Jésus ne se fiait point à eux… car il savait ce qui était dans l’homme.
Jean 2:24-25
Après une désillusion, je ne me trompe plus sur le compte des autres; je suis sur mes gardes, au risque de devenir cynique, dur, plus sévère que de raison.
Mais la désillusion bienfaisante, celle qui vient de Dieu, nous fait voir les hommes et les femmes tels qu’ils sont, sans que des pensées cyniques ou des paroles piquantes ou amères nous viennent à l’esprit.
Beaucoup de nos malheurs viennent des illusions que nous nous faisons. Nous ne nous comportons pas avec les autres d’après ce qu’ils sont véritablement, mais d’après les idées que nous nous faisons à leur sujet. Tout nous apparaît merveilleux et parfait, ou bien mesquin et exécrable, suivant l’idée que nous nous sommes forgée.
Le refus de perdre ses illusions est la cause de la plupart des souffrances de l’existence.
Voici ce qui se produit : si nous aimons une créature humaine sans aimer Dieu, nous attendons de l’être aimé toutes les perfections. Lorsque notre attente est déçue, nous devenons cruels et méchants, sans nous rendre compte que nous attendons de lui plus qu’il ne peut nous donner. Il n’y a qu’un être au monde qui puisse satisfaire tous les besoins de notre coeur blessé : c’est le Seigneur Jésus-Christ. Si Jésus nous paraît juger si sévèrement toute affection humaine, c’est qu’il sait bien que toute affection qui n’est pas fondée sur notre amour pour lui aboutit nécessairement au désastre. Notre Seigneur ne se fiait à aucun homme, et cependant il ne fut jamais soupçonneux ni amer. Sa confiance en Dieu et en sa grâce était telle qu’il ne désespérait de personne. Par contre, si nous plaçons notre confiance dans les hommes, nous en arriverons à désespérer de tous.
Oswald Chambers
Eh bien, voilà un article qui se plaque de plein fouet sur mon vécu depuis plusieurs mois.
Mon gros problème est d’être dithyrambique à l’excès sur tout ce qui m’entoure et, ô combien plus depuis que je suis chrétien. Par exemple, au début de ma conversion, un serviteur de Dieu quel qu’il soit ne pouvait qu’avoir déjà un pied dans le Paradis… Pourtant, très vite, les désillusions ont tenté de me ramener à la réalité (adultères, méchanceté, sorcellerie « chrétienne », etc). Elles n’ont eu pour conséquence que de me faire fuir des assemblées où j’étais alors, attristé, parfois en colère, mais sans dommages pour ma foi.
Mais là , c’était encore en dehors du cercle restreint des proches, le « saint du saint » du cercle familial. Lorsque les désillusions (un doux euphémisme dans le présent cas) s’appliquent envers ceux qui ont été l’instrument du Seigneur pour ma conversion, en l’occurence mon frère et ma belle-sœur, ça a été la douche glacée à -60 ° !
Dès les lendemains du décès de Papa en janvier 2001 (21 jours après selon ma sœur…) ils se sont lancés à mon insu dans une stratégie de harcèlement régulier envers notre mère (95 ans le mois dernier et toujours parfaitement autonome) pour la faire rentrer en maison de retraite afin d’hériter au plus vite de leur part sur le bien immobilier toujours occupé par Maman (qui, fort heureusement, dispose elle-même d’une part et de l’usufruit sur la totalité de bien).
Jusqu’à ce dimanche de début novembre 2016 où j’avais invité Maman au restaurant. Arrivé chez elle, je la trouve prostrée, cadavérique, ayant perdu l’appétit et le sommeil suite à la « visite » de son fils et sa belle-fille 4 jours auparavant où ils ont « remis ça » avec en sus une couche de chantage. On a décliné le restaurant et je me suis bien juré de ne la quitter que lorsque tout aura été mis en lumière.
à‡a a pris un bon bout de temps, mais j’ai fini par lui « tirer les vers du nez ». Sachant que ma réaction en pareils cas pouvait être extrêmement violente, elle s’est toujours efforcée de me cacher cette souffrance depuis 15 ans et elle a tout pris sur elle. Seule ma sœur était dans la confidence. Mais là , à bout de forces, elle a consenti à me révéler ce qu’elle me cachait durant toutes ces années.
Tétanisé, comme tombé du haut de la Tour Eiffel, j’étais incapable de me lever de ma chaise… J’avais l’impression qu’une grenade avait explosé dans mon crâne ! J’étais à des années-lumière d’imaginer une seule fraction de seconde un scénario aussi sordide. Ivre de fureur et bien décidé à leur administrer une de ces roustes qui va les hanter jusqu’à la fin de leurs jours, je leur envoie le soir-même un mail « nucléaire » à côté duquel la Tsar bomba faisait figure de pétard de 14 Juillet… C’est qui leur dieu, Jésus ou Mammon ?
J’étais à un cheveu de les maudire à jamais. Mais comment une infamie pareille pouvait-elle provenir de tels « chrétiens », apparemment bon teint, bien comme il faut, anciens et trésorier (sic!) de leur assemblée ? Comment peut-on s’afficher chrétiens sans vergogne et déshonorer ainsi durant 15 ans une maman aussi avancée en âge ?
Le terme même de « désillusion » semblait bien dérisoire, c’était une chute sans fin dans le gouffre de l’amertume, s’il n’y avait eu les mains du Seigneur pour m’en sortir grâce aux prières de vrais chrétiens, affolés par le changement de comportement qui se manifestait depuis par beaucoup d’agressivité et de cynisme. Aujourd’hui encore, je garde des séquelles de cette sinistre aventure. Ma foi en a été sérieusement malmenée et j’ai pris conscience de la réelle signification du mot « scandale » sortant de la bouche de Jésus. à‡a va bien plus loin que la banalisation qu’on en fait aujourd’hui, bien plus loin !
Inutile de dire que j’ai mis des mois a accorder un pardon dont je m’interroge encore sur une quelconque valeur, tant le rejet et la colère avaient pris des proportions inimaginables. J’espère qu’il aura été pris en compte En-Haut et je compte évidemment sur le Seigneur et les frères sœurs pour m’aider à reconstruire la confiance totalement détruite.
Voilà une bien rude leçon quand on se confie à l’excès en l’homme, même chrétien. Confiance est synonyme de foi. En se confiant à Dieu seul, on a la garantie de ne pas être déçu et de ne jamais endurer de désillusions. C’est ma certitude.
Oui, entre désillusion malsaine et idolâtrie mal placée d’autrui, il y a bien un juste milieu, un chemin étroit.
Le seul qui soit fidèle et juste et donc digne d’être adoré est notre Dieu :
Nombre 23 : 19 Dieu n’est point un homme pour mentir, Ni fils d’un homme pour se repentir. Ce qu’il a dit, ne le fera-t-il pas? Ce qu’il a déclaré, ne l’exécutera-t il pas?
Bonjour Nivred92. Je te connais suffisamment pour savoir que tes colères peuvent effectivement être homériques quand tu es face à l’iniquité, et, en l’occurrence, à « l’abus de faiblesse ». Mais pour ce qui est de ta famille que je connais également, il m’est évident qu’ils ont du se parer de bonnes raisons et y croire: « c’est mieux pour elle », « mieux si elle tombe malade », « entourée et non seule » etc.
Plutôt que de te laisser démolir par la colère, tu ferais bien d’enquêter: ta maman a-t-elle clairement exprimé qu’elle ne voulait pas partir de chez elle ? Et si elle l’a fait, pense que ton frère et ta belle soeur peuvent vraiment avoir pensé que c’était vraiment mieux pour elle (beaucoup le pensent avec une maman de plus de 90 ans). D’autant qu’on ne peut forcer quelqu’un qui part en maison de retraite à donner son héritage prématurément: elle seule en dispose. Et si certains vendent leur bien, c’est le plus souvent justement pour payer la maison de retraite !
Les vraies motivations sont souvent très complexes, pas forcément uniquement le désir d’avoir l’héritage, … qui justement peut se voir retarder par de bons soins prodigués à la personne âgée ! L’argent est certes une motivation sinistre mais très secondaire face à des convictions humaines que ce serait mieux pour elle, car tout le monde le dit, et la maman souvent n’ose même pas l’exprimer, de peur de devenir un poids trop lourd pour les enfants (c’est malheureusement cette culpabilisation qui est mise de tous côtés sur les « vieux » !
Dans le cas de ta maman, c’est certain que son désir était de rester chez elle, jusqu’au bout ! Et c’est certain que ta famille n’en a pas suffisamment tenu compte. Mais était-ce vraiment pour l’argent ? Comme je te l’ai dit, cela accélère rarement le temps de l’héritage, et parfois cela le retarde: nos maison s de retraite ont beaucoup de centenaires !
Certes, TOUT LE MONDE FAIT PRESSION POUR QU’ON ENVOIE LES VIEUX EN MAISON DE RETRAITE. Bientôt, tout le monde fera pression pour qu’on les euthanasie ! Mais cela, c’est parce que la société tout entière est monstrueuse !
Je comprends ce que tu as du ressentir en voyant que cela faisait 15 ans que cette pression durait, mais je persiste à croire qu’il vaudrait mieux une bonne discussion, les yeux dans les yeux, avec ta famille (il y a aussi tes neveux), plutôt que tu t’arc-boutes dans ta colère… même si tu as pardonné.
Car je sais que tu vas beaucoup souffrir de cette cassure, et eux ne vont sans doute pas comprendre la violence de ta réaction. Oui, connaissant un peu tout le monde, je crois qu’il faudrait une réunion de vérité.
N’oublie pas que ta mère doit aussi regretter d’avoir déclenché un tel séisme et que c’est parce qu’elle te connaît – tu dis toi-même qu’elle savait que ta réaction en pareil cas pouvait être extrêmement violente – qu’elle n’a pu te demander de l’aide avant !
Si tu arrives à les reprendre, non dans la colère, mais dans l’amour, tu les conduiras peut-être à la repentance. Le mieux, non ?
Jérémie 17-5
Ainsi parle l’Éternel :
Maudit l’homme qui se confie dans l’homme,
qui prend la chair pour appui
et qui détourne son cœur de l’Éternel.
Lourde déception, le comportement des chrétiens n’est pas meilleur que celui des païens dans ces circonstances.
@Nivred92
Puisse Dieu, l’Éternel, restaurer ton âme blessée et vous protéger toi et ta mère au nom de Jésus Christ ! Amen.
Dépasse-les et va en hauteur grâce à Dieu ! Ils sont d’en bas et Jésus est d’en haut.
Je voulais te remercier pour ton témoignage parce que c’est du vécu et ça aide énormément à éviter d’être naïfs et à aiguiser notre discernement.
Mais ça explique pourquoi il y a tant d’appelés et si peu d’élus comme nous a averti le Messie.
Gloire à l’Éternel seul.
Merci, Michelle, pour ta réaction.
A 95 ans, Maman fait 15 ans de moins, est en pleine possession de ses moyens (hormis quelques petits trous de mémoire depuis peu et sans conséquences), toujours autonome. Seul, porter des charges la fatigue… Alors, imagine ce qu’elle était en 2001 à 78 ans ! Jamais il n’a été question pour elle d’entrer en maison de retraite, ça ne l’effleurait même pas. De ça, je suis absolument formel. Pour tout arranger, le tintamarre médiatique de ces dernières semaines autour des maisons de retraite a plus que jamais renforcé sa détermination !
Concernant la « démarche » des frère/belle-sœur à son encontre, elle est malheureusement la suite « logique » d’un problème récurrent chez eux avec l’argent, et ça depuis bien avant leur conversion. Alors évidemment, gros nigaud naïf que je suis, j’ai cru que tout cela était rentré dans l’ordre avec la conversion. C’est pourquoi ils se sont bien gardés de m’informer. Devant Maman, il fallait bien qu’ils se parent des « meilleurs sentiments » possibles pour la convaincre…
Si, en 2001 (3 semaines après l’enterrement de Papa), leurs réelles motivations étaient le souci de sécurité et de confort de vie de Maman, pourquoi n’en ont-ils parlé ni à moi ni à ma sœur (qui est sur la même longueur d’onde que moi), pourquoi ? Vue l’incroyable vitalité dont Maman faisait montre à l’époque, j’aurais pris une telle démarche avec surprise et ironie et considéré comme franchement déplacée. Evidemment, 3 semaines après l’enterrement de Papa, les « bons sentiments » n’auraient sans doute pas pesé bien lourd devant les soupçons de cupidité. LA DÉPOUILLE DE PAPA ÉTAIT À PEINE REFROIDIE !!!…
Malheureusement, je crains qu’ils n’aient guère de circonstances atténuantes. C’était bien une stratégie de harcèlement préméditée, calculée, sciemment et volontairement appliquée année après année, dans le but de briser à tous prix la résistance de Maman. De la part de gens du monde, ça pouvait se comprendre, mais là …
Comme toi, je souhaite que tout cela s’arrange et qu’il faudra bien en arriver à discuter. Mais, à ce jour, le volcan est encore dangereusement actif (sans plus être en éruption) pour évoquer une prochaine discussion. J’ai encore besoin du soutien et des prières des uns et des autres pour que le « magma » soit suffisamment solidifié sous les pieds pour porter le poids d’une réunion de 3 ou 4 personnes…
Merci encore, chère Michelle. Sois abondamment bénie.
Je pense justement que ta maman ne doit pas être là , ce serait bien trop pénible. Mais peut-être juste lui faire écrire un mot, ou l’enregistrer avec son agrément avec ton smarphone, qu’elle ne veut pas aller en maison de retraite et qu’elle veut finir sa vie chez elle ! C’est sa volonté qui prime et il n’y a pas à y revenir.