Ce matin je suis sortie d’un curieux rêve.

J’étais quelque part dans les régions de l’Est de l’Europe. J’entendais plein de noms de régions, jamais le mot Ukraine, mais ceux de régions dont le nom qui m’était familièr. Ces noms se sont échappés de ma mémoire au réveil. Je savais simplement que toutes ces régions jouxtaient la Russie.

Le neige était tombée avec abondance. Tout était immensément blanc, pur, immaculé.

Pourtant, j’ai commencé à voir des skieurs. Ceux-là, je le savais, venaient de Russie. Ils étaient insouciants, ils allaient de l’avant sans crainte, joyeusement. Les frontières avaient disparu sous cet amas neigeux, elles n’existaient plus. Ces skieurs le savaient.

 

Puisque j’étais de l’autre côté de la frontière préexistante, j’interpellais des personnes également en skis. Je leur criais :

 

– VOUS POUVEZ Y ALLER. PLUS DE DANGER ! PLUS PERSONNE NE GARDE LES FRONTIÈRES !

Ils me regardaient, une certaine peur se lisait encore dans leurs yeux, mais certains s’aventuraient à la rencontre de ceux qui arrivaient de l’Est. Les autres suivaient, tout en restant attentifs, encore un peu craintifs.

 

Puis, subitement – j’étais toujours dans la même région géographique – c’était comme si toutes les neiges avaient fondu d’un coup, laissant la place à un décor verdoyant, avec une large rivière, fortement gonflée par la fonte de toutes ces neiges. Là, curieusement car je n’ai aucune attache familiale avec ces régions, c’était comme si ma famille possédait à cet endroit, depuis longtemps, une grande maison. Et c’était la première fois que cette maison se retrouvait les pieds dans l’eau.

Pourtant, les habitants de la maison ne le voyaient pas ! Je leur criais :

– Tournez-vous, regardez, vous pouvez aller vous baigner sans crainte !

Là encore, c’était comme si la frontière avait disparu. Cela prêtait juste à l’envie d’aller se baigner.

Le mot: « RÉCONCILIATION » résonnait en moi. Et pourtant je ressentais que c’était la Russie qui avait conquis ces terres, que c’étaient bien les Russes que j’avais vus arriver en ski, très pacifiquement, mais pourtant en vainqueurs.

Au réveil, le mot « Minsk », tournait en boucle dans ma tête. Bien sûr, ils m’évoquaient les accords de Minsk qui avaient été méprisés et piétinés par l’occident, ce qui avait déclenché la guerre en Ukraine.


Difficile à interpréter, sauf qu’il était clair dans ce songe que la guerre va cesser à l’Est, presque surnaturellement (la neige tombe du ciel !), et que la Russie en sortirait vainqueur (c’était de la Russie que les premiers skieurs arrivaient), et que plusieurs régions de l’Est allaient y être rattachées. Des petits morceaux ? Des grands ? Je ne sais.

 

Je le répète, pas une fois il ne m’est venu le nom d’Ukraine.

 

Mais la neige, c’était l’hiver. La rivière, c’était le printemps…

 

Dieu va sans doute éclairer.


Je reçois en même temps un lien qui peut s’avérer être une confirmation :