Dans un entretien accordé à France Inter, la députée Annie Chapelier, membre de la majorité présidentielle, a dénoncé avec force le poids des lobbies et des think tanks à l’Assemblée nationale, la volonté partagée par les ministères de ne rien changer et l’impossibilité du travail parlementaire.

Secrétaire du bureau de l’Assemblée, Annie Chapelier décrit aujourd’hui une institution déficiente qui, selon elle, dysfonctionne, mobilise trop de gens et de moyens financiers pour voter des textes trop peu efficaces. Dans son viseur, les groupes de lobbies et les think tanks qui « sont extrêmement écoutés » et qui « amène(nt) à choisir la teneur des textes ». Une influence dont souffrent les parlementaires, qui, eux, « ne peuvent pas travailler sur les textes, les modifier ou leur apporter quelque chose ». « Nous ne sommes là que pour un décorum, pour un jeu de rôle ! », a dénoncé la députée du Gard ce mardi 3 mai à l’antenne de France Inter. Annie Chapelier a par ailleurs annoncé qu’elle ne se représenterait pas aux prochaines législatives.

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