Note M.A.V.: J’avais écrit cet article il y a quelques années, alors que traversais une épreuve terrible et que je criais à  Dieu de m’emmener, tant je souffrais ! Je me rends compte combien il est actuel pour tant de Chrétiens qui passent par des temps difficiles, et qui, souvent, au lieu de trouver de la compassion de la part de leurs frère et soeurs en Christ, ne rencontrent que jugement, voire dédain, tant l’évangile de prospérité a fait des ravages… Que cet article puisse aider et consoler ceux qui passent par ces temps, où le rejet, l’indifférence, ou le méchant regard de la communauté « chrétienne » (soi-disant chrétienne !) rajoute encore et encore à  des souffrances physiques ou morales parfois insupportables…

Il est des temps, qui peuvent durer des jours ou des années, où tout semble sombre et sans espoir dans notre vie. Nous supplions Dieu de nous sortir de cette situation, de cette épreuve qui paraît ne jamais vouloir finir, mais il semble que Dieu fasse la sourde oreille, malgré ses promesses.

Nous ne comprenons pas. Voilà , c’est aussi simple que cela: nous ne comprenons pas  ! Nous avons crié à  Dieu jour après jour, nous nous sommes examinés sous toutes les coutures pour voir quel mal nous avions fait, nous avons combattu et détruit les malédictions, nous avons entendu de multiples prophéties nous annonçant que cette épreuve était terminée…

RIEN  ! RIEN NE SE PASSE  ! LE CIEL SEMBLE D’AIRAIN  !

Les compassions de Dieu seraient-elles à  leur terme  ? Nous aurait-Il rejeté loin de sa face  ?

Dans ces moments, ne crions-nous pas tous  :

« à” Père, qu’ai-je fait pour mériter un tel châtiment  ? Bien sûr, j’ai commis contre toi et contre le ciel des millions de péchés et d’abominations, mais je les ai confessés, j’ai pleuré devant toi toutes les larmes de mon corps, et j’ai senti la douce brise du pardon de Dieu passer sur moi à  cause du sang de l’Agneau Immolé qui a coulé à  Golgotha pour moi. Et je sais que mes péchés sont partis à  l’autre bout de la terre. Alors, pourquoi ?« 

JUSQU’À QUAND, SEIGNEUR  ?

Ne supplions-nous pas Dieu  :

« Vois ma fragilité, mon découragement  ! Je suis si faible, si fragile … Par moment, je suis si découragée que je crie pour que tu m’emmènes avec toi, pour que cette souffrance continuelle s’arrête ! »

Alors, nous cherchons dans notre Bible un encouragement de sa part. Nous tentons de comprendre. Il est tant de promesses dans la Bible  ! Aucune d’entre elles n’est donc pour moi  ?

…à” pardon Seigneur, j’ai déjà  vu si souvent ta main dans ma vie. Je l’ai vue chaque jour. Je sais que tu n’as jamais lâché ma main, jamais  ! Je n’oublierai aucun de tes bienfaits  !

Mais pourquoi ma souffrance est-elle continuelle  ?

Je ne suis pas seule à  avoir poussé le même cri  !  Je me souviens que Jérémie a eu le même.

Jérémie 15:18 Pourquoi ma souffrance est-elle continuelle  ? Pourquoi ma plaie est-elle douloureuse, et ne veut-elle pas se guérir  ? Serais-tu pour moi comme une source trompeuse, Comme une eau dont on n’est pas sûr ?

Combien de temps son cri a-t-il duré  ? Des mois ? Probablement des années ! Sa souffrance, c’était de savoir que le peuple courait vers un cataclysme, mais quand il voulait les avertir pour qu’ils reviennent de leurs mauvaises voies, pour qu’ils ne contraignent pas Dieu à  exercer ses jugements, ils se moquaient de lui. Même le roi d’Israël a jeté ses avertissements au feu, tout en sachant qu’ils venaient de Dieu  ! Mais ce roi, et tout le peuple hébreu avec lui, avait cessé de craindre Dieu*…

* Oh ! Combien  nous sommes dans une situation équivalente aujourd’hui ! Dieu frappe, mais non seulement les nations ne veulent pas entendre, mais l’Église dans son ensemble ne veut pas entendre: elle préfère croire que les problèmes sont passagers et que « tout va s’arranger car Dieu est bon ». Oui, Dieu est bon, mais l’Écriture ne dit pas que « Tout va s’arranger ». Elle dit que tout va s’écrouler, car le péché de l’homme… et de l’Église prostituée (Apoc 18:4-6) a atteint le ciel et que les jugements de Dieu vont tomber, INEXORABLEMENT ! Bien des prophètes (pas de coussinet!) connaissent aujourd’hui les mêmes angoisses et les mêmes souffrances que Jérémie, avec la sensation de crier dans le désert !

Quand il a vu tout le peuple être massacré, pillé, déporté, Jérémie ne s’est pas exclamé  :  »Je vous avais avertis ! ». Il a eu encore plus mal, il a pleuré, il s’est lamenté.

à” combien il lui était difficile de comprendre, tout prophète qu’il était  ! Comprendre pourquoi le jugement de Dieu était si terrible, comprendre pourquoi les hommes qu’il aimait s’en étaient pris à  lui, comprendre pourquoi ils avaient obstinément refusé d’entendre  !

Les prophètes d’aujourd’hui connaissent la même souffrance: ils voient le monde courir vers sa fin, dans d’effroyables tourments, ils crient, ils avertissent, non seulement le monde, mais aussi le peuple de Dieu qui lui non plus, n’a plus aucune crainte de Dieu. Mais ils ne reçoivent en retour que rejet, moqueries, colère et persécution  !

TOUS LES OINTS APPELÉS À DES MISSIONS IMPORTANTES CONNAISSENT DES TEMPS DE DÉSERT ET DE GRANDES SOUFFRANCES  !  

TOUS  !


Ne parlons pas des vrais prophètes: on ne les jette plus dans des fosses ou des citernes, mais on les fait taire par tous les moyens, le plus utilisé étant les campagnes de médisance et de calomnies, internet et les réseaux sociaux amplifiant dramatiquement vite  ces campagnes de destruction. Et ce sont les faux chrétiens des derniers temps qui sont devenus comme des lions ou des hyenes: prêts à  déchiqueter tous ceux qui osent proclamer la vérité et avertir des temps où nous sommes !

Rien de changé…

Parlons de David : combien d’années passées à  devoir se cacher, à  être traité comme un paria, comme un malfrat ?… Quatorze ans  ! Il a dû souvent se demander pourquoi c’était si long  ! Car ses ennuis ont commencé juste après que Samuel l’ait oint comme roi  ! Bien étrange royauté: des cavernes pour palais, des malfaiteurs pour seuls amis, par moment contraint de se faire passer pour fou parmi les Philistins pour sauver sa vie, et sans cesse poursuivi par Saül à  qui il n’avait fait que du bien quand celui-ci était tourmenté  !

C’est long, quatorze ans.

Et Joseph? Simplement parce qu’il avait fait un rêve prophétique et qu’il était aimé de son père un peu plus que ses frères, jeté vivant dans une citerne, puis vendu par ses propres frères, mis en esclavage, trahi par la femme de son maître et jeté au fond d’une geole puante. Combien d’années de « galère », d’humiliations, de privations, de souffrance dans des geôles puantes et caniculaires, avant qu’il voit se réaliser la prophétie qu’il avait reçue  ?

Moïse, n’en parlons pas  ! Lui, appelé prophétiquement à  sauver son peuple, le voici quarante ans durant devant apprendre à  devenir l’humble serviteur de son beau-père, alors qu’il avait été durant les quarante années précédentes mis au rang d’un pharaon, honoré, adulé, craint, et vivant dans l’opulence  ! Quelle dégringolade sociale  !

Et Paul  ? Parlons de Paul: appelé directement par le Seigneur, un ministère authentifié par Pierre au bout de trois ans, mais immédiatement authentifié par les fruits et les miracles qui l’accompagnaient. Et pourtant, rejeté de ses frères chrétiens parce que suspect, à  cause de son passé de Pharisien, contraint de partir en cachette et de vivre loin de tous ceux auprès desquels il aspirait à  être, durant quatorze ans… Sans compter les souffrances physiques et morales qu’il a dû subir  !

2Co 11:23 à 

Je le suis plus encore (ministre de Christ)  : par les travaux, bien plus  ; par les coups, bien plus  ; par les emprisonnements, bien plus. Souvent en danger de mort, cinq fois j’ai reçu des Juifs quarante coups moins un, trois fois j’ai été battu de verges, une fois j’ai été lapidé, trois fois j’ai fait naufrage, j’ai passé un jour et une nuit dans l’abîme.

Fréquemment en voyage, j’ai été en péril sur les fleuves, en péril de la part des brigands, en péril de la part de ceux de ma nation, en péril de la part des païens, en péril dans les villes, en péril dans les déserts, en péril sur la mer, en péril parmi les faux frères.

J’ai été dans le travail et dans la peine, exposé à  de nombreuses veilles, à  la faim et à  la soif, à  des jeûnes multipliés, au froid et à  la nudité. Et, sans parler d’autres choses, je suis assiégé chaque jour par les soucis que me donnent toutes les Églises. Qui est faible, que je ne sois faible  ? Qui vient à  tomber, que je ne brûle  ? S’il faut se glorifier, c’est de ma faiblesse que je me glorifierai  ! Dieu, qui est le Père du Seigneur Jésus, et qui est béni éternellement, sait que je ne mens point !…

Il est une constante biblique: plus le Seigneur appelle les hommes dans une mission primordiale, plus il commence par mettre leur MOI en miettes  ! Combien ont connu des moments d’intenses découragements et l’envie de « jeter l’éponge »  ? Cela ne nous est pas toujours dit, mais cela leur est certainement arrivé  : ils n’étaient que des hommes  !

Même Jésus, en tant qu’homme, a connu de terribles moments de découragement, d’envie d’abandonner. Rappelons-nous qu’à  Getsémané, à  la pensée des souffrances qui l’attendaient, il s’est mis à  transpirer du sang et à  supplier le Père d’éloigner de lui cette coupe  !

Le cri le plus douloureux de tous les temps, le POURQUOI le plus déchirant que l’univers ait jamais entendu, s’est produit à  la croix de Golgotha:

PÈRE  ! POURQUOI M’AS-TU ABANDONNÉ  ?

Au creux de la nuit, au creux de l’épreuve, au creux de la souffrance, nous ne comprenons pas.

La réponse aux « pourquoi » vient souvent bien après. C’est après que l’on comprend dans quel creuset Dieu nous a fait passer, comment il nous a transformés, malaxés, passés au feu. Il a souvent au passage pulvérisé encore des montagnes d’orgueil dont nous ne soupçonnions même pas l’existence dans notre vie, il a changé notre regard, transformé notre cœur. Il nous a appris à  ne plus tirer notre gloire des hommes et à  ne plus nous appuyer que sur Lui seul.

Il nous a conduits à  pardonner à  nos bourreaux, et même à  les aimer. Oh  ! c’était certainement cela, l’épreuve la plus difficile. Selon notre conception de la manière dont Dieu se devait d’agir, c’était eux qui auraient dû souffrir, pas nous  !

à” Seigneur, qu’il est parfois difficile de comprendre tes voies, quand cette voie nous fait passer par le feu, par la tempête, par la mort, par la maladie, par l’échec, par la ruine, par l’abandon, par le désert …

Pourtant, Jésus et les apôtres nous ont tous avertis que nous souffririons. La lettre aux Hébreux nous-dit même que si nous ne sommes pas « corrigés », c’est que nous sommes des bâtards, pas des fils (Ch 12).

Nous ne sommes pas seuls à  souffrir: le monde entier souffre  ! Il souffre même de plus en plus, car c’est écrit que les derniers temps seraient très difficiles.

MAIS NOUS AVONS UN IMMENSE AVANTAGE SUR CEUX QUI SOUFFRENT ET QUI NE CONNAISSENT PAS CHRIST ! Nous, nous savons que Dieu va tirer quelque chose de très bon de notre souffrance (Roms 8:28), qu’elle est sous son contrôle parfait car il a promis qu’aucune épreuve ne serait au-dessus de nos forces (1Co 10:13) et qu’Il avait déjà , avec l’épreuve, préparé le moyen d’en sortir …

en mieux  !

Roms 8:28, 29 Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à  être semblables à  l’image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères.

Jacques 1:2 à  4

Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son oeuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien.

Nous ne sommes pas tous logés à  la même enseigne. Pourquoi Dieu choisit-Il de faire passer certains dans la fournaise, comme les trois amis de Daniel, d’en jeter d’autres aux lions, d’en conduire d’autres encore sous la torture et dans la mort, alors que d’autres vont traverser leur vie chrétienne dans un cocon relativement douillet. C’est le mystère de Dieu.

À certains, Dieu dit:

Apocalypse 2:10 Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à  la mort, et je te donnerai la couronne de vie.

À d’autres, Il dit seulement:

Apocalypse 2:24 A vous, à  tous les autres…qui n’ont pas connu les profondeurs de Satan, comme ils les appellent, je vous dis  : Je ne mets pas sur vous d’autre fardeau

Il y a un mot clé, dans Apocalypse 2:10: « éprouvés ». Dieu veut nous éprouver, non parce qu’Il ne sait pas ce qui se trouve dans les abimes de notre cœur, mais parce que nous, nous ne le savons pas: c’est dans l’épreuve que nous nous voyons tels que nous sommes vraiment, que nous réalisons l’immense sacrifice de Jésus à  la croix pour des êtres aussi indignes, et que nous comprenons à  quel point nous avons besoin de Dieu. C’est dans l’épreuve que nous réalisons combien notre incurable propension naturelle à  vouloir nous passer de Dieu, qui nous vient en ligne directe d’Adam, est un venin mortel  !

Deutéronome 8: 2 Souviens-toi de tout le chemin que l’Éternel, ton Dieu, t’a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de l’humilier et de t’éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton coeur et si tu garderais ou non ses commandements. Il t’a humilié, il t’a fait souffrir de la faim, et il t’a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel. Ton vêtement ne s’est point usé sur toi, et ton pied ne s’est point enflé, pendant ces quarante années.

Reconnais en ton coeur que l’Éternel, ton Dieu, te châtie comme un homme châtie son enfant.

Oui, pour un enfant de Dieu, toute souffrance a un but  ! Toute souffrance porte des fruits qui seront d’autant plus extraordinaires que nous continuerons à  reconnaître que Dieu est un Père aimant  !

Au creux de la souffrance, souvenons-nous d’une chose: Les compassions de Dieu ne sont pas à  leur terme.

Si je sais bien lire ma Bible, ce sont ceux que Dieu met ainsi le plus à  l’épreuve qui, au final, connaîtront les plus grandes joies, souvent dès ici bas, et dans toute l’éternité.

… Sous réserve de continuer à  avoir foi dans la bonté de notre Dieu. Car, à  travers l’épreuve, c’est souvent notre foi qu’il veut faire passer au creuset, pour l’amener, comme celle de Job, à  une toute autre dimension.

1 Pierre 1:5 à  vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés par la foi pour le salut prêt à  être révélé dans les derniers temps !

6, 7 C’est là  ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu’il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves, afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque Jésus Christ apparaîtra,

8, 9 lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d’une joie ineffable et glorieuse, parce que vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi.

Notre souffrance, à  nous, enfants de Dieu, a toujours de multiples buts. Nous ne les découvrirons que progressivement… Il en est toujours un, dont nous voyons le fruit quasi immédiat  : la compassion. Notre cœur de pierre se change en cœur de chair. Finis les cocoricos charismatiques accompagnés de jugements méchants vis-à -vis des frères dans la misère, malades, ou qui n’accèdent pas à  la PROSPÉRITÉ promise à  tous par les faux prophètes  !

2Co 1:3

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes l’objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque l’affliction !

Que le Seigneur vous bénisse. En ces journées de Pâques, souvenons-nous que Jésus nous a tant aimés qu’il a accepté de souffrir, d’être abandonné et de mourir, afin que nous soyons, non seulement sauvés, mais consolés, guéris, délivrés et que nous puissions à  notre tour être des instruments pour sauver, guérir, délivrer et consoler.

Michelle d’Astier.