Introduction de Wayne Morris :
Bonjour, et bienvenue sur nos ondes ! Nous poursuivons notre série d’émissions sur le contrôle mental. Vous avez déjà entendu une conférence et une interview du Dr Colin Ross, qui vous a décrit en détail l’histoire de l’implication de la CIA dans la programmation mentale, et celle des programmes d’expérimentations menées dans ce domaine. Nous allons entendre aujourd’hui des témoignages, qui ont déjà été donnés le 15 mars 1995 devant la Commission Consultative Présidentielle sur les expériences impliquant l’irradiation délibérée d’êtres humains. Le Président Clinton a présenté ses excuses et a fait verser à un certain nombre des victimes de ces expériences des rémunérations compensatoires. A la fin de leur audition devant cette Commission, Valerie Wolf, Claudia Mullen et Christine DeNicola ont affirmé que les expériences avec des radiations étaient faites dans le cadre de la programmation mentale. Nous entendrons ces témoignages à la fin de notre émission.
Nous allons d’abord écouter Claudia Mullen nous dire ce qu’elle a ressenti quand elle a témoigné devant la Commission Présidentielle. Claudia est une survivante des expériences de programmation mentale menées par la CIA depuis de nombreuses années. Ces expériences étaient conduites au sein de l’Université Tulane, dont nous a déjà parlé le Dr Colin Ross.
Ces trois femmes sont très courageuses pour avoir accepté de parler, car elles brisent un silence dans lequel sont encore enfermés de nombreux survivants.
Claudia Mullen parle de son témoignage devant la Commission. (Elle parle parfois d’elle-même à la troisième personne).
Quand elle a quitté cette salle où s’était réunie la Commission, elle savait que sa vie n’allait plus jamais être la même. Car on lui avait demandé de témoigner devant une Commission Présidentielle d’enquête. J’aimerais vous raconter ce que cela a représenté pour moi…
Quand elle est entrée dans cette salle, elle savait qu’il y avait là beaucoup de gens importants, ainsi que beaucoup de gens ordinaires, des gens de tout âge. Mais les seuls qui manquaient, c’étaient les enfants. Il n’y avait aucun enfant dans cette Commission.
C’est pourtant une bonne chose, car nous parlons de choses qui font très peur. Elle s’en rend compte en écoutant parler les personnes qui témoignent avant elle. C’est très poignant, ce qu’ils racontent. Elle est tellement émue qu’elle en oublie un peu sa propre nervosité.
Quand on l’appelle par son nom, elle comprend que c’est à elle de donner son témoignage. Elle se lève, donne son témoignage, et répond aux questions. Quand elle quitte la salle, elle réalise soudain que tout le monde la connaît à présent par son nom. Tout le monde la félicite pour son courage, alors qu’elle est encore terrorisée. Elle ne peut pas comprendre pourquoi tout le monde lui dit à quel point elle est courageuse.
Elle a donc raconté son histoire. Elle a parlé de sa mère adoptive, « Maman Monstre », du Maître, du camp, des cabanons, de cet endroit appelé Deep Creek Lodge. J’ai oublié de vous dire comment elle s’était souvenue de tout cela… Rappelez-vous qu’elle oubliait toujours tout… J’ai toujours tout oublié… Quand je rentrais chez moi, j’oubliais tout ce qui s’est passé… Mais maintenant j’ai des souvenirs qui me reviennent. En octobre 1992, il m’est arrivé quelque chose, qui n’avait rien à voir avec tout ce dont nous parlons… Un homme est venu la voir chez elle, un homme qu’elle connaissait. Il l’a agressée, l’a violée, et l’a battue pendant des heures. Il lui semble qu’il ne lui est jamais rien arrivé d’aussi horrible, bien qu’elle ait été habituée à ce genre de traitement.
Mais, après ce jour, elle a soudain commencé à avoir des cauchemars, et les souvenirs de son passé ont commencé à faire surface, comme des flashes. Et tous ses souvenirs ont commencé à lui revenir. Au moment où elle est allée témoigner à Washington, elle avait récupéré à peu près la moitié des souvenirs de son passé. C’était donc assez difficile pour elle de témoigner, parce qu’elle devait constamment contrôler ce qu’elle disait. Mais cela s’est bien passé, et c’est pourquoi je dis qu’elle ne sera plus jamais la même après cela.
Il n’y aurait plus de retour en arrière. Dès que j’ai commencé à parler, il fallait que je continue à parler, sinon ils vous auraient coincé. Pour être honnête, je dirais qu’il y a beaucoup de bonnes choses dans le fait de témoigner, mais aussi certaines choses qui sont moins bonnes. Ce qui était bon, c’est que les gens l’ont crue quand elle a donné son témoignage.
Quand elle a commencé à retrouver ses souvenirs, après tant d’années, elle a suivi un traitement et une thérapie. Puis elle a commencé à écrire à une allure folle des pages et des pages, jusqu’à ce que cela devienne un gros livre, sur ses souvenirs, sur les gens qu’elle avait connus, sur l’argent qu’ils avaient, sur leurs conversations, sur les endroits où elle était allée… Elle a envoyé ces pages à divers experts dans tout le pays, qui se sont efforcés de tout vérifier. Mais il y avait beaucoup de choses qui n’avaient jamais été écrites nulle part, même si ces experts pensaient que cela devait figurer dans les archives de la CIA…
Il est bon qu’elle se soit levée pour témoigner. Chaque fois qu’elle raconte son histoire, c’est une thérapie pour elle, et il lui semble qu’elle guérit un peu plus. Elle donne aussi à d’autres survivants l’occasion de raconter leur propre histoire. Il faut bien que quelqu’un commence… Depuis ce jour, d’autres personnes ont aussi commencé à parler. Elle a aussi rencontré beaucoup d’adultes qui ont été torturés lorsqu’ils étaient enfants. Elle sait à présent qu’elle n’est plus seule. Pendant toutes ces années, même si ses souvenirs revenaient, elle était vraiment seule. Elle pensait qu’elle était spéciale ou bizarre.
Ce qui est mauvais, quand vous témoignez, c’est que cela devient public. Mais, d’un autre côté, vous ne pouvez plus être attaquée en justice, tant que vous dites la vérité. Et c’est ce que j’ai fait… Vous accusez certaines personnes, mais ils ne peuvent pas vous traîner en justice, parce que vous donnez votre témoignage, et qu’il est vrai. Vous pouvez tout dire, et personne ne peut rien vous faire. C’est quelque chose que je ne crains pas, que quelqu’un me fasse un procès.
On m’a menacée, harassée, et attaquée depuis que j’ai témoigné. Je ne dirais pas la vérité si je vous disais que tout s’est très bien passé pour moi depuis mon témoignage. Il y a eu des mauvais jours. Mais je le referais, si j’avais à le refaire. Je ne changerais rien à ce que j’ai dit, et je le referais sans hésiter une seconde. Je le referais encore, quand tous mes souvenirs seront complètement revenus. Cela aurait été mieux si j’avais récupéré tous mes souvenirs avant de témoigner. Parce qu’ils ont employé des drogues, des électrochocs et toutes sortes de sévices, ainsi que l’hypnose, pour perturber et détruire ma mémoire. Ils pensaient que, même si je commençais à me souvenir de ces choses, ce serait tellement confus que cela ne serait plus crédible. Ils ont aussi ajouté certaines cérémonies sataniques, et d’autres choses semblables, qui vous rendent folle si vous commencez à vous en souvenir !
Mais mon témoignage aurait été un peu plus précis. Il y a encore certaines confusions, dans les noms des gens par exemple. Mais quand j’ai récupéré mes souvenirs, je me souvenais de tout précisément. Vous ne pouvez plus changer mon témoignage. Une fois qu’il est donné, il est donné. Peut-être que vous auriez aimé en voir un petit extrait sur vidéo. Mais je n’ai pas apporté de vidéo, parce que je n’aime pas me voir sur un film. Je n’ai rien contre les photos, mais je ne peux pas supporter de me voir sur un film. Je crois que vous vous doutez pourquoi. Je voulais seulement vous donner une idée de ce qui s’est passé devant cette Commission. Plus tard, nous l’espérons, il y aura aussi une Commission d’enquête sur les victimes de la programmation mentale. La Commission devant laquelle j’ai témoigné s’intéressait surtout aux victimes des irradiations. Pourtant, quatre témoins étaient aussi victimes de la programmation mentale, mais la Commission enquêtait seulement sur les irradiations. Je crois que j’ai eu de la chance dans ce domaine, parce que je n’ai pas été soumise à beaucoup de radiations. Ils se servaient des rayons X, et cela m’a fait très mal. Mais d’autres victimes de la programmation mentale ont été soumises à de très fortes radiations, et c’est pour cela que nous avons témoigné devant cette Commission. Ce que nous nous efforçons de faire, c’est expliquer comment fonctionnait tout ce système. Nous essayons de faire nommer une Commission d’enquête sur la CIA pour examiner ses archives relatives à la programmation mentale…
On ne nous a donné que deux semaines et demie pour nous préparer. Je suis venue avec ma thérapeute, et une autre fille de la Nouvelle-Orléans. Il y avait aussi une fille du Nouveau-Mexique, qui est venue donner son témoignage. Six autres personnes ont aussi témoigné, mais seulement sur les radiations. Nous pouvions fournir à l’avance tous les documents que nous voulions, mais nous n’avions droit qu’à cinq minutes pour nous exprimer. En fait, ils nous ont laissé un peu plus de temps. Puis ils ont laissé du temps pour les questions. J’ai parlé des questions dans mon compte-rendu, parce que c’était un moment difficile. Ce n’étaient pas des questions difficiles. Mais c’était le fait d’être le point de mire, et de ne pas savoir ce que l’on allait vous poser comme questions.
Cela vous donnera une idée des choses que l’on peut nous demander… Ma thérapeute a parlé avant moi. Elle a montré qu’il y avait un lien entre les radiations et la programmation mentale. Elle a parlé de la manière dont les souvenirs ont commencé à revenir, et de tous les contacts qu’elle a pris avec d’autres thérapeutes dans tout le pays. Leurs clients disaient tous la même chose que moi. Pas exactement la même chose, mais des choses tellement semblables que c’était très étrange de le réaliser. J’ai donné une foule de détails dont je me rappelais, les noms, les lieux, les dates…
Au mois d’octobre dernier, nous avons obtenu le rapport final de la Commission. Il faisait deux pages… Personne ne nous a appelées pour nous informer que la Commission avait fait des recommandations. Nous avons obtenu le rapport sur Internet. Quelqu’un me l’a envoyé par e-mail. Il faut savoir que ces Commissions se réunissent pendant environ un an. Elles se déplacent dans tout le pays, pour que différentes personnes puissent venir témoigner. Elles vont partout. Cela durait depuis mars 1994. Je dois dire qu’ils nous ont écoutées, parce qu’ils ont recommandé que toutes les archives de la CIA concernant les recherches secrètes sur des êtres humains, comme le programme MKULTRA, soient remises en circulation et rendues publiques.
Bien sûr, cela ne s’est pas encore produit. Il faut encore pousser le gouvernement à enquêter et à informer le public. Certaines associations se sont créées, comme ACHES-MC « Advocacy Committee for Human Experimentations Survivors – Mind Control » (Comité de soutien des victimes d’expérimentations humaines en matière de contrôle mental). Elles peuvent me corriger si je me trompe, mais elles se sont créées parce que nous avions commencé à témoigner et à entrouvrir une porte. Il existe aussi un livre écrit par Jon Rapaport, intitulé « US Government Mind Control Experiments on Children : They Want to Know » (Expériences gouvernementales concernant le contrôle mental des enfants : Ils veulent savoir)…
Les gens continuent à me demander où sont les preuves écrites. Tout d’abord, je considère que mes souvenirs sont une preuve. Nous avons vérifié, avec ma thérapeute, l’exactitude de tous les détails dont je me souvenais : les endroits, les noms des projets de la CIA, les dossiers médicaux et psychiatriques, les dossiers scolaires… Quand j’étais à l’école primaire, je manquais environ un tiers de chaque année scolaire, et c’est facile à prouver. Pourtant, je suis toujours passée en classe supérieure, je ne sais pas pourquoi. On peut aussi enquêter auprès des membres de nos familles. Certains se rappellent les brûlures que j’avais parfois. Ma sœur se rappelle que j’avais été traitée à l’Université Tulane. Il y aussi des photos de mon enfance. Ma mère gardait des albums de photos. On peut voir que je n’étais jamais photographiée à l’occasion de Noël, sauf deux années. Tous les autres membres de ma famille sont photographiés, sauf moi. Il y a les photos d’anniversaire de ma sœur, mais aucune en ce qui me concerne. Il y a des notes, des cartes postales, tout ce qui peut être réuni sur mes tortionnaires. Je possède une carte de Noël de « l’oncle Otto »… C’est le Maître qui me l’avait donnée, en me disant que c’était « l’oncle Otto » qui me l’avait envoyée. Il m’avait aussi envoyé une poupée comme cadeau de Noël. Mais ils me l’ont prise.
On m’a fait beaucoup souffrir. Et l’on continuera sans doute à le faire quand je rentrerai chez moi. Il y a des gens qui m’écrivent. je fais venir la police à chaque fois. On écrit sur ma maison, sur ma voiture, sur ma clôture. Le plus souvent, avec de la peinture rouge, parfois avec du sang d’animal. On me fait toutes sortes de menaces : « A mort ! » « Ferme-là ! » et d’autres choses encore. Quand cela m’arrive, je fais venir la police pour qu’ils prennent des photos pour mon dossier. Je garde tout le courrier que je reçois. Je peux même identifier ceux qui me téléphonent. Parfois, on me téléphone pour me donner des mots codés qui sont supposés m’obliger à faire certaines choses. On m’appelle Chrystal, nom qui était le mien pour les expériences. Chaque mois, avec ma facture de téléphone, je demande qu’on m’indique les noms de tous ceux qui m’appellent chez moi…
Il y a aussi la similarité des témoignages de tous les survivants. Une bonne idée, c’est aussi de retourner dans tous les lieux où l’on a fait des expériences sur vous, pour voir s’ils en font toujours. Mais n’y allez jamais seuls ! Vous seriez surpris de savoir que beaucoup d’endroits sont toujours les mêmes. L’Université Tulane est toujours là , et elle se porte bien. Bien sûr, il y a aussi les archives de la CIA. Si elles sont rendues publiques un jour, on y trouvera des informations qui ne figurent nulle part ailleurs.
J’ai dû prendre une thérapeute, parce que j’avais peur des souvenirs qui venaient en flash-back.
Chaque survivant doit décider lui-même s’il doit parler. Mais je crois que vous comprenez à quel point c’est important, car cela aide à guérir. Et cela vous permet de rencontrer des gens que vous n’auriez jamais pensé rencontrer. Des gens qui ont vécu les mêmes choses que vous. Cela vous permet de valider votre propre histoire. C’est très important. Vous devez décider vous-mêmes si les avantages sont plus grands que les inconvénients. Quant à moi, je vous l’ai dit, je recommencerais sans hésiter une seconde. Quelqu’un a dit que les grands esprits ont toujours dû affronter une violente opposition de la part des médiocres. C’est Albert Einstein qui l’a dit, et j’aime cette phrase !
Enregistrement des témoignages devant la Commission.
Wayne Morris : Nous allons à présent entendre les témoignages devant la Commission qui s’est réunie à Washington en mars 1995. Vous entendrez d’abord Valerie Wolf, thérapeute de Claudia Mullen, ensuite Chris DeNicola, puis Claudia Mullen.
Le porte-parole de la Commission : Pardonnez-moi si je ne prononce pas vos noms correctement. Nous allons maintenant entendre Mmes Chris DeNicola, Valerie Wolf et Claudia Mullen. Est-ce que vous venez toutes les trois de la Nouvelle-Orléans ?
-Oui.
-Merci d’avoir fait l’effort de venir ici pour témoigner.
Valerie Wolf (thérapeute de Claudia Mullen) :
C’est moi qui vais commencer. Je m’appelle Valerie Wolf. J’ai écouté tous les témoignages précédents, et ils me semblent très familiers. Je suis ici pour vous parler d’un lien possible entre les radiations auxquelles ces victimes ont été soumises, et la programmation mentale. Ces expériences ont commencé à la fin des années 40. Si je mentionne la recherche sur la programmation mentale, c’est avant tout parce que les témoins affirment avoir, dès leur enfance, été l’objet d’expériences impliquant l’exposition à des radiations et à des produits chimiques, en association avec la programmation mentale. Les médecins qui les exposaient aux radiations et qui leur administraient des produits chimiques étaient les mêmes que ceux qui faisaient des recherches sur la programmation mentale. Dans tout le pays, beaucoup de personnes ont révélé les noms de ces gens, ainsi que les noms de leurs projets.
Il est important de comprendre que des techniques de contrôle mental peuvent avoir été utilisées pour intimider les sujets, même lorsqu’ils sont devenus adultes, afin de les empêcher de parler, et de révéler qu’ils ont été les victimes de programmes de recherches financés par le gouvernement. Cela fait vingt-deux ans que je suis thérapeute. Je me suis spécialisée dans le traitement des victimes de ces programmes, et même de certains de leurs bourreaux, ainsi que de leurs familles.
Quand ils ont su que j’allais témoigner devant cette Commission, près de quarante autres thérapeutes de tout le pays m’ont contactée pour me parler de certains de leurs clients, qui avaient aussi été soumis à des radiations et aux techniques de programmation mentale. Je n’avais qu’une semaine et demie pour me préparer. Tous ces témoignages mettent en avant la corrélation étroite qui existe entre la programmation mentale et toutes sortes de techniques traumatisantes, comme les électrochocs, l’usage d’hallucinogènes, la privation de sensations physiques, l’hypnose, la dislocation de membres, ou les sévices sexuels. Cette concordance est remarquable.
Il n’existe presque aucune publication concernant la programmation mentale des enfants. Mais nous voyons aujourd’hui se manifester dans tout le pays d’anciennes victimes, qui n’ont aucun contact les unes avec les autres. Ce qui est étonnant, c’était d’entendre tous ces thérapeutes me dire que beaucoup de ces victimes étaient physiquement malades, et souffraient de maladies auto-immunes, de problèmes thyroïdiens, de sclérose en plaques, et d’autres maladies musculaires, ou de maladies mystérieuses qui n’ont pas encore pu être diagnostiquées. Sans parler d’autres troubles somatiques très fréquents chez ces patients. Ces expériences sur des êtres humains, ordonnées par le gouvernement, ont donc entraîné de nombreuses maladies chez ces victimes. L’un des témoins que je viens d’entendre se plaignait de kystes et de brisements spontanés de ses dents. Cela m’a frappée, parce que l’un de mes clients présente justement les mêmes symptômes.
Beaucoup de ces victimes ont peur de raconter leur histoire à leurs médecins, parce qu’ils craignent qu’on les prenne pour des fous. Certaines d’entre elles ont nommé les mêmes personnes, comme ce Docteur Greene, accusé par beaucoup d’avoir torturé et violé des enfants, au cours d’expériences de programmation mentale. L’un de mes clients a même réussi à savoir qu’il s’appelait le Dr L. Wilson Greene. Nous avons découvert que l’un des Directeurs Scientifiques des Laboratoires Chimiques et Radiologiques de l’Armée portait ce nom. Il faisait des recherches pour l’armée et pour les services secrets. Parmi les autres noms qui ont été cités, figurent ceux du Docteur Sidney Gottlieb et du Docteur Martin Orne (également impliqué dans la recherche radiologique).
Il faut rappeler ici que les victimes qui se sont souvenues du nom de ces personnes l’ont fait spontanément, sans l’aide d’aucune technique, comme l’hypnose. Chaque fois qu’il était possible, nous nous sommes efforcés de vérifier ces souvenirs auprès de toutes les sources possibles. Nous avons souvent tenté d’obtenir des informations en faisant jouer la Loi sur la Liberté d’Information, pour avoir accès aux données concernant la programmation mentale. En général, nos demandes ont été repoussées. Toutefois, nous avons pu obtenir certaines informations qui ont confirmé ce que nous avaient dit nos clients. Beaucoup de dossiers concernant le programme MKULTRA ont été détruits. Mais il reste toutefois un certain nombre de données très intéressantes, concernant en particulier les projets BLUEBIRD et ARTICHOKE, pour ne nommer que ces deux-là .
En outre, s’il est prouvé que certaines personnes ont été soumises à des expériences où elles étaient exposées à des radiations, il se peut que les archives concernant les recherches sur la programmation mentale révèlent aussi que l’on a employé des radiations à cette occasion. Nous avons besoin d’avoir accès à ces archives pour permettre la réhabilitation et le traitement des nombreuses victimes, qui présentent de graves problèmes psychologiques et médicaux. Ces problèmes pèsent sur leur bien-être social, émotionnel et financier.
Je vous demande donc d’inclure dans vos recommandations une demande d’enquête dans tous ces domaines. Il est vrai qu’une Commission avait été nommée vers la fin des années 70 pour enquêter sur la programmation mentale. Mais elle ne s’est pas intéressée aux expériences faites sur les enfants. A cette époque, ces enfants étaient trop jeunes, ou ils faisaient encore l’objet d’expériences et ne pouvaient pas parler. La seule manière d’en finir avec les souffrances de toutes ces victimes est de rendre public tout ce qui s’est passé lors de ces recherches sur la programmation mentale. Veuillez donc recommander que l’on ouvre une enquête, et que toutes archives concernant les expériences de programmation mentale sur les enfants soient rendues publiques. Merci.
Témoignage de Chris DeNicola :
Bonjour. Je m’appelle Chris DeNicola. Je suis née en 1952. J’ai été soumise à des radiations. Un homme que je connaissais sous le nom de Docteur Greene m’a soumise à des expériences de programmation mentale, en me forçant à absorber des drogues. Mes parents ont divorcé en 1966. Mon père naturel, Donald Richard Ebner, était associé au Docteur Greene pour les expériences de ce dernier. J’ai dû les subir entre 1966 et 1976. En ce qui concerne les radiations, le Docteur Greene a concentré ses expériences sur mon cou, ma gorge et ma poitrine en 1970, à nouveau sur ma poitrine en 1972, puis sur mon utérus en 1975. A chaque fois, j’avais des vertiges et la nausée, et je vomissais. Toutes ces expériences étaient toujours associées à la programmation mentale. Cela se passait à Tucson, en Arizona. Le Docteur Greene m’a surtout utilisée comme cobaye pour la programmation mentale, entre 1966 et 1973. Son objectif était de me contrôler mentalement pour me former en tant qu’espionne et assassin.
Mes premiers souvenirs significatifs remontent à 1966, lorsque j’ai été conduite à l’Université de Kansas City. Don Ebner m’y a conduite en avion, à un moment où ma mère était absente. Il m’a conduite dans un endroit qui ressemblait à un laboratoire. Il me semblait qu’il y avait là d’autres enfants. On m’a déshabillée, et on m’a attachée sur une table, sur le dos. Le Docteur Greene a placé des électrodes sur mon corps et sur ma tête. Il utilisait une sorte de projecteur. Il me répétait sans cesse qu’il implantait différentes images dans mon cerveau, pendant qu’un flash de lumière rouge était dirigé vers mon front. Entre chaque séquence, il me faisait subir des électrochocs, en me demandant de plonger toujours plus profondément dans mon cerveau. Il répétait chaque phrase plusieurs fois, en me disant qu’elle pénétrait profondément dans mon cerveau, et que je devais obéir à tout ce qu’il me demanderait de faire. Il m’avait fait une piqûre au début de toute la procédure, et je me sentais droguée. Quand tout fut fini, il me fit une autre piqûre. Puis je me rappelle que je me suis retrouvée chez mes grands-parents à Tucson. J’avais quatre ans.
Cette expérience vous prouve que le Docteur Greene employait des drogues, des traumatismes, des suggestions hypnotiques, et toutes sortes d’autres traumatismes, pour tenter de contrôler mon cerveau et mon intelligence. Il utilisait les radiations pour étudier leurs effets sur diverses parties de mon corps, et aussi pour me terroriser. Cela faisait partie de sa panoplie de traumatismes pour me programmer mentalement. Les autres expériences ont été réalisées à Tucson, en Arizona, quelque part dans le désert. On m’apprenait à ouvrir des serrures, à me cacher, à utiliser ma mémoire photographique. On me montrait comment employer certaines techniques numériques pour développer ma mémoire. Le Docteur Green me faisait tuer des poupées qui ressemblaient à des enfants réels. Une fois, après avoir été sévèrement traumatisée, j’ai poignardé une poupée. Mais, la fois suivante, j’ai refusé. Le Docteur connaissait beaucoup de techniques pour me faire souffrir. Mais, en grandissant, je devenais de plus en plus rebelle.
Il m’attachait souvent dans une cage qui était près de son bureau. Entre 1972 et 1976, lui et ses assistants ne veillaient pas toujours à fermer la cage, et je parvenais parfois à m’échapper. Chaque fois que je le pouvais, je me glissais dans son bureau, et j’y ai découvert des dossiers au nom de la CIA, et des rapports adressés à la CIA ou à l’armée. J’ai pu retenir les noms de codes de beaucoup de ces recherches sur la programmation mentale, et je les ai signalés dans mon rapport écrit. Le Docteur Greene m’a surprise deux fois, et il a été sans pitié. Il m’a soumise à des électrochocs et m’a injecté des drogues. Il m’a attachée à une table, m’a frappée à l’estomac et dans le dos, m’a disloqué les membres, et a employé l’hypnose pour me rendre folle et suicidaire.
En raison de ma rébellion et de mon manque croissant de coopération, ils ont fini par abandonner leur projet de faire de moi une espionne et un assassin. Par conséquent, au cours des années 1974 à 1976, le Docteur Greene utilisa diverses techniques de programmation mentale pour supprimer ma programmation d’espionne et d’assassin, et pour m’injecter des programmes de suicide et de mort. Pour quelle raison ? Il voulait simplement que je meure. Tout au long de mon existence d’adulte, j’ai lutté pour rester en vie. Si je suis encore vivante, je crois que je le dois à la grâce de Dieu.
Ces horribles expériences ont profondément affecté ma vie. Ma personnalité s’est fragmentée en personnalités multiples. Le but du Docteur Greene était de fragmenter ma personnalité au maximum, pour me contrôler complètement. Il a échoué, mais je souffre depuis des années de douleurs physiques, mentales et émotionnelles constantes. Cela fait douze ans que je suis une thérapie régulière. Ce n’est qu’il y a deux ans et demi, lorsque j’ai rencontré ma thérapeute actuelle, qui connaissait les expériences de programmation mentale, que j’ai pu enfin commencer à faire de réels progrès, et que j’ai commencé à guérir.
En conclusion, je vous demande de garder à l’esprit que les souvenirs que j’ai évoqués ne sont qu’une petite partie de tout ce que j’ai vécu entre 1966 et 1976. Pour ma part, non seulement j’ai reçu des radiations, mais j’ai aussi été droguée et programmée mentalement. Je vous ai fourni un rapport écrit qui détaille ce dont je me rappelle. Veuillez nous aider en recommandant une enquête et la publication des archives, afin que d’autres victimes puissent être aidées, et que tous les spécialistes qui s’en occupent puissent les soigner plus efficacement. Je sais que je peux faire des progrès. Je sais que je vais mieux. Et je sais que d’autres peuvent aussi être secourus, pourvu qu’on leur accorde le secours dont ils ont besoin. Je vous prie de nous aider dans les efforts que nous faisons pour que ces actes abominables ne se reproduisent plus. Merci beaucoup.
Témoignage de Claudia Mullen :
Bonjour. Entre 1957 et 1984, j’ai été un jouet entre les mains du gouvernement. Son but ultime était de me programmer mentalement, pour fabriquer une parfaite espionne. Pour cela, il a eu recours aux produits chimiques, aux radiations, aux drogues, à l’hypnose, aux électrochocs, à l’isolation dans des cuves remplies d’eau, à la privation de sommeil, au lavage de cerveau, et aux violences verbales, physiques, émotionnelles et sexuelles. J’ai été malgré moi exploitée pendant près de trente ans. Les seules explications qui m’étaient données étaient que « la fin justifie les moyens », et que « je servais mon pays dans sa lutte acharnée contre le communisme ». Pour résumer ma vie, je dirais qu’ils se sont emparés d’une petite fille de sept ans, déjà traumatisée par des sévices sexuels, pour continuer à la faire souffrir d’une manière qui dépasse l’imagination. Le plus triste, c’est que je savais que je n’étais pas la seule à être traitée ainsi. Il y avait un nombre incalculable d’autres enfants dans la même situation. Jusqu’à présent, personne ne pouvait nous aider. Je vous ai déjà fourni un rapport écrit dans lequel j’ai inclus un maximum d’informations, y compris des conversations que j’ai pu entendre dans un certain nombre de services officiels responsables de ces atrocités. Si j’ai pu vous décrire tout cela avec autant de détails, c’est grâce à ma mémoire photographique, mais aussi à l’arrogance des gens concernées. Ils étaient sûrs qu’ils pourraient toujours contrôler mon cerveau. Pourtant, le fait de me rappeler ces atrocités n’est pas chose facile pour moi. En outre, ce n’est pas sans danger pour ma famille et moi-même. Mais je pense que cela vaut la peine de prendre ce risque.
Le Docteur L. Wilson Greene a reçu 50 millions de dollars du Laboratoire Chimique et Radiologique de la Division Scientifique et Technique de la CIA. Il a un jour expliqué au Docteur Charles Brown qu’il « préférait choisir des enfants comme sujets de ses expériences, parce que c’était plus amusant de travailler avec eux, et aussi moins cher ». Il lui fallait des sujets plus faciles à manipuler que des militaires ou des fonctionnaires du gouvernement. Il a donc choisi de ne prendre que des « fillettes consentantes ». Il avait ajouté : « D’ailleurs, j’aime les terroriser. A la CIA, ils pensent que je suis semblable à un dieu, capable de créer, par ses expériences, des sujets qui obéissent sans discuter à tout ce que Sid et James pourraient imaginer leur faire faire » (Sid est le Docteur Sidney Gottlieb, James est le Docteur James Hamilton).
En 1958, ils m’ont dit que je devais être « testée » par un certain nombre de docteurs importants de la Human Ecology Society (Société d’Ecologie Humaine). On m’a demandé de coopérer avec eux. Je ne devais pas essayer de regarder leurs visages, ni de chercher à connaître leurs noms, car il s’agissait d’un projet très secret. Ils me disaient cela pour m’aider à tout oublier. Naturellement, comme le font tous les enfants en pareil cas, je fis le contraire, et je m’efforçai de me souvenir de tout. Un certain Docteur John Gittinger m’a testée. Le Docteur Cameron me donna les électrochocs, et le Docteur Greene les rayons X. Puis Sid Gottlieb me dit que « j’étais mûre pour le grand A ». Il voulait parler du programme ARTICHOKE (Artichaut). Quand je suis rentrée chez moi, je ne me rappelais que les raisons données par le Docteur Robert G. Heath, de la Faculté de Médecine de Tulane, pour expliquer toutes les traces que je gardais sur mon corps : hématomes, traces de piqûres, de brûlures, et douleurs dans les parties génitales. Je n’avais aucune raison de croire que tout cela avait été causé par autre chose. Ils avaient déjà commencé à contrôler mon cerveau.
L’année suivante, on m’a envoyée dans un camp dans le Maryland, appelé Deep Creek Cabins. Là , on m’a appris comment assouvir les désirs sexuels des hommes. On m’a appris aussi à les forcer à parler d’eux-mêmes. Il y avait là Richard Helms, le Directeur Adjoint de la CIA, le Docteur Gottlieb, le Capitaine George White, et Morris Allan. Ils avaient prévu de recruter le plus possible de hauts fonctionnaires et de présidents d’universités, pour que leurs projets puissent continuer, même dans l’éventualité où les crédits consacrés à la programmation mentale et aux expériences avec les radiations baisseraient un jour.
On m’a utilisée pour piéger toutes sortes d’hommes qui ne se doutaient de rien (y compris les responsables eux-mêmes de ces projets !), en utilisant une caméra cachée. Je n’avais que neuf ans quand je dus subir toutes ces humiliations sexuelles. J’ai entendu un jour une conversation concernant l’ORD (Office of Research and Development). Cet Office était dirigé par le Docteur Greene, ainsi que par les Docteurs Steven Aldrich, Martin Orne et Morris Allan. Le Docteur Gottlieb fit une remarque plutôt cynique concernant une fuite éventuelle à la Nouvelle-Orléans, à propos d’un groupe assez important d’enfants retardés mentaux, qui avaient été soumis à des doses massives de radiations. Il avait demandé au Docteur Greene pourquoi il se faisait autant de souci à propos de ces enfants retardés : « Après tout, ce ne sont certainement pas eux qui vont vendre la mèche ! »
Une autre fois, j’ai entendu le Docteur Martin Orne, qui dirigeait l’Office Scientifique, et qui dirigea ensuite l’Institut de Recherche Expérimentale, dire que « pour continuer à recevoir des crédits pour leurs projets, il fallait que leurs expériences utilisent encore plus de moyens coercitifs, et même le chantage ». Il avait ajouté : « Il faut que nous allions plus vite, et que nous nous débarrassions ensuite des sujets, pour qu’ils ne reviennent pas nous demander plus tard de leur rappeler tout ce qui s’est passé ».
Je pourrais vous dire beaucoup d’autres choses sur ces projets de recherche financés par le gouvernement : les noms des projets et des sous-projets, les noms des gens impliqués dans les expériences, les lieux, la nature des tests, et les différents moyens utilisés pour faire souffrir les sujets. Mais je pense que je vous ai donné suffisamment d’informations pour que vous puissiez recommander de nouvelles enquêtes sur ces projets de programmation mentale, surtout parce qu’ils utilisaient largement l’irradiation des sujets.
J’aurais tellement aimé que tout ce que nous avons subi ne soit qu’un rêve qu’il faut vite oublier. Mais oublier serait une erreur tragique. Ce serait aussi un mensonge. Ce sont de véritables atrocités que nous avons subies, moi et tant d’autres enfants, sous prétexte de défendre notre pays. A cause de l’accumulation des effets nocifs des radiations, des drogues, des produits chimiques, des souffrances, des détresses mentales et physiques, j’ai été privée de la faculté de pouvoir travailler normalement, et même d’avoir des enfants. Il est évident que ces expériences n’étaient nullement justifiées. Dès le départ, elles n’auraient jamais dû être autorisées. Notre seul moyen de révéler et de mettre en lumière l’horrible vérité est de rendre publiques toutes les archives qui peuvent encore exister sur ces projets, par la nomination d’une nouvelle Commission Présidentielle chargée d’enquêter sur la programmation mentale.
Je crois que tous les citoyens de notre nation ont le droit de savoir quelle est la part de la réalité, et quelle est celle de la fiction. Notre plus grande protection, c’est que tout cela ne se reproduise plus jamais. En conclusion, je ne puis vous offrir que ce que je vous ai offert aujourd’hui : la vérité. Merci d’avoir pris le temps de m’écouter.
Questions posées par la Commission :
Le porte-parole de la Commission : Merci pour vos témoignages. Nous les apprécions d’autant plus qu’il ne vous a pas été facile de les donner. Y a-t-il des commentaires ou des questions ?
Le Docteur Duncan C. Thomas, (Professeur à l’Université de Californie du Sud, Faculté de Médecine, Département de Médecine Préventive, Los Angeles) : Puis-je vous demander ce que faisaient vos parents dans tout cela ? Avez-vous une idée de la manière dont vous avez été recrutées pour ces expériences ? Aviez-vous des parents ? Est-ce que vos parents savaient ce qui se passait ?
Chris DeNicola : Je peux vous répondre brièvement. C’est mon père qui travaillait avec le Docteur Greene. Ma mère n’était pas au courant, parce que mes parents ont divorcé quand j’avais quatre ans. Auparavant, ils étaient séparés. Ces expériences se déroulaient en général au milieu de la nuit, et mon père m’y amenait pendant que ma mère dormait. Elle ne se doutait absolument pas de ce qui se passait. Plus tard, quand mes souvenirs sont revenus, et que j’ai commencé à parler à ma mère de ce qui s’était passé, elle m’a dit que cela ne l’étonnait pas, et que mon père était parfaitement capable de faire cela. Il avait été militaire dans l’Armée de l’Air. Il connaissait le Docteur Greene. Donc, en ce qui me concerne, c’est mon père qui m’a « livrée » pour les expériences. C’est lui qui s’occupait de moi quand j’étais toute petite. Il a commencé très tôt à abuser de moi sexuellement. Il m’a volontairement mise entre les mains du Docteur Greene, mais ma mère n’était pas au courant. La seule chose qu’elle savait, c’est qu’elle voulait quitter mon père. Elle ne savait pas pourquoi exactement. Mais elle savait qu’il fallait qu’elle le quitte, à cause de ma relation avec lui. Excusez-moi, mais je n’avais pas l’intention de dire tout cela. Merci.
Claudia Mullen : Voulez-vous que je réponde aussi à votre question ?
Le Docteur Thomas : C’est vous qui le décidez.
Claudia Mullen : En ce qui me concerne, j’ai été adoptée à l’âge de deux ans et demi par une femme qui abusait de moi sexuellement. A cette époque, elle était l’amie du Président de l’Université Tulane. Très jeune, j’ai commencé à présenter les symptômes d’un enfant qui a subi des sévices sexuels, notamment la dissociation de ma personnalité. Elle a demandé au Président de cette Université de lui recommander un psychiatre pour enfants (pédopsychiatre). Il lui a conseillé le Docteur Heath, qui était impliqué dans ces recherches. Je me rappelle très bien tous les tests de personnalité qu’il m’a fait passer. C’est comme cela que j’ai été recrutée pour ces expériences. Mon père ne se doutait de rien. Il est mort quand j’étais très jeune. Je ne sais pas si ma mère était réellement au courant. Pour vous dire la vérité, je ne crois pas qu’elle s’en souciait beaucoup. Elle est morte quand j’étais adolescente. Par la suite, comme j’étais seule, ils ont pu se servir de moi plus facilement.
Lois L. Norris (Second Vice-Président de la Omaha National Bank et de la Omaha National Corporation, à la retraite) : Vous avez mentionné qu’il y avait d’autres personnes, dans tout le pays, qui se rappellent avoir vécu des choses semblables. Est-ce que ces expériences se sont toutes passées pendant la même période, en général ?
Valerie Wolf : En général, toutes ces expériences ont commencé vers la fin des années 40. Ce que nous savons, c’est que les victimes étaient étroitement surveillées, pour contrôler si elles ne commençaient pas à voir revenir leurs souvenirs. Car on leur avait fait subir des choses tellement atroces… Nous ne connaissons pas les dates exactes de toutes ces expériences, et à partir de quand les victimes ont commencé à être surveillées. En gros, on peut dater ces expériences de la fin des années 40 à la fin des années 70, peut-être même jusqu’en 1984…
Claudia Mullen : Je sais que ces expériences se sont poursuivies plus tard que cela. Car lorsque mes parents sont morts, il n’y avait personne pour me protéger. Celui qui me suivait personnellement était un médecin de l’Université Tulane. C’était un ami de la famille, et son travail était de vérifier régulièrement que je restais bien amnésique.
Valerie Wolf : Nous ne savons donc pas précisément quand ces expériences ont cessé, ni même si elles ont effectivement cessé…
Claudia Mullen : Ils continuent à surveiller les victimes. Je cours un certain danger en venant témoigner ici aujourd’hui, parce que je sais que je suis encore surveillée.
Valerie Wolf : Je sais que cela peut paraître incroyable, mais c’est un fait : Claudia reçoit des lettres, des coups de téléphone… Des gens écrivent des choses sur sa maison. Ils emploient le pseudonyme qu’elle avait à l’Université Tulane. Ils étaient le seuls à connaître ce pseudonyme.
Claudia Mullen : Ils ne m’ont jamais appelée par mon vrai nom, jamais.
Lois L. Norris : Tous ces sujets étaient-ils des enfants à cette époque ?
Valerie Wolf : Oui, c’étaient tous des enfants. En tant que thérapeutes, nous faisons tout ce que nous pouvons pour obtenir un maximum d’informations. Nous avons vérifié une grande partie des souvenirs de Claudia. Voici comment je procède. Quand des victimes me donnent des informations, je les communique à des experts comme Alan Scheflin. Alan dispose de beaucoup d’informations, et il me donne une réponse qui confirme ou infirme ce que je lui transmets. Il n’a jamais infirmé aucune des informations que je lui ai communiquées. Certaines ne peuvent pas être confirmées, parce que nous n’avons pas tous les éléments. Mais beaucoup de souvenirs de Claudia ont été validés. Ils ne figurent dans aucune publication. La seule manière pour elle de savoir si tous ses souvenirs sont exacts est de faire jouer la Loi sur la Liberté d’Information. C’est ce que me dit toujours Alan Scheflin. Je fais très attention à ne pas obtenir trop d’informations. Si quelqu’un me dit quelque chose, je ne pose pas de questions, parce que je ne sais pas si cette information est valide.
Le Docteur Duncan Thomas : Il me semble que pour établir la vérité, il est essentiel de disposer d’informations précises, notamment écrites. Il m’est difficile d’imaginer qu’un programme aussi étendu et aussi complexe que celui que vous décrivez ait pu se poursuivre aussi longtemps sans qu’il y ait un grand nombre de dossiers établis. La question qui se pose est de savoir où se trouvent à présent ces dossiers. Il faut les retrouver. Si vous dites que tous les dossiers sont ceux de la CIA, ils sont donc secrets, et la CIA ne nous les communiquera pas. Mais vous nous avez décrit une organisation très complexe, qui comprend aussi beaucoup de gens qui ne font pas partie de la CIA. Il doit donc exister quelque part de nombreux documents qu’il faut pouvoir découvrir. Vous venez de mentionner les lettres que certains vous écrivent. Cela peut nous conduire à d’autres informations. Pouvez-vous décrire tout ce qui a pu être fait, par vous ou par d’autres personnes, pour retrouver ces informations ? Que vouliez-vous dire aussi tout à l’heure quand vous disiez que d’autres souvenirs ont été validés ou vérifiés ?
Valerie Wolf : C’est le Docteur Alan Scheflin qui pourrait vous répondre. Vous avez son CV et une déclaration qu’il a faite au sujet de Claudia. Cela fait vingt ans qu’il fait jouer la Loi sur la Liberté d’Information, pour obtenir ses informations et les rapprocher. D’autres personnes dans tout le pays font la même chose. Ils consultent les archives du gouvernement pour obtenir tout ce qu’ils peuvent obtenir. D’autres ont écrit des livres pour divulguer leurs informations. Le problème, c’est que lorsqu’on demande au gouvernement des informations, en faisant jouer la Loi sur la Liberté d’Information, on fait traîner vos requêtes, on n’y répond pas, ou elles se perdent dans la paperasse. Il est très difficile d’obtenir des informations.
Le Docteur Duncan Thomas : Je suis désolé, mais je ne vois pas les pièces dont vous parlez dans le dossier qu’on m’a fourni. Il doit manquer quelque chose.
Valerie Wolf : J’ai envoyé un paquet par courrier express. Il aurait dû arriver lundi. J’en ai envoyé un autre qui aurait dû arriver hier.
Le porte-parole de la Commission : Si nous ne l’avons pas reçu, nous vous le ferons savoir.
Valerie Wolf : J’ai envoyé le premier paquet à Steve Claydman, et le second à Kristin Crotti. C’est tout ce que j’ai pu réunir en une semaine et demie. Je veux encore insister sur la similarité des témoignages dans tout le pays. Nous voulons tout vérifier. C’est pour cela qu’Alan Scheflin a amassé toute une documentation depuis 20 ans, une documentation très importante. Mais nous n’avons pas tout. Il y a encore beaucoup de choses que nous ne connaissons pas, et nous nous efforçons de les connaître…
Le Docteur Duncan Thomas : Est-ce que vous avez des documents concernant les expériences avec les radiations ? Parce que la CIA nous a affirmé qu’ils n’avaient jamais fait aucune expérience utilisant des radiations. Nous avons donc besoin de documents précis dans ce domaine.
Claudia Mullen : Tout ce que vous avez à faire est d’enquêter sur l’ORD (Office de Recherche et de Développement), dont je vous ai déjà parlé. Ils utilisaient presque exclusivement des radiations. Et ces expériences étaient dirigées par le Docteur Steven Aldrich, par Martin Orne…
Le Docteur Duncan Thomas : Est-ce que tout cela est inclus dans le paquet que vous avez envoyé à Steven Claydman ?
Claudia Mullen : Oui. Je lui ai communiqué les noms des projets, les numéros de codes, et même les sujets des expériences. On nous donnait à nous-mêmes des numéros pour chaque expérience. J’ai retenu le numéro qu’on m’avait donné, parce qu’ils étaient sûrs que leurs techniques nous garderaient amnésiques. Quand nous revenions chez nous, nous n’avions plus aucun souvenir de ce qui nous était arrivé. Ils se permettaient donc de parler en toute liberté. C’est aussi pour cela qu’ils ne se cachaient même pas et qu’ils ne portaient pas de masque. Ils étaient sûrs que nous ne nous souviendrions de rien. En fait, je n’ai commencé à retrouver ma mémoire qu’il y a deux ans.
Valerie Wolf : je pense que vous pourriez aussi enquêter sur le Docteur L. Wilson Greene. Je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler de lui, mais il semble qu’il ait été impliqué à la fois dans les radiations et dans la programmation mentale. Certains sujets étaient utilisés pour des expériences sur les radiations, d’autres pour la programmation mentale, et d’autres pour les deux. Je crois que si tout cela vient au grand jour à présent, c’est parce que certaines victimes commencent à retrouver leur mémoire. Ils pensaient bien que cela pourrait arriver, et c’est pour cela qu’ils ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour rendre leurs victimes amnésiques. Depuis deux ans, les gens retrouvent la mémoire, nous entendons de plus en plus de témoignages, et nous nous efforçons de savoir tout ce qui s’est réellement passé. Nous apprécierions donc toute l’aide que vous pourriez nous fournir.
Chris DeNicola : Je voudrais juste signaler au Docteur Duncan Thomas, à propos de sa question sur les expériences avec des radiations, que j’ai inclus dans ma documentation un dossier complet sur ce thème, intitulé : « Informations sur le dossier radiations ». J’y donne les noms des sujets, des expériences, et les numéros de code dont je me suis souvenue. Le problème, c’est que nous n’avons pas le moyen de vérifier tout cela sans avoir accès aux archives (de la CIA).
Commentaires finaux de Wayne Morris :
Vous venez d’entendre l’enregistrement complet des témoignages donnés devant la Commission d’Enquête Présidentielle sur les expériences impliquant l’usage de radiations. Actuellement, les survivants réclament d’autres auditions de ce genre, en particulier concernant les expériences de programmation mentale. Nous envisageons d’interviewer Claudia Mullen et Valerie Wolf au cours de nos prochaines émissions. Si vous désirez des transcriptions (en anglais) de ces enregistrements, veuillez nous écrire à scw@web.net ou connectez-vous à l’adresse suivante :
www.mk.net/~mcf/ckln/ckln-hm.htm
Commentaire final de Parole de Vie :
Beaucoup de lecteurs ont sans doute de la peine à pouvoir imaginer les souffrances qu’ont subies les victimes de ces expériences diaboliques de programmation mentale. Prions pour ces victimes. Qu’elles puissent trouver le Seigneur, seul capable de les guérir et de les protéger. Prions aussi pour que l’Eglise ouvre les yeux sur ces réalités de notre temps, et pour qu’elle soit capable de manifester l’amour du Seigneur à toutes les victimes qui viendront se réfugier sous Ses ailes !
Source :
A198. Survivants des Illuminati (2)
Article de Wayne Morris, de Radio CKLN, Toronto.
L’original de cet article peut être consulté en anglais sur le site Internet :
http://www.mindcontrolforums.com/radio/ckln03.htm
Reproduction de la traduction française autorisée, pourvu qu’elle soit intégrale, et que les sources soient indiquées.
…………..DERNIER CHAPITRE DE L’ÉTUDE SUR LES « Survivants des Illuminati – La programmation mentale »
En conclusion de la série d’interviews que nous avons publiés, nous voudrions soulever un certain nombre de questions importantes, et tirer une conclusion d’ensemble.
Wayne Morris, producteur et interviewer à Radio CKLN FM 88.1 de l’Université Polytechnique Ryerson, à Toronto, Ontario, au Canada, a eu le courage de faire une enquête très approfondie sur le problème de la programmation mentale. Pendant huit mois, entre fin 1997 et fin 1998, il a interviewé à la radio 24 personnalités, survivants ou spécialistes de la programmation mentale. Il a fallu interviewer certaines personnes plusieurs fois, compte tenu de la longueur de leur témoignage.*
Les transcriptions intégrales de ces interviews (en anglais) peuvent être consultées à l’adresse suivante :
Nous avons toutefois rapidement étudié l’ensemble des interviews, afin d’en sélectionner quelques-uns parmi les plus intéressants. Nous avons préféré sélectionner des témoignages de survivants et de personnes qui s’occupent de survivants, plutôt que de présenter les exposés souvent très techniques des psychiatres, psychologues et chercheurs de haut niveau.
A l’issue de l’examen de ces documents, nous sommes en mesure de tirer les conclusions suivantes :
→La programmation mentale d’êtres humains existe. C’est un fait indéniable. Il s’agit d’un phénomène dont la communauté scientifique n’a pris connaissance qu’assez récemment, à l’échelle historique. Il y a quelques dizaines d’années, presque personne n’en parlait, et il n’existait presque aucun document sérieux publié sur ce sujet.
→En revanche, la technique de la programmation mentale est extrêmement ancienne, et semble remonter déjà à l’époque de Babylone et de l’Egypte antique. Les hommes semblent avoir compris très tôt qu’il leur était possible de transformer d’autres êtres humains en esclaves mentaux, moyennant un conditionnement approprié, basé sur des traumatismes répétés.
→Les Illuminati, ou encore ceux qui composent « l’élite dirigeante » de la planète, semblent eux aussi avoir très vite compris l’avantage qu’ils pouvaient retirer de ces techniques pour dominer le monde. En fait, les Chrétiens auront reconnu que derrière ces techniques et ces tortures abominables, se cache la main de Satan, qui veut réduire l’humanité en esclavage, et se faire adorer comme Dieu, sous la forme de l’Antichrist annoncé par la Bible.
→La programmation mentale s’appuie sur le phénomène appelé « dissociation », ou « fragmentation » de la personnalité en personnalités multiples. Tout se passe comme si la personnalité d’un individu pouvait être fragmentée en plusieurs personnalités toutes différentes, qui peuvent prendre le contrôle du corps à tour de rôle. Par ailleurs, il existe comme des « murs d’amnésie » entre ces différents fragments de la personnalité, de sorte que chaque fragment ne se souvient pas de ce qui s’est passé au niveau des autres fragments.
En fait, il ne s’agit pas de personnalités multiples au sens absolu du terme. L’individu conserve une seule personnalité unique, mais elle est fragmentée en différents composants apparemment indépendants les uns des autres.
→Ce fractionnement de la personnalité est provoqué en général par un traumatisme violent et douloureux. Ce traumatisme provoque des réactions physico-chimiques au niveau du cerveau. Le fractionnement de la personnalité serait une réaction de défense de notre organisme contre un traumatisme trop violent. Le cerveau crée une « zone de mémoire spéciale », qui va enregistrer le traumatisme à un niveau subconscient ou inconscient, pour épargner une douleur trop vive à la mémoire consciente. Il se crée donc une fragmentation de la personnalité, qui va permettre de conserver la mémoire du traumatisme, mais à un niveau qui n’est plus conscient. Cette mémoire cachée sera entourée d’un « mur amnésique », afin que la personnalité de veille n’en soit pas consciente. Ce sont donc les victimes de ces traumatismes qui créent « naturellement » ce fractionnement de leur personnalité, pour pouvoir gérer et absorber les traumatismes subis.
Tous ces fragments programmés restent dormants au niveau subconscient. Mais ils peuvent être activés, c’est-à -dire remonter au niveau conscient, et prendre le contrôle du corps. Ils sont activés au moyen de codes secrets définis à l’avance. La réception de ce code par la victime la plonge dans un état hypnotique ou second, et le fragment de sa personnalité qui a été activé prend alors le contrôle de son corps, pour effectuer le programme codé à l’avance : espionner, assassiner, séduire, etc…
On comprend l’avantage de cette technique abominable pour tous les services secrets. Ce sont d’ailleurs la CIA ou le KGB qui ont effectué ou commandité les plus importantes recherches dans ce domaine, recherches financées par les gouvernements américain et russe. Ils ont aussi « bénéficié » des recherches effectuées par les médecins nazis dans les camps de la mort, sous la direction du tristement célèbre Docteur Josef Mengele, réfugié par la suite aux Etats-Unis.
Beaucoup de thérapeutes se sont contentés de considérer ces malades comme des dérangés mentaux graves. Mais d’autres ont été étonnés par la similitude de leurs témoignages et de leurs symptômes, et ont décidé de faire des enquêtes sérieuses sur ce phénomène, de manière scientifique et systématique. C’est ainsi qu’ils ont commencé à vérifier les souvenirs des victimes, à s’informer sur les sectes sataniques et leurs pratiques, et à avoir accès à des informations ou des documents ultra confidentiels, prouvant que le gouvernement avait financé des recherches approfondies sur la programmation mentale, et fait effectuer toutes sortes d’expériences dans des bases militaires, des hôpitaux et centres de recherches, des centres de la NASA, etc… Ils ont calculé que des centaines de milliers de citoyens innocents avaient servi de cobayes involontaires à ces expériences très traumatisantes. Les populations favorites étaient les malades mentaux, les prisonniers, les militaires, les prostitués, les orphelins et les enfants en général.
A mesure que le nombre des survivants croissait, ils se sont organisés et, aidés par un grand nombre de thérapeutes, ont exigé que des enquêtes officielles soient effectuées. Des Commissions d’Enquête présidentielles ont été nommées, qui ont recommandé que des dossiers secrets, notamment de la CIA, soient rendus publics. Le Président Clinton a reconnu les faits, et certaines pratiques, notamment en ce qui concerne les expériences impliquant l’usage de radiations. Il a présenté des excuses publiques aux victimes, et a fait dégager des crédits pour les indemniser.
Mais seul le sommet de l’iceberg a été repéré. La plupart des spécialistes et des survivants sont convaincus que ces expériences se déroulent toujours, et que tout est fait au contraire pour étouffer l’affaire et déconsidérer les victimes ou les chercheurs les plus actifs. Le gouvernement se retranche souvent derrière le « secret défense » ou les exigences de la sécurité nationale. Comme aucun des tortionnaires impliqués dans la programmation mentale n’a jamais été attaqué en justice pour activités illégales ou immorales, cela a, bien entendu, encouragé la poursuite de ces pratiques.
→Même si les témoignages des survivants ont été confiés à des thérapeutes compétents qui les ont analysés et vérifiés, ils restent des témoignages personnels. Compte tenu de la complexité du psychisme humain et des techniques de programmation mentale, il faut toujours rester prudent quand on est confronté à un témoignage personnel. Si les survivants sont des Chrétiens nés de nouveau, ce qui est le cas pour certains, il convient d’analyser leur témoignage de survivants à la lumière de leur témoignage chrétien, et des fruits que produit leur vie.
→Etant donné que les Illuminati ne vont pas manquer de discréditer, souvent sans raisons, le témoignage des survivants et même des thérapeutes ou des personnes qui aident les survivants, il faut que ces derniers veillent toujours à adopter une conduite et une méthodologie de recherche aussi irréprochables que possible, afin de ne pas prêter le flanc à la critique, même si l’on ne peut jamais éviter les calomnies.
Nous avons récemment appris, par exemple, que la maison de Fritz Springmeier, dans l’Oregon, avait fait l’objet d’une descente du FBI et de la police, qui y auraient découvert du « matériel de production de marijuana » et des armes. Il est parfaitement possible que ces choses aient été intentionnellement placées dans sa maison par les enquêteurs, quand on connaît le peu de scrupules de la CIA. En tout cas, le juge a placé Fritz Springmeier en liberté électronique surveillée (avec un bracelet électronique), en attendant le jugement. Springmeier lui-même clame son innocence totale dans cette affaire, et se prétend victime d’un coup monté, ce qui est fort probable.
De même, il est certain que la plupart de survivants ont été drogués et soumis à l’hypnose. Cela ne facilite pas leur désir d’être crédibilisés, et il est relativement facile de rejeter en bloc leur témoignage pour ces raisons. Un chercheur sérieux sera conscient de ces dangers, et veillera à ne pas avoir son jugement faussé, pour s’en tenir aux faits.
Cela nous permet de parler des thérapies et des soins apportés aux victimes. C’est sans doute le point le plus faible de ces témoignages. Il est clair que ces thérapies, qui utilisent les compétences de la psychiatrie, de la psychologie et des sciences humaines, sont parfaitement insuffisantes pour guérir complètement les victimes de la programmation mentale. En effet, ces thérapies se limitent à une action au niveau du psychisme, c’est-à -dire de l’âme (pensées, sentiments et volonté), ou du corps (action sur les ondes cérébrales pour contrôler les divers états de conscience). L’esprit des victimes n’est pas touché par ces thérapies. Ainsi, même si ces thérapies peuvent produire des effets bénéfiques au niveau du psychisme et de la restructuration de la personnalité des victimes, elles sont impuissantes pour résoudre leurs problèmes spirituels profonds. La vraie thérapie consisterait à les conduire à Jésus-Christ, pour qu’elles passent par une nouvelle naissance spirituelle, puis qu’on leur enseigne tous les aspects de la croix, pour apprendre à marcher par l’esprit. Seule la puissance de la prédication de la croix peut permettre aux survivants de rompre définitivement avec une hérédité et un passé aussi chargés, et leur faire comprendre qu’en Christ, toutes choses anciennes sont passées, et toutes choses sont devenues nouvelles !
Ces témoignages doivent nous permettre de réaliser que nous sommes bien plus près de la fin des temps et du retour du Seigneur que beaucoup pourraient le penser. Il est donc important :
→De ne pas paniquer en apprenant toutes ces choses. Le Seigneur contrôle toutes choses. Nous devons relever la tête et nous réjouir de ce que notre délivrance approche, même si des temps encore plus mauvais nous attendent sur cette terre, tant que le Seigneur ne sera pas revenu pour Son Epouse.
→De savoir que le Seigneur Jésus a promis de garder Ses enfants. Mais Il ne le fera pas automatiquement. Il gardera ceux qui garderont Sa Parole. Il les préservera de la séduction qui vient sur le monde entier pour l’éprouver, et Il les fera tenir debout dans Sa présence jusqu’à Son retour.
→De savoir que nous pouvons, et que nous devons intervenir, surtout dans la prière, pour que le Malin et les Illuminati ne puissent pas faire tout ce qu’ils veulent, mais uniquement ce que le Seigneur leur permettra. Il serait vain de prier le Seigneur pour que ce qu’Il annonce dans le Livre de l’Apocalypse ne se réalise pas, comme certains Chrétiens le prétendent. Mais nous pouvons Lui demander que seule Sa Parole s’accomplisse, et que nous soyons gardés fidèles dans ces temps d’apostasie et d’iniquité.
→De prier pour les victimes de la programmation mentale, pour qu’elles puissent faire une réelle rencontre avec le Seigneur Jésus, et avec des Chrétiens capables de les croire et de les aider.
De rester dans l’amour de la vérité et dans la sanctification, sans laquelle nul ne verra le Seigneur.
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