Source: Le Figaro. MAV: je reprends cet article  »  païen   » car nous devons comprendre le véritable objectif de l’Islam: voler aux gens jusqu’au droit de penser pour imposer la pensée unique islamiste… Hélas, il n’y a pas que l’Islam qui s’adonne à  ce méchant sport ! Toutes les tyrannies en font autant, à  commencer par celle qui régit aujourd’hui notre pays… Mais l’Islam, sa visée est à  l’échelon planétaire et sa   »  ensée unique  « , le Coran, ramène ses adeptes mille ans en arrière, dans la barbarie de fait. S’il est le   »  cheval vert   » d’Apocalypse 6, comme c’est hautement probable (la traduction par   »  cheval pâle   » trahit totalement le manuscrit d’origine), il va lui être donné effectivement pouvoir sur un quart de la terre. Mais voici la bonne nouvelle: ce quart, il y est presque. Après, il sera détruit, comme toutes les oeuvres du diable. Et tant mieux: il enferme des millions de gens dans un esclavage mental horrible, et encore bien d’avantage les femmes qui ont, pour les hommes dans l’Islam, mille fois moins de valeur qu’un cheval ! C’est sans doute dans ces foules musulmanes que la plu grande des moissons se prépare, et a, de fait, déjà  commencé !

anti-musulmansENQUÊTE –  Kamel Daoud, Zineb El Rhazoui, Nadia Remadna ou Mohamed Sifaoui sont écrivains ou journalistes dissidents de l’islam politique. Placés sous protection policière permanente, considérés comme des traitres par les fondamentalistes musulmans, ils vivent un enfer.

« On va t’égorger, sale pute. » Ce type d’insultes ne l’impressionne plus. « J’ai l’habitude », explique Zineb El Rhazoui, journaliste à   Charlie  Hebdo. La jeune franco-marocaine est l’une des principales bêtes noires des islamistes et la femme la plus protégée de France. Enceinte, elle verra peut-être son premier enfant naître dans les armes. Depuis  le massacre de sa rédaction, le 7  janvier 2015, cette pasionaria vit dans une prison mobile. « Même quand je vais chercher mon pain, il y a des policiers autour de moi », déplore-t-elle. Critiquer l’islam aujourd’hui n’appartient plus au débat d’idées: c’est un véritable sport de combat où l’on risque tout, même sa vie. Eric Zemmour, Michel Houellebecq et surtout Robert Redeker, tous trois placés sous protection policière, en savent quelque chose. Le philosophe vit sous la menace d’une condamnation à  mort depuis  2006. Il a dû renoncer à  l’enseignement et a été contraint d’installer à  ses frais un bunker dans son jardin. Les journalistes et dessinateurs de  Charlie Hebdo  ont, quant à  eux, été condamnés à  mort et assassinés aux cris d' »Allah akbar ».

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Zineb El Rhazoui, journaliste à  « Charlie Hebdo » est la femme la plus protégée de France. Mohamed Sifaoui, qui a infiltré plusieurs réseaux salafistes, est lui aussi protégé 24h/24.    –  

Mais, pour les dissidents de culture musulmane, la menace est décuplée. Aux yeux des islamistes,  leur affranchissement est un acte de trahison envers l’oumma.

« L’apostat, tuez-le!« , a ordonné Mahomet.

Ce n’est pas un hasard si la première victime d’une fatwa fut Salman Rushdie, un écrivain indo-britannique issu d’une famille musulmane. En septembre  1988, lors de la publication de ses Versets sataniques, le romancier a vu sa vie détruite par l’appel au meurtre de l’ayatollah Khomeyni. Trente ans plus tard, il ne peut toujours pas voyager dans certains pays, dont la France, sans encadrement policier.

À l’époque, nombre de personnalités du monde culturel et intellectuel, dont Milan Kundera et Isabelle Adjani, s’étaient mobilisées pour le défendre. Aujourd’hui, ce soutien serait probablement moins évident. Entre deux rives, les écrivains et journalistes de culture arabo-musulmane qui dénoncent le péril islamiste et la violence intrinsèque du Coran sont attaqués d’un côté comme de l’autre. Ils sont seuls contre tous. Contre les censeurs assumés et les tartuffes de la liberté d’expression. Contre les barbus de Daech et les ayatollahs de salon. Contre l’islamisme qui tue à  coups de kalachnikov et le terrorisme intellectuel qui soumet par intimidation médiatique. Perçus comme des « traîtres » par leur communauté d’origine, ils sont assignés à  résidence identitaire par le parti de l’Autre. Taxés de « harkis », de « collabeurs » ou d' »Arabes de service » par les fondamentalistes et leurs sympathisants, accusés de « stigmatiser », d' »amalgamer » ou d' »essentialiser » par les « bonnes consciences » occidentales.

Kamel Daoud, déjà  victime d'une fatwa, et aujourd'hui taxé d'islamophobie par des universitaires, renonce au journalisme.
Kamel Daoud, déjà  victime d’une fatwa, et aujourd’hui taxé d’islamophobie par des universitaires, renonce au journalisme.    

« L’intellectuel des parages d’Allah se retrouve, encore plus que son aîné venu du froid, piégé par le mal de l’Occident  (la culpabilité qui empêche la lucidité ou le rejet qui appauvrit) et le mal du Moyen-Orient (la victimisation, le déni du réel, la fatwa à  la place de la loi, la maladie du désir du monde et la vanité d’un peuple élu/déchu)« , écrit Kamel Daoud dans  Le Point  en réponse à  ceux qui ont voulu le faire taire.

Après la fatwa lancée contre lui par un imam salafiste algérien en décembre  2014, l’écrivain a été visé en février dernier par ce que la romancière et journaliste franco-tunisienne Fawzia Zouari a qualifié de « fatwa laïque ». Dans une tribune publiée dans  Le Monde  le 11  février, un collectif d’une quinzaine d’universitaires lui reprochait de « recycler les clichés orientalistes les plus éculés », d' »épouser l’islamophobie devenue majoritaire », de « banaliser le racisme » et même de faire preuve de « paternalisme colonial »! Son crime? Un article intitulé « Cologne, lieu de fantasmes » publié le 31  janvier dans  La Repubblica  et le 5  février dans  Le Monde. Kamel Daoud y interrogeait le rapport aux femmes du monde arabo-musulman, et en particulier celui des islamistes. Lassé des attaques, Daoud s’en est allé cultiver son jardin et a renoncé, pour le moment, à  porter la plume dans la plaie. Cependant, d’autres voix dissidentes se font entendre. Celle de l’autre géant de la littérature algérienne, Boualem Sansal, qui dans son dernierroman, 2084, dépeint un monde totalitaire dominé par l’islam, en est une. Celle de Zineb El Rhazoui en est une autre.

Chacun, à  sa manière, est victime de la double peine

Victime de sa première fatwa en  2009 lorsqu’elle était encore militante des libertés individuelles au Maroc, cette insoumise n’a jamais renoncé à  écrire et à  s’exprimer malgré les pressions. Son dernier livre,  13, dans lequel elle raconte l’horreur de la nuit du 13  novembre, vient de paraître aux éditions Ring. Une revanche pour celle dont la vie a définitivement basculé après Charlie. En vacances à  Casablanca, Zineb El Rhazoui échappe à  la tuerie du 7  janvier. Mais, lors de son retour à  Paris au lendemain de la tragédie, elle est accueillie à  l’aéroport par des policiers qui ne la quitteront plus. Un long parcours d’errance de chambre d’amis en chambre d’hôtel commence. Pour la jeune femme qui ne croit pas au ciel, le quotidien va devenir un enfer. D’autant plus que la menace s’accroît. En février dernier, la journaliste est localisée par les terroristes et victime d’une campagne d’intimidation massive sur les réseaux sociaux. Un hashtag en langue arabe, « tuer Zineb pour venger le prophète », est partagé des milliers de fois. Celui-ci est accompagné d’un descriptif glaçant: « À défaut d’une balle ou d’une bombe, isolez-la. Broyez-lui le crâne avec de grosses pierres. » Il y aussi cette vidéo dans laquelle un cyber-djihadiste portant un masque d’Anonymous proclame dans un arabe littéraire: « Les lions ne fermeront pas l’œil tant qu’ils n’auront pas séparé sa tête de son corps. »

« Le drame, c’est qu’en France, si vous critiquez l’islam, vous passez immédiatement pour un raciste »

Zineb El Rhazoui, journaliste à  Charlie Hebdo

Pourquoi tant de haine?

 « Parce que je suis une femme d’origine musulmane qui, à  leurs yeux, devrait être une épouse docile, occupée à  préparer le tajine. Pour aggraver mon cas, je parle parfaitement l’arabe et connais mieux le Coran que les frères Kouachi qui ont dû lire  L’Islam pour les Nuls. Lorsque je critique leur religion, c’est en connaissance de cause et cela leur est insupportable », affirme celle qui a enseigné l’arabe à  l’université française d’Egypte. A-t-elle pensé à  disparaître, changer de nom, d’identité, quitter le pays? « C’est hors de question. Ce serait comme mourir. Pourquoi serait-ce à  moi de renoncer à  ma liberté?« 

Zineb El Rhazoui tient bon, convaincue qu’elle a survécu pour continuer « à  l’ouvrir ». Davantage que par les attaques des salafistes, pourtant d’une rare violence, la jeune femme est blessée par les procès en « islamophobie » des vigilants. « Une phobie est une peur irrationnelle. Ma peur des terroristes est très rationnelle, explique Zineb El Rhazoui. Le drame, c’est qu’en France, si vous critiquez l’islam, vous passez immédiatement pour un raciste. Pourtant, ce ne sont pas leurs origines qu’on reproche aux islamistes, mais leur bêtise. Si être islamophobe c’est être raciste, alors je suis raciste, mais contre qui, contre moi-même?« 

Pour elle, l’affaire Kamel Daoud est emblématique et révèle le racisme inconscient des prétendus antiracistes. « Dénier aux ressortissants d’une culture le droit de la critiquer, c’est leur dénier la capacité à  atteindre l’universel que l’on prône pour soi. C’est cela, l’essence même du racisme, écrit la jeune femme dans la préface de  13. Les chantres de l’islamophobie sont fondamentalement essentialistes, car incapables de voir en le « Musulman » autre chose qu’un être à  l’identité monocorde faisant partie d’une masse monolithique définie par sa religion. »

Le journaliste franco-algérien, Mohamed Sifaoui, auteur de plusieurs enquêtes sur les milieux islamistes, est lui aussi victime de la double peine: à  la fois cible privilégiée des fondamentalistes et des inquisiteurs médiatiques. Abonné aux messages d’insultes, aux photomontages représentant sa décapitation ainsi qu’aux agressions physiques violentes, il  est aussi taxé d’être un  « intellectuel  faussaire », un « agent sioniste » ou un « chantre de la haine et du rejet de l’autre ».

Le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) réclame sa mise à  l’écart du débat public tandis que le géopolitologue Pascal Boniface conteste la légitimité de sa présence sur les plateaux de télévision. « Quel est l’intérêt de diaboliser et de clouer au pilori des gens qui sont déjà  menacés de mort?, s’interroge Mohamed Sifaoui. J’assume le débat et même la polémique. Mais lorsqu’on propage des mensonges éhontés en me faisant passer pour un raciste ou un suppôt d’Israël, on prépare le terrain à  ma liquidation physique ».

Le journaliste a frôlé la mort et vu mourir nombre d’amis lors d’un attentat islamiste qui pulvérisa les locaux de son quotidien  Le Soir d’Algérie, à  Alger le 11  février  1996. Réfugié en France depuis 1999, il avait déjà  été placé sous protection policière entre  2003 et  2008. Depuis, ce franc-tireur pensait en avoir terminé avec la présence des gardes du corps nuit et jour. Mais, le 7  janvier, il a été rattrapé par son destin. De nouveau placé sous protection policière vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sa vie privée n’en est plus une.

Le cas de Nadia Remadna est différent. Les menaces qui la visent ne sont pas venues de Raqqa mais de sa propre ville: Sevran, en Seine-Saint-Denis, d’où au moins six jeunes sont partis pour le djihad. Elles témoignent de l’influence grandissante des islamistes dans les territoires perdus de la République et de la pression qu’ils y exercent au quotidien. En 2014, cette travailleuse sociale, mère de quatre enfants, a fondé la Brigade des mères pour venir en aide à  celles qui, comme elle, élèvent seules leurs enfants. Avec la peur de les voir sombrer dans la délinquance ou, pire, s’envoler vers la Syrie. En décembre  2015, Nadia Remadna publie un livre coup de poing au titre évocateur, devenu un phénomène de librairie:  Avant on craignait que nos enfants tombent dans la délinquance. Maintenant on a peur qu’ils deviennent des terroristes  (Calmann-Lévy, 255  p.). Elle y dénonce le « mal-islam »  qu’on a laissé prospéré partout comme la malbouffe: dans les mairies, dans les écoles, dans les préfectures. Elle fustige les islamistes qui harcèlent les filles non voilées et insultent ceux qui ne respectent pas le ramadan. Un discours sans concession qui passe mal auprès des plus radicaux, mais pas seulement.

« J’en veux à  ces politiques qui ont victimisé nos jeunes »

Nadia Remadna, fondatrice de la « Brigade des mères »

Après la marche des mères pour la laïcité, le 13  mars  à  Sevran, dont elle était l’organisatrice, cette Marianne des temps moderne reçoit un coup de téléphone anonyme. « Tu aides les mécréants, assène une voix menaçante. On sait où tes gosses vont à  l’école, ta fille est très belle. » Avant de conclure, énigmatique: « On va t’envoyer de vraies mères musulmanes. » Dès le lendemain matin Nadia Remadna est prise à  partie en bas de chez elle par un groupe de femmes voilées brandissant des pancartes: « On veut des mosquées, pas des écoles. » La mère Courage qui a aidé de nombreuses familles de la ville voit une partie des habitants de Sevran se désolidariser d’elle. « On me traite d’islamophobe alors que je travaille dans le social et que j’aide les sans-papiers, les mal-logés. Ils ont oublié tout ça, regrette-elle. Tant que la parole restait entre nous, tout allait bien, mais, depuis que je vais à  la télé, les gens réagissent très mal. Il y a un enfermement physique et mental. »

Un communautarisme encouragé par les élus locaux qui, loin de soutenir Nadia Remadna, l’accusent de « salir la ville« .

« Aujourd’hui, les enfants sont enfermés dans la haine de la France, une haine qu’on a soigneusement cultivée chez eux en leur disant sans cesse que les Français étaient racistes. J’en veux à  ces politiques qui ont victimisé nos jeunes », s’insurge-t-elle.

Dans la France de Houellebecq

Ironiquement, tous ces affranchis de l’islam politique avaient choisi la France  pour échapper à  la police des mœurs et de la pensée. Nadia Remadna, née à  Créteil, orpheline de mère à  2  ans, a été arrachée à  la France par un père violent. Cloîtrée durant son adolescence dans un village des montagnes de Kabylie où les femmes ne sortent pas, même pour aller à  l’école, elle parvient à  s’échapper à  25  ans pour rejoindre son pays de naissance et de cœur. Zineb El Rhazoui, cofondatrice du Mouvement alternatif pour les libertés individuelles au Maroc, à  l’origine des pique-niques des « dé-jeûneurs » pendant le ramadan, se réfugie d’abord en Slovénie en  2011 avant de rejoindre la rédaction de  Charlie Hebdo  un an plus tard. Mohamed Sifaoui, condamné à  deux ans de prison par le régime algérien pour délit de presse, harcelé par les islamistes, a demandé asile en France en 1999 et n’a jamais remis les pieds en Algérie depuis. « J’avais tendance à  idéaliser la France. Je m’attendais à  tout sauf à  être violemment critiqué par des non-musulmans au sujet de ma dénonciation de l’islam politique. Je n’avais pas pesé le nombre d’alliés qu’avaient dans la société civile et intellectuelle les islamistes en France », explique-t-il aujourd’hui. Tous trois rêvaient de terre promise et de liberté. Ils pensaient s’installer dans le pays de Voltaire. Ils ont  atterri dans la France de Houellebecq.