(extrait d’un livre : » Entrer dans le repos des oeuvres divines »)
Portant en elles « rébellion » et « désobéissance », les œuvres de cette nature génèrent la guerre et les rivalités.
Abraham en allant vers Agar pour accomplir de lui-même une promesse que Dieu lui avait faite, n’a pas fait quelque chose de foncièrement mauvais, puisque cela se faisait régulièrement à l’époque. Il ne l’a pas « fait dans le dos » de son épouse; c’est celle-ci qui le lui a suggéré. Et, d’ailleurs, bien que ce ne soit pas le fils de la promesse, Dieu n’a pas hésité à prononcer une bénédiction sur Ismaël et sa descendance:
Genèse 17/ 20: « À l’égard d’Ismaël je t’ai exaucé. Voici je le bénirai, je le rendrai fécond, et je le multiplierai à l’extrême; il engendrera douze princes; et je ferai de lui une grande nation. »
Mais il est bien clair que cette naissance n’était pas la volonté de Dieu, ce n’était pas l’exaucement de la promesse faite par Dieu à Abraham. Pour cette raison, bien qu’ayant fait l’objet d’une bénédiction de la part de Dieu, Ismaël n’est pas concerné par l’alliance établie entre Dieu et la postérité d’Abraham: cette alliance ne concerne que la postérité d’Abraham, issue de Sarah son épouse, c’est ce qui ressort du verset qui suit celui où il est question de la bénédiction prononcée sur Ismaël:
Genèse 17/ 21 « J’établirai mon alliance avec Isaac, que Sarah t’enfantera à cette époque-ci de l’année prochaine ».
La naissance d’un « Ismaël », qui n’était pas le projet parfait de Dieu pour Abraham, se traduit par le fait qu’elle constitue une épreuve perpétuelle pour la descendance du fils de la promesse. Depuis, il y a toujours eu animosité entre les deux descendances pour l’héritage de la terre et tribulation pour le fils de la promesse; encore une marque d’œuvres de la chair selon Galates: « rivalités et querelles« .
De la même façon, on peut dire qu’il y a toujours cette contradiction permanente et inconciliable entre les œuvres de Dieu et les nôtres, qui fait que ou bien nous attendons que Dieu fasse naître lui-même l’Isaac qu’Il nous a promis, ou qu’impatients nous allions nous-mêmes nous créer un Ismaël en nous illusionnant que c’est la bénédiction promise par le Seigneur. Mais nous devons aussi nous rendre à l’évidence que le fruit sera complètement différent car c’est Isaac le fils de la promesse et non Ismaël.
À cause de la naissance des Ismaël générés dans notre impatience, nous entrons dans des tribulations et guerres fratricides non prévues initialement par Dieu pour ses enfants. Notre impatience et notre désobéissance nous font ainsi passer à côté du plan parfait de Dieu, qui dans son immense miséricorde peut encore malgré tout nous relever et nous bénir comme Il l’a fait pour le fils qu’Agar a donné à Abraham (Genèse 16/ 10 ; 21/ 13, 18). Mais alors, nous portons toute notre vie les stigmates de cette désobéissance qui nous empêcheront de profiter de l’héritage en toute quiétude c’est à dire en entrant dans le repos prévu par Dieu.
C’est une loi spirituelle qui vient de notre responsabilité d’êtres humains créés avec la volonté et la liberté de choisir.
Beaucoup d’enfants de Dieu ont conçu des Ismaël par impatience ou par crainte que l’Esprit de Dieu ne les laisse sur le côté alors que d’autres semblaient recevoir les bénédictions auxquelles ils aspiraient tant. Alors, ils ont mis la main à la charrue et ont entrepris d’aider Dieu. Le problème est que ces œuvres de type « Ismaël » laissent désespérément vide parce qu’elles ne procèdent pas de l’héritage véritable, fruit des promesses du Seigneur envers ses enfants.
Ce que Dieu a donné, personne ne peut le reprendre si ce n’est Lui; mais qu’en est-il de ce qu’Il n’a pas donné ?
Les enfants de Dieu qui sont entrés dans des « œuvres » ou « ministères » nés selon le principe d’Ismaël, sont dans la crainte perpétuelle d’être remis en question ou que leur » place » soit prise par d’autres.
Il faut savoir que les œuvres de type « Ismaël » nous installent dans les contestations interminables concernant la légitimité de notre héritage ou de ce que nous considérons comme « notre bénédiction ». Des querelles naissent de l’insécurité de notre position engendrée par l’incertitude du bien fondé de l’héritage. Et cette incertitude habitera notre cœur tant que nous serons en présence de véritables « Isaac », fruits de la bénédiction promise par Dieu.
Cette insécurité de la position occupée, vient directement du fait que les œuvres ou ministères de type « Ismaël « n’ont pas de légitimité spirituelle, tout comme Ismaël, n’étant pas un fils légitime, était dans une lutte perpétuelle par rapport à son frère concernant l’ « héritage » et cela continue pour sa descendance.
En effet, bien qu’ayant été bénis par l’Eternel, les descendants d’Ismaël sont encore aujourd’hui dans une compétition avec les descendants d’Isaac. À l’origine, comme je l’ai mentionné, Dieu a fait alliance avec Abraham selon la descendance issue d’Isaac bien que toutes les nations de la terre soient bénies en lui et dans ce cas la descendance d’Ismaël est aussi comprise dans ces « nations »; il est par ailleurs dit à plusieurs reprises « Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ». Et cette alliance renferme des promesses qui se sont accomplies fidèlement. Dieu s’est manifesté régulièrement à « ce peuple » descendant d’Isaac, lui donnant un territoire, lui établissant des prophètes par qui il lui faisait connaître ses oracles.
Dieu a mis ce peuple à part des autres nations et en a fait sa portion propre
[blockquote](Deutéronome 32/ 8-10: « Quand le très haut donna un héritage aux nations, quand il sépara les enfants des hommes, il fixa les limites des peuples d’après le nombre des enfants d’Israël, car la portion de l’Eternel c’est son peuple, Jacob est la part de son héritage. Il l’a trouvé dans une contrée déserte, dans une solitude aux effroyables hurlements; Il l’a entouré, il en a pris soin Il l’a gardé comme la prunelle de on œil ».[/blockquote]
Toutes ces promesses et alliances établies pour et avec la descendance d’Abraham issue d’Isaac, suscitent inévitablement la jalousie d’Ismaël qui, lui aussi fils d’Abraham, s’en trouve néanmoins évincé. Dès lors, il n’est pas étonnant qu’au-delà d’une rivalité au sujet de l’héritage de la terre, la descendance d’Ismaël se soit établi son propre vis-à -vis avec Dieu au travers de son prophète, son propre livre de révélation qui contient sa propre lecture du sacrifice qu’Abraham allait faire au Mont Morija lorsque Dieu le mit à l’épreuve.
Nous savons qu’il s’agissait du fils de la promesse à savoir Isaac (que Dieu appela son » unique « ) qu’Abraham s’apprêtait à sacrifier; pourtant le Coran relate qu’il s’agissait d’Ismaël et c’est expressément ce qui est fêté par la fête religieuse de l’ « Aïd el Kébir » qui constitue en cela une négation pure et simple de la révélation de la Torah et du Nouveau Testament par cette falsification flagrante d’une réalité spirituelle et matérielle qui, en établissant Isaac comme fils de la promesse, a eu pour corollaire de cantonner aussi Ismaël dans une position de rejet quant à l’élection de Dieu.
C’est ce rejet qui se trouvant dans l’inconscient d’Ismaël et de sa descendance est à l’origine de ce souhait récurrent de la disparition d’Israël (descendance d’Isaac) en tant qu’état, nation, et finalement en tant que peuple, tel que le prônent certains.
Tant qu’Ismaël habitera en face de ses frères, sa main sera contre eux
(Genèse 16/ 12 : » Il sera comme un âne sauvage ; sa main sera contre tous, et la main de tous sera contre lui ; et il habitera en face de tous ses frères « ).
Tout ceci est la résultante de l’insécurité due à sa naissance illégitime : il n’était pas le fils de la promesse.
Pour Ismaël, sa légitimité ne peut trouver son établissement incontestable que dans la destruction totale d’Isaac et sa descendance.
De même, lorsque par notre impatience nous générons des œuvres de la nature d’Ismaël, nous nous plaçons d’office sur le terrain de l’insécurité qui génère la haine, les luttes fratricides, de pouvoir, et finalement le meurtre des frères qui par leur patience et leur foi ont généré des Isaac. Ces luttes existeront tant que les Ismaël persisteront à cohabiter à côté des Isaac en enviant leur héritage ; tant qu’un Ismaël persistera à s’établir au milieu des fils légitimes (Genèse 25/ fin du verset 18) qui lui rappelleront involontairement son illégitimité.
Un Ismaël fera ainsi tout ce qui est en son pouvoir pour s’établir (parfois de force) au milieu des fils légitimes, et s’activera à obliger les Isaac à le reconnaître, soit par la manipulation, voire la violence, soit par la culpabilité.
Les Ismaël au milieu du peuple de Dieu sont mus par un fort esprit de rejet qui les installe dans un sentiment de haine et de rancœur envers les frères qui bénéficient naturellement d’une reconnaissance à laquelle ils aspirent mais qui leur est constamment refusée à eux, et ce parfois malgré de nombreuses lettres de noblesse avancées pour servir à l’établissement de cette reconnaissance au milieu des frères. Aussi, tout dans ce qu’ils diront ou feront à l’égard des fils légitimes portera la marque de cette rancœur ainsi que la souffrance du rejet.
Dans son aspect poli et non violent, cette souffrance dira: « Je veux aussi ma place au soleil et ma part du gâteau ! Poussez-vous que je m’installe, je suis aussi votre frère!« .
Ismaël n’a pas compris qu’il y a de la place pour tous les « fils légitimes » qui sont appelés chacun à une œuvre particulière et unique, donc non concurrente avec celle à laquelle les autres sont appelés.
Celui qui entre dans une œuvre sans être guéri du rejet, porte en son sein une semence de rébellion et de haine.
S’il ne laisse pas le Seigneur traiter son cœur, son œuvre commencera avant tout par destituer les fils légitimes afin de pouvoir régner à leur place (puisque sa place n’est pas au milieu des fils légitimes, s’il s’y trouve, c’est que forcément il aura usurpé une position qui n’est pas la sienne). Et souvent il réussira ce tour de force en faisant croire à ceux qu’il entraîne à sa suite qu’il fait une oeuvre sainte où Dieu est en train de restaurer Son ordre.
Il arrive (et c’est même très fréquent pour ne pas dire presque indispensable) que des personnes qui sentent un appel de Dieu à entrer dans Son œuvre, vivent d’abord un temps de rejet qui les poussent à s’identifier à David. Ils vivent mal l’opposition des Saül sur qui ils ne sentent plus l’approbation de Dieu. Et tout comme David, ils se sentent conduits à entrer au temps de Dieu dans la » caverne d’Adullam » où les rejoignent la plupart du temps d’autres rejetés, blessés ou mécontents qui fuient eux aussi d’autres Saül (1 Samuel 22/ 2) :
» Tous ceux qui se trouvaient dans la détresse, qui avaient des créanciers, ou qui étaient mécontents, se rassemblèrent auprès de lui, et il devint leur chef… »;
la Bible Martin remplace le mot « mécontents » par « ceux qui avaient le cœur plein d’amertume ».
Seulement, il est un point capital à considérer: c’est qu’on peut entrer dans la caverne d’Adullam comme un David et en ressortir comme un Ismaël. Ce qui fait la différence est le passage ou non au désert où l’Esprit de Dieu fait son œuvre dans les cœurs avant la confrontation avec Saül. Pour fuir Saül, David est en effet entré dans la caverne d’Adullam (1 Samuel 22/ 1:
« David partit de là, et se sauva dans la caverne d’Adullam« ;
puis il l’a revu dans la caverne d’En-Guedi (1 Samuel 24).
Mais entre les deux cavernes, il y a eu deux passages au désert: le désert de Ziph et celui de Maon (1 Samuel 23/ 13 à 28). Il y a plusieurs choses instructives dans cette histoire de la fuite de David devant Saül puis la confrontation qui s’en est suivie entre les deux hommes. Tout d’abord, lorsque nous en lisons le récit (1 Samuel 22 à 24), nous voyons que pour David, la caverne d’Adullam ne devait être qu’un lieu de passage. Il ne devait y rester qu’un temps : jusqu’à ce que Dieu le conduise à l’étape suivante (1 Samuel 22/ 3) :
« …jusqu’à ce que je sache ce que Dieu fera de moi ».
Et de fait, lorsque la parole de l’Eternel est venue à lui par le biais du prophète Gad, c’est sans hésitation qu’il y a obéi (1 Samuel 22/ 5) :
—> « …Ne reste pas dans la » forteresse « , va-t-en, et entre dans le pays de Juda. Et David s’en alla… ».
De même, lorsque Dieu conduit ses enfants rejetés et combattus par les Saül à prendre le chemin de la caverne d’Adullam, cela doit être également pour un temps limité ; car ce lieu « fort » ne peut être un lieu d’établissement ni d’affermissement. La caverne d’Adullam est destinée à être un lieu de » protection » mais pour un temps bien limité, sinon la protection qu’elle a pu être un temps peut devenir une » forteresse » (constituée par le rejet), une sorte de prison d’où il devient difficile de sortir parce que l’on s’y est progressivement emmuré.
Lorsque David entre dans ce lieu, nous avons le terme « caverne » qui est utilisé et lorsque le prophète lui parle d’en sortir nous avons déjà le terme de « forteresse ». Ceux qui restent trop longtemps dans ce lieu où Dieu les envoie un temps pour leur protection, restent emmurés dans le rejet et ratent les étapes suivantes qui sont essentielles avant la confrontation avec leur Saül. Et alors, lorsque Dieu livre un Saül en leur pouvoir, ils ne réagissent pas comme l’a fait David qui a abandonné la vengeance aux mains de l’Eternel; mais ils ont tendance à se faire justice eux-mêmes en invoquant un changement de dispensation ordonné par Dieu.*
- *Note MAV: Notons qu’on trouve exactement la même position d’une grande partie de l’Eglise qui, dans l’Histoire, tout comme aujourd’hui, a persécuté le peuple juif et instauré la théologie du remplacement. Ou de manière plus subtile aujourd’hui, parmi les chrétiens se proclamant « amis d’Israël » tout en revendiquant l’identité d’Israël, en singeant les traditions juives, et en s’appropriant ce qui n’appartient qu’au peuple juif seul, comme le déclare l’apôtre Paul: Roms 9:4 « (« mes frères juifs ») à qui appartiennent l’adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi, et le culte, et les promesses, 5 et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ…
- C’est à eux, pas à nous, et si nous pouvons en bénéficier, ce n’est qu’en étant greffé sur Israël, l’olivier franc. Mais nous n’en sommes ni les racines, ni le tronc, ni la sève, nous ne faisons que bénéficier de ce qui leur appartient en propre. Ils l’ont payé horriblement cher, mais l’Eglise veut encore leur voler cela !
Lorsque quelqu’un quitte la caverne d’Adullam, en y ayant séjourné trop longtemps, pour entrer directement dans la caverne d’En-Guedi sans passer par le désert, il a tendance à confronter son Saül dans un esprit de vengeance et d’appropriation. Il n’hésite pas à tuer son Saül croyant que c’est Dieu qui le destitue pour le mettre à la place de ce dernier. Au lieu de se contenter de couper le pan de son manteau pour lui manifester la miséricorde de Dieu (1 Samuel 24/ 12), dans un élan de propre justice il s’en approprie entièrement en disant que l’onction a passé d’épaule.
Nous devons comprendre qu’il y a une réelle et pure joie à ne pas être l’instrument du jugement de Dieu pour un frère en la foi qui nous a fait du tort quand bien même celui-ci serait tombé bien bas.
Lorsque les choses se font correctement suivant l’ordre divin, c’est souvent par la main d’étrangers ou de tierces personnes n’ayant pas subi de préjudice direct de la part de ces Saül que s’opère le jugement de Dieu. Il en a été ainsi pour Saül qui a combattu David (1 Samuel 31), ainsi que d’Achab qui n’a eu de cesse de s’opposer à Elie en laissant sa femme menacer et attenter à la vie de celui-ci (1 Rois 22/ 34).
Lorsque c’est Dieu qui nous permet d’être rejetés pour être utilisés plus tard, il doit en sortir un fruit qui Le glorifie. Dieu doit lui-même accomplir la rétribution et la vengeance sans le secours d’aucune main ; et c’est alors que nous sommes dans la paix en considérant qu’Il a été DIEU dans Sa façon d’agir. Il n’exerce jamais sa justice sans avoir auparavant libéré sa miséricorde en signe d’avertissement. Et lorsque son jugement arrive, notre cœur n’est pas rempli de chagrin ni ravagé par le remords à cause d’une « injustice », mais il peut être dans la paix. Et alors une grande et sainte crainte s’y installe pour nous mener plus loin dans la compréhension de la perfection de son amour bienveillant et sans cesse pédagogique pour ses enfants.
Il est dramatique de voir le nombre de chrétiens qui se précipitent dans des ministères autoproclamés qui portent la marque d’Ismaël.
Soit ils ont véritablement reçu un appel mais s’y sont précipités sans attendre de recevoir l’onction de Dieu pour y entrer, soit ils n’ont rien reçu du tout mais tentent de surfer sur une vague qui passe en se disant que c’est le moment où jamais de se lancer. Ils tentent ainsi de provoquer l’ouverture des écluses des cieux sur le principe du « aide-toi le Ciel t’aidera ».
Lorsque Dieu nous appelle à entrer dans une œuvre préparée d’avance, Il ne nous laisse pas nous débrouiller tout seuls à défoncer les portes fermées, mais au contraire il déploie pour nous l’onction de Cyrus: Esaïe 45:
—> « Ainsi parle l’Eternel à son oint, à Cyrus, pour terrasser les nations devant lui, et pour relâcher la ceinture des rois, pour lui ouvrir les portes, afin qu’elles ne soient plus fermées : je marcherai devant toi, j’aplanirai les chemins montueux, je romprai les portes d’airain, et je briserai les verrous de fer. Je te donnerai des trésors cachés afin que tu saches que c’est moi qui t’appelle par ton nom… ».
Lorsque nous déployons une énergie propre et toute humaine pour entrer « coûte que coûte » dans ce qui nous semble être un appel de Dieu, les oeuvres de type Ismaël qui en découlent, ont pour corollaire de libérer une énergie Caïnique qui peut réussir à faire croire un temps à l’approbation de Dieu ainsi qu’à la présence de sa nuée. Mais lorsque l’on s’en rapproche pour les observer de près avec le discernement que Dieu donne, on s’aperçoit qu’en fait de nuée il s’agit de fontaines sans eaux incapables de désaltérer qui que ce soit; de vulgaires nuées que chasse rapidement le tourbillon du vent de Dieu (2 Pierre 2/17). Et tout comme les précédentes, ces œuvres de la nature d’Ismaël finissent par concourir elles aussi à la construction de Babel. Aussi, elles sont destinées à attirer sur elles la confusion (explosion de ces œuvres qui se divisent en plusieurs morceaux à la tête desquelles se retrouvent plusieurs nouveaux petits chefs), puis la destruction de Dieu par la destitution progressive des Ismaël logés dans le cœur des nouveaux petits chefs.
On constate ainsi un mouvement qui s’amplifie ces derniers temps: des pseudo pasteurs ou toutes sortes de ministères autoproclamés commencent à être remis en question dans des œuvres qu’ils avaient pourtant plus ou moins longtemps « contrôlées ».
Dieu chasse les fils illégitimes de son héritage spirituel car ils ne sont pas appelés à hériter avec les fils de la promesse: (Genèse 21/ 10, 12):
—> « Chasse cette servante et son fils, car le fils de cette servante n’héritera pas avec mon fils, avec Isaac… Car c’est d’Isaac que sortira une postérité qui te sera propre…« .
Les Ismaël conçus dans notre impatience ne nous font jamais entrer dans le repos de l’héritage de Dieu, car ils ne constituent pas les œuvres issues de Son cœur pour ses enfants. Ces Ismaël ne sont que des mirages qui nous condamnent à l’errance dans le désert loin du repos que procure l’entrée dans les promesses du Seigneur. De fait, le désert est le lieu d’habitation d’Ismaël (Genèse 21/ 20- 21): Dieu fut avec l’enfant, qui grandit, habita dans le désert… Il habita dans le désert de Paran ».
(Extrait de » Entrer dans le repos des oeuvres divines « )
à suivre : » les oeuvres de type Caïn «
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