Div’réi Haiamim, « Les Paroles des Temps », le titre d’origine des livres des Chroniques est terriblement évocateur. Chargé de mystère, il résonne à nos oreilles de Croyants comme une invitation à aller au-delà des généalogies et récits pour lesquels beaucoup ne nourrissent plus qu’une attention superficielle, blasée. C’est un peu comme si l’Auteur de toute révélation nous demandait de faire quelques pas supplémentaires avec Lui, d’avancer dans une compréhension inédite que la pauvre raison de ce siècle ne pourra jamais appréhender.

En l’occurrence, arrêtons-nous à la lettre que le prophète Elie, il y a plus de 2700 ans, a adressée à un roi de Juda qui, de nos jours, vu son pedigree, serait parfaitement à l’aise dans un palais présidentiel. Vous l’avez compris, nous allons tirer enseignement de cet écrit pour progresser dans le dévoilement prophétique. Mais auparavant, permettez-moi de vous expliquer comment les différentes strates de connaissance que nous allons aborder se sont mises en place.

C’est le 30 mai dernier que j’ai fini de dactylographier le texte intitulé « Pentecôte 2024: Le signe, le crash… et Elie« , qui attirait l’attention du lecteur sur les promesses de Malachie 4.5-6.

 

Malachie 4.5-6: Voici, je vous enverrai Elie, le prophète, avant que le jour de l’Eternel arrive, ce jour grand et redoutable.

[6] Il ramènera le coeur des pères à leurs enfants, et le coeur des enfants à leurs pères, de peur que je ne vienne frapper le pays/la terre d’interdit.

 

Peu avant que cet article soit mis en ligne le 10 juin, notre chère sœur Muriel, dans un commentaire, m’a posé une question qui, je crois, était inspirée par l’Esprit. La réponse que j’ai alors rédigée précisait notamment, en relation avec les combats en cours à Gaza:

 

 » Et puis, il y a Jésus, avec qui les miracles se déclinent au quotidien. Encore aujourd’hui, Il nous enseigne par des paraboles inédites: le 17 mai, un avion chargé d’attaquer Rafah a largué accidentellement sa bombe (le feu du ciel d’Apocalypse 13.13) sur le village israélien de Yated, proche de la bande de Gaza. La charge, toutefois, n’a pas explosé…

 

« Le Yated, dans la tradition judaïque, c’est Mashia’h. Ce mot signifie le clou, le pieu et c’est avec lui que mon héroïne, Yaël, la petite chèvre du désert –’et-ietad, nous dit Juges 4.21, Aleph-Tav/Alpha-Omega le Yated– tue Sisera, le général plénipotentiaire qui agit pour Jabin, l’intelligent ou le malin, si on veut (cf. Apocalypse13.4).

 

« Lorsque la bombe du 17 mai est tombée, peut-être que certains, sur le terrain, se sont dit que c’était la fin pour eux (de nouveau cette idée de thlipsis, de compression dans la sphère du temps), et puis… rien. La bombe s’est comportée comme un tas de ferraille inerte. Ce qu’il faut en retenir, c’est que les habitants du village avaient, symboliquement, le Nom du Yated sur eux. Ni plus, ni moins. »

 

Dans la semaine suivant cet échange, je me suis penché sur la lettre d’Elie, consignée en 2 Chroniques 21.12-15, destinée à Joram, roi de Juda assassin et idolâtre.

 

2 Chroniques 21.12-15: Il lui vint un écrit du prophète Elie, disant: Ainsi parle l’Eternel, le Dieu de David, ton père: Parce que tu n’as pas marché dans les voies de Josaphat, ton père, et dans les voies d’Asa, roi de Juda, [13] mais que tu as marché dans la voie des rois d’Israël; parce que tu as entraîné à la prostitution Juda et les habitants de Jérusalem, comme l’a fait la maison d’Achab à l’égard d’Israël; et parce que tu as fait mourir tes frères, meilleurs que toi, la maison même de ton père; [14]. voici, l’Eternel frappera ton peuple d’une grande plaie, tes fils, tes femmes, et tout ce qui t’appartient; [15] et toi, il te frappera d’une maladie violente, d’une maladie d’entrailles, qui augmentera de jour en jour jusqu’à ce que tes entrailles sortent par la force du mal.

 

Quelle ne fut pas ma surprise de constater que ces versets ont une valeur numérique par position (pour laquelle on tient simplement compte de la place de chaque lettre dans l’Aleph-Beth) de 2554, qui est également celle, dans la méthode ordinaire, de Zacharie 10.4.mentionnant –il n’y a pas de hasard– le Yated ou Iated!

 

Zacharie 10.4: De lui sortira (la pierre de) l’angle, de lui le clou, le pieu, le Yated, de lui l’arc de guerre; de lui sortiront tous les chefs ensemble.

 

Plus fort encore, l’Esprit, dans Son infinie bonté, m’a révélé une « séquence de lettres équidistantes » (lettres de l’original hébreu séparées par le même nombre de caractères mettant de ce fait en évidence un message crypté) dans le passage de 2 Chroniques 21 en question.

 

En effet, si nous comptons, au verset 12, un intervalle de 10 lettres depuis le vav final d’Eliahu (dans la langue de l’Ancien Testament, Elie se dit Eliah ou, comme dans le cas présent, Eliahu), nous parvenons à un . En répétant l’opération, nous obtenons ensuite un iod, un tav et enfin un dalet: vehaiated/ »puis le Yated, le Pieu », suivant le nom du prophète, qui joue dès lors pleinement son rôle de précurseur du Messie d’Israël.

 

Chose absolument extraordinaire, les noms des lettres que nous venons de dégager ont, suivant les options retenues, une valeur numérique de 888, celle du grec… Iêsous/ »Jésus »!

 

Par surabondance, relevons que le caractère central, le 111ème, de l’oracle adressé à Joram –cet oracle commence par la conjonction « Parce que » au verset 12–, est un tav, 111 étant la valeur du nom de la lettre initiale de l’Aleph-Beth, aleph précisément. Nous pouvons en conséquence constater que l’Aleph et le Tav, soit l’Alpha et l’Omega de l’Apocalypse, sont à nouveau réunis au cœur de l’écrit examiné. Qui niera encore que Jésus et la Parole ne font qu’Un?

 

 

*

*                                    *

 

 

Du point de vue chronologique maintenant, nous devons être attentifs à la quadruple présence, en 2 Chroniques 21.12-15, du nombre 92. Cette récurrence renvoie aux 92 ans que nous avons rattachés à la période s’étant ouverte devant nous en 5780 AM / 2019-2020 AD (voir « Où en est l’Eglise, Seigneur? –Mesure le temple!« , faisant entre autres état des 92 mots/années du Psaume 2 sur lequel nous reviendrons ci-après):

 

  1. L’introduction de la lettre d’Elie, 2 Chroniques 21.12, compte 92 lettres.

 

  1. Dans ce même verset, mé’Eliahu/ »de la part d’Elie » a une valeur de 92.

 

  1. Un peu plus loin, ce sont les mots Iehoshaphath ‘avi’kha/ »Josaphat ton père » qui ont une valeur numérique par position de 92.

 

  1. Enfin, il y a, au verset 15, l’expression iamim ‘al iamim. A mon sens, il serait préférable de rendre celle-ci littéralement par « une année sur une année », soit « deux ans » (voir la seconde année du verset 19 et, pour le laps de temps ainsi dégagé, « Esther et permanence prophétique: Le signe des Purim« ), traduction impliquant l’addition des valeurs par position de ces iamim, 46 pour chacun d’eux, pour un total de 92.

 

 

Certes, nous n’en sommes qu’au début de ces 92 ans. Il n’en demeure pas moins que ce qui s’est passé à Yated en Israël le 17 mai démontre sans ambiguïté l’actualité du message d’Elie, son importance presque surréaliste, surnaturelle à dire vrai, pour les semaines que nous vivons.

 

Indice supplémentaire dans ce sens, la valeur totale des lettres hébraïques composant le nom Yaël, la femme mentionnée au début de cet exposé, armée du Yated : cette valeur s’élève à 224, nombre de jours exact, du 7 octobre 2023 compris, au signe du 17 mai 2024 !

 

Du reste, l’attaque lancée contre Israël l’automne passé –le lendemain d’Hoshana Rabbah/ »la Grande Supplication »– ne fait-elle pas, de façon saisissante, écho à la scène de pillage et d’enlèvement de 2 Chroniques 21.16-17, qui suit justement la lettre d’Elie?

 

2 Chroniques 21.16-17: Et l’Eternel excita contre Joram l’esprit des Philistins et des Arabes qui sont dans le voisinage des Ethiopiens. [17] Ils montèrent contre Juda, y firent une invasion, pillèrent toutes les richesses qui se trouvaient dans la maison du roi, et emmenèrent ses fils et ses femmes, de sorte qu’il ne lui resta d’autre fils que Joachaz, le plus jeune de ses fils.

 

Noter à cet égard que les Philistins (prophétiquement et étymologiquement les Palestiniens) et Arabes de ces deux versets provenaient du voisinage des Ethiopiens, qui, selon 2 Chroniques 14.12-14, avaient précédemment été repoussés jusqu’à Guérar, à une quinzaine de kilomètres au sud-est de… Gaza ! Les paroles des serviteurs du Très Haut finissent toujours par s’accomplir…

 

S’agissant de la maladie d’entrailles annoncée au roi de Juda par 2 Chroniques 21.15, il n’est certainement pas exagéré d’y voir une référence aux luttes « intestines » qui minent aujourd’hui société et pouvoir israéliens. Benjamin Netanyahu, homme à l’habileté manœuvrière historiquement exceptionnelle, ne sera pas éternel et les rivalités, les divisions propres au peuple juif, ces « maladies d’entrailles » devenues intolérables, finiront par exploser de façon dévastatrice au grand jour.

 

Cela dit, en matière de jugement, les mots 1 à 19 de 2 Chroniques 21.12 (du début du verset à Josaphat, ton père) ont une valeur ordinaire de 3828, qui renvoie au début du siège de Jérusalem par Titus en 3328 AM / 68 AD (Mattis Kantor, The Jewish Time Line Encyclopedia).

 

De son côté, 2 Chroniques 21.15, si l’on exclut l’expression finale iamim ‘al iamim commentée plus haut, conduit à une valeur de 1453 que ma réponse à Muriel mettait –à nouveau, il n’y a pas de hasard– en lien avec la chute de Constantinople en 1453 AD. Imaginez donc mon étonnement lorsque ce nombre a refait surface dans le cadre de cette étude!

 

Nous allons, selon toute vraisemblance, au-devant de l’effondrement d’une entité politique. L’avenir nous dira s’il s’agit d’une entité nationale ou si les choses doivent se passer à un niveau plus global.

 

 

*

*                                    *

 

 

Dans les circonstances que nous venons de décrire, il incombe au Corps de Christ de bien comprendre l’échéancier prophétique qui lui est présenté. Pour ce faire, je vous suggère de reprendre l’extrait de Marc 9.12 sur lequel s’achève le texte « Pentecôte 2024: Le signe, le crash… et Elie » déjà cité.

 

Marc 9.12 (TOB): … Certes, Elie vient d’abord et rétablit tout

 

Première observation, ces mots de Jésus, selon les manuscrits les meilleurs, ont une valeur numérique de 3827. Cela nous permet de nous situer juste avant le nombre 3828/siège de Jérusalem –lire « destruction d’une entité »– que nous venons d’évoquer.

 

En outre une traduction possible de cette même parole en hébreu s’avère extrêmement intéressante:

 

Marc 9.12: … Hen ba Eliahu rishonah lehashiv kol

 

D’une part, les quatre premiers mots (littéralement: Certes, Elie vient en premier) ont une valeur de… 666, comme, d’ailleurs, les mots 6 à 12 de 2 Chroniques 21.12 (… disant: Ainsi parle l’Eternel, le Dieu de David, ton père…).

 

D’autre part, le reste de la phrase (… pour rétablir toutes choses…) a une valeur de 397, qui est celle de la graphie complète de Iehoshu’a/ »Jésus ». Remarquons ici que le Nom de notre Bien-Aimé apparaît également dans les mots 1 à 10 de 2 Chroniques 21.15 (sans l’expression finale iamim ‘al iamim), dont la valeur par position, 391, correspond à celle d’une graphie légèrement différente de Iehoshu’a.

 

Nous saisissons dès lors sans peine la nature de la lutte à laquelle notre Ekklesia doit faire face actuellement.

 

La somme des nombres en question, 1063 (666 + 397), nous ramène quant à elle au Psaume 2, où elle peut être calculée pour la deuxième proposition du verset 2, ainsi que pour le verset 11. Elle nous fait ainsi franchir, en quelque sorte, les deux piliers de ce Psaume qui a souvent retenu notre attention.

 

Psaume 2.2: Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent-ils avec eux contre l’Eternel et contre son oint?

 

Psaume 2.11: Servez l’Eternel avec crainte, et réjouissez-vous avec tremblement.

 

Mais 1063 est aussi, en Esther 5.2, la valeur des termes le sceptre d’or qu’il tenait à la main, dans ce passage si profond de l’Histoire sacrée où le vent des siècles, après le doute et l’angoisse, commence à souffler favorablement pour le camp des saints.

 

Esther 5.2: Lorsque le roi vit la reine Esther debout dans la cour, elle trouva grâce à ses yeux; et le roi tendit à Esther le sceptre d’or qu’il tenait à la main. Esther s’approcha, et toucha le bout du sceptre.

 

 

*

*                                    *

 

 

Le temps d’Elie… de retour? Qu’en pensez-vous?

 

Dans nos Bibles, l’action de ce grand de la foi est toute de service, de proclamation, de jugements des dirigeants impies, de victoire, de puissance, de miracles, de résurrection. Grâce à sa constance, grâce à son obéissance, de nouveaux rois ont été oints, un renouveau prophétique a eu lieu, les eaux du Jourdain se sont séparées…

 

Si vous vous demandez qui pourrait bien être le prophète Elie en ce 21ème siècle, allez jusqu’au miroir le plus proche et jetez-y un coup d’œil. La personne que vous verrez alors est « Elie-gible »! Il est vrai que la suite des opérations, si vous choisissez de répondre à un appel aussi pointu, exigera de vous une volonté ainsi que des choix qu’à ce jour, vous n’avez même pas osé envisager. Toute chose a un prix et je ne puis que vous bénir dans la décision qui sera la vôtre.

 

 

 

 

 

SDG/NM – le 24 juin 2024