[well]Extrait : En 1973, alors que la dynamique du succès paraît assurée, la puissante Atomic Energy Commission coupa soudain tout financement et ce, sans fournir le moindre motif valable…[/well]

Ce présent article ne concerne pas directement la santé,  mais la sécurité publique, l’écologie, et un avenir énergétique pérenne.

Alors que Macron vend nos barrages hydroélectriques rentables à  des sociétés privées, ces dernières ne manqueront pas de tripler le prix de l’électricité afin de rémunérer l’actionnariat.  

Il veut stopper 14 centrales nucléaires sans aucune solution viable pour les  remplacer.

Ainsi, le prix de l’électricité en France pourrait exploser. Avec la promotion des voitures électriques rechargeables à  domicile (au travers des compteurs Linky), attendez-vous à  devoir payer des factures EDF pouvant atteindre 2 à  3000 euros par mois. Les lobbies privés de l’énergie électrique se frottent les mains d’avance de cet « attrape couillons ».
Pourtant il existe de nombreuses solutions énergétiques de remplacement, mais en marge des intérêts lobbyistes, et elles ne sont jamais retenues.

L’arrêt brutal du nucléaire engendre un problème de ressources énergétiques pour le pays, qui ne peut être comblé par les énergies dites renouvelables en vogue, celle-ci étant  lamentablement insignifiantes pour des investissements colossaux et une courte durée de vie des installations. Par ailleurs, il nous reste en plus sur les bras les déchets nucléaires à  gérer pour des millions d’années.

A cet épineux problème il y a une solution dont on ne parle jamais nulle part  : Convertir au fur et à  mesure nos centrales à  l’uranium en centrales au thorium.

Dans son livre « L’atome Vert » publié en 2014, Jean Christophe de Mestral explique que les centrales à  thorium sont connues en France depuis les années 50. Cette version nucléaire a déjà  fait l’objet d’articles de ma part dans mon ancien journal CONTR’INFOS.  

Le Thorium 232 présente de mulitples avantages

  • Il est plus abondant que l’uranium, et l’on peut l’utiliser à  100%, cela contre quelques pourcentages pour l’uranium  ; donc, il n’y a pas besoin de l’enrichir.
  • Le Thorium ne peut pas produire de réaction en chaîne.
  • Une centrale ne peut pas s’emballer, et elle peut s’arrêter d’elle-même en cas de défaut de refroidissement.
  • Il est possible de réaliser des mini centrales sur mesure pour des villes.
  • Les déchets du Thorium ne sont dangereux que quelques siècles, contre des millions d’années pour ceux des centrales actuelles. Et les centrales au Thorium peuvent « incinérer les déchets des centrales à  uranium, y compris le plutonium militaire »  !

Nota  : Le Thorium contiendrait 20 millions de fois plus d’énergie que le charbon. En 2014, la société Laser Power Systems a utilisé une dose très faible de cette matière afin de construire un faisceau laser. Ce dernier se charge de chauffer l’eau qui produit la vapeur et permet d’actionner une turbine. Les premiers essais estiment qu’un tel moteur, installé dans une voiture, permettrait de faire fonctionner le véhicule pendant toute sa vie avec seulement 8 grammes de thorium. En effet, 1 gramme de cette matière produirait l’équivalent de 28.000 litres d’essence.

(Source HITEK.fr)

Un peu de technique

  • Le minerai de thorium est dissout dans des sels fondus et introduit dans un circuit entourant la cuve du réacteur. Le thorium doit être bombardé par des neutrons fournis par le réacteur nucléaire, afin de se transformer en uranium 233 fissible.
  • La solution de sels fondus et d’uranium 233 est alors injectée dans la cuve du réacteur.
  • Au coeur de la cuve, la quantité de combustible est suffisante pour déclencher une réaction en chaîne : les atomes d’uranium 233 se bombardent mutuellement de neutrons et se fragmentent (ils fissionnent), en engendrant une chaleur intense.
  • Le sel d’uranium chauffé circule très vite (il fait le tour du circuit en quelques secondes). A travers l’échangeur de chaleur, le circuit secondaire récupère l’énergie et s’échauffe à  son tour. Enfin, le circuit secondaire transmet sa chaleur à  une turbine à  vapeur qui sert à  produire du courant électrique.
  • La solution est régulièrement filtrée. Les produits de fission, qui ralentissent le réacteur, sont extraits. Le sel d’uranium est réintroduit dans la cuve et on recommence…

Nota  : le thorium se transforme dans le réacteur en uranium 233, lequel rend la fabrication d’une bombe atomique pratiquement impossible, puisque c’est l’isotope 238 qui est nécessaire.

Seul inconvénient (mineur)

Il reste à  trouver pour la circulation de la matière fissible dans les circuits (échangeurs, pompes…) des matériaux capables de résister à  une éventuelle corrosion sur le long terme, aux effets combinés des radiations résiduelles et de la haute température présente (800 °).  Mais, d’après les spécialistes, il n’y a rien dans ce concept de réacteur, qui ne puisse être résolu.
Cela dépend donc uniquement d’une volonté d’allouer les crédits d’études nécessaires, au demeurant très modestes face au gouffre du dangereux projet ITER qui n’aboutit pas.

Enigme politique

Un rapport remis en 1962 au président Kennedy a présenté ce principe comme la solution d’avenir par excellence. Les chercheurs d’Oak Ridge, aux Etats-Unis, ont mis au point par le passé 2 petits prototypes à  sel fondu, et qui ont parfaitement fonctionné dans le principe.
En 1965 le 2ème prototype a fonctionné durant 13.000 heures en rencontrant très peu d’incidents mineurs, pour une technologie expérimentale.

En 1973, alors que la dynamique du succès paraît assurée, la puissante Atomic Energy Commission coupa soudain tout financement et ce, sans fournir le moindre motif valable…
A cette époque, même EDF et le CEA estimaient que ce dispositif représentait « le rêve de tout concepteur, de toute autorité de sûreté, de tout exploitant de centrale nucléaire ». Mais après 10 ans d’études, le concept fut discrètement mis au placard…

La question est : Pourquoi cette réalisation si avantageuse et sécuritaire dans la gamme du nucléaire, parée de tant d’atouts que n’ont pas les réacteurs actuels, n’est-elle pas encore devenue une réalité industrielle ?
Pourquoi les mouvements anti-nucléaires ne revendiquent-ils pas des centrales au thorium / sel fondu ? Sont-ils des ignorants incompétents ou sont-ils mêlés en arrière plan à  la corruption politico économique  ?

 

(Extrait du journal MORPHEUS n °91- Frédéric Morin)
http://www.morpheus.fr/category/librairie/journal-morpheus/