Suite.
- Une troisième caractéristique des Pharisiens est leur esprit de domination et de contrôle.
Cet esprit de domination et de contrôle est une conséquence normale de l’orgueil spirituel et du légalisme religieux.
Les Pharisiens, n’étant pas conduits par l’Esprit, devaient maintenir leur système religieux par la force de la volonté humaine.
A l’époque du Seigneur Jésus, les Pharisiens, les scribes et les sadducéens, gardaient la haute main sur toutes les affaires du Temple et des synagogues.
L’esprit de domination et de contrôle s’explique par la crainte de voir les choses « mal tourner. »
Si l’on ne fait pas confiance au Saint-Esprit, il faut bien que l’on s’appuie sur un système humain permettant de contrôler et de diriger toute l’activité religieuse.
Mais cet esprit de domination et de contrôle ne peut qu’entraîner, par réaction charnelle, des divisions et du sectarisme. Pour qu’un système religieux charnel puisse subsister, il est nécessaire qu’il exige une soumission totale et une obéissance aveugle, à tous les étages de la pyramide, du simple « laïc » au Souverain Sacrificateur. Sans cela, c’est tout le système qui s’écroule.
Or le Seigneur Jésus faisait preuve, aux yeux des autorités religieuses, de la plus « scandaleuse » indépendance !
Il refusait d’entrer dans le moule établi et respecté, et attirait donc sur Lui la haine et la vindicte des chefs religieux.
« Jésus se rendit dans le temple, et, pendant qu’il enseignait, les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple vinrent lui dire : Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t’a donné cette autorité ? Jésus leur répondit : Je vous adresserai aussi une question ; et, si vous m’y répondez, je vous dirai par quelle autorité je fais ces choses. Le baptême de Jean, d’où venait-il ? du ciel, ou des hommes ? Mais ils raisonnèrent ainsi entre eux ; Si nous répondons : Du ciel, il nous dira : Pourquoi donc n’avez-vous pas cru en lui ? Et si nous répondons : Des hommes, nous avons à craindre la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. Alors ils répondirent à Jésus : Nous ne savons. Et il leur dit à son tour : Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais ces choses » (Matthieu 21 : 23-27).
Voilà clairement dévoilée l’hypocrisie de ceux qui maintenaient le peuple sous leur joug. Les Pharisiens ne pouvaient résister à la sagesse divine du Seigneur. Mais, au lieu de se repentir, ils L’ont fait mettre à mort !
Jésus a dit d’eux :
« Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux ; vous n’y entrez pas vous-mêmes, et vous n’y laissez pas entrer ceux qui veulent entrer » (Matthieu 23 : 13).
Voilà le comble de l’esprit de domination et de contrôle : fermer l’entrée du Royaume des cieux à ceux qui veulent y entrer, ne pas y entrer soi-même, et empêcher les autres d’y entrer !
Cet esprit de domination et de contrôle est l’esprit même de Satan !
Si vous exercez sur les autres la moindre domination et le moindre contrôle, vous êtes animé par l’esprit du Malin !
Que ce soit dans l’Église, ou dans votre vie privée. Vous êtes un Pharisien, parce que vous employez leurs méthodes.
Le Seigneur a toujours travaillé en touchant les cœurs, en donnant une conviction intérieure, et en montrant l’exemple. C’est pour cela qu’il a dit, à propos des Pharisiens, en paraphrasant légèrement :
« Faites ce qu’ils disent, mais ne faites pas ce qu’ils font ! »
Dans l’Église du Seigneur, il n’est pas nécessaire d’être pasteur ou ancien pour exercer un esprit de domination et de contrôle. N’importe qui est capable de le faire ! Il suffit de « faire pression » d’une manière ou d’une autre sur les autres, de manipuler, d’exercer une contrainte, de « forcer » les choses dans le sens désiré.
Cela vous arrive-t-il ? Dans l’affirmative, vous devez comprendre que vous êtes animé par l’esprit des Pharisiens.
Une autre conséquence de l’esprit de domination et de contrôle est le sectarisme.
On reste fermement attaché à un groupe fermé ou à une dénomination, souvent par crainte de « se souiller » par un contact extérieur.
Alors que le Seigneur a la vision de Son Corps, qui dépasse largement tous les groupes et toutes les dénominations. Car le Seigneur voit les cœurs, et ne juge pas selon les apparences.
Avons-nous la vision du Corps de Christ, ou restons-nous enfermés dans notre petit groupe sectaire, parce que, finalement, il est le meilleur à nos yeux ?
Un groupe fermé, qui refuse de s’ouvrir aux autres groupes chrétiens, ou à des Chrétiens d’autres dénominations, est souvent affligé de légalisme religieux. Il ne se rend pas compte qu’il a laissé se développer en son sein ce détestable levain des Pharisiens, qui est l’hypocrisie. Car il est souvent persuadé qu’il « n’est pas comme les autres groupes, » et qu’il a « quelque chose de plus. »
Reconnaissez-vous cette attitude dans votre groupe ou dans votre Église ?
- Une quatrième caractéristique des Pharisiens est leur esprit de jugement.
Les Pharisiens jugeaient toujours selon les apparences, et non selon la justice et la vérité. Ils n’avaient pas le discernement spirituel qui leur aurait permis de juger les cœurs, et de porter sur les autres un jugement réellement spirituel, dans l’amour et la vérité.
Une telle attitude entraînait les Pharisiens à penser le mal dans leur cœur.
C’est logique, car ils ne discernaient pas la vérité.
En outre, ils pratiquaient ce que la Psychologie des hommes appelle la « projection. »
Cela signifie que l’être humain a tendance à penser que les autres font ce que lui-même est disposé à faire, et à attribuer aux autres ses propres sentiments et ses propres motivations !
« Un pharisien pria Jésus de manger avec lui. Jésus entra dans la maison du pharisien, et se mit à table. Et voici, une femme pécheresse qui se trouvait dans la ville, ayant su qu’il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d’albâtre plein de parfum, et se tint derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait ; et bientôt elle lui mouilla les pieds de ses larmes, puis les essuya avec ses cheveux, les baisa, et les oignit de parfum. Le pharisien qui l’avait invité, voyant cela, dit en lui-même : Si cet homme était prophète, il connaîtrait qui et de quelle espèce est la femme qui le touche, il connaîtrait que c’est une pécheresse » (Luc 7 : 36-39).
Le Pharisien est incapable de juger le cœur de cette femme pécheresse, ni de lui prêter de bons sentiments. Il projette sur elle les mauvaises pensées de son mauvais cœur, et Jésus doit le reprendre pour lui montrer son manque d’amour et de miséricorde. Il voit le péché de cette femme, mais il ne voit pas le sien.
« Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère ; et, la plaçant au milieu du peuple, ils dirent à Jésus : Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. Et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers ; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. Alors s’étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit : Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a-t-il condamnée ? Elle répondit : Non, Seigneur. Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus : va, et ne pèche plus » (Jean 8 : 3-11).
Quelle différence immense entre la réaction des Pharisiens et celle du Seigneur Jésus ! L’apôtre Paul a écrit :
« Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles. Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est lui-même jugé par personne » (1 Cor. 2 : 12-15).
Pour juger de manière spirituelle, il faut avoir reçu l’Esprit de Dieu, et Le laisser nous conduire. Les Pharisiens n’étaient pas des hommes spirituels. Sans doute se considéraient-ils comme des hommes spirituels, et en tiraient-ils prétexte pour « juger de tout. » Mais ils étaient animés en réalité par un esprit de jugement charnel.
« La miséricorde triomphe du jugement » (Jacques 2 : 13).
- Une cinquième caractéristique des Pharisiens était leur esprit de condamnation.
L’esprit de condamnation accompagne souvent l’esprit de jugement. Avez-vous déjà remarqué combien il est facile de voir la paille qui est dans l’œil de notre prochain, et combien il est difficile de voir la poutre qui est dans le nôtre ?
L’esprit de condamnation cherche toujours à mettre en lumière ce qui ne va pas chez les autres. Il est à l’affût du moindre détail qui est de travers, pour pointer aussitôt un doigt accusateur.
« Conducteurs aveugles ! qui coulez le moucheron, et qui avalez le chameau » (Matthieu 23 : 24).
L’esprit de condamnation cherche aussi constamment à prendre les autres en faute et, s’ils sont pris, à les condamner sans miséricorde.
« Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. » (Jean 8 : 6).
Les Pharisiens cherchaient la moindre occasion de pouvoir accuser Jésus et le faire condamner. Mais ils n’y sont jamais parvenus.
Comment des hommes charnels auraient-ils pu résister à la Sagesse divine incarnée ?
Une telle impuissance à parvenir à leurs fins ne pouvait manquer de provoquer en eux de l’amertume et de l’animosité.
Un esprit de condamnation se manifeste toujours par des critiques, de l’amertume et de l’animosité chez un Pharisien.
Il se justifie toujours en se persuadant qu’il a raison de réagir ainsi, parce que les autres ont tort. Mais il ne comprend pas que ces reproches amers sont autant de flèches spirituelles acérées qui blessent ceux qui les reçoivent.
Paul n’a-t-il pas écrit :
« Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous. Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ. Devenez donc les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés ; et marchez dans la charité, à l’exemple de Christ, qui nous a aimés, et qui s’est livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur » (Eph. 4 : 31 – 5 : 2).
Si toute amertume, toute animosité, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté doivent disparaître du milieu des enfants de Dieu, c’est parce que toutes ces choses constituent le levain des Pharisiens, qui est l’hypocrisie.
Si vous gardez la moindre amertume, la moindre animosité contre quelqu’un, si vous vous laissez aller à la calomnie ou à la médisance, à l’envie ou à la jalousie, c’est que ce levain mortel des Pharisiens est encore présent dans votre cœur.
Il est vital, pour vous et pour l’Église, que vous le réalisiez et que vous en soyez débarrassé !
L’amertume et l’animosité sont deux excellents indicateurs de la présence du levain des Pharisiens dans un cœur. Pouvez-vous reconnaître honnêtement si vous manifestez de l’amertume et de l’animosité envers quiconque vous aurait négligé ou offensé, selon vous ?
N’est-ce pas la preuve de l’existence d’un ego non crucifié et d’une chair à vif ?
Conclusion.
Nous pourrions dire encore bien des choses sur ce thème de l’hypocrisie, qui est le levain des Pharisiens. Mais nous croyons que ce qui vient d’être exposé doit suffire à vous ouvrir les yeux, au moins partiellement, sur l’état de votre cœur, pour que vous puissiez discerner s’il s’y trouve un peu (ou beaucoup) de ce levain impur.
Soyez convaincu que ce levain est mortel pour votre vie spirituelle, comme pour la vie spirituelle de l’Église. Il faut absolument que vous en soyez libérés. Car « un peu de levain fait lever toute la pâte » (Galates 5 : 9).
Ce levain fait peser sur vous et sur les autres un joug de servitude qui vous fait souffrir, mais qui fait aussi souffrir tout le monde autour de vous.
L’hypocrisie encourage la dissimulation chez ceux qui ne sont pas bien affermis, par la crainte d’être jugés ou d’être condamnés.
L’hypocrisie bloque la liberté spirituelle, et produit véritablement la mort spirituelle d’une église.
Jusque-là, vous avez eu tendance à penser que votre cas n’était pas si grave. Vous étiez en réalité aveuglé sur votre état spirituel réel. Mais le Seigneur, dans Sa miséricorde, veut vous aider et vous délivrer.
Pour cela, il faut que vous appeliez les choses telles qu’elles sont devant Dieu.
L’hypocrisie est un péché grave, car c’est un péché d’orgueil et d’égoïsme.
C’est la manifestation la plus odieuse de la chair, car elle se cache derrière une apparence respectable.
C’est contre les Pharisiens que le Seigneur Jésus a prononcé Ses paroles les plus dures, car Il connaissait parfaitement le danger mortel de leur levain.
Seize fois, dans les Evangiles, le Seigneur a dit : « Malheur à vous, Pharisiens hypocrites !«
Et Il ajouta, dans Matthieu 23 : 33 :
« Serpents, race de vipères ! comment échapperez-vous au châtiment de la géhenne ?«
Ces fortes paroles doivent suffire à vous inciter d’urgence à régler ce problème devant le Seigneur. Ne vous séduisez pas en disant :
– « Ce n’est pas si grave dans mon cas ! Je ne suis pas réellement comme ces Pharisiens que fustige Jésus. Ce n’est pas une petite animosité ou une petite amertume de temps en temps qui suffit à me ranger dans la catégorie des Pharisiens ! »
Vous vous trompez. Il suffit d’un peu de ce levain pour faire lever peu à peu toute la pâte.
« Veillez à ce que nul ne se prive de la grâce de Dieu ; à ce qu’aucune racine d’amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n’en soient infectés » (Hébreux 12 : 15).
Il suffit d’un petit trou au fond d’un bateau pour finir par le faire couler !
Mais si avons compris la gravité de ce péché, et si nous voulons en être libérés devant le Seigneur, nous pouvons nous approcher de Lui avec confiance pour recevoir Sa grâce.
La première chose à faire est donc d’implorer la grâce du Seigneur, pour qu’Il nous révèle l’état réel de notre cœur.
– « à” Dieu, fais la lumière sur ma vie et sur mon cœur ! Mets en lumière tout ce qui Te déplaît dans ma vie ! Étale-le devant les yeux pour que je voie clair ! »
Ce qui vous manquait peut-être, c’est cette vraie lumière de l’Esprit, pour que vous puissiez vous voir à la lumière de cette lumière divine, à laquelle rien n’échappe. A présent que le Seigneur vous a fait la grâce de réaliser qu’il y avait de l’hypocrisie dans votre cœur, il veut vous en libérer.
La seconde chose à faire, c’est de vous repentir profondément d’avoir si longtemps gardé ce levain des Pharisiens dans votre cœur, sans même vous en être rendus compte.
– « Seigneur, je reconnais mon péché ! Je reconnais devant toi mon orgueil spirituel, mon légalisme religieux, mon esprit de domination et de contrôle, mon esprit de jugement et de condamnation ! je ne veux rien Te cacher, Seigneur, car j’ai besoin d’avoir Ton pardon complet ! »
Notre repentir peut être profond, à partir du moment où nous avons compris la gravité de notre péché et de ses conséquences. Si nous avons compris le prix infini qu’a dû payer le Seigneur pour nous délivrer de notre péché, nous n’accepterons plus d’en être les esclaves !
Nous devons ensuite saisir le pardon complet qui nous a été offert et gagné par le sacrifice de Jésus à la croix.
« Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1 : 9).
Oh, la puissance merveilleuse du précieux sang de Jésus, seul capable de nous purifier de toute iniquité, pour nous faire paraître devant le Seigneur plus blancs que la neige !
Nous devons enfin demander au Seigneur de nous garder constamment dans Sa lumière, pour que nous puissions immédiatement nous rendre compte quand ce monstre hideux de la chair et de l’hypocrisie cherche à relever la tête pour nous contrôler à nouveau. Gardons les yeux fixés sur le Seigneur Jésus et sur Sa Parole, dans la foi et l’humilité.
Nous nous appuyons sur l’œuvre parfaite de Jésus-Christ, pour demeurer « assis en Christ dans les lieux célestes, » respirer en permanence l’air pur de la présence divine, et toujours répandre la bonne odeur de Christ, qui est le parfum de Son amour.
Alors le levain des Pharisiens sera complètement éliminé de notre vie, et nous pourrons laisser s’échapper à flots les fleuves d’eau vive du Saint-Esprit. Nous pourrons être une ressource divine dans l’Église, au lieu d’être un problème, et nous verrons l’œuvre de Dieu s’épanouir, en nous et au travers de nous, pour la gloire de Jésus-Christ !
« La sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d’hypocrisie » (Jacques 3 : 17).
« Que l’amour soit sans hypocrisie » (Romains 12 : 9).
Source : A404. de Parole de Vie.
Reproduction autorisée, pourvu qu’elle soit intégrale, et que la source soit indiquée.
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