»  Car il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni rien de secret qui ne doive être connu.   » (Mt 10/26)

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On en parle bien peu dans la presse alignée ou seulement pour amasser les mêmes banalités d’usage dès qu’il s’agit d’évènements importants concernant l’avenir des « vrais » chrétiens: la prochaine Assemblée du Conseil Mondial des Églises- ou Conseil Oecuménique des Églises aura lieu très prochainement du 30   octobre au 8 novembre 2013 à  Busan en Corée du Sud.

Ce rassemblement est crucial pour les chrétiens évangéliques « authentiques » car il se trouve dans la continuité de l’agenda mondialiste en rapport avec la « nouvelle religion » qui s’impose peu à  peu dans nos sociétés occidentales (et pas seulement)…

Certes pour les croyants « ordinaires » il s’agit simplement d’une occasion supplémentaire visant à  consolider « l’unité des chrétiens », véritable cheval de bataille de l’Église officielle depuis des décennies, si l’on en croit la présentation qui nous est faite de cet organisme planétaire qui vit le jour en… 1948 à  Amsterdam en même temps que les Nations Unies, coïncidence troublante. Cette ONG à  d’ailleurs son siège administratif à  Genève.

Quelques rappels s’imposent concernant cet organe directeur qu’est le Conseil Mondial (Oecuménique) des Eglises ou World Council of Churches.

Voici ce que la plaquette de présentation nous explique à  ce sujet, que l’on peut à  loisir consulter sur le site: www.oikoumene.org.

 » Le Conseil œcuménique des Églises est une communauté fraternelle d’Églises qui confessent le Seigneur Jésus Christ comme Dieu et Sauveur selon les Écritures et s’efforcent de répondre ensemble à  leur commune vocation pour la gloire du seul Dieu, Père, Fils et Saint Esprit.

Cette communauté d’Églises est sur la voie de l’unité visible en une seule foi et une seule communauté eucharistique, exprimée dans le culte et la vie commune en Christ. Elle s’efforce de progresser vers cette unité, tout comme Jésus a prié pour ses disciples, « afin que le monde croie » (Jean 17,21).

Le Conseil œcuménique des Églises (COE) est la plus vaste et la plus inclusive des nombreuses expressions organisées du mouvement œcuménique moderne, dont l’objectif est l’unité des chrétiens.

Le COE rassemble Églises, dénominations et communautés d’Églises d’une bonne centaine de pays et territoires du monde entier, représentant plus de 500 millions de chrétiens et comprenant la plupart des Églises orthodoxes, un grand nombre d’Églises anglicanes, baptistes, luthériennes, méthodistes et réformées, ainsi que de nombreuses Églises unies et indépendantes. A la fin de 2012, le COE comptait 345 Églises membres (à  ce jour elle en compte 349, Ndlr)

Si les Églises fondatrices du COE se trouvaient pour la plupart en Europe et en Amérique du Nord, de nos jours ce sont les Églises membres en Afrique, en Asie, aux Caraïbes, en Amérique latine, au Moyen-Orient et dans la région du Pacifique qui sont en majorité.


Comme on le constate, il s’agit bien là  d’un ensemble hétéroclite de plusieurs dénominations dites « chrétiennes » qui ont décidé de se constituer pour une seule et même cause: l’unité des chrétiens.

Ce noble organisme est actuellement dirigé par un norvégien, le Pasteur Olav Fykse Tveit, depuis juillet 2010. Celui-ci était auparavant Secrétaire Général du Conseil des relations oecuméniques et internationales de l’Église de Norvège (2002-2009). Docteur en théologie de l’Université d’Oslo, il fut également aumônier militaire et président du Groupe de contact entre l’Eglise de Norvège et le Conseil Islamique de Norvège, et membre du Conseil inter-religieux de Norvège.

Quelques commentaires d’emblée s’imposent:

Tout d’abord demeure cette éternelle confusion entre l’Église Universelle en tant qu’Épouse de Christ, et les églises locales, toutes dénominations confondues. Il n’a jamais été question dans la Parole de Dieu de la moindre existence d’une quelconque dénomination… au risque de se répéter pour certains. Toute dénomination qu’elle qu’elle soit, n’est pas de Dieu mais vient des hommes. Ce n’est pas une dénomination que l’Epoux viendra enlever mais Son Epouse, « sans tâche ni ride ni rien de semblable« .

On aura beau le dire et le redire, la confusion continue à  règner dans l’esprit de beaucoup de chrétiens! Donc, former un consortium d’églises de dénominations différentes ne sert à  rien, si ce n’est à  entretenir cette confusion et à  semer immanquablement des « querelles de clocher » aussi inutiles que pernicieuses.

Par voie de conséquence, il est illusoire de parler « d’unité des chrétiens »! Celle-ci ne peut exister tant qu’il y aura ce concept erroné de dénomination d’églises locales. La seule unité possible est celle donnée et voulue par Christ Lui-même pour Son Église, l’Épouse, invisible aux yeux des hommes.

Ceci étant, il est normal et biblique que les chrétiens se réunissent en assemblées, c’est indispensable pour maintenir la « chaleur spirituelle » et surtout pour recevoir l’enseignement de la Parole et vivre la Communion fraternelle. Un chrétien isolé, sans église locale, risque à  plus ou moins long terme de « mourir » spirituellement, et cela n’est pas dans la volonté de Dieu.

Pour en revenir à  notre sujet, qui demande une assez longue étude, il est ici question, entre autres, de l’oecuménisme religieux, sujet déjà  longuement abordé et discuté dans maints articles, commentaires et forums divers.C’est pourquoi je ne m’attarderai pas trop dessus car pour les chrétiens « avertis » que nous sommes (ou du moins censés être…), nous avons compris depuis longtemps les dangers que ce concept, né de l’imagination fertile de quelques prélats et autres « hommes d’église » comporte en lui-même et les très graves dérives qu’il engendre depuis le Concile Vatican II. Sous le prétexte d’unir les religions on en vient très rapidement à  former un amalgame où chacun veut défendre sa doctrine et ses concepts, aussi faux les uns que les autres, et à  vouloir de gré ou de force inclure des religions non-chrétiennes ou même anti-chrétiennes pour marquer un désir d’ouverture et de tolérance.

C’est l’erreur qu’à  commise l’Eglise des premiers siècles sous le règne de Constantin, qui, non seulement à  transformé l’église en appareil d’Etat, mais pire encore a permis l’irruption des rites et des idoles païens. De chrétienne l’église est devenue mondaine. C’est ce même travers que nous retrouvons en ce siècle, comme quoi les hommes n’apprennent rien de l’Histoire…

Curieusement, nous remarquerons l’étrange absence de l’Église Catholique romaine dans ce Conseil Mondial des Églises. Si l’on en croit la liste des églises membres de cette organisation (que l’on peut consulter sur le site www.oikumene.org). Pour résumer, voici un panorama général de cette Organisation mondiale qui regoupe plus   de 550 millions de fidèles:

Amérique du Nord: 31 églises, 72 millions de fidèles, dénominations principales: anglicanes, réformées, luthériennes, baptistes, orthodoxes, pentecôtistes.

Amérique latine: 28 églises, 4,5 millions de fidèles, dénominations principales: anglicanes, baptistes, réformées, luthériennes, pentecôtistes.

Caraîbes: 13 églises, 2,6 millions de fidèles, dénominations principales: anglicanes, baptistes, réformées, luthériennes.

Europe: 81 églises, 287 millions de fidèles, dénominations principales: anglicanes, baptistes, luthériennes, orthodoxes, méthodistes.

Asie: 75 églises, 62,6 millions de fidèles, dénominations principales: anglicanes, méthodistes, réformées, vieilles catholiques, orthodoxes, assyriennes.

Pacifique: 17 églises, 2 millions de fidèles, dénominations principales: anglicanes, luthériennes, méthodistes, réformées.

Moyen-Orient: 12 églises, 9,7 millions de fidèles, dénominations principales:anglicanes, assyriennes, orthodoxes, réformées.

Afrique: 92 églises, 132 millions de fidèles, dénominations principales: anglicanes, luthériennes, réformées, baptistes, orthodoxes, pentecôtistes.

On notera la prédominance des églises traditionnelles non-catholiques, à  savoir les églises protestantes luthériennes et réformées,et surtout l’omniprésence de l’église anglicane, qui, on le sait peut-être, après s’être séparée du joug romain sous le règne d’Henry VIII s’est récemment « réconciliée » avec le Vatican, et ressemble étrangement dans son fond comme dans sa forme à  l’église catholique romaine.

Elle se présente d’ailleurs elle-même comme non-protestante mais comme catholique non romaine, reconnaît la possibilité du sacerdoce ouvert aux femmes, le mariages de ses prêtres, et surtout ne s’oppose pas au mariage homosexuel et admet en son clergé bon nombre de prêtres et d’évêques homosexuels…parmi eux on peut citer l’ancien Archevêque de Cantorberry Rowan Williams (photo ci-dessous) qui fait également partie de la Gorsedd des bardes-confrérie druidique de Grande- Bretagne(!!!)- ou encore Gene Robinson vivant ouvertement en couple homosexuel, ordonné évêque du New Hampshire aux Etats-Unis.

Tout ce désordre moral ne peut que porter gravement atteinte à  la crédibilité d’une église qui se dit chrétienne ainsi qu’à  ses dirigeants,donc à  plus forte raison nuire à  l’autorité d’une Organisation pluri-dénominationnelle qui se veut gardienne de la chrétienté à  l’échelle mondiale.

On pourrait aussi parler longuement des églises réformées, luthériennes et autres protestantes dont les indices d’intégrité et de moralité sont fortement dégradés depuis plusieurs décennies, puisque, pour la plupart, elles ne font même plus retentir leur voix dès qu’il s’agit de défendre haut et fort les valeurs morales et spirituelles du christianisme biblique.

 

 

 

 

 

Objectifs cachés et avoués du COE

 

Les rapports du COE avec le Vatican.

Nous avons constaté l’absence de l’Eglise catholique romaine au sein du Conseil Oecuménique Mondial. Est-ce un hasard, certainement pas, pour au moins trois raisons principales: la première étant que nul ne peut ignorer l’influence mondiale et la prééminence de l’église de Rome, qui constitue déjà  à  elle seule la plus grande organisation religieuse à  l’échelle planétaire. Par conséquent quel serait son intérêt à  s’intégrer au Conseil Mondial et que pourrait-elle y gagner? La seconde raison en fait, découle directement de la première: c’est paradoxalement l’Eglise de Rome, et donc le Vatican et toute sa machinerie (notamment la Sacrée Congrégation pour la doctrine de la Foi) qui sont à  l’origine même indirectement de la création du COE! Mais bien sûr cela n’est pas forcément de notoriété publique. C’est ce que nous étudierons un peu plus loin. La troisième raison est que l’oecuménisme est d’origine protestante.

En effet, l’oecuménisme, cette bête monstrueuse multiforme est bien au départ issue du protestantisme. C’est le théologien luthérien suédois Lars Olof Jonathan (Nathan) Sà¶derblom, archevêque d’Uppsala qui en est le fondateur moderne. Il reçut même le Prix Nobel de la Paix pour récompense de ses travaux en 1928.Auparavant on parlait d’unionisme, doctrine protestante aussi, officialisée à  Rome par la sortie de l’encyclique papale de Léon XIII Satis cognitum de 1896, invitant les catholiques à  la charité envers tous les chrétiens et plus largement « envers tous les hommes de bonne volonté ». Bien que d’abord assez réticente face à  l’oecuménisme, sans doute par peur de perdre des fidèles et sa suprématie, l’église catholique a, depuis le pontificat de Jean XXIII radicalement changé d’attitude face à  ce mouvement et n’a de cesse que d’étendre ses tentacules sur toutes les religions, même les non-chrétiennes, pour du même coup accroître encore davantage son expansion mondiale. Or le COE se veut d’abord oecuménique comme l’indique si bien son titre, ce qui explique la prédominance des églises issues de la Réforme. Mais, si toutefois l’église catholique n’est pas membre à  part entière du COE elle en est néanmoins observatrice et a nommé certains de ses théologiens pour la Commission « Foi et Constitution » depuis 1968. Et parmi ceux-ci, on trouve…des Jésuites!

(A suivre…)

>>>> » Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables… » (1Ti 4/3)