Suite :
Chapitre 13 du livre : « Et je vis dans le Ciel » (Préparation de l’Epouse) de Jean-Louis Coraboeuf
« Ta joue est comme une moitié de grenade, derrière ton voile » (Cantique 6:7).
A travers son voile, son Bien-aimé voit la rougeur de ses joues, un signe de sa virginité, de sa pureté exquise qui se manifeste en réponse à Son regard. Comme Rebecca face à Isaac, elle porte un voile.(1) Comme elle se garde pour son Bien-aimé, elle est voilée aux yeux du monde, c’est un signe de soumission à son Bien-aimé, une protection contre les séductions (et les séducteurs) du monde. Elle ôtera son voile après son mariage, c’est alors que son identité sera pleinement révélée aux autres,(2) et qu’elle » brillera comme la splendeur du ciel« (3).
» Une seule est ma colombe, ma parfaite; elle est l’unique de sa mère, la préférée de celle qui lui donna le jour » (Cantique 6:9).
Le Bien-aimé est fidèle. Une seule est Sa colombe. C’est Sa seule et unique bien-aimée. A cause de sa consécration, la Sulamithe fait la joie de celle qui lui donna le jour, comme l’Epouse réjouit la Jérusalem céleste qui l’enfanta.(4) En effet, la Parole dit qu’il y a aussi une fausse église, qui n’est pas issue de la Jérusalem céleste, la grande prostituée qui corrompt la terre par sa débauche.(5) Et, si le Bien-aimé est fidèle, n’attendra-t-il pas la même chose de Sa bien -aimée ? Et si elle est infidèle ne la répudiera-t-il pas avec une Lettre de divorce comme Dieu le fait avec Israël (6) ( au temps du roi Osée, le roi d’Assyrie emmena captives les dix tribus du royaume du Nord appelé ‘Israël’)(7)?
« Qui est celle qui apparaît comme l’aurore, belle comme la lune, pure comme le soleil, mais redoutable comme des troupes sous leurs bannières ? » (Cantique 6:10).
La Sulamithe apparaît comme l’aurore. L’aurore se situe juste avant le lever du soleil, lorsque l’étoile du matin apparaît dans le ciel. Or Jésus-Christ est cette » Etoile brillante du matin« (8) qui vient avec son Epouse pour juger les nations, mais aussi pour établir son Royaume sur la terre pendant mille ans.(9 )La Sulamithe représente donc l’armée redoutable qui suivra son Epoux lorsqu’il reviendra sur la terre. Sa maturité l’a rendue apte à faire partie de l’armée de Dieu, pour être « parmi les chars du peuple noble ( nadib)(10) ».(11)
« Qu’avez-vous à regarder la Sulamithe comme une danse de deux camps ( mahaneh)(12) » Cantique 7:1 Interlinéaire).
Pourquoi les filles des Jérusalem éprouvent-elles le besoin de la regarder ? Lorsqu’elle est entrée dans la présence de son Bien-aimé la Sulamithe a été transformée « à Son image, de gloire en gloire (de présence en présence) par l’Esprit« (13). Cette transformation rappelle celle que Jacob vécut au gué de Jabbok où il reçut un nom nouveau, Israël,(14) » Celui qui vaincra, j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, et mon nom nouveau « .(15)
La Sulamithe constate alors qu’il y a deux camps ( mahameh), le sien et celui des filles de Jérusalem. Mais pourquoi changerait-elle de camp maintenant qu’elle s’est engagée avec son Bien-aimé ? Les filles de Jérusalem reconnaissent que celle-ci a de beaux pieds pour apporter la Bonne Nouvelle du Bien-aimé qu’elle connait merveilleusement bien. Elles reconnaissent aussi qu’elle est une » Fille de prince ( nadib)« .(11) Mais cela ne leur donne pourtant pas envie de vivre la même expérience, au contraire, elles soupçonnent la Sulamithe d’avoir séduit le Bien-aimé avec les jolies boucles de ses cheveux.(16) Mais le Bien-aimé attend, Lui , de Sa bien-aimée, la noblesse de caractère, la bonne disposition du cœur et la bonne volonté. La Sulamithe n’a donc pas pu Lui plaire avec autre chose que ces qualités-là.
« Je suis à mon bien-aimé et ses désirs se portent vers moi » (Cantique 7:11).
Maintenant, la Sulamithe ne vit plus pour elle même. Elle est totalement à son Bien -aimé, et elle sait que Lui aussi est épris d’elle. Alors elle fait des projets d’avenir avec Lui, elle veut Le suivre partout où il ira (17) et elle ne veut surtout pas partir sans Lui.(18) Elle désire vivre toute sa vie avec Lui afin de pouvoir Lui donner tout son amour.(19)
Elle pense alors au mariage, « Je veux te conduire, t’amener à la maison de ma mère« (20), comme Isaac conduisit Rebecca dans la tente de Sarah pour qu’elle devienne son épouse (21). Elle est prête…
« Je t’ai réveillée sous le pommier, là où ta mère t’a enfantée » (Cantique 8 :5).
C’est le Bien-aimé qui a su réveiller le véritable amour en elle. Il lui a fallu plusieurs rencontres intimes avec Lui, mais aussi plusieurs déserts à traverser, pour que l’amour se réveille en elle. Maintenant elle le veut, elle est entièrement à Lui car il l’a fait sortir de ces déserts ; elle s’appuie totalement sur Lui. Il ne lui reste plus qu’une chose à accomplir…
« Mets-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras » (Cantique 8 :6).
Le Bien-aimé lui demande de mettre un sceau sur son cœur et sur son bras. Le sceau est une marque de propriété : ce qu’elle est et ce qu’elle fait appartiennent à Dieu, » Dieu nous a marqués d’un sceau et a mis dans nos cœurs les arrhes de l’Esprit »(22). Le Bien-aimé lui rappelle qu’il est aussi jaloux de cette relation enflammée.
« Les grandes eaux ne peuvent éteindre l’amour » (Cantique 8 :7).
La Sulamithe vit un amour passionné avec son Bien-aimé, et rien ne pourra l’éteindre. Même si on lui offrait tous les biens du monde, elle les refuserait, elle les mépriserait même. Son amour pour le Bien-aimé est plus fort que tout. Elle a tout compris !
« Nous avons une petite sœur » (Cantique 8 :7).
Elle a aussi compris la place prépondérante qu’elle avait dans le Royaume de son Bien-aimé. Ce qu’elle a découvert, elle veut en faire profiter les autres, sa famille notamment. Elle se place alors comme intercesseur pour sa petite sœur. Elle est » Celle qui a trouvé la paix« (23), car elle fait partie de » Celles et ceux que Dieu agrée (nadib) »(24). Elle va alors pouvoir témoigner de ce qu’elle vit, de sa relation merveilleuse avec son Sauveur devenu son Seigneur Bien-aimé. Elle va pouvoir s’occuper de sa vigne, de ce que Dieu lui a attribué comme territoire.
« Habitante des jardins ! Des amis prêtent l’oreille à ta voix. Daigne me la faire entendre ! » (Cantique 8 :13).
Le Bien-aimé interpelle à nouveau la Sulamithe : mes Amis sont attentifs à ta voix, fais-la entendre, chante, prie, intercède, car le Père céleste écoute attentivement !
« ‘Hâte-toi (barakh), mon bien-aimé ! Sois semblable à la gazelle ou au faon des biches, sur les montagnes des aromates ! » (Cantique 8 :14 Interlinéaire).
Le verbe hébreu barakh signifie ‘fuir’, ‘se hâter’, ‘aller ou venir rapidement ‘. L’amour de la Sulamithe pour son Bien-aimé est si ardent qu’elle Lui crie, « Hâte-toi de venir, mon Bien-aimé ! », faisant ainsi écho à l’Epouse de Christ, » L’Esprit et l’Epouse disent : Viens ! et que celui qui entend dise : Viens !« (25). Et Jésus-Christ reviendra comme il est parti, sur le Mont des Oliviers.(26)
En résumé
La Sulamithe a dû effectuer tout un parcours pour devenir mature et pour passer de la nouvelle naissance au statut d’Epouse de Christ :
-
» Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui « (27), elle pense à tout ce que le Bien-aimé peut lui apporter, ses motivations restent égoïstes,
-
» Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi« (28), elle pense d’abord à son Bien-aimé, mais elle a encore des besoins personnels,
-
» Je suis à mon bien-aimé, et ses désirs se portent vers moi« (29), elle ne pense plus qu’à son Bien-aimé, elle s’oublie car elle sait que c’est Lui qui désormais prendra soin d’elle.
La Sulamithe (30) va aussi découvrir la croissance de l’amour et passer de l’amour agapé à l’amour nuptial :
-
« Ne réveillez pas, ne réveillez pas l’amour, avant qu’elle le veuille » (31) seule la voix du Bien -aimé va éveiller son cœur à l’amour,(32)
-
« Ne réveillez pas, ne réveillez pas l’amour, avant qu’elle le veuille « (33), elle a dû passer par le désert pour qu’il parle à son cœur,(34)
-
« Ne réveillez pas, ne réveillez pas l’amour, avant qu’elle le veuille « (35), elle comprend alors qu’il désire être son Epoux, et elle le met comme un sceau sur son cœur.(36)
Le Bien-aimé n’attend pas que Sa bien-aimée soit parfaite pour l’aimer. Dès l’instant où elle a osé Le regarder, il a posé sur elle un regard amoureux. Savoir combien Jésus-Christ nous aime est le véritable baume de guérison d’un cœur brisé et la clé de la guérison de notre âme. L’amour de Dieu que le Saint-Esprit déverse dans notre cœur, guérit, bannit toute crainte et renouvelle notre conscience. Le Bien-aimé aime le ‘OUI’ de la Sulamithe (37)qui, contrairement aux ‘ Filles de Jérusalem’ répond à son amour d’Epoux.
-
1 Genèse 24:65
2 « la révélation des fils de Dieu » ( Romains 8:19)
3 Daniel 12:3
4 Galates 4:26-27
5 Apocalypse 19:2
6 Jérémie 3:8
7 2Rois 17:6
8 Apocalypse 22:16
9 Apocalypse 19:11-16
10 nadib signifie ‘prince, ‘noble de caractère’, ‘de bonne volonté’, ‘bien disposé’
11 Cantique 6:12
12 mahaneh signifie toujours ‘camp’
13 2Corinthiens 3:18
14 Genèse 32
15 Apocalypse 3:12
16 Cantique 7:6
17 Apocalypse 14:4
18 Exode 33:15
19 Cantique 7:13
20 Cantique 8:2
21 Genèse 24:67
22 2Corinthiens 1:21-22
23 Cantique 8:10
24 Luc 2:14; le verbe grec eudokia est équivalent du verbe hébreu nadab, racine du nom nadib
25 Apocalypse 22:17
26 Actes 1:11, la Montagne des aromates
27 Cantique 2:16
28 Cantique 6:3
29 Cantique 7:10
30 Ces triples répétitions rappellent que Jésus posa trois fois la même question à Pierre : « Simon , fils de Jonas, m’aimes-tu? » ( Jean 21:15-17
31 Cantique 2:7
32 Cantique 2:8
33 Cantique 3:5
34 Cantique 3:5
35 Cantique 8:4
36 Cantique 8:2,6
37 Cantique 4:6, elle prend une décision : « J’irai ! »
Articles similaires
Et voilà un autre message percutant ! De quoi être bien secoué(e)s !
Une étude de notre frère, venu nous exhorter en été aux Chérottes.
02 Que mon Epouse se prépare ! – Philippe DEHOUX
https://www.youtube.com/watch?v=Ul6c5TnFaZI
J’ai cherché s’il y avait une partie 1. Il semble que ce soit indiqué de la sorte pour marquer la différence avec un autre site où l’étude a déjà été publiée..
En fait, c’est le même message. Gerard a probablement du faire une correction…
Merci à Jean-Louis Coraboeuf pour son aimable autorisation à publier une partie de son livre.
J’ai été émerveillée par cette étude..
Tant de révélations et tant de surprises bien cachées !