TRIBUNE – Dans un rapport publié le 4 mai, le Défenseur des droits alerte sur les « maltraitances institutionnelles » dont sont victimes les personnes âgées résidentes en EHPAD.
« Sauver des vies. Quoi qu’il en coûte. » C’était le plan, tel qu’annoncé par Emmanuel Macron le 12 mars 2020, alors que la France plongeait tête la première dans les ténèbres d’une politique sanitaire morbide. Quoi qu’il en coûte ? On connait la suite, des milliards dépensés pour empêcher les français de travailler, des milliards dépensés pour secourir des entreprises qu’on s’évertuait par ailleurs à faire crever… Des milliards… Mais si peu pour les hôpitaux, et encore moins pour les EHPAD dont les résidents du fait de leur grand âge sont pourtant la première et principale cible du Covid.
Le « manque de moyens », c’est le premier élément que dénonce ce rapport sur les EHPAD : « le droit à l’accompagnement individualisé et adapté est compromis par le manque de moyens, humains et financiers, des établissements… » Même les soins élémentaires « comme ceux qui relèvent de la toilette, sont organisés dans une logique comptable pour réduire les effectifs du personnel. » Et d’enfoncer le clou : « dans un contexte budgétaire contraint, les EHPAD organisent le plus souvent leur offre de services selon une logique gestionnaire. »
On achève bien les chevaux…
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Malheureusement, le cas de ce monsieur n’est pas isolé, comme le relève le rapport du Défenseur des droits : « la pratique de la contention physique – attachement, installation de barrières, etc. – et médicamenteuse – sédation – est répandue en EHPAD sur tout le territoire. » Bon en même temps, on en fait jamais trop pour « sauver des vies ». Tiens, pourquoi pas enfoncer de force un écouvillon de 15 centimètres dans les narines de mémé ? Si, si, ça se fait : le Défenseur des droits a ainsi « été saisi de situations de tests de dépistage réalisés sans recueil de consentement de la personne concernée, et parfois malgré son refus explicite, en méconnaissance de ses droits, sous contrainte par contention. » Allez mémé, arrête de bouger, c’est pour sauver des vies !
« Des pouvoirs exorbitants… »
Ce qu’il ressort de tout ça ? « Maltraitance institutionnelle », discrimination, non-respect des « droits fondamentaux », « mesures restrictives rigoureuses, dérogatoires au droit commun », non-respect de la liberté de circuler, non respect du consentement et ainsi de suite. Aux grand maux les grands remèdes ? Des maux, sûrement… un « cadre inédit » avance le rapport, qui a conféré « des pouvoirs exorbitants à plusieurs autorités. »
Voir aussi : Ils sortent leurs proches de l’Ehpad – témoignages
Les autorités sont justement sur le coup, ainsi Monique Lubin, sénatrice socialiste chargé des affaires sociales a affirmé « partager les constats du rapport du Défenseur des droits », mais estimé qu’il était « difficile de protéger sans priver de libertés. »
Voilà le sujet du prochain bac philo : vous avez deux heures… en distanciel.
Auteur(s): Erwan Lubovski, pour FranceSoir
Bonjour à tous.
Je travaille dans un Ehpad et je peux vous affirmer ceci :
Nous prenons vraiment soins de nos résidents, et ce, dans tous les domaines. Il faut savoir que certains, (de plus en plus souvent) sont même abandonnés par leur famille, ça aussi c’est une réalité.
Cela dit, lors de la vaccination, et surtout concernant particulièrement les « tests » (une horreur !) j’ai, hélas, constaté que des résidents n’ont pas vraiment compris ce qu’on leur proposait, et deux d’entre eux (du moins dans mon service) ont dit NON !
J’ai donc mis en lumière ce refus, par deux fois, face à deux très jeunes infirmières, impassibles, telles des statues. Impression étrange ressentie.
Refus qui n’a pas été respecté car considéré, au regard des pathologies (Athzeimer), ce non n’avait hélas pas de valeur. Pourtant, je me souviendrais longtemps, de cette femme dont les propos sont toujours incohérents, et qui pourtant ce jour-là, a dit ces mots ineffaçables :
« Pourquoi quand je dis non, vous le faites quand même? » Terrifiant !
Les hurlements de ces résidents dont la mémoire, la conscience, les gestes simples de la vie se sont envolés, retentissent encore dans ma tête.
Je suis allée voir ma cadre, et elle-même était mal à l’aise de devoir appliquer cette loi. Mais voilà, ce monde impose des protocoles qui lient bien des gens même de bien. Je sais que je finirais par devoir faire un choix, que je perdrais mon travail, je m’y prépare parce que ce vaccin est un mensonge, une horreur complète. « Il faut obêir à Dieu plutôt qu’aux hommes ». C’est le moment d’être digne de cet amour que Jésus-Christ nous a offert dans son sacrifice ultime pour notre salut.
Je me suis sentie seule, souvent, et encore aujourd’hui, bien que plusieurs de mes collègues partagent mon indignation, néanmoins, la peur de perdre tout l’emporte ; résultat, les arrêts de travail se multiplient. Dieu est un rempart, un refuge, une source sûre, hélas, la plupart refusent cette vérité… »Mon peuple périt par manque de connaissance », je n’ai jamais ressenti cette réalité incontournable avec autant d’éclat, là dans cet endroit, croyez moi.
Voilà, c’était mon témoignage, cela me semblait important de vous faire part de l’impuissance de la plupart des travailleurs dans le milieu médical et plus encore dans celui des maisons de retraite. Du moins, la mienne.
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout.
C’est un très important témoignage, terrible même. Merci !