Hier, à 18h, j’ai perdu mon chien. C’était ma Louloute.
Elle était arrivée comme un cadeau du Seigneur durant un moment très difficile de ma vie. Elle savait me consoler, en posant sa patte sur moi, quand j’étais abattue, quand je pleurais, quand je souffrais, et elle me faisait souvent rire tant elle était joueuse et remplie de vie, le reste du temps. Elle s’en va neuf ans plus tard, presque jour pour jour.
Ceux qui ont des animaux de « compagnie » me comprendront. On peut s’y attacher comme à des enfants. Ma chienne ne faisait pas que me tenir compagnie, elle me gardait car c’était un berger. Un vrai berger soucieux des brebis, en l’occurrence, des brebis du Seigneur. Dès que je recevais des amis ou des serviteurs de Dieu à la maison, elle se mettait devant leur habitation et elle les gardait. Quand des enfants venaient, ce redoutable berger allemand, qui intimidait tout étranger qui passait devant ma maison, devenait comme un agneau, docile, se laissant tirer ses longs poils, et jouant avec eux jusqu’à épuisement.
Oui, je parle de ma chienne comme d’une amie fidèle. Nous avions une telle complicité ! Elle était élégante, facétieuse, remplie d’un amour indéfectible que l’on aimerait souvent trouver chez les êtres humains. Si belle que je ne me lassais jamais de la regarder quand elle avait décidé de capter mon attention.
Et je n’étais pas la seule. Tous ceux qui sont venus vivre chez moi quelque temps s’attachaient à elle. Hier soir, beaucoup m’ont envoyé des photos ou des films qu’ils avaient pris d’elle.
Je pleure ma compagne de chaque jour. Dieu considère les animaux comme si précieux, qu’Il a voulu en sauver de chaque espèce lors du déluge. De même que chaque être humain est unique, chacun de ces compagnons est unique. Ils ont une âme unique. Je ne sais si on les retrouvera là-haut, mais peut-être que Celui qui ressuscite les morts ressuscitera nos chers compagnons à quatre pattes durant le millénaire. Qui sait ? Notre Dieu peut tout, il connaît nos cœurs.
Voici, je suis en deuil de ma compagne à quatre pattes, ma si jolie Lilylou. Et ça fait mal.
Ah oui alors ! qu’elle était facétieuse !
Un matin, au saut du lit, une seule de mes pantoufles répond à l’appel…
ça alors ! ? Je ne perds tout de même pas la tête !
Quand tout à coup, que vois-je ? Lilou au jardin emportant fièrement ma pantoufle dans l’herbe mouillée !
Allons, bon ! Il ne me reste plus qu’à aller jouer avec elle… Mais pour récupérer l’affaire.. bernique car elle file toujours avec son larcin.
Le temps passant, le moment est venu de partir au séminaire.
De retour, nous voilà, Michelle et moi à la recherche de la dite pantoufle au jardin… Introuvable !
Tant pis !
Quelle ne fut pas ma surprise, quand à nouveau dans la chambre, l’objet manquant était bien revenu à la bonne place.
Bon… un peu humide mais ça ira !
Et le Seigneur m’a aussi entendue lui demander de revoir mes fidèles compagnons à quatre pattes.
Il est le Créateur et Il est Amour.
Sois bénie et relevée de ton chagrin !