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Étymologie et définitions

« Selon le Littré, le mot français «colère» est issu du latin «cholera» signifiant «bile» ou «colère», lui-même issu du grec χολέρα / kholéra, «choléra». «Colère» est entrée assez tard dans le vocabulaire de la langue française. Autrefois, le mot habituel pour désigner la colère était «ire». Le mot «chole» est apparu ensuite (du grec χολ/ kholè, «bile») et a été longtemps utilisé dans le sens d’emportement.

Selon le dictionnaire Larousse, le terme «colère» est défini comme un «état affectif violent et passager, résultant du sentiment d’une agression, d’un désagrément, traduisant un vif mécontentement et accompagné de réactions brutales ». Selon le CNRTL, le mot colère est défini plus simplement comme une «vive émotion de l’âme se traduisant par une violente réaction physique et psychique». Le dictionnaire Littré présente la colère comme «un sentiment d’irritation contre ce qui nous blesse». Le Nouveau dictionnaire de la langue française, conçu et élaboré par le grammairien français Jean-Charles Laveaux et publié en 1828, présente la colère comme une «émotion de l’âme» et définit le terme comme un «accès de fureur» causé par une injure entraînant un désir de se venger. » (Wikipédia)

D’autres aspects du sujet peuvent être consultés sur l’ensemble de l’article de Wikipédia :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Col%C3%A8re

Mais notre sujet ne concerne pas la colère saisissant à tort ou à raison les humains, mais celle qui concerne הוהי/IHWH (l’Éternel) face à ses créatures. Nous pouvons considérer qu’elle s’est manifestée avant la création citée en Genèse 11, au temps de la révolte de Satan et des créatures qui l’ont suivi et sont devenues des démons qui sont en activité dans l’invisible, dans les airs et sur la terre. Influenceurs au sein de l’humanité, ils peuvent être par leurs influences à l’origine de la colère d’Élohîm concernant l’humanité, colère se manifestant en divers lieux et divers temps.

« Dans le récit biblique

La colère de Dieu est présente cinq fois plus souvent que celle des hommes dans le récit biblique. Elle peut être vue comme un symbole de force et de détermination divine. Elle est également un révélateur du péché du peuple. Elle est pédagogique, c’est-à-dire que le pardon le suit.

La colère est présente dès le livre de la Genèse, par laquelle Caïn tue Abel. Le livre des Proverbes, l’Épître aux Colossiens ou le récit des Béatitudes condamnent la colère. Pourtant des colères justes sont décrites : Moïse face au Veau d’or, Jésus face aux marchands du Temple ou lors de la guérison de l’homme à la main paralysée. » (Wikipédia)

Il peut paraître surprenant que la colère d’Élohîm soit citée 5 fois plus que celle des humains. Il faut préciser qu’elle est citée avec d’autres expressions, telles :

« Dans l’A.T., les termes hébr. Harah (92 fois), Haron (41 fois), qatsaph et Hemah s’appliquent tous à la colère. Dans nos Bibles, ils sont traduits par fureur (Gn.27.44), colère (ardente) (Ex.32.12 ; Nb.11.10 ; Dt.7.4 ; Jos.7.26 ; Esd.7.23 ; Ps.76.8 ; etc.), s’indigner (Ex.16.20), se fâcher (Jon.4.1). Dans Néh.3.20, le mot Harah est employé positivement au sens figuré et désigne l’ardeur de Baruk à la reconstruction des murailles de Jérusalem. Dans le N.T., les mots gr. orgê, parorgismos et aganaktêsis s’appliquent à l’indignation et la colère de Jésus-Christ et de l’homme (Mc.3.5 ; 2Cor.7.11 ; Eph.4.26). »

(Nouveau Dictionnaire Biblique NDB)

 

1 Genèse 1.1 doit se lire « Dans un commencement » et non « Au commencement ».

 

« Généralement, la colère naît chez quelqu’un lorsque l’on menace ce qui a de la valeur pour lui, ce qu’il chérit. La colère se traduit par des paroles de mécontentement, une respiration bruyante (d’où l’image des narines utilisée fréquemment pour la colère de Dieu) et de l’agressivité à l’égard de celui qui offense. La colère est passagère. Elle monte à travers les mots et les gestes, mais elle peut aussi être contenue. Persistante, elle conduit à la haine ou passion dévorante qui aspire à l’anéantissement de l’offenseur (Gn.27.41-45).

La colère et le péché sont étroitement liés (Ps.4.5 ; Jq.1.19-20). Les Proverbes mettent en garde contre la colère et prônent la maîtrise de soi (Pv.12.16 ; 15.1 ; 21.24 ; 27.4 ; 30.33).

Jésus-Christ interdit à ses disciples de se mettre en colère (Mt.5.22). Paul reprend l’avertissement de l’A.T. (Ps.4.5), il demande de ne pas se laisser inciter à pécher sous l’effet de la colère et ordonne de ne pas rester en colère jusqu’au lendemain, c.-à-d. d’en clarifier le motif et de résoudre le conflit le jour même (Eph.4.26). Chez les chrétiens, la colère, qui est œuvre de la chair, n’a plus sa place, surtout pas dans la prière (Gal.5.20 ; Eph.4.31 ; 1Tim.2.8). Les pères doivent prendre garde à ne pas irriter leurs enfants par des accès de colère ou une sévérité excessive (Eph.6.4).

Avec insistance, la Bible parle de la colère de Dieu qui se déchaîne à cause du mal et de l’injustice commis par l’homme pécheur appelé aussi «enfant de la colère» (Eph.2.3). En qualité de Dieu saint et pur, il se met en colère contre tout ce qui injurie sa nature profonde et il anéantit celui qui se révolte (Dt.29.21- 23 ; Ps.5.5-7). L’impureté étant incompatible avec Dieu, le pécheur est invité à se détourner du péché (Ez.18.21-23). S’il ne le fait pas, la colère du jugement de Dieu le touchera (Nah.1.2 ; Es.9.11s.). Les hommes de l’ancienne alliance ont expérimenté combien la colère de Dieu est ardente (Nb.11.1 ; 22.22 ; Dt.32.22 ; Jos.7.1 ; Jug.3.8 ; Es.30.27 ; 42.25 ; Jr.52.3) : lorsque Dieu rejette et frappe dans sa colère, l’homme défaille (Ps.27.9 ; 90.7 ; Jr.21.5-1).

La colère de Dieu «bouleverse les montagnes» (Job 9.5), personne ne peut l’apaiser lorsque les péchés l’ont provoquée (Job 9.13 ; Jr.17.4). Les païens aussi sont touchés par elle (Ps.110.5-6 ; Es.63.3 ; Jr.10.10). Il est compréhensible que l’homme demande l’apaisement de la colère divine (Ex.32.12 ; Ps.85.6 ; Dan.9.16) ou qu’il souhaite se cacher (Es.26.20).

Avec la même clarté, le N.T. parle de la colère de Dieu (qui se révèle du ciel contre tous les impies et les injustes : Lc.21.23; Jn.3.36 ; Rom.1.18 ; 4.15 ; Eph.5.6 ; Col.3.6 ; 1Thess.2.16). Un pécheur qui escompte la bonté de Dieu «s’amasse un trésor de colère pour le jour de la colère et de la révélation du Juste jugement de Dieu» (Rom.2.5). Paul était convaincu qu’en ne faisant rien pour arrêter les progrès de l’immoralité, les Hébreux avaient abusé de la patience et de la bonté de Dieu qui les poussait à la repentance (Rom.2.4). Pour lui, Ils sont «des vases de colère formés pour la perdition» (Rom. 9.22).

L’observance de la Loi de Moïse ne les sauve pas, car «elle apporte la colère» (Rom.4.15). En effet, elle exige une obéissance totale aux commandements et les transgressions ne font que mieux exposer l’homme coupable à la colère de Dieu. Dans l’Ap., les jugements de Dieu sont représentés par «la coupe de la colère» que doivent boire les gens frappés de la condamnation (Jr.25.15ss ; Ap.14.10 ; 16.19) et par les

«sept coupes de la fureur de Dieu» (Ap.16). Mais le N.T. nous apporte aussi la Bonne Nouvelle que Dieu a donné son Fils Jésus-Christ (Jn.3.16) : par sa mort, il a subi la colère de Dieu à la place de l’homme et il le délivre de la colère à venir (1Thess.1.10). Paul affirme que nous sommes justifiés par son sang, sauvés par lui de la colère (Rom.5.9). II n’y a plus de jugement mais la vie éternelle pour tous ceux qui croient (Jn.5.24 ; 1Thess.5.9).

L’homme peut éprouver quelque chose de la colère de Dieu en face du péché et des injustices humaines. La Bible ne condamne pas cette colère de l’homme devant l’égarement de ses semblables, p. ex. la colère de Moïse devant le veau d’or (Ex.32.19ss.), celle de Samuel envers Saül qui avait agi de son propre chef (1S.15.11ss.), celle de Néhémie devant la cupidité sans limite des Juifs de retour de captivité (Néh.5.6). Cette colère est sainte et juste (Mc.3.5 cf. Jn.2.13-17). Elle a pour objectif le salut et la conversion des hommes. Cep., Jésus interdit à ses disciples d’anéantir les Samaritains qui lui refusent l’hospitalité (Le, 9.54ss.) car les hommes ne doivent pas faire agir la colère de Dieu : c’est à lui seul que revient le jugement et la vengeance (Rom.12.19) et «la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu» (Jq.1.20). »

 

Après ces généralités et avant d’entrer dans des détails, poursuivons avec la pensée que Élohîm créateur est selon notre expression le ‘Dieu qui parle’.

Relevons avec le thème de la Ligue pour la Lecture de la Bible célébrant ses 100 ans en Suisse, le thème ‘Une Parole à vivre’, en citant en extraits Bertrand Gounon :

« Un Dieu qui parle

Notre foi repose sur un Dieu qui parle, autrement dit un Dieu vivant qui désire vivre une relation, un dialogue avec les êtres humains qu’il a créés. Dieu nous a créés en son image, Il nous a donné le souffle de vie, pour que nous puissions nous tenir devant lui, non pas d’égal à égal, mais comme des partenaires d’alliance. Et c’est dans ce cadre que Dieu parle et dialogue avec ses alliés.

Dieu parle. Et cette caractéristique est une marque essentielle du Dieu révélé dans la Bible. L’Ancien Testament oppose d’ailleurs régulièrement le seul Dieu vivant aux faux dieux, aux idoles. Le Psaume 115 le dit avec autant de vigueur que d’ironie*.

Et Dieu ne s’est pas contenté de parler pour créer le monde : il a parlé à l’être humain pour le guider dans le jardin d’Éden, lui permettre de jouir largement des fruits de tous les arbres du jardin, mais aussi pour le mettre en garde de ne pas consommer le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Et même après que l’être humain a préféré écouter la voix du serpent, Dieu a continué de lui parler, recherchant la relation : «Où es-tu ?» Et bien longtemps après, par l’intermédiaire de Moïse, Dieu a parlé à son peuple en lui adressant les fameuses «dix paroles», des paroles de bénédiction : «L’éternel nous a ordonné de mettre toutes ces prescriptions en pratique et de craindre l’Éternel, notre Dieu, afin que nous soyons toujours heureux et qu’il nous conserve la vie, comme il le fait aujourd’hui.» Et bien que, très souvent, les Israélites se soient trompés de bonheur en fermant leurs oreilles aux paroles de Dieu, ce dernier n’a cessé de leur envoyer ses prophètes, porte-paroles souvent engagés dans un dialogue impossible avec les membres du peuple. Dieu a-t-il alors finalement cessé de leur parler ? Un temps oui, mais c’était pour leur parler ensuite d’une autre manière …

Autres sous-titres :

Un Dieu Parole

Un Dieu qui veut me parler

Une Parole au milieu de plein de voix Une Parole à vivre

Lire

Se laisser lire

Vivre la Parole dont nous citons :

«La foi chrétienne n’est pas une belle sagesse de vie, c’est une Vie vivante : une vie fécondée et transformée par la Parole de Dieu. Le chemin «naturel» du chrétien est de vivre le plus concrètement possible sa vie à la suite de Jésus-Christ. Et «naturel» ne signifie pas du tout «simple» ou «facile», loin de là ! Mais c’est un chemin qui correspond à notre nouvelle nature, celle qui nous est accordée par pure grâce, au moyen de la foi en la vie et l’œuvre de Jésus-Christ.

Je peux bien croire en Dieu ; si je ne m’efforce pas de vivre concrètement ce que je comprends et crois de la Parole de Dieu, je risque bien de me bercer d’illusions !

Lire la Parole de Dieu n’est pas une finalité, c’est un point de départ. Une étape indispensable pour rencontrer Dieu, rechercher sa volonté, et ensuite se mettre en route pour vivre le plus concrètement possible cette Parole qu’II nous a adressée…

*Ps 115.3-7 : «Notre Dieu est au ciel, il fait tout ce qu’il veut. Leurs idoles, ce n’est que de l’argent et de l’or ; elles sont faites par la main des hommes. Elles ont une bouche mais ne parlent pas, elles ont des yeux mais ne voient pas, elles ont des oreilles mais n’entendent pas, elles ont un nez mais ne sentent pas, elles ont des mains mais ne touchent pas, des pieds mais ne marchent pas ; leur gosier ne produit aucun son.» Voir aussi le Ps 135.15-18. Gn2.16-17.1 Gn3.9 ; Dt.6.24. »

(Bertrand Gounon, Le choix des relations constructives, le Guide 1.2025)

 

Élohîm a parlé directement à Adam, Abraham, Jacob, Moïse et Aaron, Josué, Balaam, Samuel, Job, Nathan, divers prophètes, etc.… Et à divers personnages par des anges.

Relevons diverses expressions pour dire que הוהי/IHWH parle :

 » Psaume d’Asaph. Dieu, Dieu, l’Éternel, parle, et convoque la terre, depuis le soleil levant jusqu’au soleil couchant  » (Ps.50.1)

 » Dieu a parlé une fois ; deux fois j’ai entendu ceci : C’est que la force est à Dieu  » (Ps.62.11/12)

 » J’écouterai ce que dit Dieu, l’Éternel ; car il parle de paix à son peuple et à ses fidèles, pourvu qu’ils ne retombent pas dans la folie  » (Ps.85.8/9)

 » Ainsi parle Dieu, l’Éternel, qui a créé les cieux et qui les a déployés, qui a étendu la terre et ses productions, qui a donné la respiration à ceux qui la peuplent, et le souffle à ceux qui y marchent…  » (Es.42.5)

 » Car ainsi parle l’Éternel, le créateur des cieux, le seul Dieu, qui a formé la terre, qui l’a faite et qui l’a affermie, qui l’a créée pour qu’elle ne fût pas déserte, qui l’a formée pour qu’elle fût habitée : Je suis l’Éternel, et il n’y en a point d’autre…  » (Es.45.18)

 » Ainsi parle ton Seigneur, l’Éternel, ton Dieu, qui défend son peuple : Voici, je prends de ta main la coupe d’étourdissement, la coupe de ma colère ; tu ne la boiras plus !  » (Esaïe 51.22)

 » Fils de l’homme, dis au prince de Tyr : Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Ton cœur s’est élevé, et tu as dit : Je suis Dieu, je suis assis sur le siège de Dieu, au sein des mers ! Toi, tu es homme et non Dieu, et tu prends ta volonté pour la volonté de Dieu  » (Ez.28.2)

 » C’est pourquoi je vous déclare que nul, s’il parle par le ‘Souffle d’Élohîm’, ne dit : Jésus est anathème ! Et que nul ne peut dire : Jésus est le Seigneur ! Si ce n’est par le ‘Souffle sacré’ (1Cor.12.3)

En ce qui nous concerne, toute la Bible est ‘Parole de הוהי/IHWH’ qui parle dès avant les ‘choses créées’ que nous connaissons, créées par Parole et parole’. De différentes façons, par différents moyens (les prophètes en particulier), en diverses circonstances et situations, pour Se révéler et révéler sa volonté générale et ses volontés particulières, des exportations, des directives, des avertissements. Il est important d’écouter tout en discernant les ‘porte-parole confirmés’ pour édifier et conduire et détecter ‘infiltrés’ pour détruire de l’intérieur le ‘Corps de Iashoua’.

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PDF:

La colère d’Élohîm

https://f9d435b5-958d-40a3-829d-9acfb501d81b.usrfiles.com/ugd/f9d435_6a3d7f03978e45958e9e04c22c3bf7d0.pdf