YouTube poursuit la chasse aux sorcières, censurant ceux qui ne respectent pas les « règles de la communauté ».
C’est au tour de l’essayiste et conférencier Idriss Aberkane de subir les foudres de la plateforme. Postée hier, sa vidéo « 18 mensonges sur Raoult » a été censurée après avoir accumulé quelque 130 000 vues. Il y exposait un florilège de mensonges portés à l’encontre de Didier Raoult, directeur de l’IHU Méditerranée Infection. En deux ans, depuis qu’il a commencé à faire parler de lui en vantant les mérites de l’hydroxychloroquine pour soigner le Covid-19, le microbiologiste est devenu « le Français le plus diffamé, harcelé et couvert de mensonges », selon Idriss Aberkane.
La vidéo a été repostée plusieurs fois sur la plateforme Odysee, par différents internautes.
Nous la reprenons avec l’aimable autorisation de son auteur :
Un contexte politique et sanitaire sensible
En ce moment même, l’instauration du passe vaccinal est étudiée au Conseil constitutionnel. Au vu des données dont on dispose sur Omicron, nombreuses sont les personnalités à déplorer une mesure à « contre-temps », certains pays choisissant même le « retour à la vie normale ».
Lire aussi : L’Espagne propose de « reprendre une vie normale » et de traiter le Covid-19 comme la grippe
Cette censure frappe donc à un moment où le débat semble nécessaire pour prendre les bonnes décisions.
« Dissimuler ce qui les dérange, c’est la méthode favorite des fact-checkers, celle de la demi-vérité »
Dans sa vidéo, Idriss Aberkane cite par exemple, parmi les « mensonges » : les conflits d’intérêts prétendus entre l’infectiologue et Sanofi, les fake news entretenues autour des premières études sur l’hydroxychloroquine, ou encore les matraquages mensongers du journal Médiapart et du présentateur Bruce Toussaint, quand ils crient au « dérapage complotiste » de Didier Raoult, notamment au moment où ce dernier évoque « l’influence majeure et illégitime sur l’OMS » que Bill Gates aurait.
Voir aussi : « L’État français est un des plus gros producteurs de fake news » Idriss Aberkane
Idriss Abarkane n’est pas le premier à pâtir de cette censure ; la plateforme a supprimé quantité de chaînes alertant sur les dérives des politiques liées à la gestion de la crise sanitaire. Christian Perronne, par exemple, a vu certains entretiens censurés. Des médias comme TVLibertés ou Bas les masques, ou des personnalités comme Fabrice Di Vizio, ont également été victimes d’une censure qui, nous l’avons aussi vue à l’œuvre, repose sur des critères nébuleux, et parfois scandaleux, et selon des procédés arbitraires, sans recours possible ou presque.
YouTube revendique par exemple comme ligne directrice les informations approuvées par l’OMS, les discours ou analyses divergents étant considérés comme « médicalement incorrects ». Ce qui en soi est déjà particulièrement contestable, au vu de certaines positions de l’OMS, et de son indépendance… contestable. Mais qui, de surcroît, n’est même pas appliqué par la plateforme, qui s’affranchit de ses propres règles : Jean Castex ou Olivier Véran multipliant par exemple les déclarations qui vont à l’encontre des recommandations de l’OMS (sur l’opportunité d’une troisième dose généralisée, par exemple), mais ne sont jamais victimes de la moindre sanction de YouTube. Curieux, non ?
Évidemment, le professeur Raoult a rebondi sur cette nouvelle :
La censure draconienne des GAFAM
YouTube, qui appartient à Google, ne mène pas son combat seule. Le bien connu réseau social Facebook est également responsable de la fermeture de pages allant à l’encontre des discours sanitaires officiels. Hier, Facebook a censuré notre vidéo de Marco Cavaleri, responsable des menaces sanitaires biologiques et de la stratégie en matière de vaccins à l’Agence européenne des médicaments (EMA), prétextant que la vidéo contient des informations « partiellement fausses ». Comment ne pas s’en étonner, quand on sait que les fact-checking de ces deux dernières années s’appuyaient souvent sur les avis de l’EMA. La vidéo reprenait les propos exacts que Marco Cavaleri tenait lors d’une conférence de presse.
Pour revenir sur ces différents sujets, Idriss Aberkane sera tout à l’heure notre invité lors d’un débriefing.
Auteur(s): FranceSoir
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