Antisémitisme: Racine du mot: « Anti » – Contre « Sém » (Shem et ses descendants).
Certaines personnes disent qu’on ne peut pas utiliser le terme » antisémitisme » pour désigner seulement la haine contre les Juifs car le terme désigne aussi la haine contre les Arabes qui sont aussi descendants de Shem.
Cependant, le terme « antisémitisme » a toujours été appliqué aux Juifs, pour caractériser la haine à leur égard. Il n’a jamais qualifié l’hostilité à l’égard d’un autre peuple, et équivaut donc à « judéophobie » ou « haine des Juifs ». Le dictionnaire » Le Petit Larousse » définit d’ailleurs l’antisémitisme comme étant une « Doctrine ou attitude d’hostilité systématique à l’égard des Juifs »
ÈRE CHRÉTIENNE :
Il est intéressant de noter que durant les premières années de l’ère Chrétienne, la Synagogue et l’Eglise furent toutes les deux méprisées. Car les Chrétiens comme les Juifs refusaient de s’incliner devant l’aigle impérial. Ils enseignaient tous les deux qu’il était erroné d’adorer des idoles. Les Chrétiens comme les Juifs se déclaraient citoyens d’un autre pays et étaient prêts à souffrir pour leur foi.
Mais lorsque (en 312), l’empereur Constantin déclara le Christianisme « religion de l’empire romain », les Chrétiens se hâtèrent de rompre tout lien qu’ils pouvaient encore avoir avec les Juifs et ils rejetèrent en masse les descendants d’Abraham.
Cependant, il est important de réaliser que l’Eglise est en quelque sorte la fille de la Synagogue. Elle a grandi à l’ombre du Temple de Jérusalem. Souvenons-nous du fait que les soldats romains ont détruit le Temple en 70 Ap. J-C, emportant avec eux la Ménorah. Tout au long du premier siècle, pendant la période apostolique, des communautés chrétiennes sont issues des communautés juives. La preuve en est que l’Apôtre Paul, peu importe la ville où il se trouvait, avait coutume de se rendre avant tout, à la synagogue locale.
Mais en se détachant de plus en plus de ses racines, l’Eglise en est arrivée à oublier que Jésus était Juif et qu’Il était venu avant tout » pour sauver les brebis perdues de la Maison d’Israël « . On en est arrivé au point où la plupart des chrétiens aujourd’hui ignorent que la Bible a été écrite par des Juifs et la plupart ne connaissent pas le contexte dans lequel sont nées des cérémonies telles que la Sainte-Cène.
DÉICIDE
De divergence en divergence, les Chrétiens en sont arrivés à accuser les Juifs de déicide.
Cette accusation de meurtre de la personne de Dieu est en fait, contraire à l’enseignement biblique. En effet, nous voyons clairement dans la Bible que la mission de Jésus était de venir s’offrir en tant que sacrifice expiatoire (Marc 10:45)
» Car le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs « .
Jésus était conscient de cela et Il a parlé de sa mort plus d’une fois. Lorsque Pierre voulut l’empêcher d’aller à sa mort, Jésus le reprit sévèrement (Mat. 16 :21,22)
D’un point de vue historique, il est aussi important de réaliser que la crucifixion était la peine de mort que les Romains infligeaient aux criminels. La peine de mort Juive, comme nous le voyons dans la Bible, était la lapidation, même à l’époque romaine. Il est donc clair, selon les faits historiques et selon les récits des Évangiles, que ce sont en fait les soldats romains qui ont crucifié Jésus. Néanmoins, si nous croyons que Jésus est mort pour les péchés de l’humanité, nous devons réaliser que cela veut dire que toute l’humanité est responsable pour sa mort. Car Jésus a porté le péché du monde. C’est ce que disait Jean-Baptiste :
» Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. « (Jean 1:29)
De plus, Jésus affirme avec force : » Personne ne me l’ôte (ma vie), mais je la donne de moi-même; j’ai le pouvoir de la donner, et j’ai le pouvoir de la reprendre «
C’est toute l’humanité qui est responsable pour le sacrifice de Jésus. Il est mort à cause de vous. Il est mort à cause de moi.
Jésus a souffert pour le genre humain. Si Jésus n’avait pas donné sa vie, nous serions toujours sans pardon. Donc cette notion de déicide est complètement erronée et contraire aux Ecritures. Cependant elle subsiste jusqu’à nos jours dans beaucoup de nos églises…
Mais, comme nous l’avons déjà mentionné, le schisme entre les Juifs devenus Chrétiens et les non-Juifs va s’agrandir de plus en plus pour en arriver au point où les non-Juifs vont taxer le Juif d’être entêté et borné et qu’il y a donc très peu de chance qu’il se repente pour le déicide qu’il a commis.
De plus en plus d’efforts sont alors fournis pour faire oublier les origines Juives de Jésus et des Apôtres et pour faire oublier que le Christianisme avait grandi à l’ombre de la synagogue. Cet effort s’est perpétré jusqu’à nos jours. Quel est le Chrétien aujourd’hui qui reconnaît qu’il plie le genou devant un Juif, le Messie d’Israël ? Les Pères de l’Eglise tels que Saint Jean Chrysostome (dont le nom veut dire : » Bouche d’or « ) prononcera 8 » Discours contre les Juifs « , Saint Grégoire de Nysse, Saint Augustin, Saint Ambroise et d’autres en sont arrivés à écrire des sermons enflammés contre les Juifs, les nommant de toutes sortes de noms et démontrant clairement leur haine envers eux.
LES CROISADES
Il est impossible de parler d’antisémitisme sans parler des Croisades. Il y eut en tout huit croisades s’étalant de 1096 à 1270. La première fut organisée par le Pape Urbain II, né à Châtillon Sur Marne. Cette croisade fut décidée à Clermont en 1095. Le Pape (un Français), appelle des volontaires à partir pour Jérusalem, promettant une rémission des péchés comme récompense. Au cri de » Dieu le veult ! « , des hordes de paysans, de chevaliers, de moines et de seigneurs s’embarquent pour l’expédition dont le but ultime était de libérer les Lieux de Palestine et de châtier, d’après les chroniqueurs, tous les infidèles, quels qu’ils soient, Sarrasins, Juifs, etc…
Guibert de Nogent (1053-1124) rapporte : » Nous souhaitons, disaient-ils, combattre les ennemis de Dieu en Orient, mais nous avons sous les yeux les Juifs, une race plus hostile à Dieu que tous les autres… Nous faisons tout ce travail à rebours… «
Le massacre des Juifs de Rouen est connu et Richard de Poitiers mentionne que les croisés » … avant de se rendre en ces lieux, exterminèrent par de nombreux massacres les Juifs dans presque toute la Gaule, à l’exception de ceux qui se laissèrent convertir… «
Dans une lettre pressante, les communautés juives de France avertirent leurs coreligionnaires d’Allemagne du danger imminent, mais ceux-ci restaient confiants… Arrivé à Jérusalem le 15 juillet 1099, le fameux » Godefroid de Bouillon » va faire entrer des Juifs, hommes, femmes et enfants dans une synagogue et y mettra le feu. La prise de la Ville Sainte provoque la mort de près de 100.000 personnes.
La deuxième croisade fut prêchée par Bernard de Clairvaux. Et finalement la 7ème et la 8ème croisades furent conduites par Louis IX, Roi de France. Il faut savoir que les Croisés massacraient tous les infidèles sur leur chemin. Cela incluait les Juifs et les Musulmans.
De nouveau, la croix devint un symbole de torture, et non de pardon et de miséricorde.
Cependant, presque mille ans plus tard un geste a été fait par » Jeunesse en Mission » afin de se repentir pour la Croisade des Enfants de 1212. En 1998, une marche commémorative et de réconciliation fut organisée par JEM et rassemblait de 500 à 1.000 enfants français et adultes. Les enfants ont partagé un message de repentance et de réconciliation tout le long du chemin qui les a conduits de Cologne……à Jérusalem. Ils arrivèrent à cette destination au cours de l’été de 1999, exactement 900 ans après que les Croisés mirent cette même ville à feu et à sang.
LE MOYEN-AGE
Au Moyen-Age, une des façons de punir les Juifs fut de les obliger à exercer des métiers qui, au départ, étaient vus comme étant sales et dégradants. Parmi ceux-ci se comptaient les prêteurs d’or et d’argent. Mais les responsables des églises n’avaient pas envisagé la possibilité que les Juifs pourraient réussir dans leurs entreprises. Et ils réussirent tellement bien que les Chrétiens devinrent jaloux de la richesse que les Juifs avaient accumulée … » à leurs dépens ! »… bien sûr ! La déformation des faits, devenue aujourd’hui désinformation systématique dès que l’on parle d’Israël, prenait déjà de multiples formes, et toujours à sens unique!
Les » Pastoureaux « , jeunes bergers et paysans, tentent en 1320, de relancer une nouvelle Croisade en Terre Sainte. Ils parcourent la France en pillant et massacrant et provoquent la disparition de 120 communautés juives surtout dans le Sud-Ouest, à Auch, Gimont, Rabestens, Gaillac, Albi… Les Juifs furent exterminés car ils étaient coupables avant tout, d’être Juifs. Là où surgissait la peste ou la famine, les Juifs étaient sacrifiés afin d’apaiser la divinité locale… Les Juifs furent accusés d’avoir empoisonné les puits d’eau et c’est ainsi qu’ils furent massacrés par milliers à York et à Londres, en Espagne, en Italie, en Pologne, en France et en Autriche. Ils furent brûlés au bûcher à Strasbourg, à Mayence et à Troyes.
Aux XIV et XVème siècles, la Bourgeoisie Chrétienne voyait d’un regard paisible le massacre des Juifs car elle se trouvait ainsi débarrassée d’un rival qui réussissait trop bien dans ses entreprises. L’Eglise imposa aux Juifs le port de badges distinctifs, de la » rouelle » (pièce ronde de tissu) et d’un chapeau pointu. Ils furent enfermés dans des ghettos – quartiers exigus où ils étaient obligés de vivre dans des conditions sanitaires inhumaines. On leur interdit la lecture de certains de leurs livres tel la Mishna (loi orale), dans les synagogues. Leur livre de prière fut censuré et il leur fut interdit de construire de nouvelles synagogues. A ces lois étaient ajoutées des coutumes vexantes telles celle de Toulouse où le représentant des Juifs était battu à coup de poings dans les oreilles. La foule insultait les Juifs pendant leurs fêtes et au cours du Shabbat. On profanait leurs cimetières (habitude qui ne s’est pas perdue… souvenez-vous de Carpentras en mai 1990… Aujourd’hui, ce vandalisme se multiplie, dans un silence médiatique assez ahurissant au regard des manchettes qui sortent dès qu’il s’agit d’un cimetière chrétien ou musulman)
Toujours au Moyen-Age, des » discussions » entre Juifs et Chrétiens étaient organisées. Cette forme de disputes en fait remonte à l’Antiquité. Mais ces discussions étaient rarement ouvertes au public. L’Eglise en redoutait les conséquences… Les Juifs eux, étaient prudents dans leurs assertions et ils suivaient le conseil de Moïse Cohen de Tordesillas adressé à ses frères :
» Ne laissez jamais votre zèle vous emporter au point où vous prononceriez des paroles vexantes, car les Chrétiens ont le pouvoir de faire taire la vérité avec des coups de poings. »
Ces conseils étaient suivis. Mais en dépit des précautions qui étaient prises, à la fin de la discussion, le Juif avait toujours tort et on le battait à mort.
MEURTRE RITUEL :
En 1171, les Juifs de Blois, en France, furent faussement accusés d’avoir crucifié un enfant chrétien pendant la Pâque Juive et d’avoir jeté le corps dans La Loire. Ce fut la première fois qu’une accusation de meurtre rituel était faite en Europe. L’accusation que les Juifs ont besoin de sang pour en faire des » matzot » (pain sans levain spécifiquement utilisé pendant la Fête Biblique des azymes » pains sans levain « ) existe depuis lors et a continué à faire des ravages jusqu’à nos jours dans presque tous les pays du monde.
En janvier 2010, lors du terrible tremblement de terre survenu en Haïti, une équipe médicale israélienne est venue apporter son aide, en y installant un grand hôpital de campagne. Cette équipe israélienne a soigné plus de 500 personnes par jour. Des médias arabes ont alors déclaré que cette équipe était en fait venue pour effectuer des prélèvements d’organes. Ce mensonge présenté comme un fait avéré n’a fait que relayer cette rumeur moyenâgeuse.
EXPULSION DES JUIFS DE FRANCE :
Les Juifs vivaient en France depuis plus de mille ans lorsqu’en 1179, Philippe Auguste accède au trône de France. Quatre mois après avoir pris les rênes du gouvernement, il fit emprisonner tous les Juifs qui vivaient sur ses terres et il ne les relâcha qu’après qu’ils eurent payé une lourde rançon. L’année suivante (en 1181), il fit annuler tous les prêts fait aux Chrétiens par des Juifs tout en prélevant pour lui-même une généreuse commission de vingt pour cent. Une année plus tard (1182), il confisqua tous les terrains et bâtiments qui appartenaient aux Juifs et les expulsa de ses terres.
L’INQUISITION :
L’Inquisition fut établie en 1199. Commençant à Toulouse, avec à sa tête, Dominique, le fondateur des Dominicains, l’Inquisition atteint rapidement d’autres régions de France et, de là , l’Espagne et au-delà . Elle avait pour but de lutter contre l’hérésie en utilisant des interrogatoires et des tortures. La lutte fut menée contre les Albigeois dans le midi de la France, contre les Vaudois et les Cathares mais elle ne put pratiquement rien contre les protestants (sauf en Italie et en Espagne). En Espagne, en 1492, toujours pendant l’Inquisition, c’est par milliers que les Marranes (Juifs qui étaient convertis de force au Christianisme mais qui pratiquaient leur Judaïsme en cachette) montèrent sur les échafauds.
LA REFORME (1517)
Au début de la Réforme, Martin Luther qui avait étudié la Bible, pensait que les Juifs, qui avaient aussi les textes Bibliques en grande estime, se seraient ralliés à sa cause et qu’ils se seraient convertis en masse au Protestantisme. Quand cela n’arriva pas, Luther arriva à la conclusion que les Juifs avaient en effet la » nuque raide » et un esprit de rébellion. Par conséquent, Luther écrit un pamphlet contre les Juifs intitulé : » Les Juifs et leurs mensonges » (Wittenberg, 1543). Dans celui-ci il écrit notamment: » Les Juifs sont des brutes, leurs synagogues sont des porcheries. On devrait les brûler car c’est ce que Moïse ferait s’il revenait dans ce monde… Ce sont des animaux sauvages qui devraient être chassés comme des chiens fous. » … Dans un autre pamphlet intitulé » Propos de table « , un des élèves de Martin Luther écrit que celui-ci aurait dit:
» Si un Juif ne se convertit pas, on doit lui attacher une meule autour du cou et le jeter dans le Rhin «
Il faut savoir que 4 siècles plus tard, Hitler a repris ces déclarations virulentes pour justifier l’extermination du peuple Juif. Dans son livre » Mein Kampf » (1924), Adolf Hitler déclare :
» Donc, je crois que j’agis dans l’esprit du Dieu Tout-Puissant : En me défendant contre les Juifs, je combats pour l’œuvre du Seigneur «
Il est intéressant de savoir que le début des hostilités contre les Juifs pendant la seconde guerre mondiale eurent lieu durant la » Kristalnacht » ( » la nuit de cristal « , à cause de toutes les vitrines des magasins juifs brisées…). Ces actes de violence furent programmés pour avoir lieu la nuit de l’anniversaire de la naissance de Martin Luther. Il était né le 10 novembre 1483 et la nuit de cristal eut lieu la nuit du 9 au 10 novembre 1938. Donc, exactement 455 ans plus tard… Pendant cette nuit, la terreur s’était installée chez les juifs car près de deux cents synagogues et lieux de culte furent détruits, 7.500 commerces et entreprises exploités par des Juifs saccagés ; une centaine de Juifs furent assassinés, des centaines d’autres se suicidèrent ou moururent des suites de leurs blessures et près de 30.000 furent déportés en camp de concentration.
LE SIÈCLE DES LUMIÈRES:
Au XVIIIème siècle, on trouve aussi chez les Encyclopédistes des traces d’antisémitisme gréco-romain. Ainsi, les clichés païens, transmis au Moyen Age, ont survécu au siècle des Lumières. Plutôt que de disparaître avec les idées républicaines, l’antisémitisme trouve une nouvelle forme d’expression : on n’accuse plus les Juifs d’avoir crucifié le Christ, mais on les tient pour responsables de tous les crimes commis au nom du monothéisme : leur religion « fossilisée » serait un obstacle au progrès humain, la Bible hébraïque est calomniée comme une compilation d’actes de cruauté, de folie et de bêtise.
Ces diatribes sont reprises par de grands penseurs des Lumières, comme Voltaire, Diderot ou, dans une moindre mesure, Rousseau. Cet antisémitisme doit être considéré comme l’expression philosophique de la crise religieuse : l’attaque contre les racines juives du christianisme mène logiquement à une critique du judaïsme. Voici ce que déclarait Voltaire sur les Juifs dans son Dictionnaire Philosophique, en 1769 : » Vous ne trouverez en eux qu’un peuple ignorant et barbare, qui joint depuis longtemps la plus sordide avarice à la plus détestable superstition et à la plus invincible haine pour tous les peuples qui les tolèrent et les enrichissent « .
En Italie et en Allemagne, l’émancipation fut apportée aux Juifs par les armées de la République et l’Empire. Napoléon devint le héros d’Israël, le libérateur tant attendu, celui dont la puissante main avait abattu les barrières du ghetto. A Rome, les portes du dernier ghetto s’ouvrirent en 1870 et les Juifs purent finalement devenir des citoyens à part entière de la ville de Saint-Pierre.
En France, l’antisémitisme racial était formulé par Gustav Le Bon et Vacher de Lapouge. Edouard Drumont est l’auteur de La France juive, un ouvrage qui, publié en 1886, avait déjà atteint en 1914 la 200e édition… Après l’émancipation, qui permet à un grand nombre de Juifs de consolider leurs positions économiques et sociales, le stéréotype antisémite du Juif banquier et » homme d’argent » réapparaît massivement dans la presse et dans l’opinion publique.
Les conditions pour la naissance d’un mouvement antisémite de masse étaient désormais réunies.
On en arriva au point où des années plus tard, l’antisémitisme du gouvernement de Vichy l’avait porté à croire que 30% des Juifs occupaient le secteur bancaire. La réalité était toute autre : seulement 4%… !
Les krachs boursiers de Vienne et Berlin en 1873 et, vingt ans plus tard, le scandale financier de Panama en France, dans lequel certains hommes d’affaires juifs étaient impliqués, fournirent à l’antisémitisme l’occasion de se montrer au grand jour… Les Juifs commencent donc à être perçus comme étrangers à la nation (voire à la » race « ) juste au moment où, grâce aux lois émancipatrices, ils sont devenus des citoyens allemands ou français à part entière. Bref, ils menacent la nation de l’intérieur : dans cette conjoncture naissait le mythe du » complot juif « …
À la fin du 19ème siècle, cette vision du complot juif trouva son incarnation dans l’affaire Dreyfus et dans la diffusion d’un faux comme les Protocoles des Sages de Sion, concocté à Paris par la police secrète tsariste et immédiatement destiné à une très large diffusion. Le mythe du » complot juif » atteindra alors son paroxysme.
Il faut savoir qu’en automne 2002, fut présenté un feuilleton télévisé en Egypte, basé sur « Les Protocoles des sages de Sion » Ce » complot » était déjà apparu, sous la plume d’un Alfonse de Toussenel, dans Les Juifs, rois de l’époque (1845), ou sous la plume de Drumont, dans La France juive (1886), qui dénonçait » cet Etat dans l’Etat qu’est la juiverie « , pour être repris en 1909 par Maurras, selon lequel, » depuis que l’Etranger de l’intérieur s’est emparé de l’Etat, juifs, protestants, maçons, métèques, n’opèrent plus avec les seules ressources de leur budget : ils disposent du budget de la France « .
Ce thème caractérise encore aujourd’hui la rhétorique populiste de Jean-Marie Le Pen, lorsqu’il s’en prend » aux grandes internationales, comme l’internationale juive, [qui] jouent un rôle non négligeable dans la création de l’esprit antinational «
Il ne faut pas oublier, lorsqu’on réfléchit sur l’histoire de l’antisémitisme en Allemagne et en France, qu’à la même époque les shtetlakh d’Europe orientale étaient ravagées par… les pogromes… L’illustration la plus frappante de cette judéophobie obscurantiste fut le dernier grand procès de l’histoire fondé sur l’accusation de meurtre rituel, le procès Beilis, qui se déroule à Kiev, en Ukraine, en 1911…
Après la montée de Hitler au pouvoir, l’antisémitisme nazi connut une radicalisation progressive. Les premières mesures discriminatoires contre les Juifs sont adoptées dès le printemps 1933 ; elles sont étendues deux ans plus tard par les lois de Nuremberg, qui effaçaient complètement tous les acquis d’un siècle d’émancipation, et se transforment en une véritable persécution après la vague de pogromes déclenchée en 1938, pendant la tristement célèbre » nuit de cristal « . L’année suivante, avec l’éclatement de la guerre et l’invasion de la Pologne, le régime nazi entame la déportation des Juifs vers les ghettos et les camps de concentration… Auschwitz fut le produit de la fusion de la biologie raciale avec la technique et les forces de destruction dont dispose une société industrielle moderne…
Auschwitz ne doit pas être vu comme une spécificité allemande, mais plutôt comme une tragédie de l’Europe du XXe siècle, ce qui élargit la notion de responsabilité historique…
La violation des tombes de Carpentras, des tombes qui témoignent d’une des plus anciennes communautés juives de France, nous montre que la réflexion sur l’histoire de l’antisémitisme est loin d’être inactuelle. Ces faits suscitent l’horreur et l’indignation, mais ils questionnent aussi nos consciences et notre culture.
L’AFFAIRE DREYFUS :
En 1894 l’Affaire Dreyfus ébranle la France. Alfred Dreyfus, un officier de l’armée, d’origine juive, est accusé de vendre des secrets militaires aux Allemands. Son procès conduit à une vague nationale d’antisémitisme. Il n’apparut que plus tard que la hiérarchie militaire avait délibérément supprimé des preuves décisives lors du procès afin de se protéger. Exilé à 8000 kms de chez lui sur l’île du diable, enfermé dans une case de 4 mètres sur 4, entourée d’une palissade qui l’empêchait de voir la mer, surveillé en permanence par une dizaine de gardiens à qui il n’avait pas le droit d’adresser la parole, mis aux fers chaque nuit, Dreyfus n’exagérait pas quand il disait avoir vécu durant cinq ans « retranché du monde des vivants« .
C’est de cette solitude insupportable que témoignent ces cahiers. Celle d’un homme qui, pour tuer le temps et ne pas sombrer dans la folie, passait ses journées à faire des exercices d’anglais et de mathématiques – il était polytechnicien – ou à recopier des pages entières de livres et de revues.
Pendant sa captivité à l’île du Diable, d’avril 1895 à juin 1899, Alfred Dreyfus n’a pas cessé d’écrire. Certains de ses textes sont connus depuis longtemps. C’est le cas de son journal intitulé » Cinq années de ma vie « , paru en 1901 et plusieurs fois réimprimé.
Sa pudeur rend d’autant plus bouleversantes certaines phrases. Comme celle-ci, écrite fin 1898 et placée entre un texte consacré à Corneille et un autre à George Sand : « Je n’arrive plus à dormir – la pensée de ma chère femme, de mes enfants, de tous, s’est tellement ancrée dans ma tête qu’elle ne saurait plus en sortir. Je voudrais avoir un pouvoir surhumain pour jeter un coup d’œil sur ceux qui me sont chers. »
Le frère de Dreyfus, Mathieu est convaincu de l’innocence de son frère et il va passer tout son temps et toute son énergie pour qu’il soit acquitté. Lorsque l’écrivain Emile Zola publia son « J’accuse », il déclencha un véritable tumulte au Parlement. Finalement, Alfred Dreyfus fut acquitté et relâché le 21 septembre 1899. Le pays tout entier fut profondément divisé par cette affaire qui suscita de violentes passions jusqu’à l’intérieur même des familles.
LA DEUXIÈME GUERRE MONDIALE » LA SHOAH « : L’HORREUR
Un historien de la Shoah, Raoul Hilberg, a déclaré : » Les premiers chrétiens ont dit aux Juifs : » Vous ne pouvez pas vivre parmi nous en tant que Juifs « . Les autorités séculières qui ont ensuite pris le pouvoir leur ont dit : » Vous ne pouvez pas vivre parmi nous « et les Nazis ont finalement décrété :
» Vous ne pouvez pas vivre « …
PROPOSITION DE LOI, présentée à la Présidence de l’Assemblée Nationale le 22 juin 1999,
instaurant une Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français et d’hommage aux Justes de France.
Le 10 juillet 1940, par 569 voix contre 80 et 17 abstentions, le Parlement votait les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Dès 1940, le gouvernement de » révolution nationale » va, de son propre chef, mettre en place un dispositif qui constituera la plus grande honte de l’histoire de France.
Par la loi du 3 octobre 1940 portant statut des juifs, le gouvernement de Vichy interdit aux juifs d’appartenir à des organismes élus, d’occuper des postes de responsabilité dans la fonction publique, la magistrature et l’armée, et d’exercer une activité ayant une influence sur la vie culturelle.
Une loi du 2 juin 1941 viendra encore aggraver ces dispositions. Une autre loi du même jour imposera le recensement des juifs et de leurs biens. De même, la loi du 4 octobre 1941 permettra aux préfets d’interner les juifs étrangers dans des camps spéciaux ou de les assigner à résidence. Dès le début, le gouvernement prévoit des peines spéciales pour les juifs et approuve toute attitude hostile à leur égard. Le département de l’Allier où se trouve Vichy leur est interdit. Dès 1942, la police française accepte de coopérer aux premiers internements massifs en zone occupée. Le port de l’étoile jaune devient obligatoire à partir du 7 juin 1942.
Les déportations massives commencent alors par la rafle du Vélodrome d’Hiver les 16 et 17 juillet 1942. Treize mille juifs de la région parisienne, dont quatre mille enfants, sont bientôt regroupés dans les camps de Drancy, Beaune-la-Rolande et Pithiviers, avant d’être déportés à Auschwitz.
Est-il nécessaire de rappeler que c’est Pierre Laval, alors chef du gouvernement, qui proposait lui-même aux Allemands de leur livrer également les enfants de moins de seize ans? Est-il nécessaire de rappeler que le gouvernement de Vichy livra aux Allemands des juifs se trouvant en zone libre sous sa seule responsabilité lorsque la » solution finale » fut décidée en 1942?
Entre le 7 août et le 15 septembre, 10.000 juifs étrangers sont arrêtés et livrés à la Gestapo qui les déporte.
Ainsi, le gouvernement de l’État français a non seulement collaboré activement aux arrestations et aux déportations, les a préparées et les a rendues possibles en leur donnant un cadre juridique, mais il a également élargi la portée des décisions de l’occupant.
La zone de lumière, c’est le rôle capital joué par 3.654 de nos concitoyens, qui ont, au péril de leur sécurité et souvent de leur vie, sauvé des victimes de ces persécutions.
Voilà ce que déclare Serge Klarsfeld : » Les juifs de France garderont toujours en mémoire que, si le régime de Vichy a abouti à une faillite morale et s’est déshonoré en contribuant efficacement à la perte d’un quart de la population juive de ce pays, les trois-quarts restants doivent essentiellement leur survie à la sympathie sincère de l’ensemble des Français, ainsi qu’à leur solidarité agissante à partir du moment où ils comprirent que les familles juives tombées entre les mains des Allemands étaient vouées à la mort « fin de citation.
Jusqu’à ce jour, hormis dans certains discours, ces héros de l’ombre n’ont eu droit qu’à la reconnaissance officielle de l’Institut israélien de Yad Vashem créé en 1953 qui leur a décerné le titre de » Justes des Nations » et par le Consistoire Central qui, le 2 novembre 1997 rendait enfin un hommage à ces femmes et à ces hommes en érigeant, près de Thonon-les-Bains, un monument à leur mémoire et à leur courage.
Il aura fallu près d’un demi siècle pour que le courage de certains hommes politiques l’emporte sur la facilité d’un discours officiel qui, en niant l’existence de coupables, refusait de reconnaître ses héros. «
ET DE NOS JOURS…
Et malheureusement, ici ne s’arrête pas l’histoire de l’antisémitisme…
De nos jours, il est indéniable que la plupart des attaques contre les juifs sont organisées par des musulmans radicaux. Ceux-ci ne représentent qu’une minorité des musulmans. Mais ils disent être les défenseurs de l’Islam véritable car ils disent vouloir mettre en pratique ce que le Coran enseigne et ils estiment que les autres musulmans qui ne les suivent pas sont des infidèles.
La haine des musulmans envers les juifs vient du fait que les juifs sont considérés comme des mécréants infidèles parce qu’ils ont adoré le veau d’or. Par conséquent ils ne méritent que le mépris et la haine. Plusieurs versets du Coran les comparent à des singes et des cochons et déclarent qu’ils sont maudits… (Al-Maidah 5 :60)
On voit donc que cette haine du juif existait déjà bien avant le conflit Israélo Palestinien…
Déjà le 30 décembre 1066, une foule d’arabes à Granada (Espagne) ont tué 5000 juifs car ils avaient l’impression que ceux-ci avaient trop de pouvoir politique. Les Croisades menées par les » chrétiens » à cette même époque ont convaincu plus d’un musulman que les juifs sont véritablement leurs ennemis, comme cela est écrit dans le Coran. (Al-Maidah 5 :51) Puis en 1465, pendant la révolte marocaine, des milliers de juifs furent tués dans la ville de Fès, au Maroc. Seuls 11 juifs survécurent. Parmi les pires persécutions des juifs, il faut compter celles des juifs qui habitaient en Egypte entre les années 996 à 1301. Mais pour en revenir au conflit actuel, il est intéressant de noter que quelques passages dans le Coran déclarent que la terre d’Israël a été clairement assignée aux juifs (Al-Maidah 5.21-22). Aujourd’hui des groupes terroristes tels que les » Frères Musulmans « , le » Hezbollah » le » Hamas « , » Daesh « , » ISIS » et » Boko Haram » appellent les musulmans à mener le » Jihad » non seulement contre Israël mais aussi contre la société occidentale et les » Croisés » (les chrétiens).
Dans nos pays occidentaux, les médias ont tendance à systématiquement dépeindre Israël comme l’oppresseur, comme le guerrier fort et redoutable qui écrase tous ceux qui se trouvent sur son passage… Sans parler du Président de l’Iran qui déclare ouvertement qu’il faut » rayer Israël de la carte » et personne ne semble réagir…
Pierre-André Taguieff, Philosophe et directeur de recherches au CERN, a écrit un important livre, publié en janvier 2002, dont le titre est « La nouvelle Judéophobie « . Il donne des exemples concrets qui montrent le fait que le vieil antisémitisme européen s’est transformé en antisionisme qui encourage la haine d’Israël et prétend que c’est un état raciste.
Et puis, il faut aussi mentionner les appels à boycotter Israël dans tous les domaines : scientifiques, littéraire et même dans nos supermarchés…
Aujourd’hui, on n’ose plus se déclarer » antisémite » mais il est à la mode de se déclarer » antisioniste « . Pourtant, l’un ne va pas sans l’autre…
Voilà ce qu’en disait le Pasteur (Baptiste) Martin Luther King :
Le 25 mars 1968, moins de deux semaines avant sa mort tragique, Martin Luther King déclara:
» La paix pour Israël signifie sa sécurité, et nous devons soutenir de toute notre force son droit à l’existence et son intégrité territoriale. Je regarde Israël comme étant un des hauts lieux de la démocratie dans le monde, et un exemple merveilleux de ce qui peut être accompli, comment le désert peut être transformé en une oasis de fraternité et de démocratie. La paix pour Israël veut dire sa sécurité et cette sécurité doit être bien réelle. «
Et puis lors d’une de ses dernières apparitions publiques à l’Université de Harvard, peu avant sa mort, le 4 avril 1968, un étudiant s’est levé et a demandé à Martin Luther King de donner son opinion sur le Sionisme. La question était évidemment provocatrice. Mais le Dr. King lui a répondu :
» Lorsque les gens critiquent le sionisme, ils pensent aux Juifs. Donc, il est bien question d’antisémitisme… «
Et qu’en est-il de nos églises évangéliques ?
Nous sommes si fiers de connaître la » vérité » et de marcher selon les enseignements bibliques… Mais en est-il ainsi ? Saviez-vous que pendant la deuxième guerre mondiale, les églises évangéliques allemandes ont déclaré officiellement qu’il fallait prier pour Adolf Hitler car Dieu utilisait cet homme pour restaurer l’économie et la grandeur de l’Allemagne. Les églises pentecôtistes sont même allées jusqu’à proclamer que Adolf Hitler était un instrument de Dieu pour apporter l’accomplissement des prophéties concernant les afflictions et les punitions du peuple Juif.
Nous devons demander pardon à Dieu pour notre esprit de supériorité vis-à -vis des Juifs, pour notre orgueil spirituel, pour notre indifférence à leur égard et pour notre refus de les aider dans leur souffrance.
Le Pape Jean-Paul II, lors de sa visite à la synagogue de Rome en avril 1986 a déclaré que les Juifs sont » nos frères aînés « . Et Jésus a déclaré que nous serons jugés pour la façon dont nous aurons traité Ses frères (Adelphos) – Frère de sang, issu du même sein (delphos) – (Matthieu 25) :
40 Et le roi leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères (Adelphos), c’est à moi que vous les avez faites.
À part quelques exceptions, qu’ont fait les églises évangéliques pour arrêter les atrocités contre les Juifs à travers les siècles ? Et aujourd’hui, quelle est l’attitude des Chrétiens envers Israël et envers les Juifs ? La plupart des Chrétiens sont complètement ignorants de l’appel et du rôle qu’Israël a joué et jouera encore dans le plan de Dieu. Ils ne connaissent pas le lien qui les unit au peuple Juif et ils sont ignorants de la souche de laquelle leur foi est issue.
Le Pasteur Adolphe Hunziker (Le Pasteur Adolphe Hunziker, né à Vevey (Suisse), a fait des études en Angleterre et des stages pastoraux à Lille (France). Il fonda à Genève, en 1935, la première Eglise Evangélique de Réveil de Suisse, c’était le 20 novembre 1935). Dans son article, publié en 1975, » Israël, nous n’avons pas bonne conscience « il ne désire pas faire le procès du christianisme, qui s’est grossièrement trompé dans ses séductions philosophiques, politiques, sociales et religieuses envers Israël. Partout où le christianisme a progressé, les Juifs sont devenus le bouc émissaire, leur souffre douleur. Charles Péguy (écrivain français 1873-1914) écrivit : » Je connais bien ce peuple. Il n’y a pas sur sa peau un seul point qui ne soit douloureux, où il n’y ait pas la mémoire d’une souffrance, une cicatrice, une blessure d’Orient ou d’Occident » Oui, les Juifs devinrent les souffre-douleur universels. Ils furent 7 fois expulsés de France… 17 tonnes d’or furent récupérées des Juifs (bijoux, dents, etc)
Le pasteur Hunziker pose la question :
» Comment et pourquoi de telles aberrations sont-elles possibles ? »
Comme réponse, il énumère les raisons religieuses, sociales et spirituelles.
- Raisons religieuses : » Les Juifs furent accusés de déicide et ceci donna un bon alibi en alimentant la haine et le mépris, par un enseignement religieux borné et tendancieux «
- Raisons sociales : » Les Juifs furent enviés par les ignorants à cause de leur savoir, leur culture et leurs réussites, faisant l’envie des pauvres et la jalousie des riches. On a fait des Juifs les responsables des crises sociales «
- Raisons spirituelles : » Quand le chrétien ne vit plus selon l’esprit du christianisme, alors s’installe en lui une mauvaise conscience et il devient agressif et cherche un » bouc émissaire » Il existe maintenant un antisémitisme larvé ou inconscient de nombreux chrétiens et Européens qui prend une nouvelle forme : L’antisionisme «
Comme remède, le pasteur propose la repentance : » Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde « (Prov. 28 :13) Repentance accompagnée de réparation pratique des torts. Il faut également lever l’hypocrisie qui pèse sur notre histoire par rapport à Israël…
En conclusion : nous ne devons pas oublier l’avertissement de Paul :
» Ne te glorifie pas aux dépens de ces branches. Si tu te glorifies, sache que ce n’est pas toi qui portes la racine, mais que c’est la racine qui te porte » (Romains 11:18)
À écouter aussi:
l’antisémitisme: les racines spirituelles cachées, par Michelle d’Astier
le sang injustement répandu crie vers Dieu ….pardon pour mes ancêtres (mon nom de jeune fille remonte très loin au moyen age et veut dire « porteur d’armes » ) et pour mon pays qui a si souvent fait des guerres « injustes » ….