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1 Corinthiens 13, le grand chapitre de la Bible sur l’amour, est une parfaite démonstration de la raison et de l’effet du pardon total. Le point principal de ce merveilleux message est cette phrase trouvée au verset 5 : l’amour

 »  ne se souvient pas du mal  «  (Parole de vie).

Le mot grec traduit par ne se souvient pas (enregistrement en NIV) est logizomai qui signifie ne pas retenir ou imputer. Ce mot est important dans l’enseignement de Paul concernant la justification par la foi.

Pour la personne qui croit, sa foi lui est  » imputée  » à justice (Rom 4  :5). C’est le même mot dans 1 Cor 13.

Donc, ne pas tenir compte, imputer ou compter les mauvaises actions d’une personne aimée, c’est faire pour elle exactement ce que Dieu fait pour nous, à  savoir choisir de ne pas prendre en compte ses péchés.

De la même façon, se pardonner à soi-même signifie expérimenter l’amour qui ne garde pas le souvenir de nos propres fautes. C’est une chose de connaître cette percée vis à vis des autres, c’en est une autre d’expérimenter plus fort encore, le pardon à soi-même.

Alors de nombreux chrétiens disent, « Je peux pardonner aux autres, mais comment puis-je jamais oublier ce que j’ai fait ? Je sais que Dieu m’a pardonné, mais je ne peux me pardonner ».

Nous devons nous souvenir que pardonner à soi-même est un engagement pour la vie. Exactement de la même façon que je dois pardonner aux autres chaque jour, je dois aussi me pardonner moi-même (Luc 6  :37).

 

Le processus du pardon

Nous devons renouveler notre engagement à pardonner aux autres chaque jour, pour toutes les mauvais actions commises contre nous. Nous pardonner à nous-mêmes est également un processus quotidien.

Nous pouvons nous lever chaque jour avec la conscience des échecs passés. Nous pouvons avoir des sentiments de culpabilité, ou de pseudo culpabilité, si nos péchés ont été placés sous le sang de Jésus.

Mais pardonner à soi-même peut vous amener à cette percée que vous rechercher. Cela peut vous libérer de façons que vous n’avez pas encore expérimenté.

Parfois, nous avons peur de nous pardonner personnellement. Nous nous accrochons à la peur comme à une chose de valeur. La vérité est que chaque souffle de Satan est derrière la peur du pardon à soi-même.

Jésus sait que beaucoup d’entre nous avons ce problème. C’est une des raisons pour lesquelles Jésus est revenu après sa résurrection d’une manière inattendue dans la salle où ses disciples étaient rassemblés, marqués à la fois par la terreur et la culpabilité.

Jésus voulait qu’ils sachent qu’ils étaient totalement pardonnés ; il voulait aussi qu’ils se pardonnent à eux-mêmes. Il leur a parlé comme si rien n’était arrivé (Jean 20 :21). Cela leur a rendu leur dignité et leur a montré que rien n’était survenu qui ait pu changer les plans et la stratégie de Jésus pour eux.*

  • *Note MAV: rappelons aussi que c’est ce que Jésus a fait avec Pierre quand ceui-ci est revenu vers le Seigneur après la résurrection. Une cène très étonnante où Jésus va demander tois fois à son disciple: 
  • – «  Pierre, m’aimes-tu ? » (mot utilisé: agapé). Pierre répond – « TU SAIS que je t’aime » (mot: Philiae = amour charnel, bien plus faible qu’agapé.). Il ne sait que trop bien qu’il a renié Jésus, fait preuve d’incrédulité, de lâcheté, qu’il n’était pas à la croix, qu’il a abandonné son Maître aux heures les plus cruelles, qu’il ne s’est pas enquis de l’endroit où on mettait le corps de Jésus, qu’il n’a pas participé à l’embaumement de ce corps, et que, pour couronner le tout, il n’a pas cru « ces femmes » quand elles sont venues lui annoncer que Christ était ressuscité, alors que Jésus l’avait annoncé maintes fois à ses disciples.
  • Les fautes successives de Pierre le vantard – « Jamais je ne te trahirai » – étaient énormes ! Il devait être accablé de honte, de remords de dégoût de soi-même. Mais il a quand même eu le courage de revenir jusqu’à Jésus, avec sans doute la quasi certitude de se voir reprocher durement tout ce qu’il avait fait et être disqualifié en tant que disciple et apôtre. Oui mais: «  Psaumes 130:4 Mais le pardon se trouve auprès de toi, Afin qu’on te craigne. ».
  • Jésus ne réponds pas par: « Je sais que tu m’aimes » ! À ce stade-là, l’amour de Pierre pour Jésus ne valait pas un clou ! Il venait de le prouver, d’abord en une nuit (la cène et l’arestation) et le jour suivant (la crucifixion) et trois jours après en montrant qu’il n’avait pas ajouté foi aux paroles de celui qu’il prétendait aimer ! Nous, ne condamnerions-nous pas Pierre et ne lui collerions-nous pas une étiquette de traître, de vantard et de lâche incorrigible ?
  • Mais Jésus n’est pas « nous ». Il connaît les coeurs. Sa réponse est : « Pais mes agneaux », « Paix mes brebis ». Cela signifie: « Parce que tu est revenu à moi dans l’humilité et la repentance, tu es pardonné, je ne te condamne pas, au contraire, je vais te confier ce qui m’est le plus précieux: mes agneaux ! »

 

Je me souviens d’un dimanche juste avant que je prêche au culte de 11H. Je m’étais disputé avec ma femme Louise et j’étais sorti de la maison en fulminant et je lui ai claqué la porte au nez.

Avant même de m’en rendre compte, j’étais en train d’incliner ma tête sur la plateforme supérieure de la chapelle de Westminster devant des centaines de personnes. Je réfléchissais, je n’aurais pas dû être là. Je n’avais pas le droit d’être là. Seigneur, comment pourrais-tu m’utiliser aujourd’hui  ? Je ne suis pas digne d’être à ce pupitre aujourd’hui  .

Il n’y avait pas moyen de résoudre ce problème à ce moment. Je ne pouvais que demander à Dieu sa miséricorde… et faire de mon mieux pour me pardonner. Jamais dans ma vie, je ne me suis senti aussi indigne.

Mais quand je me suis levé pour prêcher, Dieu m’a simplement revêtu d’autorité et j’ai pu prêcher aussi bien que je l’avais jamais fait. Lorsque nous sommes dépouillés de notre propre justice et de notre fierté, nous permettons à Dieu de se mouvoir en nous et à travers nous.

Pourquoi ne pouvons nous pardonner à nous-mêmes ?

Je crois qu’il y a plusieurs raisons à notre incapacité à nous pardonner à nous-mêmes.

La colère.  Nous pouvons être en colère contre nous-mêmes. Regardez dans l’Ancien Testament l’histoire de Joseph. Comme un type de Christ, Joseph a dit à ses frères  :

 » Maintenant, ne vous affligez pas, et ne soyez pas fâchés de m’avoir vendu pour être conduit ici, car c’est pour vous sauver la vie que Dieu m’a envoyé devant vous.  » Gen 45  :5.

Ses frères commençaient à recevoir le message que Joseph leur avait pardonné, il ne voulait pas qu’ils soient en colère contre eux-mêmes. C’est la manière de Dieu de pardonner. Jésus ne veut pas que nous soyons en colère contre nous-même à propos de nos péchés.

Ne pas se pardonner à soi-même est de la haine contre soi. Les frères de Joseph se sont haïs pour avoir vendu Joseph comme esclave. Ils ne pouvaient effacer ce qu’ils avaient fait.

Certains chrétiens qui ne peuvent se pardonner à eux-mêmes sont de façon sous-jacente en colère contre eux-mêmes. Mais Dieu peut aujourd’hui même faire tourner toute chose en bien.

Dieu va prendre les années perdues et les restaurer en bien avant que tout soit fini. Cela est comme Joël l’a promis :  » Je vous remplacerai les années qu’ont dévorées la sauterelle  » (Joël 2  :25).

Dans certains cas, c’est la peur plus que la colère qui est la barrière à notre pardon à nous-mêmes. Le regret conduit à la culpabilité, et la culpabilité peut conduire à la peur, celle d’avoir raté  » ce qui aurait pu être  » ou la peur qu’il ne puisse être tiré du bien de ce qui est arrivé.

La vraie culpabilité et la pseudo culpabilité.

Il existe 2 types de culpabilité que la plupart d’entre nous aurons à combattre : la vraie culpabilité (en résultat d’un péché contre Dieu) et la pseudo culpabilité (quand il n’y a pas de péché dans nos vies). Lorsque nous avons péché, nous devons le confesser à Dieu (1 Jean 1  :9). Le sang de Jésus prend en charge la véritable culpabilité en faisant 2 choses basiques  :

1- Il efface notre péché comme s’il n’avait jamais existé.

2- Il satisfait parfaitement à la justice éternelle de Dieu.

Quoique la discipline soit nécessaire parce que nous sommes pécheurs, le péché confessé à Dieu a été complètement oublié par lui. Toute culpabilité ressentie après cela est de la pseudo culpabilité.

Il y a 2 sortes de pseudo culpabilité  :

1-  Celle qui vient quand le péché n’a jamais été impliqué à la première place.

2-  Celle qui vient lorsque le péché a été pardonné par Dieu.

La pseudo culpabilité, même si elle est fausse, n’en est pas moins réelle, nous nous sentons profondément coupables. Mais il n’existe pas de bonne raison au sentiment de culpabilité.

Prenons par exemple une personne qui conduit une voiture lorsque des enfants sortent en courant dans la rue à la dernière seconde et qu’il arrive un accident. La culpabilité peut être écrasante mais il n’y a pas de péché. Cela ne nécessite pas d’être confessé à Dieu.

L’autre sorte de pseudo culpabilité vient lorsque vous avez confessé vos péchés mais que vous ne vous sentez pas pardonnés. Lorsque nous avons reconnu notre péché, nous devrions accepter notre pardon et rester en paix dans les mains de Dieu.*

  • *MAV: C’est grave car c’est nier l’oeuvre de la croix. J’ai entendu des chrétiens déclarer : « Dieu peut tout pardonner, mais pas moi ! ». C’est de l’orgueil, de la rébellion, et un reniement, je le répète, de l’oeuvre de la croix. 

Avec les années, j’ai développé un sentiment d’échec en tant que père. Je souhaiterais avoir donné plus de temps à TR et Mélissa durant mes premières années à la chapelle de Westminster. Je comprends maintenant que les mettre en premier – plutôt que mon église ou la préparation des sermons – aurait permis à la Chapelle de continuer quand même de la bonne façon. Bien entendu, je ne peux rien changer au passé.

Pour moi, continuer à me sentir coupable de cela ne plait pas à Dieu car il m’a déjà  totalement pardonné. Mais si je me laisse m’appesantir sur mon échec, je cède à  la pseudo culpabilité et je pèche car je donne de la dignité à l’incrédulité. Je dois continuer à détruire le souvenir de ces choses mauvaises- chaque jour.

Ne pas nous pardonner est une façon subtile de combattre la rédemption de Christ. Dieu a déjà fait peser sur Christ la punition pour ce que nous avons fait (2 Cor 5  :17). Plutôt que d’accepter le sacrifice de Jésus, je veux me punir pour mes fautes. Cela vient en opposition à la meilleure heure de Christ.

La peur

La peur est une des principales raisons pour lesquelles nous ne pouvons pardonner à nous-mêmes. La personne qui a peur n’a pas été rendue parfaite dans l’amour, et la peur  » suppose un châtiment  » (1 Jean 4  :18).

Reconnaitre cette peur – et nous punir nous-mêmes pour nos erreurs – déplaît à Dieu et devrait aboutir à augmenter sans cesse la tristesse pour cet esprit de dégout de soi. Il nous est demandé de nous détourner de nos folies passées et de ne pas regarder en arrière.

Ma femme a été grandement bénie par le ministère musical de Janny Grein et sa chanson «  Move on »  («  Continue !» ) lors d’une réunion. Louise se rappelle Jenny chantant ces paroles :  » Laisse le passé être enfin passé « . Dieu nous a donné ces mots.

Laissez le passé être passé. Pardonnez à vous-mêmes comme à ceux qui vous ont blessés.

La fierté, l’auto justification et l’apitoiement sur soi.

Notre manque de pardon pour nous-mêmes peut être relié à la fierté. Dans notre arrogance, nous ne pouvons pas supporter que Dieu fasse tout pour nous par grâce, donc nous pensons que nous pouvons l’aider un peu.

Notre fierté doit être dépassée par notre humilité. Nous devons laisser Dieu être Dieu et le sang de Jésus-Christ faire ce qu’il a fait en réalité  : enlever notre culpabilité et satisfaire au sens de la justice de Dieu.

Tout comme la peur et la fierté sont de vraies jumelles, ainsi en est-il de l’autojustification et de l’apitoiement sur soi. Nous sommes désolés pour nous-mêmes et le montrons en ne nous pardonnant pas à nous-mêmes.

La fausse culpabilité peut évoluer en une vraie culpabilité devant Dieu. C’est de la fausse culpabilité dès que Dieu a dit  » tu n’es pas coupable « . Vous le tournez en une véritable culpabilité lorsque vous répondez  » Si, je le suis « .

La chose importante est ceci : ne pas nous pardonner à nous-mêmes est mauvais devant Dieu et le déshonore. Mais Dieu va se servir de la peine que nous ressentons pour ce que nous avons fait afin de nous amener à lui.

La culpabilité et la grâce

Le travail initial du Saint-Esprit est de nous convaincre de péché. Quand nous marchons dans la lumière, nous avons que le sang (de Jésus) nous purifie de tout péché, mais marcher dans la lumière nous révèle également des péchés en nous que nous n’avions jamais vu avant. (1 Jean 1  :7-8)

Le sens de la culpabilité que Dieu amène est provisoire. Dieu n’utilise la culpabilité que pour attirer notre attention. Lorsque nous disons  » je suis désolé  » et le pensons vraiment, c’est suffisant pour Dieu. Il ne va pas nous donner une bonne rouste et exiger un jeûne de 30 jours pour ajouter à  l’expiation de Christ ! Il nous convainc de péché pour attirer notre attention, puis une fois qu’il l’a fait, il nous demande d’avancer.

—>La capacité à se pardonner à soi-même est reliée à la compréhension de la grâce. La grâce est une faveur imméritée.

—>La miséricorde est de ne pas recevoir ce que nous méritons (justice). La grâce est d’accepter ce que nous ne méritons pas (pardon total).

Cela peut sembler injuste lorsque nous avons été aussi mauvais. Nous avons laissé tomber Dieu et nous avons laissé tomber les autres.

Mais c’est juste (1 Jean 1  :9). Le sang de Jésus-Christ a fait un merveilleux travail. Dieu ne recherche pas d’autre satisfaction.

Toutes les accusations concernant des péchés confessés viennent du diable, lequel travaille soit comme un lion rugissant pour effrayer, soit comme un ange de lumière pour tromper- ou les 2 (1 Pierre 5  :8  ; 2 Cor 11  :14). N’oubliez jamais que l’amour parfait bannit la crainte (1 Jean 4  :18).

Laissez le passé être passé

La douce conséquence de ne pas garder le souvenir de toutes les fautes est que nous laissons tomber le passé et son impact sur le présent. Nous focalisons notre attention sur Dieu, nous nous reposons sur lui pour restaurer les années perdues et pour tourner toute chose en bien.

Nous devons nous accepter nous-mêmes, avec nos échecs (comme Dieu le fait), conscients en permanence de notre capacité à commettre des erreurs. Dieu n’est jamais déçu avec nous, il nous aime et nous connait extérieurement et intérieurement.

Moïse, David, Jonas, Pierre – tous ces hommes de la Bible ont du se pardonner à eux-mêmes avant de pouvoir entrer dans le ministère que Dieu avait prévu pour eux. Il est temps pour vous de suivre leur exemple.

C’est exactement ce que Dieu veut pour vous et moi. Laissez le passé être passé.

 

R.T. Kendall

www.rtkendallministries.com

http://www.identitynetwork.net/Articles-and-Prophetic-Words?blogid=2093&view=post&articleid=88057&fldKeywords=&fldAuthor=&fldTopic=0

Traduit par Éric Contant


When You Can’t Forgive Yourself By R.T. Kendall

R.T. Kendall

 

First Corinthians 13, the great love chapter of the Bible, is a perfect demonstration of the cause and effect of total forgiveness. The apex of this wonderful passage is the phrase found in verse 5: Love « keeps no record of wrongs » (NIV).

 

The Greek word that is translated as no record is logizomai, which means « not to reckon or impute. » The word is important to Paul’s doctrine of justification by faith.

 

For the person who believes, his faith is « credited » to him as righteousness (Rom. 4:5). This is the same word used in 1 Corinthians 13:5.

 

Therefore, not to reckon, impute or « count » the wrongs of a loved one is to do for that person what God does for us, namely, choose not to recognize his sin.

 

In the same way, forgiving oneself means to experience the love that keeps no record of our own wrongs. It is one thing to have this breakthrough regarding others; it is quite another to experience the greater breakthrough – total forgiveness of ourselves.

 

So many Christians say, « I can forgive others, but how can I ever forget what I have done? I know God forgives me, but I can’t forgive myself. »

 

We must remember that forgiving ourselves is a lifelong commitment. In precisely the same way that I must forgive others every single day, I must also forgive myself (Luke 6:37).

 

The Process of Forgiving

 

We must renew our commitment to forgive others each and every day for the wrongs done to us. Forgiving ourselves is also a daily process.

 

We may wake up each day with the awareness of past failures. We may have feelings of guilt – or pseudo-guilt, if our sins have been placed under the blood of Christ.

 

But forgiving yourself may bring about the breakthrough you have been looking for. It could set you free in ways you have never before experienced.

 

Sometimes we are afraid to forgive ourselves. We cling to fear as if it were a thing of value. The truth is, the very breath of Satan is behind the fear of forgiving ourselves.

 

Jesus knows that many of us have this problem. This is a further reason Jesus turned up unexpectedly after His Resurrection in the room where the disciples were assembled both in terror and in guilt.

 

Jesus wanted them to know they were totally forgiven; He also wanted them to forgive themselves. He spoke to them as if nothing had happened (John 20:21). This gave them dignity and showed them that nothing had occurred that would change Jesus’ plans and strategy for them.

 

I remember one Sunday just before I was to preach at the 11 a.m. service. I had an argument with my wife, Louise, and stormed out of the house, slamming the door in her face.

 

Before I knew it, I was bowing my head on the upper platform at Westminster Chapel before several hundred people. I was thinking, I should not be here. I have no right to be here. Lord, how on earth could You use me today? I am not fit to be in this pulpit.

 

There was no way to resolve the situation at that time. I could only ask God for mercy and try my best to forgive myself. Never in my life had I felt so unworthy.

 

But when I stood up to preach, God simply undergirded me and enabled me to preach as well as I ever had. When we are emptied of all self-righteousness and pride, we enable God to move in and through us.

Why We Can’t Forgive Ourselves

 

At the end of the day, I believe there are several causes for our inability to forgive ourselves.

 

Anger. We may be angry with ourselves. Look at the Old Testament story of Joseph. As a type of Christ, Joseph said to his brothers,  « And now, do not be distressed and do not be angry with yourselves for selling me here, because it was to save lives that God sent me ahead of you »  (Gen. 45:5).

 

These brothers were beginning to get the message that Joseph had forgiven them; he didn’t want them to be angry with themselves. That is the way God forgives. Jesus does not want us to be angry with ourselves for our sins.

 

Not forgiving ourselves is self-hatred. Joseph’s brothers had hated themselves for selling Joseph into slavery. They could not take back what they had done.

 

Some Christians who can’t forgive themselves are, underneath it all, angry with themselves. But God can begin today to cause all that happened to fit into a pattern for good.

 

God will take the wasted years and restore them to good before it is all over. It is just as Joel promised:  « I will repay you for the years the locusts have eaten »  (Joel 2:25).

 

In some cases it is fear more than anger that is a barrier to our forgiving ourselves. Regret leads to guilt, and guilt can lead to fear: the fear of missing « what might have been » or the fear that what has happened cannot possibly turn out for good.

 

True guilt and pseudo-guilt. There are two kinds of guilt most of us will struggle with: true guilt (a result of our sin against God) and pseudo-guilt (when there is no sin in our lives). When we have sinned, we must confess it to God (1 John 1:9). The blood of Jesus takes care of true guilt by doing two basic things:

 

  1. It washes away our sin – as though it never had existed.
  2. It perfectly satisfies God’s eternal justice.

 

Whereas discipline is necessary because we are sinners, sin that has been confessed to God is totally forgiven by Him. Any guilt we feel after that is pseudo-guilt.

 

There are two kinds of false guilt:

 

  1. The kind that comes when sin was never involved in the first place.
  2. The kind that comes when sin has been forgiven by God.

 

Pseudo-guilt – though it is false – s also very real; we feel keenly guilty. But there is no good reason for the sense of guilt.

 

Take, for example, a person who is driving a car when a child runs out into the street at the last second and is struck down. The guilt can be overwhelming, but there was no sin. It doesn’t need to be confessed to God.

 

The other kind of pseudo-guilt comes when you have confessed your sins but you don’t feel forgiven. Once we  have acknowledged our sin, we should accept our forgiveness and leave the rest in God’s hands.

 

During the years I have developed a sense of failure as a father. I wish I had given more time to T.R. and Melissa in my early years at Westminster Chapel.

 

I now understand that putting them first – rather than my church or sermon preparation – would have allowed the Chapel to carry on just as well. Of course, I can’t change the past.

 

But for me to continue to feel guilty over this is not pleasing to God because He has already totally forgiven me. If I let myself dwell on my failure, I am giving in to pseudo-guilt and sinning as I do because I am dignifying unbelief. I must keep destroying the record of my wrongs – every day.

 

Not forgiving ourselves is a subtle way of competing with Christ’s atonement. God has already punished Jesus for what we did (2 Cor. 5:17). Instead of accepting Jesus’ sacrifice, I want to punish myself for my failures. This competes with Christ’s finest hour.

 

Fear

 

Fear is one of the main reasons we do not forgive ourselves. The person who fears has not been made perfect in love, and fear « has to do with punishment » (1 John 4:18).

 

Recognizing that fear – and punishing ourselves for our mistakes – displeases God should result in an ever-increasing sadness for this self-loathing spirit. We are required to walk away from our past folly and not look back.

 

My wife was greatly blessed by the music ministry of Janny Grein and her song « Movin’ On » at a Rodney Howard-Browne meeting. Louise remembers Janny shouting out the words, « Let the past be past – at last. » God speaks those words to us.

 

Let the past be past at last. Forgive yourself as well as those who have damaged you.

 

Pride, self-righteousness and self-pity. Our unforgiveness of ourselves may be traceable to pride. We, in our arrogance, cannot bear having the Lord do everything for us so graciously, so we think we must help Him out a bit.

 

Our pride must be eclipsed by humility. We must let God be God and the blood of Christ do what it in fact did: remove our guilt and satisfy God’s sense of justice.

 

Just as fear and pride are like identical twins, so are self-righteousness and self-pity. We feel sorry for ourselves and show it by not forgiving ourselves.

 

Pseudo-guilt can develop into very real guilt before God. It is false guilt, since God says, « You’re not guilty. » We make it into real guilt when we in effect reply, « Yes, I am. »

 

The bottom line is this: Not forgiving ourselves is wrong and dishonoring to God. But God will use the sorrow we feel over what we’ve done to draw us to Himself.

 

Guilt and Grace

 

The initial work of the Holy Spirit is that He convicts of sin. When we walk in the light we know the blood cleanses us of sin, but walking in the light also reveals sin in us that we may not have seen before (1 John 1:7-8).

 

The sense of guilt God instigates is temporary. God uses guilt only to get our attention. When we say, « I’m sorry, » and mean it, that’s enough for God.

 

He doesn’t beat us black and blue and require us to go on a 30-day fast to supplement Christ’s atonement. He convicts us of sin to get our attention, but having done that, He wants us to move forward.

 

The ability to forgive ourselves therefore extends from an understanding of grace. Grace is undeserved favor.

 

Mercy is not getting what we do deserve (justice). Grace is accepting what we don’t deserve (total forgiveness).

 

It may seem unfair when we have been so horrible. We have let God down; we have let others down.

 

But it is fair (1 John 1:9). The blood of Jesus did a wonderful job. God is not looking for further satisfaction.

 

All accusations regarding confessed sin come from the devil, who works either as a roaring lion to scare or an angel of light to deceive – or both (1 Pet. 5:8; 2 Cor. 11:14). Never forget, perfect love drives out fear (1 John 4:18).

 

Let the Past be Past

 

The sweet consequence of not keeping a record of all wrongs is that we let go of the past and its effect on the present. We cast our care on God and rely on Him to restore the wasted years and to cause everything to turn out for good.

 

We find ourselves accepting ourselves as we are with all our failures (just as God does), knowing all the while our potential to make more mistakes. God never becomes disillusioned with us; He loves us and knows us inside out.

 

Moses, David, Jonah, Peter – all these men in the Bible had to forgive themselves before they could move into the ministry God had planned for them. It’s time for you to follow their example.

 

That is exactly what God wants of you and me. Let the past be past – at last.

 

R.T. Kendall