Jonathan Leeman considère que persévérer à suivre les réunions seul face à son écran équivaut à «se retirer du chemin de l’encouragement, de la responsabilité et de l’amour», l’expérience de l’Eglise n’étant alors qu’un simple «livestream hebdomadaire», déclare-t-il.
Il encourage les pasteurs à éloigner le plus possible les membres de leur communauté de «l’Église virtuelle», car cette pratique ne serait bonne ni pour leur statut de disciples, ni pour leur foi. Selon Jonathan Leeman, la vie de l’Église doit être «ressentie» et «expérimentée», et certaines vérités ne sont comprises qu’en contact direct avec la famille de Dieu.
“Maintenir des liens forts”
Frédéric Dejean, professeur en sciences des religions à l’Université de Montréal, relevait pour sa part dans une publication datée de mai 2020 que le déploiement des différents offices évangéliques en ligne permettait aux Églises de «maintenir des liens forts au sein de leurs assemblées» durant le confinement.
Il notait aussi que la diffusion des cultes en ligne et l’utilisation des réseaux sociaux chrétiens étaient apparues bien avant les confinements, permettant à la vie de l’Église de durer toute la semaine. «Il est hors de question de se contenter de diffuser un culte le dimanche matin et, par la suite, de disparaître du quotidien des fidèles. Au contraire, l’Eglise rappelle fréquemment sa présence», observe-t-il.
Frédéric Dejean affirmait également que «l’expérience inédite et radicale imposée par la pandémie aura sans doute des impacts durables sur la définition même de la communauté religieuse et sur les modes d’articulation du présentiel et du virtuel.»
Source
Laisser un commentaire
Vous devez être identifié pour poster un commentaire.