Quand [les deux oliviers ou deux témoins] auront fini de proclamer leur message, la bête qui monte de l’abîme les attaquera. Elle les vaincra et les tuera. Leurs cadavres resteront sur la place de la grande ville, là où leur Seigneur a été cloué sur une croix. Cette ville est appelée symboliquement Sodome, ou Égypte. Des gens de tout peuple, de toute tribu, de toute langue et de toute nation regarderont leurs cadavres pendant trois jours et demi et ne permettront pas qu’on les enterre. Les habitants de la terre seront heureux de les voir morts; ils feront la fête joyeusement et échangeront des cadeaux, parce que ces deux prophètes auront causé bien des tourments aux êtres humains”.

 

Cet extrait du chapitre 11 de l’Apocalypse est dense de sens symbolique. On en infère que l’humanité en rébellion contre Dieu ”habite”, spirituellement, une ville qui s’appelle Sodome ou Egypte. Par conséquent, dans l’ordre symbolique, Sodome et l’Egypte, c’est identique.

 

De Sodome, nous connaissons bien l’épisode relaté en Genèse 19. Mais la perversion sexuelle n’est qu’un aspect de la déchéance morale de Sodome. Une vision plus complète nous est donnée dans Ezechiel 16:49-50: ”Voici quel a été le crime de Sodome, ta soeur. Elle avait de l’orgueil, elle vivait dans l’abondance et dans une insouciante sécurité, elle et ses filles, et elle ne soutenait pas la main du malheureux et de l’indigent. Elles sont devenues hautaines, et elles ont commis des abominations devant moi. Je les ai fait disparaître, quand j’ai vu cela”.

 

Passons tout cela en revue.

 

Sodome avait de l’orgueil. Or, Dieu a l’orgueil en aversion: ”La crainte de l’Éternel, c’est la haine du mal; L’arrogance et l’orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je hais” (Proverbes de Salomon 8:13). On lit aussi en 2 Samuel (22:28): ”Tu sauves le peuple qui s’humilie et de ton regard, tu abaisses les orgueilleux”. Nous, occidentaux, appartenons à des pays bouffis d’orgueil, l’orgueil du savoir, cette «science » qui n’est que folie pour Dieu car tout ce qui existe procède de Sa volonté et rien ne limite Sa souveraine volonté, de sorte que, loin d’être un absolu, le monde matériel qu’explore la « science » n’est qu’une réalité relative que Dieu modèle à sa guise. « Je vous le dis en vérité, si quelqu’un dit à cette montagne: Ote-toi de là et jette-toi dans la mer, et s’il ne doute point en son cœur, mais croit que ce qu’il dit arrive, il le verra s’accomplir » (Marc 11:23) . Ce n’est pas de l’exagération méditerranéenne- Pour ma part, j’ai expérimenté avec Dieu des choses qui étaient scientifiquement impossibles, comme dilater la durée d’une minute, susciter un abri dans un socle de béton juste pendant un orage, empêcher inexplicablement que ma voiture entre frontalement en collision avec une Porsche qui doublait en troisième position en Allemagne, faire palpiter une étoile haut dans le ciel, etc … Mais nos pays sans foi, sans foi ni loi même, ont fait de cette réalité relative une réalité absolue dont la connaissance nourrit leur vaine gloire et leur morgue pour le reste de l’humanité.

 

Sodome vivait dans l’abondance. Nos pays vivent encore dans l’abondance mais, tandis que nos aînés, qui vivaient plus chichement, en faisaient un sujet d’actions de grâces, nous occultons que cette abondance est l’expression de la bénédiction de notre Dieu. Nos pays sont ingrats.

 

Sodome vivait dans une insouciante sécurité. Oui, depuis 1945, nous avons connu une longue période de paix. Et cela nous a fait oublier l’horreur de la guerre au point maintenant de l’attiser entre l’Ukraine et la Russie. L’article 3, paragraphe 1, du Traité sur l’Union européenne témoigne contre nous : « L’Union a pour BUT de PROMOUVOIR la PAIX, ses valeurs et le bien-être de ses peuples ». La paix, c’est aussi une bénédiction de notre Dieu.

 

Sodome était dure vis-à-vis des pauvres. Nous vivons dans les pays qui sont parmi les plus prospères sur cette planète. Pourtant, il y a, et de plus en plus, des gens qui peinent à y satisfaire leurs besoins primaires d’êtres humains, se nourrir, se loger, se chauffer. Nous avons abjuré la foi de nos pères et nous avons adhéré à la scandaleuse idéologie libérale qui appelle les pauvres des « losers », tandis que ceux qui vivent égoïstement dans la surabondance sont adulés comme « winners ». Donald Reagan et Margaret Thatcher furent en leur temps des hérauts de cette piètre idéologie antichrist qui n’est qu’idolâtrie de Mammon. Tous deux finirent leur vie atteints d’Altzheimer, dépendants jusque pour leur toilette la plus intime des soins de « losers ». Nous sommes l’humanité tous ensemble et nous avons tous besoin les uns des autres, à un moment ou à un autre.

 

Et Sodome a commis des abominations. C’est la conséquence nécessaire de tout ce qui précède. Paul l’a magistralement expliqué au début de son épître aux Romains : « Depuis la création du monde, on peut voir avec l’intelligence, à travers les œuvres de Dieu, ce qui de lui est invisible : sa puissance éternelle et sa divinité. Ils n’ont donc pas d’excuse, puisque, malgré leur connaissance de Dieu, ils ne lui ont pas rendu la gloire et l’action de grâce que l’on doit à Dieu. Ils se sont laissé aller à des raisonnements sans valeur, et les ténèbres ont rempli leurs cœurs privés d’intelligence. Ces soi-disant sages sont devenus fous ; ils ont échangé la gloire du Dieu impérissable contre des idoles représentant l’être humain périssable ou bien des volatiles, des quadrupèdes et des reptiles. Voilà pourquoi, à cause des convoitises de leurs cœurs, Dieu les a livrés à l’impureté, de sorte qu’ils déshonorent eux-mêmes leur corps. Ils ont échangé la vérité de Dieu contre le mensonge ; ils ont vénéré la création et lui ont rendu un culte plutôt qu’à son Créateur, lui qui est béni éternellement. Amen. C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions déshonorantes. Chez eux, les femmes ont échangé les rapports naturels pour des rapports contre nature. De même, les hommes ont abandonné les rapports naturels avec les femmes pour brûler de désir les uns pour les autres ; les hommes font avec les hommes des choses infâmes, et ils reçoivent en retour dans leur propre personne le salaire dû à leur égarement. Et comme ils n’ont pas jugé bon de garder la vraie connaissance de Dieu, Dieu les a livrés à une façon de penser dépourvue de jugement. Ils font ce qui est inconvenant ; ils sont remplis de toutes sortes d’injustice, de perversité, de soif de posséder, de méchanceté, ne respirant que jalousie, meurtre, rivalité, ruse, dépravation ; ils sont détracteurs, médisants, ennemis de Dieu, insolents, orgueilleux, fanfarons, ingénieux à faire le mal, révoltés contre leurs parents ; ils sont sans intelligence, sans loyauté, sans affection, sans pitié. Ils savent bien que, d’après le juste décret de Dieu, ceux qui font de telles choses méritent la mort ; et eux, non seulement ils les font, mais encore ils approuvent ceux qui les font » (1:20-32). N’en sommes-nous pas exactement là ?

 

Voilà pour Sodome. Que peut-on ajouter au sujet de l’Egypte ?

 

L’Égypte est bien un lieu où l’homme était esclave du productivisme, comme nous le sommes nous-mêmes : « Vous ne donnerez plus comme auparavant de la paille au peuple pour faire des briques; qu’ils aillent eux-mêmes se ramasser de la paille. Vous leur imposerez néanmoins la quantité de briques qu’ils faisaient auparavant, vous n’en retrancherez rien; car ce sont des paresseux; voilà pourquoi ils crient, en disant: Allons offrir des sacrifices à notre Dieu! » (Exode 5:7-8).

 

Le shabbat et les fêtes de l’Eternel ont bien des aspects spirituels mais, par l’interdiction de produire ces jours-là, ils bornaient l’esclavage productiviste qui caractérise l’Egypte. Souvenez-vous de l’époque où, selon les pays, tous les magasins étaient fermés le dimanche et les jours de fête, parfois même dès le samedi après-midi ? Ne voyez-vous pas combien l’Egypte a reconquis le terrain qui lui avait été repris ?

 

« Moïse dit au peuple: Souvenez-vous de ce jour, où vous êtes sortis d’Egypte, de la maison de servitude; car c’est par sa main puissante que l’Eternel vous en a fait sortir (Exode 13:3) ». L’Egypte est un lieu d’esclavage et, après en avoir fait sortir les Hébreux, Dieu en a fait sortir les autres pays au fur et à mesure qu’ils ont accueilli le salut en Jésus (« Yeshua’, troisième personne de la forme imperfective du verbe « sauver » en hébreu, « Il n’arrête pas de sauver, Il n’arrêtera pas de sauver »), à partir du moment où ils ont écouté et MIS EN PRATIQUE Sa Parole. « Je suis la voie, la vérité et la vie (Jean 14:6) … la vérité vous rendra libres (Jean 8:32) ». Rejetant la personne de Jésus, nos pays ont rejeté la Vérité. Ils ont donc aussi rejeté la liberté.

 

Maintenant, le servage revient nous ramener en Egypte. Souvenez-vous qu’un serf ne possédait rien. Il était la possession de son Seigneur. Il était appeler « manant », du verbe « manere », « rester », car il n’avait même pas le droit de quitter sa tenure

Quand un Klaus Schwab, porte-parole de ce Forum économique mondial financé par les ploutocrates de la Terre, « prophétise » que nous ne serons plus propriétaires de quoi que ce soit et que nous serons heureux (« you’ll own nothing and you will be happy »), ne voyez-vous pas clairement l’un des éléments caractéristiques de l’Egypte : « Lorsque cette année fut écoulée, ils vinrent à Joseph l’année suivante, et lui dirent: Nous ne cacherons point à mon seigneur que l’argent est épuisé, et que les troupeaux de bétail ont été amenés à mon seigneur; il ne reste devant mon seigneur que nos corps et nos terres. Pourquoi mourrions-nous sous tes yeux, nous et nos terres? Achète-nous avec nos terres contre du pain, et nous appartiendrons à mon seigneur, nous et nos terres. Donne-nous de quoi semer, afin que nous vivions et que nous ne mourions pas, et que nos terres ne soient pas désolées. Joseph acheta toutes les terres de l’Égypte pour Pharaon; car les Égyptiens vendirent chacun leur champ, parce que la famine les pressait. Et le pays devint la propriété de Pharaon. Il fit passer le peuple dans les villes, d’un bout à l’autre des frontières de l’Égypte. Seulement, il n’acheta point les terres des prêtres, parce qu’il y avait une loi de Pharaon en faveur des prêtres, qui vivaient du revenu que leur assurait Pharaon: c’est pourquoi ils ne vendirent point leurs terres. Joseph dit au peuple: Je vous ai achetés aujourd’hui avec vos terres, pour Pharaon; voici pour vous de la semence, et vous pourrez ensemencer le sol. A la récolte, vous donnerez un cinquième à Pharaon, et vous aurez les quatre autres parties, pour ensemencer les champs, et pour vous nourrir avec vos enfants et ceux qui sont dans vos maisons. Ils dirent: Tu nous sauves la vie! que nous trouvions grâce aux yeux de mon seigneur, et nous serons esclaves de Pharaon. Joseph fit de cela une loi, qui a subsisté jusqu’à ce jour, et d’après laquelle un cinquième du revenu des terres de l’Égypte appartient à Pharaon; il n’y a que les terres des prêtres qui ne soient point à Pharaon » (Genèse 18-26).

 

Et les « villes de 15 minutes », plus correctement rebaptisées « ghettos de 15 minutes », un des éléments de l’antichrist « agenda 2030 » des Nations Unies et de tout ce qui procède du transhumanisme et de la prétendue quatrième révolution industrielle du Forum économique mondial, ne visent-elles pas à entraver la liberté de mouvement des êtres humains qui redeviendront ainsi des « manants » dans un périmètre de 15 minutes ?

Tout ceci est énorme mais c’est la conséquence, je dirais même la rémunération, de l’apostasie.

 

Il n’y a qu’une seule personne pour nous extraire d’Egypte, de la maison d’esclavage, c’est Dieu, et il n’y a qu’un seul chemin qui mène à Lui, il s’appelle Jésus-Christ.