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Israël est un petit pays sur la surface de la planète : un peu plus de vingt mille kilomètres carrés, peu ou prou la dimension de l’Etat du New Jersey aux Etats-Unis. C’est aussi un petit pays par son nombre d’habitants : moins de neuf millions de personnes vivent en Israël, moins que la population de la ville de New York.
C’est néanmoins un pays d’une importance stratégique cruciale en termes de géopolitique mondiale, car c’est la seule démocratie réellement pluraliste au Proche-Orient, l’une des principales puissances militaires de la région, l’une des puissances technologiques et économiques majeures de ce temps, et le seul allié fiable des Etats-Unis et du monde occidental dans cette partie du monde.
C’est, en outre, nul ne l’ignore, la patrie du peuple juif, et quiconque sait ce que le judaïsme et les Juifs ont apporté à l’humanité et à quel degré l’antisémitisme a ravagé ladite humanité ne peut ignorer à quel point il est important que les Juifs aient à nouveau une patrie, et un pays à même de leur servir de dernier refuge.
Que les antisémites de toute la planète soient hostiles à Israël est logique. Qu’ils fassent passer leur haine des Juifs avant toute autre considération est logique aussi : la haine des Juifs rend ceux qu’elle imprègne aveugles et destructeurs. Que l’administration Obama ait tout fait pendant huit ans pour déstabiliser Israël et pour placer le gouvernement israélien le dos au mur ne paraitra moins logique qu’à ceux qui feindraient d’ignorer que Barack Obama est un homme d’extrême gauche, islamophile, qui a beaucoup fréquenté des antisémites et qui a peu ou prou autant de sympathie pour Israël qu’un dirigeant des Frères Musulmans. Que Donald Trump et son administration adoptent une attitude résolument inverse de celle adoptée pendant les années Obama n’a rien de surprenant, dès lors que et Donald Trump et son administration entendent replacer au centre de l’action et des positions des Etats-Unis les valeurs les plus essentielles de la civilisation occidentale, et raisonner de manière logique et éthique.
Qu’en ce contexte, Donald Trump et son administration soient sans cesse insultés et trainés dans la boue est répugnant, mais pas étonnant : l’administration Trump est la plus philosémite et philo-israélienne de toutes les administrations américaines depuis 1948. Quant à Donald Trump, il est sans doute le président le plus philosémite et philo-israélien à avoir jamais emménagé à la Maison Blanche.
Alan Dershowitz a écrit, il y a quelques années, qu’Israël était traité comme le Juif parmi les nations de la planète, et comme les Juifs sont traités par les antisémites depuis des siècles, ce qui était et reste tout à fait exact, hélas. J’aurais pour ma part tendance à dire que l’administration Trump est traitée comme le Juif parmi les administrations américaines, et Donald Trump comme le Juif parmi les présidents américains.
Des magazines d’extrême gauche et d’extrême droite aux Etats-Unis ont d’ores et déjà commencé à compter le nombre de Juifs travaillant effectivement dans l’administration Trump.
L’audition au Sénat américain de David Friedman, ambassadeur des Etats Unis en Israël nommé par Donald Trump, a conduit des sénateurs Démocrates de gauche à poser au futur ambassadeur des questions très insidieuses qui étaient porteuses du soupçon, si souvent énoncé par les antisémites, de double allégeance. Il lui a ainsi été demandé de manière quasi-explicite s’il était pleinement du côté des Etats-Unis et de quel côté il se situerait en cas de conflit entre Israël et les Etats-Unis. N’en étant pas à une contradiction près, des Démocrates de gauche ont aussi laissé entendre que Trump était entouré d’antisémites et pouvait être lui-même antisémite, ce qui serait ridicule et grotesque si ce n’était aussi ignoble. Comme si tout cela ne suffisait pas, et d’une manière qui ne peut que conduire à se poser des questions quant à leurs orientations, des organisations juives américaines de gauche ont pu se faire le relais de rumeurs d’antisémitisme au sein de l’administration Trump ainsi qu’en la personne du président.
Les sénateurs Démocrates qui ont interrogé David Friedman diront, bien sûr, qu’ils ne sont pas du tout antisémites, et ils ajouteront qu’ils se situent du côté d’Israël. Au vu de leurs propos, il n’en est pas moins légitime de s’interroger, et au vu de leurs décisions passées, il est plus légitime encore de poser la question : peut-on avoir soutenu toutes les décisions de l’administration Obama touchant Israël, dont l’accord avec l’Iran des mollahs antisémites et anti-israéliens, et prétendre sérieusement qu’on n’est pas antisémite et qu’on est du côté d’Israël ? Allons donc !
Ce que je viens d’écrire à propos des sénateurs Démocrates concerne également les organisations juives américaines de gauche, qui incriminent Trump et son administration et qui ont elles aussi soutenu toutes les décisions de l’administration Obama, strictement toutes.
Des magazines d’extrême gauche et d’extrême droite en Europe n’ont pas encore commencé à compter le nombre de Juifs dans l’administration Trump, mais cela ne saurait tarder. L’amitié de Trump envers Israël a été décrite dans la presse européenne d’une manière si méprisante qu’il était difficile de ne pas y voir en filigrane la haine anti-israélienne.
La famille juive de Donald Trump s’est trouvée décrite ici ou là comme on décrivait les Juifs dans une certaine presse durant les années 1930. Les accusations de double allégeance portées contre David Friedman par des sénateurs Démocrates ont trouvé un écho ici ou là , et David Friedman a été décrit abondamment comme quelqu’un d’extrême droite (les fanatiques antisémites tueurs de Juifs au Proche-Orient ne sont jamais décrits de manière infamante en Europe et jamais présentés comme d’extrême droite, même lorsqu’ils lisent et diffusent Mein Kampf).
Les accusations d’antisémitisme portées contre Donald Trump et son administration, aussi ridicules, grotesques et ignobles soient-elles sont très abondamment reprises partout en Europe ces derniers jours, et les organisations juives américaines de gauche qui s’en font le relai sont hélas souvent citées.
Aux Etats-Unis, dans la grande presse, on commence enfin à publier des articles sur le glissement progressif du parti Démocrate vers des positions très douteuses. En Europe, aucun article de ce genre n’est publiable dans le moindre organe de la grande presse.
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