CHAPITRE VIII : LES FÊTES DE L’AUTOMNE (SUITE)
LES EXPIATIONS
Le Jour des Expiations (en hébreu, Yom haKippourim), l’assemblée des enfants d’Israël offrait deux boucs sur lesquels le sort était jeté : il y en avait ainsi un pour l’Éternel, et l’autre pour Azazel. Ce Jour était pour le souverain sacrificateur l’unique occasion annuelle de pénétrer dans le lieu très saint (Hébreux 9:7). Il aspergeait d’abord le couvercle de l’arche du sang d’un taureau qu’il avait offert pour lui-même et pour sa maison ; il y entrait une seconde fois pour répandre le sang du bouc qui venait d’être sacrifié pour les péchés du peuple (Lévitique 16:11-15). C’était un moment très solennel : comme on ne savait pas si le grand prêtre allait ressortir vivant de cette cérémonie, on lui attachait des cordes autour de la taille, de manière à pouvoir tirer son cadavre au-dehors, dans le cas où il aurait trouvé la mort pendant son office ; mais il faut supposer que le souverain sacrificateur, se souvenant de l’épisode de Nadab et Abihu (cf. page 22), prit toujours grand soin de se présenter devant YHWH selon les ordonnances prescrites ! Quant au bouc qui n’avait pas été sacrifié, il était chassé dans le désert, non sans avoir été affublé d’une partie d’un tissu écarlate, attachée entre ses cornes, l’autre partie étant gardée comme témoin. Or, depuis que cette habitude avait été mise en place, chaque année un miracle avait lieu : le bout de tissu devenait blanc (Ésaïe 1:18). Mais l’année de la mort de Yeshoua, et les trente-neuf années suivantes (texte de référence cité au chapitre VI), à la grande stupéfaction de tous, le tissu resta rouge ; puisque l’offrande parfaite venait d’être accomplie six mois plus tôt, les sacrifices d’animaux n’étaient plus nécessaires : Élohim déclara ainsi l’ancienne manière de faire définitivement obsolète, et permit aussi que le temple soit détruit en l’an 70.
De même que les Prémices ont suivi la Pâque, de même l’évènement qui aura lieu à Yom haKippourim suivra de très près ce qui se sera passé à Zikhron Térouah. Nous devons donc reprendre notre livre de l’Apocalypse pour discerner à quel moment se produiront les fêtes de l’automne. Nous avons déjà montré que la période de sept ans qui précède la seconde venue de Yeshoua est divisée en deux parties d’égale durée : il y a en premier lieu la prédication des deux témoins et, ensuite, la persécution des croyants issus des nations.
Qu’il nous faille être enlevés à la fin de tous ces bouleversements, c’est ce qu’annonce Paul lorsqu’il parle de « dernière trompette » : il s’agit de la fête des Trompettes de la septième année. À ceux qui ne seraient pas encore entièrement convaincus, j’ajouterai le texte de 2 Thessaloniciens 2, versets 1 à 4 :
« Au sujet de la venue de notre Seigneur le Messie Yeshoua et de notre rassemblement auprès de Lui, nous vous demandons, frères, de ne pas trop vite perdre la tête, ni de vous alarmer à cause d’une prophétie, d’une déclaration ou d’une lettre présentée comme venant de nous et qui vous ferait croire que le jour du Seigneur est arrivé. Que personne ne vous séduise en aucune manière, car d’abord doivent survenir l’abandon de la foi, et l’apparition de l’homme de l’iniquité : c’est lui le fils de la perdition, l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on adore ou considère comme divin, au point qu’il s’assiéra en personne dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu ! »
Croire que notre rassemblement auprès du Seigneur se produira avant l’apparition de l’homme de l’iniquité est donc, d’après la parole inspirée de l’apôtre, une séduction ! Et c’est bien contre le risque d’être séduits que Yeshoua nous avait mis en garde au début de Son discours sur les temps de la fin !
D’aucuns s’appuient sur 1 Thessaloniciens 5:9 pour dire que nous ne serons plus ici-bas lorsque la colère d’Élohim éclatera. Il est vrai que Sa colère ne nous concerne pas, nous qui sommes Ses enfants : la colère concerne les fils de la rébellion (Éphésiens 5:6 ; Colossiens 3:6). Mais être spectateurs de Sa colère ne nous prive aucunement de notre salut en Yeshoua (deuxième partie du verset) ! Cette parole de Paul, dont de très nombreux croyants tordent le sens en omettant précisément cette partie, sera étudiée au chapitre IX.
N’étant assurément pas les objets de Sa colère, serons-nous exemptés des tribulations ? Dans la même lettre aux Thessaloniciens, au verset 3 du chapitre 3, Paul nous dit que nous sommes destinés à la persécution et, en Actes 14:22, il nous avertit que c’est à travers de nombreuses détresses que nous devons entrer dans le Royaume… Frères et sœurs, il importe avant tout que nous gardions en mémoire les paroles certaines de Celui qui reviendra pour nous prendre avec Lui : « Le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur ; s’ils M’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi » (Jean 15:20) et « Le disciple n’est pas plus que le maître ; il suffit au disciple d’être traité comme son maître » (Matthieu 10:24-25). La colère d’Élohim accomplira Son jugement sur les incroyants, tandis que la tribulation au milieu du monde a toujours été, et sera encore, le privilège des véritables disciples (2 Timothée 3:12 ; Jacques 1:2 ; 1 Pierre 4:13) !
La bataille décrite au chapitre 19 de l’Apocalypse aura lieu le jour de la fête des Expiations. En effet, les temps de la fin, qui commenceront par la manifestation du faux messie et du faux prophète (premier sceau), se termineront par leur destruction (verset 20). Peu avant, les armées du monde entier auront été rassemblées en un lieu du pays d’Israël désigné par le vocable « Harmaguédon » : c’est ce que nous apprenons lorsque le sixième ange verse sa coupe (chapitre 16:12-16). Trois esprits impurs, sortis des bouches de Satan, de l’Antichrist et du faux prophète, attirent les rois de toute la terre pour le combat du grand jour d’Élohim, le Tout-Puissant. Au milieu de la description de l’action de ces esprits, apparaît un verset qui semble hors contexte : puisque vous m’avez lu jusqu’ici, c’est que vous êtes attaché à la Vérité, alors je vous laisse le soin de le découvrir par vous-même.
Au sujet des temps et des moments, la Parole ne nous avait-elle pas annoncé, en de multiples endroits, que le jour du Seigneur viendrait, pour ceux qui sont dans les ténèbres, d’une façon aussi imprévisible qu’un voleur pendant la nuit (Matthieu 24:43, Luc 12:39, 1 Thessaloniciens 5:2, 1 Thessaloniciens 5:4, 2 Pierre 3:10, Apocalypse 3:3) ? Alors, serions-nous de la nuit pour ne pas savoir quand notre Seigneur paraîtra, ou sommes-nous des enfants de la lumière et des enfants du jour (1 Thessaloniciens 5:5) ? Sommes-nous des disciples auxquels il a été donné de connaître les mystères du Royaume (Luc 8:10), ou bien des athées incrédules ? Aspirons-nous par-dessus tout au don de prophétie, comme nous y invite l’apôtre Paul (1 Corinthiens 14:1), ainsi d’ailleurs que Moïse (Nombres 11:29) ? Dans ce cas, nous avons la certitude que le Seigneur ne fait rien sans nous avoir révélé Son secret (Amos 3:7). Donc, que nous soyons enfant, disciple ou prophète, nous avons reçu de Lui une parole suffisamment précise pour être dans l’assurance quant au jour de Son retour !
Pour ma part, le verset que je vous ai invité à rechercher ci-avant m’a sauté aux yeux et frappé au cœur ; dans les écritures grecques, il se trouve être le dernier d’une série de sept versets. Les six premiers, cités au début du paragraphe précédent, font référence à un évènement futur, tandis qu’Apocalypse 16:15 décrit une situation présente : de toute évidence, c’est ici que le Seigneur révèle le moment où Il viendra pour ceux qui veillent et qui gardent leurs vêtements… Quels vêtements ? Le vêtement de louange d’Ésaïe 61:3, les vêtements du salut et le manteau de la délivrance d’Ésaïe 61:10, les habits de fête et le turban pur de Zacharie 3:4-5, l’habit de noces de Matthieu 22:11-12, les vêtements blancs d’Apocalypse 3:5 et 18, et, pour terminer, le fin lin, éclatant et pur d’Apocalypse 19:8 et 14 !
L’enlèvement de l’épouse du Messie ayant eu lieu le premier jour du septième mois, les Israélites restés dans l’incrédulité voient avec effroi des millions de soldats envahir leur territoire. Il s’agit là des dix jours terribles de la tradition juive, selon ce qu’avait prophétisé Zacharie (chapitre 12, versets 2 et 3) : « Voici, je ferai de Jérusalem une coupe d’étourdissement, en ce jour-là, je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples, et toutes les nations de la terre s’assembleront contre elle ». Les armées ennemies commenceront à combattre dans la plaine de Jizréel, située au pied de la colline de Méguiddo ; puis elles se transporteront dans la vallée du Jugement (Joël 3:1-2 et 9-17), aux portes de Jérusalem. A ce moment-là, les rescapés du peuple juif crieront à Élohim, et Celui-ci accordera une grande délivrance ! Yeshoua, suivi des Siens, prendra le faux messie et le faux prophète et les jettera vivants dans l’étang ardent de feu et de soufre ; tous les autres combattants adverses seront tués par l’épée qui sort de Sa bouche (Apocalypse 19:11-21) et les oiseaux de Matthieu 24:28 et de Luc 17:37 se rassasieront de leur chair…
Alors, ce même jour, le dixième du septième mois, Yeshoua « répandra sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers Lui, Celui qu’ils ont percé ; ils pleureront sur Lui comme on pleure sur un fils unique, ils pleureront amèrement sur Lui comme on pleure sur un premier-né ; en ce jour-là, le deuil sera grand à Jérusalem, comme le deuil d’Hadadrimmon dans la vallée de Méguiddo ; tout le pays sera dans le deuil, le deuil touchera chaque famille… » (Zacharie 12:10-12) : ce sera le grand jour de la repentance nationale d’Israël, une fête des Expiations à nulle autre pareille ! Car Yeshoua posera Ses pieds sur la montagne des Oliviers (Zacharie 14:4), à l’endroit même d’où Il s’était élevé au Ciel (Actes 1:9-12) !
LES CABANES
Du quinzième au vingt-et-unième jour du septième mois, seront posées les fondations du Royaume de Yeshoua, Satan ayant été lié et enfermé pour mille ans (Apocalypse 20:1-3). Depuis trente-quatre siècles, les Juifs vivent cette semaine dans un habitat précaire en souvenir des pérégrinations de leurs ancêtres dans le désert (Lévitique 23:42-43) ; la civilisation ayant été détruite par les cataclysmes naturels et les guerres mondiales, il est bien possible que cette précarité sera le lot de tous les êtres humains qui auront survécu. Quoiqu’il en soit, cette sainte convocation, symbole du règne millénaire du Messie, deviendra anniversaire car, comme l’a prophétisé Zacharie (chapitre 14, versets 16 à 19), ceux qui seront restés de toutes les nations venues contre Jérusalem monteront chaque année pour adorer le Roi et pour célébrer la fête. L’épouse de l’Agneau, qui L’avait suivie dans les combats (Apocalypse 19:7-9 et 14), gouvernera la Terre avec Lui pendant la même période (20:4-6).
L’ASSEMBLÉE SOLENNELLE
Le vingt-deuxième jour du septième mois, le Seigneur YHWH avait programmé une assemblée solennelle destinée à clore le cycle des festivités annuelles (Lévitique 23:36). Ce huitième jour, venant après les sept jours de la fête des Cabanes, est le pendant de la Pâque, laquelle précédait les sept jours de la fête des pains sans levain (Lévitique 23:5-6). Cette mise en symétrie a une valeur hautement symbolique ! Car, si Yeshoua a acquis le royaume au prix de Son sang le jour de la Pâque, Il le remettra à Son Père à la fin du Millénium après avoir détruit tous Ses ennemis : le Diable, la Mort et le Séjour des morts (Apocalypse 20:10 et 14). C’est ce que nous dit Paul en 1 Corinthiens 15:24-26 : « Ensuite viendra la fin, quand Il remettra le royaume à Celui qui est Élohim et Père, après avoir réduit à l’impuissance toute domination, toute autorité et toute puissance ; car il faut qu’Il règne jusqu’à ce qu’Il ait mis tous Ses ennemis sous Ses pieds ; le dernier ennemi qui sera réduit à l’impuissance, c’est la Mort. » Cette œuvre que Yeshoua accomplira, symbolisée par ce huitième jour (hébreu : shemini atseret) est le prélude de l’éternité !
Ami lecteur, conformément à la prophétie prononcée sur moi par plusieurs frères et sœurs, j’ai « plongé dans la Parole » et, par la grâce du Seigneur, en ai rapporté des perles parmi les plus précieuses (Matthieu 13:45,46)… Parvenu au terme de cette étude sur la dimension prophétique des saintes convocations, je demeure pénétré de l’importance et de la beauté du trésor découvert (Matthieu 13:44) ; aussi ai-je le bonheur de te rappeler les sept étapes principales de l’œuvre de salut opérée par LE MESSIE YESHOUA :
- Sa mort le jour de la Pâque
- Sa résurrection le jour des Prémices
- l’envoi de Son Esprit lors de la Fête des Semaines
- l’enlèvement de Son Épouse lors de la Fête des Trompettes
- Son second avènement le jour des Expiations
- l’instauration de Son royaume lors de la Fête des Cabanes
- la défaite de Ses derniers ennemis l’ultime jour du Millénium.
à suivre …
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