Luther a vu ce qui avait besoin d’être corrigé ou amélioré, et il a pris les mesures pour faire monter la pression, ouvrant la voie à un changement. Malheureusement, l’Eglise Catholique ne désirait pas faire les ajustements nécessaires, et est restée non purifiée pendant un certain temps.
Cependant, les efforts de Martin Luther n’ont pas été en vain. Alors que les nouvelles se répandaient dans toute l’Europe, les gens étaient libérés des chaînes de corruption de l’Eglise Catholique. Bien que l’église elle-même ne fût pas réformée par les efforts de Luther, les cœurs de nombreuses personnes l’étaient.
C’était le début du mouvement Protestant, ou de ce que l’on appelle plus couramment la Réforme Protestante.
Le dictionnaire Merriam-Webster définit le mot réformer comme » améliorer (quelque chose ou quelqu’un) en ôtant ou corrigeant les défauts, les problèmes, etc. «
La réforme est comme le procédé qui vise à purifier l’argent. Quand l’argent est tiré du sol, il contient des impuretés en lui – poussière, graviers, autres métaux – que l’on appelle aussi » scories « . Pour les enlever, l’argent est placé dans un feu : en fondant, les scories remontent à la surface, et l’orfèvre les enlève. L’argent est chauffé à nouveau, cette fois à haute température, ce qui fait remonter à la surface d’avantage d’impuretés. Les impuretés sont une fois de plus ôtées, et le procédé est répété, encore et encore, jusqu’à ce que l’orfèvre puisse voir son propre reflet dans l’argent. A ce stade, il sait que l’argent est purifié et prêt à être utilisé pour la joaillerie, l’argenterie, des pièces de monnaie…
Le Seigneur nous conduit au travers du même procédé car Il nous réforme pour être à Son image. Nous avons tous des choses scellées dans nos cœurs, et qui ont besoin d’être ôtées pour que nous reflétions d’avantage Christ. Il purifie avec attention chacun de nous en exposant les scories de nos propres cœurs.
Il se définit Lui-même comme » le feu du fondeur « , en Malachie 3.
» Qui pourra supporter le jour de sa venue? Qui restera debout quand il apparaîtra? En effet, il sera pareil à un feu purificateur, à la lessive des blanchisseurs. Il s’assiéra pour fondre et purifier l’argent, il purifiera les descendants de Lévi, il les rendra purs comme on rend purs l’or et l’argent, et c’est suivant la justice qu’ils présenteront des offrandes à l’Eternel. » (Malachie 3:2-3)
Le processus de purification peut être douloureux. Même si nous sommes prêts, quand le feu s’intensifie, notre instinct humain est d’éviter la douleur, mais le Seigneur laisse le feu s’intensifier car il révèle ce qui est vraiment dans nos cœurs.
Quand d’autres nous rejettent, qu’est-ce qui sort de nous ? Sommes-nous sur la défensive ? Sommes-nous prompts à critiquer ? Ou est-ce que l’amour sort de nous ? Est-ce que l’on dit, » Père, pardonne-leur » ; comme Jésus l’a fait ?
Quand nous sommes incompris, est-ce que nous nous emportons et nous mettons en colère ? Est-ce que nous ressassons cela dans nos cœurs encore et encore ? Ou bien est-ce que nous répondons avec grâce et laissons faire, croyant que Dieu apportera Sa vérité ?
Parfois, l’ennemi est celui qui fait monter la pression dans nos vies, mais Dieu est toujours prêt à s’en servir pour notre bien et pour ôter les impuretés. Nous devons, cependant, être prêts à nous laisser purifier.
Une fois j’ai été testée par l’ennemi, et j’ai vu que j’étais en colère contre le Seigneur de m’avoir laissée être frappée par l’ennemi. Le mensonge dans mon cœur était, » Si Dieu est omnipotent, pourquoi permet-il que ces retards se produisent encore et encore ? «
Au lieu de me sentir honteuse de râler contre Dieu, j’ai pris ma colère et j’ai dit, » Aide-moi à ôter cette impureté de mon cœur « . Il a ramené un souvenir de mon père qui m’avait abandonnée. J’avais érigé un mur entre la douleur que je ressentais et mes émotions.
Avec l’aide du Saint Esprit, je me suis autorisée à sentir la douleur de ce triste jour ; je me suis autorisée à être en colère contre mon père biologique pour un moment ; j’ai exprimé à voix haute ma déception envers son égoïsme, et je l’ai pardonné. Et ma douleur s’est calmée.
Dans ma douleur, je me suis tournée vers le Seigneur, au lieu de me détourner de Lui. Je Lui ai demandé d’ôter le voile qui masquait l’impureté. Il m’a montré la vérité – que je n’étais pas vraiment en colère contre le Seigneur, mais que j’étais en colère contre mon père biologique. Il m’a donné la grâce de pardonner à ce père car je sais que j’ai besoin d’être pardonnée également.
Mon cœur a été purifié et réformé.
Nous devons tirer profit des combats et des tribulations de nos vies, ne pas nous détourner de la douleur, mais la laisser nous réformer dans la ressemblance à Christ. Ces mots doivent être un encouragement dans ce processus.
» Mais lorsque quelqu’un se convertit au Seigneur, le voile est enlevé. Or le Seigneur, c’est l’Esprit, et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. Nous tous qui, sans voile sur le visage, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés à son image, de gloire en gloire, par l’Esprit du Seigneur. « (2 Cor3:16-18)
En tant qu’intercesseur, je crois que le même principe est vrai pour notre nation. Dieu nous conduit par Son feu raffineur. Considérons notre pays comme un être humain – nous avons un cœur qui a besoin d’être réformé.
Quand nous voyons la douleur faire surface dans notre nation, nous ne devons pas nous tordre les mains comme si nous étions impuissants. Nous devons reconnaître la douleur de l’injustice et de la corruption dans notre pays. Nous devons la donner au Seigneur, Lui demandant d’ôter le voile et de révéler d’où provient la racine de cette douleur.
Il peut nous montrer ce qui se cache sous la surface. Nous pouvons ainsi utiliser les armes que Jésus nous a données ! Nous demandons pardon pour ceux qui en ont besoin. Nous demandons la justice pour ceux qui la méritent. Nous pouvons appliquer le sang de Christ et embrasser la puissance de Sa résurrection.
Alors que nous nous laissons être individuellement réformés, le Seigneur va lever une compagnie de réformateurs dont notre monde a désespérément besoin. Etes-vous prêts ?
Cindy Jacobs
Traduction : C. Chatelet
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