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Cher lecteur,

Aujourd’hui, 15 septembre 2021, comme des milliers de soignant(e)s, je vais être suspendue dans l’exercice de mes fonctions.

La raison : le refus de me plier à « l’obligation vaccinale » censée s’appliquer le 15 septembre 2021.

« C’est votre choix, il faut en assumer les conséquences », me répondront certains, implacables. C’est tout assumé, qu’on se rassure. Cette lettre n’a d’ailleurs pas l’ambition de faire pleurer dans les chaumières. Juste d’expliquer aux plus curieux d’entre vous ce qui peut pousser un soignant qui aime son métier et ses patients à ne pas obtempérer. Je veux dire, pour ceux qui veulent vraiment comprendre, au-delà des caricatures que l’on trouve ici ou là.

C’est vrai ; tant de foin pour une petite piqûre, franchement … Tout le monde y gagne en plus :

  • Bonne citoyenne, je sauve des vies, et protège mon entourage.
  • Je garde mon emploi, ce qui me permet au passage de nourrir ma famille, de rembourser mon emprunt, etc.
  • Je continue de prendre soin de mes patients, avec qui j’ai tissé une relation personnelle.
  • J’ai même de nouveau accès au restau, au théâtre, … !

Et pourtant, non, je ne compte pas céder à l’injonction de recevoir cette injection. Je ne suis pourtant ni masochiste suicidaire, ni cynique, ni égoïste. Pas même contre le progrès, ni les vaccins.

Alors, pourquoi ?

En tant que médecin, m’appuyant sur mon expérience et celle de bien d’autres médecins et soignants en exercice, je suis bien placée pour observer (non sans une certaine crainte) les nombreux effets secondaires de ces injections anti-Covid, certains pouvant être très graves jusqu’à engager le pronostic vital. Je n’ai pas de statistique à vous présenter mais notre expérience de terrain : nombreux sont les patients qui rapportent des effets indésirables liés aux injections, beaucoup plus nombreux que les chiffres qu’on nous présente. Ces chiffres sont en effet, c’est certain, largement sous-estimés, ce qui se comprend parfaitement quand on voit la longueur du processus de déclaration de pharmaco vigilance et le peu de temps dont on dispose en consultation avec nos patients.

En tant que femme, je crois encore pouvoir disposer de mon propre corps. Du moins, d’en prendre soin. Des suspicions sérieuses existent quant à la possibilité d’infertilité, et de fausse-couche pour les femmes enceintes. Je n’ai nulle intention d’attendre que cela soit formellement établi par les études, pour prendre les précautions nécessaires. Primum non nocere

Par ailleurs, je n’ai pas encore trouvé de réponse satisfaisante aux questions suivantes : si les vaccins protègent des formes graves, que risquent en grande majorité les personnes dites « à risque », pourquoi vacciner les adolescents et les jeunes adultes sans pathologie à risque ? Et pourquoi faire courir le courir le risque d’effets secondaires graves voire létaux à des personnes qui ne courent quasiment aucun risque de Covid grave ? Qu’on leur fiche la paix ! Ils représenteraient un coût potentiel pour la Sécurité Sociale si toutefois ils développaient une forme grave ? Mais jusqu’à nouvel ordre, on traite encore (heureusement …) les fumeurs atteints de cancer. Alors quel est ce nouveau principe qui s’appliquerait pour le COVID ? Quant à l’atteinte de l’immunité collective, le cas d’Israël a montré avec l’apparition des nouveaux variants qu’elle était illusoire. Vacciner encore plus massivement n’y changera rien.

En bref, pas un argument qui ne résiste à la logique la plus élémentaire. Et l’on voudrait m’imposer ce vaccin en mise en marché conditionnelle dont nul au monde ne peut raisonnablement prédire les effets de moyen – long terme ? Avoir injecté 2 milliards de doses ne change rien au manque de recul sur un organisme. Et le fait que la technologie ARNm existe depuis 5 ou 6 ans ne contredit en rien le fait que cette injection, elle, est tout à fait nouvelle.

Le gouvernement voulait éviter la saturation des lits de réanimation ? Avec l’obligation vaccinale, c’est l’ensemble des services de soin qui vont devoir faire des tris. Si certains établissements se targuent de pouvoir aisément remplacer leur personnel « réfractaire », d’autres vont faire face à une véritable hémorragie. Cela ne semble pas beaucoup inquiéter nos dirigeants. Ils en portent pourtant l’entière responsabilité, avec cette obligation « légale » illégitime. Car tous les soignants ne sont pas prêts de « revenir à la raison », pour reprendre l’expression condescendante de M. Macron.

Outre-mer, les médecins risquent désormais la prison et l’amende pour oser émettre ne serait-ce que des réserves sur le « vaccin ». Je m’empresse donc de publier cette lettre, ne risquant ici que la suspension, qui est déjà effective. Au nom de la justice et de la liberté ; au nom de la santé. Qu’on écoute un peu ceux qui sont sur le terrain, qui se sont battus à votre chevet et ont été applaudis il y a un an, aujourd’hui cloués au pilori pour avoir voulu préserver leur intégrité. Ils ne méritent aucun mépris. Peut-être même qu’on leur prête l’oreille ! En tout cas, qu’on les laisse travailler.

#Jesuissoignant