Suite première partie – Deuxième partie : Témoignages.
1. Témoignage d’Annie :
J’ai été trouvée par le Seigneur il y a de nombreuses années. Dans ma stupidité de jeune convertie, je me suis immédiatement jointe, en même temps que mon ami, à une église qui enseignait la doctrine de la couverture spirituelle. C’était le soir même où j’ai donné ma vie au Seigneur.
Cette église était une église Baptiste, qui était en train de quitter la Convention Baptiste, pour devenir pleinement charismatique.
Le résumé que m’a donné Bill à propos de la couverture spirituelle est formidable ! Tout ce qui y est écrit au sujet de la manière de diriger ce type d’églises est parfaitement vrai, je peux en rendre personnellement témoignage.
Il y a un sujet dont j’aimerais parler, c’est celui des « cellules de maison » qui ont été instituées dans mon église. On nous a fait croire que ces cellules de maison nous permettraient d’avoir des relations plus intimes et plus étroites avec un petit groupe de personnes de notre environnement proche, que nous pourrions appeler pour la prière ou d’autres besoins.
Ce que nous ignorions à cette époque, c’est que les responsables des cellules se rencontraient avec le pasteur chaque semaine, afin de recevoir de lui les « enseignements » qu’ils devaient nous donner pendant les réunions des cellules. Pourtant, ils proclamaient tous avec ardeur que ces petits groupes étaient conduits par l’Esprit de Dieu ! Quand j’y réfléchis, je me rends compte que ces cellules étaient en fait sous l’emprise d’un esprit de contrôle, et nullement sous la direction du Saint-Esprit !
En outre, tout ce qui était dit après la réunion, alors que nous prenions le café en croquant des friandises, était immédiatement rapporté au pasteur. Ils nous avaient séduits pour nous faire croire que nous aurions une meilleure communion fraternelle, mais, en réalité, on avait mis en place une sorte de Gestapo pour espionner les Chrétiens.
Quand nous avons quitté cette église, mon mari et moi, nous sommes partis parce que nous savions clairement que Dieu nous avait dit qu’il était temps de partir. Nous ne sommes pas partis suite à une quelconque dispute avec des membres de l’église. Nous ne savions pas que le jour même, neuf autres familles avaient parlé au pasteur pour lui annoncer qu’elles quittaient aussi l’église ! Dieu a réellement le sens de l’humour !
Comme on doit s’y attendre dans une église qui enseigne la couverture spirituelle, nous avons été publiquement dénoncés comme « ayant rejeté la couverture de l’église. » On a demandé à tous les membres de l’église de nous éviter. Cela prit de telles proportions que quand nous rencontrions l’un des membres de l’église dans un supermarché, ils se détournaient de nous, et se précipitaient dans une autre allée !
Je regrette de ne pas avoir pris position fermement sur ce problème plus tôt. Car cette doctrine produit bien plus de dégâts qu’on peut l’imaginer, des années encore après la délivrance que nous a accordée le Seigneur Jésus. Cela nous a pris presque trois ans pour nous « déprogrammer, » et effacer les conséquences des mauvais traitements qui nous avaient été infligés, ainsi que des enseignements corrompus et tordus que nous avions reçus. Celui que le Fils affranchit est réellement libre !
Voici quelques adresses Internet à consulter (en anglais) :
http://www.banner.org.uk/res/shepherding.html
Vous y verrez quels ont été les cinq responsables qui ont développé le Mouvement de la Couverture Spirituelle dans l’Eglise.
http://www.rapidnet.com/~jbeard/bdm/Psychology/cor/general.htm
Vous y verrez par quelles doctrines on peut séduire et asservir le peuple de Dieu.
http://www.slm.org/prophetc/articles/thinlin2.html
Vous y verrez quelle est la différence, parfois très subtile, entre la direction spirituelle et le dirigisme spirituel, et comment ce dirigisme spirituel peut conduire à l’exploitation spirituelle des Chrétiens, qui finissent par se soumettre à cette exploitation.
2. Témoignage de Bill :
J’ai été membre d’une église qui avait annulé ses réunions du dimanche soir, pour que des « petits groupes » puissent se réunir dans des maisons. Tout ce qui était raconté sur le pasteur ou sur tout autre sujet intéressant l’église était rapporté au pasteur par un ancien. En secret, bien entendu ! Si vous souleviez le moindre problème, c’est vous qui deveniez un problème. Si vous ne souteniez pas la direction de l’église, vous étiez automatiquement contre Dieu !
Nous n’avons pas accepté ce qui se passait dans notre église, et nous sommes partis. Ce fut très difficile, surtout pour mon épouse. Le dimanche suivant, le pasteur s’est adressé à toute l’église et a menti sur les causes de notre départ. Le groupe des anciens l’a laissé faire.
Incroyable…! Inutile de dire que nous étions blessés spirituellement. Plus tard, j’appris qu’il existait une expression pour définir ce que nous avions subi :
« l’abus spirituel » …
Il me semble que presque toute l’église était spirituellement aveuglée et suivait tout ce que le pasteur lui disait. Les gens avaient perdu la faculté de réfléchir librement. Un frère m’a demandé si j’allais dans une autre église. Je lui ai répondu que je n’en avais pas encore trouvé. Il se faisait du souci pour moi, croyant que je cesserais peut-être de fréquenter une église. Cela m’a étonné, et je lui ai dit que je n’avais rien contre Dieu, et qu’il y avait, pour adorer Dieu, bien d’autres endroits que le bâtiment que nous venions de quitter. Mais il ne semblait pas me comprendre.
Faites bien attention à ne pas vous joindre à une église qui pratique la couverture spirituelle, car vous n’apprécierez pas ce que cela produira dans votre vie ! Je le sais par expérience.
Je serais en particulier très prudent chaque fois qu’une église est répartie en petits groupes de maison ! Identifiez les personnes qui sont les plus admirées, et qui sont considérées comme des modèles. Faites votre enquête, et contrôlez si tout cela est bien conforme à ce que vous croyez que Dieu dit dans Sa Parole.
Je vous signale un livre qui m’a beaucoup aidé à comprendre ce qui nous est arrivé, à moi et à ma famille, dans une église de ce type. Il s’agit de « The Subtle Power of Spiritual Abuse, » de David Johnson et Jeff VanVonderen.
(NdE : Ce livre a été traduit en français, sous le titre : « Le pouvoir subtil de l’abus spirituel, » Editions Jaspe, Magog, Québec, Canada).
La foi de ma fille est encore « naufragée, » et j’ai encore des combats avec l’amertume, quand je pense à la manière dont les dirigeants de mon ancienne église se sont comportés. Ma fille ne fait plus confiance à personne à présent. Lisez le court résumé que j’ai fait de certains extraits du livre dont je viens de parler, pour comprendre ce qui peut se passer dans une église qui pratique la « couverture spirituelle » !
Résumé de passages extraits du livre de David Johnson et Jeff VanVonderen :
(NdE : L’indication des pages du livre concerne l’édition américaine. Le texte original de ce résumé extrait de ce livre peut être consulté, en anglais, à l’adresse suivante:
http://www.cephasministry.com/shepherding_spiritual_abuse.html )
« Ce livre est dédié à ceux qui sont fatigués et chargés. Bien que Dieu les aime profondément, ils ont subi un abus spirituel qui a transformé pour eux la Bonne Nouvelle en « mauvaise nouvelle » ! »
En quoi consiste « l’abus spirituel » ? « C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude » (Galates 5:1). « L’abus spirituel peut se produire quand un conducteur utilise sa position spirituelle pour contrôler ou dominer une autre personne » (P. 20). « L’abus spirituel peut également se produire quand on utilise la spiritualité pour forcer les autres à vivre selon une certaine norme spirituelle » (P. 21). L’abus spirituel se produit quand on emploie la honte pour inciter quelqu’un à accepter une croyance, ou pour éviter de répondre à des questions légitimes » (P. 22). « Quand vos paroles et vos actions détruisent les autres, attaquent ou affaiblissent la position d’un Chrétien, afin de vous mettre en valeur, ou de consolider votre position et vos croyances, en affaiblissant ou endommageant celles des autres, c’est de l’abus spirituel » (P. 23). Il existe des systèmes spirituels dont les membres ne sont là que pour satisfaire les besoins de leurs conducteurs… Ces conducteurs tentent de se réaliser personnellement en profitant des performances religieuses de ceux qu’ils devraient plutôt servir et édifier. C’est une perversion dans le Corps de Christ. C’est de l’abus spirituel » (P. 23). « La vie chrétienne commence par une libération des œuvres mortes, des systèmes religieux, et de toute tentative humaine de « plaire à Dieu. » Il est temps, pour beaucoup d’entre nous, de nous dégager des systèmes religieux et d’abandonner les attentes que nous avions créées, pour revenir à cette joyeuse liberté que nous avons en Christ » (P. 26).
Comment identifier un système abusif :
L’accent placé sur l’autorité.
« Vous avez été rachetés à un grand prix ; ne devenez pas esclaves des hommes » (1 Cor. 7:23). « Mettre l’accent sur l’autorité signifie simplement qu’un dirigeant passe beaucoup de temps à affirmer sa propre autorité, et à rappeler aux autres que c’est lui qui exerce l’autorité. Ils en ont besoin, parce que leur autorité spirituelle n’est pas réellement fondée sur un caractère à l’image de Christ. C’est de l’hypocrisie » (P. 63). « Ceux qui exercent une véritable autorité démontrent leur autorité, leur crédibilité et leur puissance spirituelle par leur vie et leur message » (P. 64).
« Romains 13:1 dit que toute autorité est instituée par Dieu. Mais le fait d’être recruté ou élu à une certaine position spirituelle, de parler plus fort que les autres, ou de se donner à fond, ne suffit pas pour conférer à quelqu’un une véritable autorité » (P. 64).
L’accent placé sur les performances.
« Car il se trouve parmi mon peuple des méchants ; ils épient comme l’oiseleur qui dresse des pièges, ils tendent des filets, et prennent des hommes. Comme une cage est remplie d’oiseaux, leurs maisons sont remplies de fraude ; c’est ainsi qu’ils deviennent puissants et riches. Ils s’engraissent, ils sont brillants d’embonpoint ; ils dépassent toute mesure dans le mal, Ils ne défendent pas la cause, la cause de l’orphelin, et ils prospèrent ; ils ne font pas droit aux indigents » (Jérémie 5:26-28).
« Si votre obéissance et votre esprit de service résultent uniquement de votre dépendance de Dieu, vous n’aurez pas les yeux fixés sur la rémunération. Vous ferez simplement ce que vous devez faire. Mais si vous vous demandez constamment si vous en faites assez pour être agréable à Dieu, vos yeux ne sont pas fixés sur le Seigneur, mais sur vos propres œuvres. Vous vous préoccupez aussi de savoir quelles sont les personnes qui vous regardent et qui vous évaluent. Si nous voulons suivre à la trace notre comportement « spirituel, » n’est-ce pas parce que nous tentons d’en retirer quelques « bons points » ? » (Page 65).
« L’obéissance et la soumission sont-elles importantes ? Certes, cela ne fait aucun doute. On peut le voir en lisant Romains 13:1, 1 Pierre 5:5, et Hébreux 13:17. Il faut cependant adopter une position équilibrée. Nous devons également tenir compte de ces paroles de Pierre et des apôtres, dans Actes 5:29 : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. » Remarquez que Pierre dit ceci aux chefs religieux auxquels il était en train de désobéir. Sortie de son contexte, l’obéissance à des conducteurs spirituels a l’apparence d’une bonne théologie. Mais replacez ce concept dans son contexte, et vous verrez que l’on ne doit obéir et se soumettre à des conducteurs que dans la mesure où leur autorité vient réellement de Dieu, et où leur comportement correspond à la volonté de Dieu » (P. 66).
« Dans Romains 12:2, Paul dit : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » Dans une église ou une famille centrée sur les performances, on pourrait interpréter ce verset de la manière suivante : « Notre église a raison. Notre conducteur aussi. Notre compréhension de la Parole de Dieu est meilleure que celle des autres. Nous devons donc adhérer à notre conception du Christianisme aussi fortement et rapidement que possible, afin que nous ne devenions pas comme ceux qui ne pensent pas comme nous. Si toute ma vie ne correspond pas à l’enseignement que j’ai reçu ici, c’est que j’aurais laissé tomber Dieu. » Cette conception des choses écrase les gens dans un carcan. Ils ne se transforment pas, ils se conforment ! » (P. 66).
Des règles non formulées.
« Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous dévorez les maisons des veuves, et que vous faites pour l’apparence de longues prières ; à cause de cela, vous serez jugés plus sévèrement » (Matthieu 23:14). « Vous savez que nous ne devons jamais être en désaccord avec ce que le pasteur nous dit dans ses prédications. Si vous manifestez votre désaccord, on ne vous fera plus confiance, et l’on ne vous confiera dans cette église aucune responsabilité dans aucun domaine. Dans ce cas, la règle non formulée est la suivante : « Ne vous opposez pas aux conducteurs de l’église, et tout particulièrement au pasteur, sinon votre loyauté sera remise en cause. » De telles règles ne sont pas formulées, parce que si elles étaient évaluées à la lumière d’un dialogue entre adultes, cela révélerait aussitôt à quel point elles sont illogiques, malsaines, et anti-chrétiennes. C’est pourquoi le silence devient une forteresse de protection, qui conforte le pasteur dans sa position de puissance, et qui lui évite de faire l’objet d’un examen minutieux et d’être remis en cause » (P. 67).
Dans certaines églises, il existe une règle non formulée qui dit ceci : « Il vaut mieux être gentil qu’être honnête. » Si vous soulevez publiquement un problème, c’est vous qui devenez le problème ! En vérité, quand les gens parlent publiquement d’un problème, ce n’est pas parce qu’ils causent ce problème, mais simplement parce qu’ils veulent l’exposer » (P. 68). « Trop d’églises font passer ce message honteux : « Le problème n’est pas causé par le fait que vous ayez franchi des limites que vous ne deviez pas franchir, mais simplement par le fait que vous commencez à parler. Si vous n’en aviez pas fait tout un plat, tout aurait continué à bien marcher ! » Si vous acceptez ce message, vous ne parlerez plus. Toutefois, le problème réel est le suivant :
Si un Chrétien qui se sent violé décide de ne plus parler, celui qui a commis l’offense ne rendra jamais compte de son comportement » (P. 69).
Le manque d’équilibre.
« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger » (Matthieu 11:28-30).
Johnson et VanVonderen ont identifié deux positions extrêmes, qui aboutissent toutes les deux à une vie chrétienne déséquilibrée. Il s’agit d’une objectivité extrême, et d’une subjectivité extrême.
« Le premier extrême consiste à avoir une approche empirique de la vie, qui ne fonde la vérité que sur des éléments objectifs, à l’exclusion de toute expérience subjective valable » (P. 69). « Cette approche de la spiritualité crée un système dans lequel l’autorité n’est fondée que sur le niveau d’éducation et les capacités intellectuelles, plutôt que sur l’intimité avec Dieu, l’obéissance et la sensibilité à Son Esprit » (P. 70). « L’autre manifestation de ce manque d’équilibre consiste à avoir une approche extrêmement subjective de la vie chrétienne. La vérité n’est fondée que sur des sensations et des expériences, au point de leur accorder plus d’importance que ce que déclare la Bible » (P. 70).
« Nous croyons qu’il est malhonnête, et même dangereux, d’accepter d’obéir à des directives spirituelles pour la seule raison que l’on attend de nous que nous soyons soumis, ou parce que celui qui nous donne ces directives occupe une position d’autorité. Finalement, c’est devant Dieu seul que nous nous tiendrons, et c’est à Lui seul que nous devrons rendre compte » (P. 71).
« Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt » (Matthieu 23:4).
Une tendance à la paranoïa.
« Quand l’autorité a besoin de s’appuyer sur une loi, au lieu de s’exercer naturellement, il se développe un esprit de persécution, afin que tout reste bien en place dans le système. Pourquoi ? À cause de tous les « étrangers, » c’est-à -dire ceux qui ne sont pas dans ce système. « Ils sont tous mauvais ou dangereux, ils manquent de spiritualité, et ils tentent de « nous » affaiblir et de « nous » détruire. » Une telle mentalité finit par édifier une forte muraille, ou un véritable bunker, autour de ce système abusif, afin de protéger ceux qui abusent de leur autorité, de leur permettre d’échapper à toute enquête, et de ne rendre des comptes à personne. Cela ne facilite pas la tâche de ceux qui veulent partir, parce qu’eux aussi feront partie de ces étrangers » (P. 73). « Jésus et Paul nous ont tous deux avertis que les pires dangers que courraient les brebis viendraient des loups qui s’introduiraient dans la bergerie (Matthieu 10:16 et Actes 20:29-30) » (P. 74).
Une loyauté pervertie.
« Une autre caractéristique des systèmes spirituellement abusifs est une forme de loyauté pervertie, qui est encouragée et même exigée. Nous ne parlons pas de notre loyauté envers Christ, mais de notre loyauté envers une organisation, une église, ou un conducteur donné » (P. 76).
« On parvient en général à obtenir cette loyauté en mettant en place un système où l’on réussit à faire accepter l’idée qu’un manque de loyauté envers la direction de l’église revient à un manque de loyauté envers Dieu. Remettre en cause les dirigeants revient à remettre en cause Dieu Lui-même. Après tout, les conducteurs représentent l’autorité, et ceux qui sont en position d’autorité ont toujours raison. Cela pousse les gens à accorder à tort leur loyauté à un dirigeant, une église ou une organisation » (P. 76).
« Trois facteurs sont nécessaires pour créer cette loyauté pervertie. Tout d’abord, les conducteurs doivent favoriser l’idée qu’il n’y a que « nous qui ayons raison. » Cette idée doit imprégner tout le système. Les membres de ce système doivent y rester, s’ils veulent être « en sécurité, » s’ils veulent « rester en bons termes avec Dieu, » ou s’ils ne veulent pas être accusés d’avoir pris une fausse piste, ou d’être des « rétrogrades. »
« Le second facteur qui crée une loyauté pervertie est le recours à des tactiques d’intimidation. On dit par exemple : « Dieu va vous retirer Son Esprit, ainsi qu’à votre famille. Dieu va détruire votre entreprise. Sans notre protection spirituelle, Satan va s’emparer de vos enfants. Vous et votre famille allez vous mettre sous une malédiction… »
« Le troisième facteur permettant de créer une loyauté pervertie est la menace d’une humiliation. On y parvient en faisant honte aux gens, en les désignant du doigt publiquement, ou en les menaçant d’être excommuniés du groupe. Dans un système abusif, c’est la crainte d’être humilié publiquement ou d’être exclu, qui permet aux dirigeants d’obtenir la soumission du groupe, et qui protège ceux qui occupent une position d’autorité. Vous pouvez être « désigné publiquement du doigt » si vous posez trop de questions, si vous désobéissez aux règles non formulées, ou si vous vous opposez à l’autorité établie. On traite certaines personnes de manière à en faire des exemples, afin de faire passer un message à tous ceux qui restent. D’autres font l’objet de campagnes de harcèlement téléphonique. On avertit tous leurs amis et tous les membres du groupe du « danger » qu’ils représentent » (Pages 76-77).
Un esprit de dissimulation.
Quand vous vous rendez compte que les membres d’un système religieux font de la dissimulation, prenez garde ! Les gens ne cachent pas ce qui est convenable. Ils cachent ce qui ne l’est pas ! » (P. 78). « L’une des raisons pour lesquelles les familles ou les églises spirituellement abusives prennent goût au secret est le fait qu’elles attachent trop d’importance à leur image. Les membres de ces systèmes ne peuvent pas eux-mêmes vivre selon les normes qu’ils ont fixées. Il faut donc qu’ils cachent la réalité. Certains le font parce qu’ils croient qu’ils doivent protéger le nom du Seigneur. Ils attachent donc plus d’importance à l’apparence des choses et à l’opinion des autres qu’à la vérité. Ils deviennent des sortes d’agents de relations publiques de Dieu. La vérité, c’est que Dieu n’a besoin d’aucun agent de relations publiques ! » (P. 78).
Johnson et VanVonderen croient qu’il est indispensable de recentrer les victimes d’abus spirituels sur la vérité à propos de Dieu et de Sa « Bonne Nouvelle. » C’est pour cela qu’ils nous présentent une liste des bienfaits de Dieu, dont nous devons nous rappeler. Nous ne devons pas oublier que Dieu nous aime profondément : « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes » (1 Jean 3:1). Sa grâce est extravagante : « Nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d’adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, à la louange de la gloire de sa grâce qu’il nous a accordée en son bien-aimé. En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce, que Dieu a répandue abondamment sur nous par toute espèce de sagesse et d’intelligence » (Ephésiens 1:5-8). C’est Lui qui nous affermit : « Et celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c’est Dieu, lequel nous a aussi marqués d’un sceau et a mis dans nos cœurs les arrhes de l’Esprit » (2 Cor. 1:21-22). Il est digne de confiance : « Retenons fermement la profession de notre espérance, car celui qui a fait la promesse est fidèle » (Hébreux 10:23).
Il nous a entièrement créés de nouveau : « Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché » (Romains 6:6). « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Cor. 5:17). Il nous a personnellement choisis : « En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui » (Eph. 1:4). Tout ce qui Lui appartient nous appartient aussi : « En lui nous sommes aussi devenus héritiers » (Eph. 1:11). Parce que « l’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui » (Romains 8:16-17). Dieu ne garde aucune trace de notre passé : « Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités » (Héb. 10:17).
Il comprend nos luttes et nos souffrances : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes l’objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction ! » (2 Cor. 1:3-4). Nous n’avons pas besoin d’essayer d’améliorer ce qu’Il a accompli : « Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité » (Col. 2:10). « C’est aussi pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur » (Héb. 7:25). Quand nous échouons, Jésus nous défend : « C’est aussi pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur » (Héb. 7:25). « Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste » (1 Jean 2:1).
« Voici les exhortations que j’adresse aux anciens qui sont parmi vous, moi ancien comme eux, témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui doit être manifestée : Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec dévouement ; non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau. Et lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire. De même, vous qui êtes jeunes, soyez soumis aux anciens. Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d’humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles » (1 Pierre 5:1-5).
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