Cher Monsieur Gates,
Ou bien devrais-je écrire « Cher Docteur Gates » ou encore « Cher Monsieur le Professeur émérite Gates » ? Le monde entier ne parle que de vous depuis plusieurs mois, une effervescence à nulle autre pareille agite les médias, réseaux sociaux de la planète, cette planète que vous chérissez tant et que vous souhaitez préserver à n’importe quel prix…
J’avoue être assez admiratif de cette notoriété subitement mise au grand jour, à l’occasion de cette pandémie, pour laquelle vous n’êtes pour rien bien sûr, du Corona virus SRAS Covid-19- quelle magnifique appellation- qui défraie la chronique depuis février 2020.
Vous nous avez montré combien vous étiez soucieux de participer à l’éradication de cette maladie, avec vos amis de l’OMS, en espérant créer un vaccin afin d’empêcher toute velléité de ce syndrome à se propager encore davantage dans les mois et les années qui vont suivre.
J’admire votre dévouement, votre altruisme à peine déguisé, puisque vous ne demandez rien d’autre en échange de vos services, qu’une approbation générale et des applaudissements effrénés de la part de nos si sympathiques dirigeants, qui, eux aussi, n’ont de cesse que de multiplier les mesures qui visent à la protection de nos précieuses vies, avec cet humanisme et cette compassion qui les caractérise.
Je pense sincèrement, cher Monsieur Gates (en anglais, gate signifie « porte »), donc cher Monsieur Portes (!!!), que vous nous ap-portez un bonheur ineffable par vos travaux hâtifs et ô combien humanitaires, que nul, sauf s’il est ingrat, ne pourrait s’empêcher de louer et d’admirer sans aucunes réserves, s’il en est.
Hélas, cher Monsieur Gates-Portes (ouvertes à toutes les solutions possibles et imaginables), nous autres, pauvres hères, misérables citoyens de seconde, voire de troisième ou quatrième zone, sommes empêchés de vous témoigner notre infinie gratitude de vive voix, puisque vos chers amis, nos dirigeants attentionnés et soucieux de notre bien-être, nous ont demandé gentiment, si courtoisement devrais-je dire, de revêtir nos visage de ces charmants morceaux d’étoffe-de vulgaire papier pour les indigents, puisque, semble-t-il, ce vilain virus Corona (quel joli nom), serait en train de nous montrer à nouveau son délicieux minois de tête couronnée, et pourtant, il y a tant et tant de voix médicales et scientifiques qui osent prétendre qu’il n’en est rien, que tout est fini, qu’il ne faut plus avoir peur, que tout cela ne serait qu’une honteuse et pitoyable mascarade !!!
Quel culot ont donc ces Diafoirus¹ là ! Oser braver l’évidence, quelle cuistrerie ! Ah, j’oubliais…savez-vous ce que sont des « Diafoirus » ? Non bien sûr, c’est de la culture, et française encore !
Cher Monsieur Gates, je ne voudrais achever cette missive, sans vous apporter quelques suggestions qui pourraient fort vous intéresser et ajouter de l’eau à votre moulin, qui tourne si bien aussi bien dans un sens que dans l’autre.
Après avoir, GRATUITEMENT, et j’insiste, donné et administré si généreusement quelques dizaines de milliers de vaccins-inutiles et dangereux – diront les mauvaises langues – à des enfants de quatrième ou de cinquième zone, c’est-à-dire ceux qui encombrent, et le mot est faible, des pays dits « émergents », d’ailleurs qui émergent d’où, on n’en sait rien, vous devriez étudier sérieusement d’autres possibilités, et elles sont infinies, d’éradiquer une bonne fois pour toutes, les indésirables, les inutiles, les improductifs, les miséreux qui puent à dix pas, les handicapés, les idiots, les maladifs, curables ou non, les chômeurs, les vieillards impotents, brefs tous les parasites de nos sociétés évoluées, tous ces gens qui n’apportent rien et qui font la honte de nos nations.
Je vous propose donc les solutions suivantes, qui retiendront, j’en suis sûr, toute votre attention d’homme de science aguerri :
-> Imposer une taxe sur les gaz expirés par les individus, ce qui nécessiterait la pose de sondes naso-buccales à demeure pour mesurer le taux émis par chaque personne. On calculerait ainsi l’impôt à payer en fonction de la quantité de CO2 émise par jour, le tout étendu à une année (non bissextile j’entends, autrement les calculs seraient à refaire), ce qui amènerait ceux qui voudraient faire des économies conséquentes, à ne respirer qu’une fois sur deux ou sur trois,
-> Obligation de limiter les gestes de la vie quotidienne au strict nécessaire pour éviter les déplacements d’air inutiles qui favoriseraient la multiplication virale et microbienne de notre environnement si précieux. Le contrôle se fera par mini-caméras intégrées sous la peau des membres supérieurs et inférieurs, ainsi que par caméras dispersées dans chaque pièce de chaque habitation, à l’insu des occupants.
-> N’utiliser les toilettes qu’en cas d’absolue nécessité afin d’éviter les émanations de gaz toxiques qui nuisent à la planète et facilitent le pullulement microbien. En cas d’abus, les contrevenants s’exposeront à des amendes forfaitaires puisque seront placés des mouchards qui permettront de contrôler le taux d’émanations pour chaque foyer.
-> Interdire la délivrance de médicaments à toute personne âgée de plus de 65 ans lorsqu’elle présente une maladie comportant un risque vital, afin de la laisser achever sa vie paisiblement.
-> Imposer un impôt sur le « droit de vivre» dès la naissance d’un enfant, qui sera égal à sa durée de vie estimée, qui ne peut excéder 65 ans, multiplié par le carré de la circonférence de son crâne en centimètres, le tout multiplié par la taille corporelle également en centimètres, sachant que ces mensurations évolueront au cours de sa vie, donc l’impôt aussi.
-> Imposer un vaccin fœtal dès le moment où la grossesse sera déclarée afin de conditionner le futur enfant à recevoir des injections continues et répétées dès la naissance jusqu’à sa majorité. C’est une mesure qui sera appliquée par les organismes du Planning familial dûment mandatés pour cela.
Voilà quelques propositions que vous voudrez bien étudier et soumettre sans délai à l’approbation de vos chers amis de l’OMS, qui, bien entendu, les imposeront aux idiots utiles qui nous gouvernent.
Cher Monsieur Portes-Gates, je vous salue bien bas, vous remercie encore mille et mille fois pour votre bonté et votre abnégation, tout en louant votre désintéressement proverbial. Je regarde et écoute bien souvent vos si beaux discours sur Internet qui me tirent des larmes d’émotion, et qui, j’en suis sûr, feront date dans l’Histoire de l’Humanité.
Saluez pour moi votre épouse bien-aimée Melinda (quelle grâce dans ce prénom), et aussi votre ami et complice de toujours, Georges, lui aussi malfaiteur de l’humanité tout comme vous.
Votre bien dévoué serviteur inutile,
M.A
¹) Nom de deux médecins dans la pièce Le malade imaginaire de Molière, Monsieur Diafoirus et son fils Thomas (« grand benêt nouvellement sorti des écoles, qui fait toutes choses de mauvaise grâce et à contretemps »), deux cuistres grandiloquents et rétrogrades dont le charlatanisme finit par éclater au grand jour.
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