sœur je vous promets de vous rappeler lorsque je l’aurai terminé « . Je lui ai répondu : » Lorsque vous aurez terminé ce livre, vous ne songerez plus à prendre contact avec moi et vous souhaiterez ne l’avoir jamais fait « .
J’ai dû lui expliquer pourquoi: La 1 ° partie, qui s’intitule » Mon troupeau est errant sur toutes les montagnes « , plaît aux bergers car elle dénonce le fait que des brebis passent d’un pâturage à l’autre sans jamais trouver le repos ; le les appelle les brebis » transfuges » (que l’on a appelées plus tard les SEF), qui font croire un temps au réveil dans les nouveaux pâturages d’accueil qui croissent en nombre, sans pour autant que le royaume de Dieu ait augmenté numériquement : (des personnes déjà chrétiennes ont juste changé de pièce dans la maison !). Cette partie, qui met l’accent sur un problème inhérent aux brebis, semblent donner du grain à moudre aux pasteurs dans leurs griefs contre ces dernières ; les pasteurs se délectent donc de cette partie et les brebis la détestent.
La 2 ° partie donne les raisons profondes de cette dévastation et du malaise des brebis. Elle remet directement en cause bcp de bergers indignes ; cette 2 ° partie dit : » car nul n’en prend souci « . Cette partie plaît aux brebis, car bcp mettent enfin un nom sur leur souffrance.
Mais la 3 ° partie ne plait ni aux bergers ni aux brebis car elle concerne le jugement de Dieu pour libérer son Eglise pour remédier à cela. Ce jugement concerne, et les bergers, et les brebis.
Des brebis maigres sont en souffrance à cause de bergers indignes centrés sur leurs intérêts, mais des bergers fidèles sont aussi en souffrance à cause de brebis grasses centrées sur leurs droits et les devoirs des bergers envers elles.
Lorsque j’ai écrit ce 1 ° livre, je ressentais l’urgence dans le cœur du Seigneur face à la dévastation dans son troupeau ; la 3 ° partie est strictement prophétique: Dieu me montrait ce qui allait se produire et j’en ai vu la démonstration sous mes yeux, point pour point, durant les mois qui ont suivi la parution du livre. Autant dire que cela m’a inspiré une très grande crainte du Seigneur!
Aujourd’hui, je n’ai plus le même sentiment d’urgence. Car ce jugement est déjà pleinement libéré et consommé, et ce en plusieurs endroits. Dieu emmène déjà plus loin ceux qui ont traversé ce jugement en acceptant Sa verge de correction.
Il est vrai que ceux à qui Dieu donne un regard prophétique sont, par moments, en avance sur ce que les autres peuvent voir et sentir. Pour moi, le jugement n’est plus quelque chose qui va arriver, il est déjà là . Mais lorsque Dieu juge, c’est pour rebâtir selon ses propres normes.
Venons-en au livre de Franck Viola. Je loue le Seigneur de ne m’avoir fait découvrir ce livre que maintenant, après qu’Il m’ait ouvert les yeux sur les réalités profondes dont parle le frère et dont je parle en partie dans mon 3 ° livre. Le livre de Viola est comme une confirmation du chemin que nous avons choisi d’emprunter. Quelqu’un me disait dernièrement qu’il avait envoyé ce livre à un ami qui lui avait répondu que c’était un ouvrage dangereux ; et cette personne de me dire que cet ami n’avait pas tout à fait tort. En effet, ce livre, qui est une réelle bénédiction pour le Corps, peut s’averer un danger pour ceux qui cherchent la recette de l’assemblée parfaite sans saisir qu’une assemblée reflète forcément la personnalité de ses membres.
Aujourd’hui, bcp de gens recherchent des formules toutes faites pour mener leur vie chrétienne, et se voient remettre des solutions » clés en mains « , censées fonctionner à condition qu’on les applique point pour point. C’est de la magie ! Pour ceux-là , le livre de Viola va apparaître comme un traité de solutions alors qu’il est bien plus profond que cela. Pour d’autres, il apparaîtra comme un idéal – un rêve, comme disait Jerubaal -, tandis que d’autres, avec un découragement mêlé de dépit, le considéreront comme une utopie.
Ce livre dénonce des choses fortes qui emprisonnent la vie normale de l’Église. Il s’agit d’un système inique, mais d’un système qui fonctionne ainsi depuis longtemps. Dieu lance un cri prophétique en ce moment pour annoncer son démantèlement. Mais comme tous les cris prophétiques que Dieu a lancés dans le passé, Il a aussi préparé un timing précis et un mode opératoire pour ceux qui ont des oreilles. Seuls entendront ceux qui sont prêts à quitter leurs sécurités et leurs privilèges, comme au temps de la Réforme. Les autres préfèreront rester dans leur système inique, de même que la Réforme n’a pas fait disparaître l’Église catholique .
Viola dénonce un système qui provient de la perversion du cœur de l’homme. Pour redresser ce qui a été tordu et perverti, Dieu va donc devoir passer aussi par notre cœur. Si l’on n’est pas prêt à laisser Dieu agir premièrement dans son propre cœur, on ne pourra jamais entrer dans la dimension de véritable sacerdoce dont parle le livre de Viola. On attendra que les »autres » changent d’abord. Or l’Église, ce n’est pas les autres mais chacun de nous. Celui qui ne comprendra cela pensera que le livre parle d’une utopie alors qu’il s’agit d’une merveilleuse réalité qui nous emmène dans les profondeurs de Dieu et la vraie liberté du culte.
Laisser Dieu travailler nos cœurs, c’est Lui laisser arracher toutes nos sécurités basées sur un mode de fonctionnement, un fondtionnement qui, sans que l’on s’en rende compte, a fini par remplacer le St Esprit.
Cela signifie aussi mourir à ses ambitions apparemment »légitimes », selon les conceptions acquises. Le sacerdoce véritable, selon Apocalypse 1/ 6, doit être remis entre les mains des croyants. Même la louange, trop souvent confisquée par un groupe, a besoin d’être restituée aux vrais adorateurs en esprit et en vérité. Il n’y a alors plus de place pour la » starisation » des ministères donnés au Corps pour son édification. Il ne reste qu’un rôle fonctionnel de terrain, parfois dans le secret.
Cela signifie aussi qu’il n’y a plus d’un côté ceux qui rament et de l’autre ceux qui se laissent porter alors qu’ils ne sont ni infirmes ni handicapés.
Pour ceux qui ont l’habitude d’être à la barre, cela signifie être prêts à y renoncer. Le mot » leadership » est lié en effet à la notion de conduite d’un navire: c’est la traduction littérale; or pour certains, même quand ils affirment s’entourer d’équipiers, le leadership consiste à tenir seuls la barre !
Si l’on n’est pas prêt à remettre ce type de fonctionnement en question, il vaut mieux ne pas rêver vivre ce que décrit Viola dans son livre. Les assemblées qui ne répondront pas à l’appel de Dieu d’entrer dans ce véritable sacerdoce n’iront en enfer pour cela, du moins, je ne le pense pas. Car, même dans le système mauvais, il y a aussi des cœurs droits que Dieu continue et continuera de bénir.
Ce qui est dramatique, c’est d’avoir compris ce que Dieu attend de nous, d’avoir reçu le moyen d’obéir, mais de se retirer en arrière à cause du prix élevé à payer.
Mais rappelons que ne sera jamais le fait de quitter le » système » qui nous fera vivre automatiquement les choses dont parle ce livre de Viola. Ce qui nous y fera entrer, c’est de nous laisser travailler ensuite par Dieu, car il doit enlever de nos cœurs bon nombre de poteaux d’Aquéra qui appartiennent au système babylonien, et dont on ne soupçonne souvent même pas l’existence.
C’est donc, avant tout, une question de cœur, car la circoncision de Guilgal vient forcément avant l’entrée en terre promise (Jos 5:2 à 6).
Bien fraternellement en Christ.
Je vais déjà lire ta première étape Eliane, puis les autres. J’ai souvent remarqué que les livres "évoluaient" avec les personnes, et c’est précieux, car ainsi ils amènent la vie et non la lettre.
Ce livre de Frank Viola nous a remis profondément en question, nous venons de le terminer. Nous nous étions détournés de pas mal de poteaux d’ashera comme tu dis, mais il y en avait encore ça et là , cela fait des années déjà que nous avions commencé cette démarche de sanctification, elle n’est pas finie, elle est douloureuse, elle est humiliante, une fois dépouillés de ces autels ou idoles pâïennes on est comme les lépreux: condamnés par les autres à vivre à l’écart dans une vallée de solitude , on fait peur, et si on s’approche trop près des communautés, cachant notre "lèpre" on est acceptés, mais si on se dévoile, si on dévoile nos coeurs : on est lapidés de mots et jetés dehors ou on est obligés de fuir.
Hier nous avons accusé un coup terrible: une jeune soeur dans la foi qui venait de donner son coeur à Dieu, profondément écrasée par la dépression, s’est jetée sous un train. J’en ai pleuré: à quoi avons-nous servi? où étions-nous alors qu’elle se débattait dans la souffrance? A quoi servent ses "évangélisations" sans aucun suivi "familial" des nouvelles brebis? Je ne connais même pas son nom! Seigneur en quoi avons-nous manqué à la mission que tu nous as confiée et quelle est- elle finalement?
J’ai perdu tous mes repères!
Bonjour,
.
Non, Isabelle, ne croyez pas que vous venez de perdre véritablement tous vos repères. Souvent, les évènements douloureux permettent à Dieu à terme de poser dans nos vies les véritables bornes qui vont nous permettre de persévérer dans la marche, malgré les écueils et les pièges qui ressemblent à des mines anti-personnelles posées par l’ennemi sur notre sentier !
Ce qui est arrivé est douloureux ; cet évènement contient en germe un effet pervers dans lequel je souhaiterais que vous ne tombiez pas, comme cela m’est arrivé il y a de cela des années, alors que je venais de perdre une amie très chère qui venait de se donner la mort. En fait nous étions quatre amies très intimement liées depuis le collège et nous nous étions promis de ne pas nous perdre de vue dans la vie. Chacune a suivi des chemins différents, mais, étonnamment toutes les qutre nous sommes parvenues à la connaissance du Seigneur. L’une en passant par le rastafarisme puis les adventistes du 7ème jour, une autre grâce à un membre de sa famille; puis cela a été mon tour Et
Lorsque je suis venue en France j’ai parlé du Seigneur à celle qui était encore inconvertie ; elle a accepté le message avec joie et reconnaissance et j’ai veillé à ce qu’elle intègre une communauté chrétienne. Elle semblait très heureuse de progresser dans la foi.
Un jour, j’ai décidé de lui faire une surprise alors que je partais dans mon île pour les vacances de Noël, et j’ai décidé de faire un crochet pour la visiter avant de prendre mon avion. J’ai quand même vérifié qu’elle serait là lorsque je passerais. J’ai eu sa sœur au téléphone. C’est elle qui m’a apprisque mon amie s’était donnée la mort l’avant-veille, et qu’ils avaient déjà fait des démarches pour que son corps retourne dans l’île pour l’enterrement. De fait, son cercueil allait voyager dans le même avion que moi !
Je vous laisse imaginer ce qu’ont été ces 8 heures de vol. D’autant que sa sœur m’avait dit que mon amie avait fait une première tentative deux semaines auparavant, puis avait tenté de me joindre avant de réitérer la deuxième tentative qui, elle, avait marché. 8 heures à pleurer et à me demander pourquoi je n’avais pas été là lors de son appel, pourquoi je n’avais pas senti par quoi elle passait, alors qu’à l’époque je ressentais bcp de choses de la part de Dieu dans le prophétique.
À notre arrivée, les pompes funèbres sont venues chercher la dépouille pour l’acheminer jusqu’à la commune où résidaient les parents, commune qui se trouvait précisement sur le chemin que je devais emprunter pour arriver chez mes parents. Sur la route, j’avais donc constamment son cercueil qui me précédait et c’était normal que je suive la dépouille de mon amie jusque chez ses parents, avant de me rendre chez les miens. Ils sont tombés dans mes bras, en disant que jusqu’au dernier moment, j’avais été là pour elle, jusqu’à faire le voyage pour l’enterrement. J’ai dû leur expliquer que mon voyage était décidé à l’avance et n’avait rien à voir avec cette circonstance.
Avec une amie, je me suis mise à prier pour sa résurrection, car je ne supportais pas le côté inéluctable de cette mort, surtout d’une mort survenue de cette façon. De plus, le cercueil laissait entrevoir son visage: je pouvais voir qu’elle était morte le visage fermé et en colère, et je n’acceptais pas non plus cela. J’étais désespérée et dans un état de profonde panique.
Mais elle n’est pas revenue à la vie.
J’ai passé mes trois semaines de vacances enfermée et dans les larmes. Après mon retour en France, ce fut pire : j’étais tourmentée au point que je redoutais de m’endormir, car, toutes les nuits, je la revoyais en rêve. Dans ce rêve, elle me disait toujours la même chose : elle venait me chercher pour que je sois avec elle, là où elle était. Elle voulait m’entraîner dans des sauts dangereux et, dans mon rêve, je résistais. Mais elle insistait en me disant que je » devais » la suivre, m’expliquant qu’à elle-même, il ne pouvait plus rien arriver ! mais que c’était mon tour.
Il était clair que j’avais à faire à un esprit de mort qui me tourmentait continuellement au travers de ces rêves répétés. Je comprenais que l’âme de mon amie ne se trouvait pas dans le repos du sein d’Abraham. Et cela rajoutait à mon tourment intérieur.
L’ayant autrefois amenée au Seigneur, je ne comprenais pas comment un tel drame avait pu arriver. Je me culpabilisais de n’avoir pas été là au moment où il le fallait. J’en ai alors déduit que, puisque je n’avais pas été avertie prophétiquement du drame qui se préparait, cela voulait dire que tout ce que je croyais au sujet du prophétique était faux et, qu’en fait, je n’entendais rien du tout de la part de Dieu. Cela m’a complètement remise en question.
Alors j’en ai parlé à une personne spirituellement solide, qui, voyant ma souffrance profonde, m’a déclaré que je ne devais pas me faire de souci, et que parfois certains chrétiens sont dans une détresse si profonde qu’ils passent à l’acte. Mais Dieu est juste et tient compte de leur démarche de foi précédente. Je savais que cette personne cherchait à me consoler et, ô combien j’en avais besoin pour pouvoir revivre normalement !
Ses paroles de consolation clochaient quelque part dans mon coeur, mais je les ai acceptées comme un moyen de repousser les assauts de culpabilité de l’adversaire sur mon âme. Mais rien n’y faisait. Alors j’ai crié à Dieu et il m’a répondu. Il m’a fait comprendre des choses profondes que je ne saurais pas développer ici. Mais Dieu m’a bien confirmé que mon amie n’était pas partie dans la paix. Puis il m’a fait comprendre que je n’étais responsable que de ce qu’il me demandait, et que j’avais fait ma part, qui était de présenter le message libérateur du vrai évangile à mon amie. Mais je n’étais pas responsable de ce qu’elle en ferait. Dans la mesure où j’avais fait ma part, j’étais pure de ce sang conformément à Ezéchiel 33, qui est le texte de mon appel, mais qui s’adresse aussi à tous, je pense.
Lorsque j’ai compris ceci, Isabelle, je me suis campée devant l’ennemi et lui ai ordonné de cesser son harcèlement sur mon âme et mon esprit ; et mon tourment à cessé sur le champ et j’ai retrouvé ma joie de vivre et de servir mon Dieu.
Isabelle, vis-à -vis de cette personne, il semble que vous avez fait ce qui était nécessaire, le reste ne vous appartient pas. Ne laissez pas l’ennemi vous tourmenter.
Mais ces circonstances douloureuses doivent nous rappeler que nous devons insister en toutes occasions bonnes ou mauvaises pour parler de la Vérité, car après, sinon, il ne reste que des regrets. C’est encore plus dur lorsqu’ il s’agit de proches, dont nous ne devons pas craindre qu’ils rejettent le message, mais plutôt considérer qu’il viendra un temps où il leur sera impossible de l’entendre.
Isabelle, que le Seigneur vous fortifie puissamment par son Esprit dans votre être intérieur.
Fraternellement en Christ.
Merci Eliane.
Si je peux me permettre, je crois qu’il faut laisser les livres écrits être republiés après épuisement.
Si certaines étapes sont finies pour nous, elles ne font que commencer pour d’autres.
Effacer les traces de notre route en Dieu, peut être fermer le chemin pour d’autres qui commencent ou sont dans ce chemin, ou plus simplement le rendre plus difficile pour eux, surtout dans certaines situations d’isolement.
Dieu nous donne pour nous mais aussi pour que nous transmettions aux autres, avec prudence certes, mais que nous transmettions. Je sais que vous le faites avec zèle et dévouement.
Peut être qu’une préface à cette réedition, donnant les limites que la maturité en Christ à fait naître, serait plus profitable que la disparition d’un message somme toute voulu par Dieu.
Je vous écris cela en toute humilité et douceur, il ne s’agit pas d’une condamnation, mais d’une interpellation.
Très sincèrement en Christ
MJ
(PS : ça fait un moment que je cherchais ce livre….)
Il m’arrive d’être irréfléchie, je n’avais pas compris que acte2.42 était le lien qui mène au livre de Frank Viola.
Merci, çà m’a permis de lire un article très intéressant sur le Pentecotisme du le site Vox Dei que j’apprécie bcq.
Soyez bénis Esther
Je remercie tardivement Esther, la maladie étant venue s’ajouter à la tristesse. Mais aujourd’hui cela va mieux, dans ma solitude Dieu m’a donné un compagnon formidable qui prend soin de moi quand ça ne va pas.
Bonsoir Esther,
Merci bcp pour vos bonnes paroles.
Il est vrai que le Seigneur m’a donné une certaine facilité pour m’exprimer, mais je ne crois pas qu’il y ait dans ce genre de facilité une onction propre à accomplir la volonté de Dieu ; sinon là encore notre Seigneur serait bien limité pour agir. Je ne crois pas non plus que la puissance de Dieu soit dépendante des connaissances que nous avons pu ou non acquérir. Ce n’est pas sur ce terrain là que Dieu fait des prodiges dans nos vies.
Je dois avouer que ce qui me bouleverse profondément est de voir couler la grâce et la puissance de Dieu au travers de vases qui n’ont; selon les critères du monde, rien pour plaire ; qui ne savent rien selon ce que ce monde appelle » savoir et connaissance » ; là , Dieu a toute latitude pour remplir et combler selon sa mesure à Lui. Et je vous assure que j’en connais bcp comme cela, et qui me bénissent par la sagesse de Dieu qui se manifeste au travers d’eux. Des personnes que l’on dirait très limitées intellectuellement et qui pourtant ont une grande intelligence des choses du royaume ; car en réalité, la vraie intelligence est de connaître Dieu. Je pense entre autres à une sœur que j’ai plaisir à écouter prêcher alors qu’elle n’est pas allée au-delà du collège ; ce qui sort d’elle me bénit bcp.
En Dieu, nous sommes tous au départ des matériaux bruts et parfois les personnes qui regardent de loin admirent le produit fini. Mais le produit fini est le même pour tous aux yeux de Dieu ; même si le temps de travail qui n’est pas le même pour tous fait voir des différences.
Au bout, ce produit fini semble comme de l’or ou du diamant ; mais pour obtenir ce produit fini en partant d’un matériau brut assez vil d’apparence, il faut supporter la taille pour le diamant, ou l’épreuve du feu pour l’or. C’est ce travail dans le temps qui permet au matériau de devenir utile entre les mains de celui qui l’a travaillé.
Dieu nous appelle et nous accepte comme nous sommes au départ, mais le but est de devenir à terme semblable à Lui, ce qui ne devrait plus faire apparaître de différence inutile puisque tous sont logés à la même enseigne, quel que soit notre état au moment où Il nous appelle. Ainsi nul ne peut s’enorgueillir.
Pierre et Paul, qui avaient deux arrière-plans différents, ont aussi été appelés différemment ; et pourtant le Maître a usé envers tous deux de la même procédure qui avait pour but de les transformer afin de les rendre utile à Son œuvre. Avant que Jésus ne lui demande de paître ses agneaux, Simon Pierre a dû passer par une profonde repentance et un brisement incroyable, qui a aussi eu comme résultat de le faire entrer dans la réalité prophétique de son nouveau nom : Pierre.
Quant à Paul avant d’être un témoin puissant de Jésus-Christ, il a dû lui aussi passer par son » chemin de Damas » et de nombreuses années d’isolement (ce n’est qu’une dizaine d’années après sa conversion que les 12 apôtres entendent parler de lui en tant que disciple du Christ). Pendant tout ce temps Dieu a œuvré dans son cœur pour y opérer un bouleversement profond qui allait le faire passer de Saul à Paul. C’est grâce à ce travail en profondeur, certainement, qu’il s’est gardé de s’appuyer sur sa propre sagesse pour libérer ce que Jésus faisait couler au travers de lui ; il disait que sa prédication ne s’appuyait pas sur les discours de la sagesse, mais sur la puissance de la Croix. Je crois réellement que la gloire de Dieu est de confondre le monde et toute sa sagesse, par la folie divine qui est pure et seule vraie sagesse.
Il le fait en utilisant des vases faibles où Il peut déverser sa force et manifester sa gloire. C’est pour cela que nous devons regarder les choses avec Ses lunettes à Lui pour ne pas laisser passer les perles qui ne sont souvent pas loin de nous.
Malheureusement, au milieu même du peuple de Dieu, nombreux sont ceux qui accepteront d’entendre seulement celui qui est » quelqu’un » dans le monde, ou qui aura produit quelque lettre de noblesse provenant d’une personnalité très connue. Triste !
Pierre et Paul n’ont pas fait d’école biblique, mais ils ont été enseignés par Celui qu’ils ont connu ; c’est là la source de la vraie connaissance, celle qui rend intelligent celui ou celle qui s’approche de Dieu.
Si ce que j’ai écrit vous a fait du bien, j’espère que ce n’est pas à cause de la bonne tournure des phrases ; car des phrases peuvent être bien tournées et pourtant être vides de toute substance de l’Esprit de Dieu qui produit la vie.
Pour ce qui est du temps à consacrer à Dieu, bcp de personnes se disent que, si seulement elles ne travaillaient pas ou moins, elles auraient la possibilité d’entrer davantage dans les profondeurs de Dieu. Mais cette conception est parfois fausse : elle peut conduire à une vie chrétienne schizophrénique à deux facettes : une à l’extérieure et une dans le privé. Or Dieu veut envahir toute notre vie et en faire une unité visible et cohérente.
Travailler laisse moins de temps à consacrer pour prier intensément ; cependant, c’est aussi un privilège de pouvoir, dans le cadre de notre activité, répandre autour de nous la sève qui traverse notre être. Car nous faisons dans le monde fonction d’ambassadeurs pour Christ enjoignant à toute personne, dans la mesure du possible, d’avoir à se réconcilier avec Dieu (2 Corinthiens 5/ 20). La sœur dont je parlais, en disant que j’ai plaisir à l’entendre prêcher, est aide-soignante de métier ; elle a rencontré le Seigneur sur son lieu de travail il y a de nombreuses années, dans un milieu psychiatrique donc difficile. Et aujourd’hui elle est dans un milieu de gériatrie tout aussi difficile et Dieu l’utilise pour être une lumière sur la dernière ligne droite de personnes dont bcp ne vont pas tarder à faire face à leur créateur. Elle considère ceci comme un privilège rare et j’aime voir ses yeux briller lorsqu’elle en parle.
Je veux vous encourager à saisir que Dieu ne fait pas acception de personnes ; il nous utilise chacun en faisant peu cas de ce qui, parfois, nous parait essentiel dans notre parcours ou arrière-plan, tout en se laissant la possibilité de s’en servir lorsque cela sert son plan.
Ce qui importe, c’est que nous nous laissions travailler pour être un instrument utile entre Ses mains. Ce qui fait la différence, parfois, c’est la passion dont nous sommes animés envers le Bien-Aimé. Plus nos regards seront fixés sur Lui, plus vite nous serons transformés à Son image.
Affection en Christ
Eliane
magnifique méditation pour ce jour. J’apprécie beaucoup la rubrique souffle de vie ; ce texte sur Moîse nous montre que Dieu n’en a pas fini avec chacun de nous, si nous acceptons tout de sa main. Merci de cette édfication.
Comment ne pas êrte interpelée par ce message…
Merci michelle, soie bénie pour ce que nous enseigne, merci pour ton blog , il nous permet de progresser avec Jésus. Gloire à Jésus.
Bonjour Michelle,
J’ai une question à poser. Peut-on, au cours d’une séance de prière d’intercession comme on en organise dans les églises évangéliques, passer la plupart du temps, voire le quart, à prier avec des psaumes ? Je vois cette habitude chez un serviteur de Dieu. Est-ce normal? Votre réponse m’aiderait énormément car très souvent j’éprouve de réelles difficultés à prier de cette manière aussi longtemps qu’un thème spécifique pour la prière n’a pas été énoncé de manière que nous recourions à tel ou tel psaume se rappportant à la circonstance ou situation concernée. Merci d’avance. Je vous avoue que ce problème me tient à coeur depuis un certain temps et je considérais moi-même ma résistance à prier de cette manière comme de la rebellion et j’en souffre beaucoup.
Michelle: écoute, je n’ai pas de réponse. Les psaumes sont effectivment de merveilleux guides de prières, sous réserve qu’ils concernent notre situation ! Dieu n’a pas fait de nous des perroquets: ce sont ceux qui ne le connaisssent pas qui récitent des litanies, des chapelets, pensant que cela plaît aux oreilles du Seigneur alors que cela démontre qu’on ne le connaît pas !
Personnellement, je préfère les prières guidées par l’Esprit de Dieu et plus spontanées. En tout cas, tu n’es pas rebelle parce que tu ne supportes pas cela ! Moi, cela aussi me ferait fuir si c’est systématique et répétitif ! Ce n’est pas beaucoup mieux que le chapelet !
J’ose suggérer que ce frère a peut-être lui-même des problèmes pour parler spontanément à Dieu ! Mais j’ignore ce qui est dans son coeur, donc je ne peux guère en juger. En tout cas, chez toi, pries comme tu veux: c’est à ton PAPA que tu parles ! Et si ce groupe de prières ne t’apporte rien sauf de te culpabiliser… quitte-le ! Notre relation avec Dieu ne doit jamais devenir un joug pesant, pesant parce que religieux !
Baalam = à bas l’âme
Moi aussi je peux m’y mettre !!!
Bon c’est rigolo mais cela ne va pas très loin, je préfère lire ma Bible et laissez à Dieu la marche du monde …
Cher frère Roland,
je sais très bien qu’il y a beaucoup d’églises qui aveuglent les fidèles, et qu’on doit les dénoncer. Je dis plutôt que si quelqu’un connait une telle situation, qu’il nous éclaire! qu’il EXPOSE: car le Seigneur Lui même a dit dans Matthieu 10:26: "il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu."
Je veux par là dire que, si quelqu’un a une telle chose cachée à dénoncer, ce dénoncement peut éclairer beaucoup de personnes, et nous édifier tous!
Si quelqu’un ne connait rien de la Franc-Maconnerie ou d’autres sectes, pose des questions dans le but réel de s’en détacher, moi aussi, je suis partante pour lui expliquer de ne pas suivre ce chemin! Dans ce cas, il ne s’agit pas d’une perte de temps, mais d’une âme à qui on évite le pire.
Mais les cas énervants, sont ceux qui connaissent très bien la vérité, connaissent l’évangile, mais viennent ici dans le seul but de nous PROUVER le "bon coté" de ces sectes ou de ces faux prophètes qui font rage dans ces temps apocalyptiques.
Frère, penses-tu que le Seigneur Jésus, lors de son ministère accordait du temps à ce type de personne? pourtant la foule était si grande, qui languissait pour Le connaître, ou pour se faire guérir? Même lorsque les juifs ne croyaient pas en Lui, la bible dit qu’Il quittait la ville, allait à ailleurs, Il ne perdait pas le temps pour les convaincre ! Il leur disait qu’ils ne croient pas parcequ’il ne sont pas de Ses brebis, car ses brebis entendent sa voix et le suivent.
Tu sais, comme l’a dit Michelle, elle a 67 ans, il faut déjà la remercier de continuer à faire ce travaille, alors, de grâce, ne la fatiguons pas d’avantage, en plus, elle a des séminaires à préparer, le culte du dimanche, elle doit aussi PRIER !
Ces mêmes personnes qui changent juste de pseudo, la fatiguent, en la poussant à ré-expliquer mille fois ce qu’elle a déjà dit ! moi à sa place, pas de discussion, je vous renvois juste sur le lien qui parle de ça ! car ce type de personnes empêche les vrais brebis de s’exprimer, car ils ont monopoliser la parole, inondé le blog, etc. Et ceux qui ont réellement soif de Jésus ? On n’a plus la fine oreille pour les écouter.
Les 10 ou 20 min que Michelle passe à redire les mêmes choses à ces personnes, elle peut soit se reposer, soit s’occuper de son mari, ou alors, lire la Bible, prier, afin de nous apporter encore plus! Or si le Diable utilise ces personnes pour la distraire, où prendra-t-elle le temps pour prier? pour lire la Bible? vu qu’ils reviennent avec les mêmes questions!!!
Sur ce site, nous parlons du Christ vivant, nous ne faisons pas de débat sur une philosophie quelconque, il y a d’autres pour ce type de débat. Sur internet, chacun trouve son compte. SVP, n’étouffez pas les VRAIS BREBIS du seigneur! car tout comme il y a des loups ravisseurs, il y aussi des spécialistes pour faire perdre le temps, qui pompent des messages, qui savent qu’ils ne se convertiront jamais! de grâce, cédez la place à ceux qui cherche véritablement le Seigneur Jésus-Christ!
Shalom à tous
Sandra
Merci pour ce beau témoignage Fred !
Que Jésus t’encourage et te protège dans la bonne voie que tu as choisie !
Pour Miche :
Il s’agit d’asperger d’eau " bénite ? " le corps du défunt ,et refuser de le faire est vraiment très mal reçu par la famille et les amis , je confirme c’est très mal vu …
Michelle:il s’agit d’un acte occulte ! Tu ne dois pas participer aux oeuvres des ténèbres, même si cela doit te valoir le rejet.C’est le chemin de tout disciple que de subir le rejet des siens;.. Jésus l’a connu à tous les niveaux Même sa « parentèle » l’a cru fou et voulait sans cesse le ramener chez eux, car ils pensaient sans doute que ce qu’il faisait allait leur attirer l’opprobre. Jesus nous a montré le chemin en refusant même de voir sa mère, ses frères et ses soeurs alors que ceux-ci n’étaient pas encore convertis…
Salut,
Dieu est patient envers ceux qui osent agir de la sorte, il leur laisse le temps de se repentir, mais à force de s’entêter dans leur folie, il récolterons un fruit amer. Je parle uniquement à tous ce qui s’opposent aveuglement à la parole de Dieu. Michelle sache que nos prières t’accompagnent… Soyez bénis.
Concernant RICK JOYNER et "l’évolution" de son ministère, allez-voir cette vidéo tournée à "Morning Star Ministries" : on est en plein dans une "cérémonie d’invocation tribale"…On nage en pleine apostasie !
fr.youtube.com/watch?v=fm…
Guy: Bonjour, par mégarde, j’ai effacé ta très intéressante étude sur le rôle des apôtres: si tu peux peut la remettre, ce serait très bien . Merci et vraiment désolée… (j’écris depuis mon petit portable, très vite faute de temps, et parfois cela me fait faire de fausses manipulations)
hébreux 13v1,2 Persévérez dans l’amour fraternel. N’oubliez pas l’hospitalité; car en l’exerçant, quelques uns ont logé des anges, sans le savoir.
Nous avons toute la plénitude de Dieu en nous, il est vrai que s’oublier, pour venir en aide à celui qui a le coeur brisé ne peut se faire sans l’aide de jésus,
encore et toujours, grandis encore en moi, aide-moi à te voir dans ceux que tu m’envoies. Que je diminue et que je sois une messagère de ton amour inconditionnel! ( on y reviens toujours) car tu as eu compassion de moi aussi.