Parcoursup et le « stress des familles ». N’ayez pas peur, tout ceci ne sert à rien! Charles Sannat

Parcoursup, machine à stress : « Au lycée, chaque note devient un enjeu majeur » voilà l’article anxyogène du Monde.

Non pas le Monde ait tord. Non. Le Monde a raison.

D’ailleurs nos jeunes sont anxieux pour le climat, un i-phone à la main mais ultra-anxieux quand même.

– Ils sont anxieux pour leur avenir.

– Il sont anxieux à l’idée d’infecter papi ou mamie du covid et n’ont plus de vie de jeunes depuis 2 ans.

– Ils sont aussi anxieux pour leurs études avec cette histoire de Parcoursup qui est évidemment un enfer et préfigure particulièrement bien l’avenir du crédit social en France, mais ici appliqué aux études supérieures.

Bref, nos jeunes et nos familles sont anxieux.

« Sélection de plus en plus forte, listes d’attente à grande échelle et algorithmes pas toujours très transparents : plus que jamais, l’orientation post-bac est une source d’anxiété pour les lycéens et leurs familles.

Le ton de l’élève de terminale est désespéré. « Je vous en supplie, est-ce que je peux rattraper l’épreuve orale que j’ai ratée quand j’étais malade ? Elle aurait pu me remonter ma moyenne… J’ai vraiment peur d’être pénalisée sur Parcoursup, s’il vous plaît. » Des mails comme celui-là, envoyés par des lycéens paniqués face à leur bulletin ou criant avec virulence à l’injustice, Solange Ramond, professeure d’anglais dans un lycée parisien, en reçoit plusieurs chaque mois. « Chaque notation devient un enjeu majeur, jusqu’à parfois les rendre agressifs : je n’avais jamais vu ça en trente ans », raconte l’enseignante, qui sent ses lycéens « totalement angoissés » par le poids de ces notes sur leur avenir post-bac. « L’enjeu de l’orientation a toujours été un stress, mais cela prend désormais le pas sur tout, déplore-t-elle. Le rapport à l’enseignement est devenu comptable, y compris du côté des parents qui se déplacent au lycée pour contester les notes et appréciations. »

Observées dans d’autres établissements, ces éruptions protestataires sont le symptôme d’une anxiété qui semble s’être généralisée autour de la question de l’entrée dans le supérieur. Dans un contexte de pression déjà forte, avec des bacheliers sur la ligne de départ chaque année plus nombreux (+ 185 000 en 10 ans, dont + 48 000 rien qu’entre 2019 et 2020), la plate-forme Parcoursup, qui gère l’admission des places dans le supérieur depuis 2018, et qui s’ouvre pour une nouvelle saison jeudi 20 janvier, cristallise tout particulièrement les tensions. Venu remplacer le site Admission post-bac (APB), critiqué pour son caractère stressant et opaque (notamment son système de tirage au sort dans les filières en tension, perçu comme injuste), Parcoursup ne fait pas beaucoup mieux.

Au contraire, à en croire les témoignages anxieux qui se multiplient à l’ouverture des vœux et durant la phase des admissions. Bien plus longue que dans le précédent système, en raison de la non-hiérarchie des vœux : chaque jeune obtient une réponse pour chaque formation demandée, quand auparavant la « machine » s’arrêtait de tourner pour le candidat dès qu’il était pris dans la filière en tête de ses choix. »

Pourtant, rien de tout cela n’est en réalité si important.

Familles comme enfants, nous sommes formatés à la « réussite » scolaire qui préfigurerait la « réussite » dans la vie.

Rien n’est en réalité plus faux.

La réussite scolaire ne préfigure en aucune cas la « réussite dans la vie », la réussite de vie étant bien plus large qu’un poste ou une carrière et ne se résumant ni un à un salaire, ni à un statut social.

D’ailleurs, entendre parler et gloser des « profs » sur la notion de réussite me fait toujours doucement sourire tant les professeurs sont rarement légitimes à parler de « succès » ou de « réussite ». N’imaginez pas une seule seconde que je méprise les enseignants, je suis issu d’une famille de prof, je les connais très bien, et si ils peuvent être brillants intellectuellement, ils ne brillent généralement jamais par leur capacité d’innovation ou de prise de risque par exemple! C’est une généralité valant toutes les généralités avec les évidentes exceptions qui resteront exceptionnelles.

Alors il est temps de ne plus avoir peur ni de parcoursup, ni des études supérieures de vos enfants. Les études ne valent pas grand chose, le plus important c’est de donner les outils intellectuels, la culture, et les bonnes méthodes à vos enfants. Préparer au mieux nos jeunes, ce n’est pas forcément les confier à l’éducation nationale aux gentils profs et… à parcoursup.

Pire comme je le démontre dans cette vidéo, les études sont souvent en aucun cas « rentables » que ce soit pour les familles ou pour l’enfant!

N’ayez pas peur.

L’essentiel c’est d’avoir des enfants à la tête bien faite, le reste, n’est que l’écume des choses.

Charles SANNAT

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