transmis par Lorraine
Il y avait une loi en vigueur parmi les Israélites qui stipulait qu’en raison d’une pauvreté extrême, d’une dette ou d’un crime, un homme pouvait devenir l’esclave d’un autre, …
mais il ne pouvait pas être gardé dans cet état d’esclavage au-delà d’une certaine durée : au bout d’une période de six années, il devait être autorisé à partir libre
(Exode 21:1-6; Deutéronome 15:12-17).
Mais s’il aimait son maître et préférait rester avec lui comme esclave, alors le maître, en présence des juges, devait placer l’homme contre une porte ou un montant de porte, et lui poinçonner l’oreille, et ce signe devait constituer la preuve qu’il était l’esclave de son maître pour toujours.
Ce n’était pas de l’esclavage forcé ou imposé par la loi mais un esclavage volontaire et joyeusement vécu par amour.
Et c’était là l’attitude volontaire de Paul, Pierre et Jacques. Jésus les avait gagnés par l’amour.
Ils s’étaient assis aux pieds du Grand Serviteur plein d’Amour, qui vint non pour être servi mais pour servir, pour prendre soin des autres, pour donner Sa vie en rançon de tous.
Ils L’avaient vu se donner aux pauvres, aux personnes fatiguées et lasses, à ceux qui étaient excessivement accablées, aux gens exécrables, aux pécheurs et aux ingrats.
Ils L’avaient vu « blessé à cause de nos transgressions,… brisé pour nos iniquités », châtié pour nous donner la paix, et frappé pour que nous soyons guéris et Son grand amour avait vaincu et brisé leur cœur;
Par conséquent, ils furent Ses esclaves liés à Lui,
qui n’étaient plus libres d’aller et de venir comme il leur plaisait mais uniquement quand Il le voulait, car les chaînes de l’amour les tenaient, et la passion brûlante de l’amour les contraignait.
De tels lien et service devinrent pour eux la plus parfaite liberté.
Leur seule joie était de faire les choses qui Lui étaient agréables. Libérés pour faire cela, leur liberté devenait complète, car n’est libre que celui qui est rendu capable de toujours faire ce qui Lui est agréable.
L’esclave par amour n’a pas de plaisir qui égale celui de servir son maître. C’est sa joie et sa « couronne de réjouissance » même. L’esclave par amour est entièrement au service de son maître. Ses yeux sont entièrement pour son maître. Il veille. Il est tout ouïe pour son maître.
Il écoute. Son esprit est disposé. Ses mains sont prêtes. Ses pieds sont prompts à s’asseoir aux pieds de son maître pour contempler son visage béni, pour écouter sa voix et saisir ses paroles; pour aller faire ses commissions; pour exécuter ses ordres; pour partager ses privations et ses chagrins; pour veiller à sa porte; pour défendre son honneur; pour louer son nom, pour défendre sa personne; pour chercher et promouvoir ses intérêts; et, si nécessaire, pour mourir par amour pour lui;
ceci fait la joie de l’esclave par amour; et cela, il le compte comme relevant de sa parfaite liberté.
Un bel individu noir fut placé sur une plate-forme d’esclaves dans un marché d’esclaves égyptiens. Son maître le vendait. Des hommes se le disputait aux enchères. Un Anglais qui passait par là s’arrêta, regarda, écouta et commença à renchérir.
L’esclave le vit et sut que l’Anglais était un voyageur qui parcourait le monde. Il pensa que si l’Anglais l’acquérrait, il serait transporté hors d’Egypte, loin de ses amis et de ceux qu’il aimait, et qu’il ne les reverrait plus jamais.
Alors il maudit l’Anglais, délira et proféra des jurons et tira d’un coup sec sur sa chaîne en vue de l’atteindre et de l’écorcher. Mais l’Anglais, restant insensible, finit par surenchérir plus que tous les autres, et l’esclave lui fut vendu.
Il paya le prix, reçut les papiers et fit de l’esclave sa propriété, et ensuite les tendit à l’homme noir.
– « Prends ces papiers, tu es libre« , lui dit-il, « je t’ai acquis afin de te donner la liberté.«
L’esclave regarda son libérateur et ses délires cessèrent. Des larmes coulèrent de ses yeux pendant que, tombant aux pieds de l’Anglais et baisant ses genoux, il criait:
– « Oh monsieur, laissez-moi être votre esclave pour toujours. Emmenez-moi jusqu’aux extrémités de la terre. Laissez-moi vous servir jusqu’à la mort.«
L’amour avait conquis son cœur, et maintenant l’amour le contraignait et il sentait qu’aucune joie ne pourrait égaler celle de servir un tel maître.
« Mon joug est facile,
et mon fardeau léger » a dit Jésus.
Et voici ce que sont Son joug facile et Son fardeau léger. Son joug est le joug de l’amour, et il est facile.
L’amour le rend facile.
Son fardeau est le fardeau de l’amour, et il est léger. L’amour le rend léger.
Pour le pécheur, le joug paraît intolérable, le fardeau paraît insupportable.
Mais pour ceux qui sont rentrés dans le secret du Maître, Son joug est le badge de la liberté, et Son fardeau donne des ailes à l’âme.
C’est là la sainteté.
C’est la plénitude de la consécration et de la dévotion.
C’est l’œil qui a une visée unique.
C’est l’amour parfait qui bannit la crainte.
L’esclave par amour ne craint pas le maître, car il se réjouit dans la volonté du maître.
« Non pas ma volonté, mais que la tienne soit faite.«
– « Même s’il me tue, je lui ferai tout de même confiance« , dit l’esclave par amour.
Il ne peut y avoir de crainte lorsqu’il y a un tel amour. C’est là la pureté de cœur accomplie par une puissance expulsive d’une affection et d’une finalité nouvelles et entièrement souveraines.
Le péché et l’égoïsme sont consu-més sur les feux vifs de ce grand amour.
Alléluia !
C’est là la religion ren-due facile.
Il s’agit de la venue du Ro-yaume de Dieu
et de l’accomplissement de Sa volonté sur terre comme au ciel.
Car que peuvent faire de plus les anges que servir Dieu avec le désintéressement et cet amour passionné ?
L’esclave par amour est doux et patient et bienveillant envers tous les enfants de la maison et tous les autres esclaves par amour pour son maître.
Ne sont-ils pas chers et précieux au maître ?
Alors ils sont aussi chers et précieux à ses yeux, en raison de leur amour pour le maître.
Et il est prêt à renoncer à sa vie pour les servir comme s’il servait le maître.
Tel était l’état de cœur de Paul quand il écrivait :
« Oui, si je sers de libation pour le service de votre foi, je me réjouis et me réjouirais encore avec vous tous » (Philippiens 2:17).
Et de façon similaire était l’état d’esprit de la belle reine Esther quand, dans la plus haute forme de consécration, pour le salut de son peuple, elle envoya dire à Mardochée :
« Va, rassemble tous les Juifs qui se trouvent à Suse, et jeûnez pour moi, sans manger ni boire pendant trois jours, ni la nuit ni le jour. Moi aussi, je jeûnerai de même avec mes servantes, puis j’entrerai chez le roi, malgré la loi; et si je dois périr, je périrai. » (Esther 4:16)
Cet esclave par amour ne fait pas cas de sa vie comme si elle était précieuse à ses propres yeux (Actes 20:24).
Il appartient à son maître.
Les intérêts de son maître sont ses intérêts. Il n’en a pas d’autres. Il n’en désire pas d’autres. Il n’en aura pas d’autres. Il ne peut pas être soudoyé par de l’or ou les honneurs.
Il préfèrerait plutôt souffrir et mourir de faim pour son maître que de festoyer à la table d’un autre.
Comme Ruth, il dit :
« Ruth répondit: Ne me presse pas de te laisser, de retourner loin de toi! Où tu iras j’irai, où tu demeureras je demeurerai; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu; où tu mourras je mourrai, et j’y serai enterrée.
Que l’Eternel me traite dans toute sa rigueur, si autre chose que la mort vient à me séparer de toi!«
(Ruth 1:16-17)
Si vous me demandiez :
– « Comment vais-je rentrer dans cette douce et agréable mais si puissante servitude de l’amour ?« ,
je vous répondrai :
– « Par votre propre choix et par la révélation de Lui que Dieu donnera à votre âme.«
Si votre amour pour Lui aujourd’hui est une chose très pauvre et sans puissance, c’est parce que vous ne Le connaissez pas;
vous ne vous êtes pas assez approché pour voir Sa beauté. Aux yeux des hommes de ce monde, Il n’a pas de beauté, car ils n’ont pas cherché à Le voir.
Qu’Il se montre à vous et vous tomberez amoureux de Lui.
Saint Paul a vu Sa gloire et en a été aveuglé. Les autres apôtres avaient vécu avec Lui et marché à Ses côtés. Ils L’aimaient parce qu’ils Le connaissaient si bien. En raison de cela, ils purent prendre la grande décision.
Comme Moïse, ils préférèrent
« subir l’opprobre du peuple de Dieu que d’avoir pour un temps la jouissance du péché, regardant l’opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Egypte.«
AINSI DONC VOUS DEVEZ CHOISIR !
Le choix doit être total et il doit être définitif.
Ainsi, comme un esclave lié par l’amour, vous devez vous attendre au Maître.
-S’Il garde silence vis-à -vis de vous, veillez.
– Quand Il vous parle, écoutez.
– Ce qu’Il vous dit, faites-le.
Sa volonté est rapportée dans Sa Parole. Sondez les Ecritures. Méditez-la jour et nuit. Cachez Sa Parole dans votre cœur.
Ne soyez pas oublieux, prenez le temps de rechercher Sa face. Songez un peu à un esclave trop occupé pour attendre son maître, pour découvrir ses désirs !
Prenez du temps, trouvez du temps, créez du temps pour rechercher le Seigneur, et Il sera passionné de vous.
Il Se révèlera à votre âme soupirante et pleine d’amour, et vous connaîtrez les douces astreintes de la servitude qu’est l’amour.
Référence: Love Slaves, Samuel L. Brengle Source: The Watchword
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