(NOTE MAV: j’avais fait paraître cet article en 2008 – Mais il est particulièrement d’actualité !)

(17 Philippiens 4 V 4 A 7)

La joie : v.4 – La joie est une des caractéristiques de cette épître.

S’adressant à tous les frères et sœurs de Philippes, l’apôtre leur répète ce qu’il a déjà dit :

 » Réjouissez-vous « .

Mais il ajoute « toujours », en toutes circonstances. Cette joie, un des caractères du fruit de l’Esprit, est une qualité d’un vrai serviteur de Dieu, même dans des circonstances difficiles (2 Cor 6.10).

En temps d’épreuve, le croyant de l’A.T. s’écrie quand même :

« Mais moi, je me réjouirai en l’Éternel« (Hab. 3.17-19).

Cette joie produit la louange et l’adoration :

« Quelqu’un est-il joyeux, qu’il chante des cantiques »(Jacq 5.13).

Parfois une dispute arrête un service pour le Seigneur, dans tous les cas, elle éteint la joie.

« Dans le Seigneur« , nous sommes invités à tenir ferme (v.1), avoir une même pensée (v.2), nous réjouir toujours (v.4).

Si nous sommes attachés au Seigneur, nos joies sont sanctifiées par lui et nos peines adoucies, parce que nous les vivons avec lui. La paix du cœur est préservée et la joie demeure. Si nous avons une même pensée, celle du Seigneur, sans rechercher ce qui nous plaît, nous sommes gardés dans un accord vrai et durable.

– La douceur : v.5

La douceur, la débonnaireté, est un des caractères du Seigneur Jésus (2 Cor 10.1) et de la sagesse d’en haut (Jacq 3.17) : ne pas insister sur ses droits, se taire devant les accusations, ne pas répondre à l’outrage par l’outrage (1 Pi 2.23). C’est une qualité appréciée par Dieu et reconnue de tous.

Douceur n’est pas synonyme de faiblesse : Moïse était reconnu comme quelqu’un de très doux (Nomb 12.3) et pourtant quelle énergie !

– Le Seigneur est proche : v.6

D’une part, si on lie ce verset à la fin du chapitre 3, on peut comprendre : le Seigneur vient nous délivrer, nous chercher. Prenons donc patience et soyons pleins de courage, car sa venue est proche (Jacq 5.8). D’autre part, comme il l’a promis (Matt 28.20), il est tout près de nous, avec nous (Héb 13.5).

Dans son service et dans toute sa vie, jusqu’à la fin, Paul a éprouvé sa présence (Act 18.9 ; 2 Tim 4.17).

S’il est à côté, pourquoi se faire du souci ?

Les soucis :

v.4-7 – Ne vous inquiétez de rien :

v.6 vous inquiétez d’aucune chose, mais en toutes occasions, exposez vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos esprits en Jésus-Christ.

Au Psaumes 23, la brebis soignée par le bon Berger dit :

« Je ne manquerai de rien« .

A la question de Jésus :

« Avez-vous manqué de quelque chose ?« ,

les disciples répondent :

« de rien » (Luc 22.36).

Pierre invite à rejeter notre souci sur le Seigneur, car il a soin de nous (1 Pi 5.7).

Dans le sermon sur la montagne, Jésus répète trois fois :

« Ne soyez pas en souci » (Matt 6.25, 31,34).

N’y a-t-il pas des soucis légitimes ? Et ne serions-nous pas responsables d’être inquiets ? Non, car le Seigneur veut s’en charger.

Se faire du souci est finalement un manque de confiance envers le Seigneur, c’est un péché à confesser et à abandonner.

Quand les ennuis nous accaparent, nous oublions la proximité du Seigneur pour ne penser qu’à nos problèmes. Avec ces pensées qui troublent et obsèdent, nous perdons la joie et la paix. Et nous ne pouvons pas nous dévouer au Seigneur, si nous nous agitons en tous sens.

Marthe était en souci et se tourmentait de beaucoup de choses ; en conséquence, elle critiquait sa sœur (Luc 10.40, 41).

Pas de soucis, mais des prières. Pas d’inquiétude, mais une joyeuse communion avec Dieu.

Faites connaître vos besoins et vos désirs au Dieu de votre vie, au gardien de votre âme.

Apportez-les lui avec une double mesure de prières et de ferventes louanges. Pas de doute, mais de la reconnaissance dans votre prière.

Considérons que nos demandes sont exaucées par le Seigneur et bénissons-le.

Il nous accorde cette grâce ; donnons-lui nos louanges.

Ne tolérez pas qu’aucun besoin inavoué vienne ronger votre cœur. Faites-les tous connaître à Dieu.

Recourez, non à l’homme, mais à Dieu seul, le Père de Jésus, qui vous aime en lui.

Ainsi vous trouverez la paix. Vous pourrez ne pas comprendre comment vous jouissez de cette paix, mais elle vous entourera et vous remplira. Votre cœur et votre esprit seront plongés par Jésus-Christ dans un océan de paix et de repos.

Vienne la vie ou la mort, la pauvreté, la souffrance ou la persécution, vous demeurerez en Jésus à l’abri de tout vent, au-dessus de tout nuage menaçant.

Obéissons donc à cette gracieuse invitation de Dieu.

Oui, Seigneur, je crois ; mais je t’en supplie, aide-moi dans mon incrédulité !

– Les prières :

v.6b

Quel est le remède à cet état d’esprit ? C’est se tourner vers Dieu et lui parler en toute occasion, de tous les détails de nos vies. Y aurait-il des sujets tabous qui ne l’intéressent pas ? Non, il veut vivre avec nous tout ce qui nous concerne. Il connaît nos besoins mieux que nous-mêmes ; Il aime que nous venions vers lui, avec confiance, lui témoignant ainsi notre attachement et notre dépendance.

Pour lui, il n’y a pas de différence entre une petite ou une grande chose.

La prière a plusieurs facettes :

– la prière en général : exposer ses requêtes à Dieu ;
– la supplication : une prière instante ;
– l’intercession : prier pour les besoins des autres ;
– l’action de grâces : remercier

Ailleurs, il est dit de prier sans cesse (1 Thess 5.17), de vivre dans une atmosphère de prière.

C’est le dernier message du Seigneur Jésus à ses disciples avant la croix : nous approcher, chaque jour, librement, d’un Père qui nous aime (Jean 16.23-27), pour le connaître mieux et prendre plus conscience de son amour.

Si nous savons accompagner notre prière d’actions de grâces, nous saurons réellement déposer notre fardeau.

Pourquoi dire merci alors que nous n’avons pas encore obtenu la réponse ?

Souvent nous attendons l’exaucement, la réponse favorable. Mais ce qu’il a promis, c’est de nous écouter ; et nous pouvons l’en remercier (1 Jean 5.14), à l’exemple du Seigneur rendant grâces à son Père au tombeau de Lazare (Jean 11.41).

Rendre grâces dans l’assurance que sa volonté s’accomplit toujours pour notre bien (1 Thess 5.17, 18). .

Rendre grâces de tout son cœur.

Ce n’est pas une formule. C’est se relever de sa prière, comme Anne, avec un visage transformé (1 Sam 1.18).

– La paix de Dieu : v.7

Dieu ne nous a pas garanti l’exaucement de toutes nos requêtes. Nous avons prié et nos circonstances n’ont pas changé, pourtant nous lui avons dit merci parce qu’il a écouté, montrant ainsi notre soumission à sa volonté et notre confiance, alors notre appréciation de la situation a changé.

Nous étions tourmentés, préoccupés, obsédés par nos soucis, maintenant nous pouvons jouir en paix de la communion du Seigneur, le cœur et les pensées fixés sur lui.

La paix de Dieu est plus que la paix avec Dieu.

Un homme encore dans ses péchés a besoin d’avoir la paix avec Dieu, la conscience purifiée, d’être rendu juste par l’œuvre de Christ à la croix (Rom 5.1), par la foi (Act 13.39), par le baptême (Marc 16.16).

Après avoir été ainsi justifié, le croyant a besoin de connaître la paix de Dieu dans la vie quotidienne, en lui remettant tout ce qui le concerne.

En quittant ses disciples, Jésus leur a laissé sa paix (Jean 14.27). Rencontrant, jour après jour, l’opposition et la haine, Il jouissait de la paix du cœur, car il vivait dans la soumission à son Père et dans sa communion.

Le chrétien, qui se laisse remplir de l’Esprit et vit sous son contrôle, goûtera la paix de Christ, car c’est une paix qu’il veut partager avec nous.

Elle dépasse tout ce que nous pouvons en comprendre ; elle est comme une sentinelle qui garde nos cœurs et nos pensées, qui règnent dans nos cœurs, en a le contrôle (Col 3.15).

Nos pensées dirigées, nos corps gardés par la puissance de Dieu, à travers les épreuves, nous atteindrons le moment de la délivrance (1 Pi 1.5).

En attendant, apprenons à remettre nos peines à Dieu, au lieu de nous laisser submerger par elles. Ne vous inquiétez d’aucune chose, mais en toutes occasions, exposez vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces.

Et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos esprits en Jésus-Christ. Philippiens 4:6-7