Renoncer à sa vie ici-bas – Richard N… – Chapitre 5 : Jésus a vaincu le monde ! Résister à la pression, à la peur et à la manipulation.

MAV : Ceci est un chapitre de l’excellent livre de Richard N…, que l’on peut trouver sur son site : renoncerasavie.com

Nous avons vu que Jésus ne vivait jamais selon l’influence du monde, mais Il vivait uniquement pour plaire à son Père. Il considérait qu’Il était de passage sur cette terre, qu’Il ne devait vivre uniquement que pour les choses du ciel : celles-ci demeureront éternellement, alors que celles d’en bas disparaîtront. C’est pourquoi Il a pu dire : J’ai vaincu le monde ». (Jean 16-33).

Autrement dit, rien dans ce monde ne pouvait l’influencer. Bien entendu, le monde ne signifie pas les gens que Dieu aime et veut sauver (Jean 3-16 : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique »). Non, Jésus a vaincu l’esprit du monde dirigé par Satan, le prince de ce monde (Jean 12-31). Le dieu de ce siècle (2 Cor 4-4) qui a sous sa coupe tous les hommes et les femmes vivant selon ses principes. Ainsi, à chaque instant, les pressions charnelles et sataniques des hommes, par leurs idées et leurs divertissements (diffusés par les médias) nous bombardent pour nous pousser à désobéir à Dieu.

Jésus est appelé le « dernier Adam » (1Cor 15-45), parfaitement obéissant, contrairement au premier Adam qui, dans le jardin, s’est laissé influencé et trompé par le diable, le serpent ancien.

Romains 5-19 (fc) : « Par la désobéissance d’un seul, une multitude de gens sont tombés dans le péché ; de même, par l’obéissance d’un seul une multitude de gens sont rendus justes aux yeux de Dieu ».

Le premier Adam a échoué face à Satan, qui devint donc le prince de ce monde (il y établit ses principes à, poussant les gens à vivre sans Dieu, à devenir leur propre dieu).

Mais Christ, le dernier Adam, fera lui-même face à Satan dans le désert, refusera tous ses pièges : vivre dans la facilité, les richesses, les plaisirs et l’orgueil de cette vie. Ses réponses indiquent qu’Il ne voulait vivre que selon les principes de la Parole divine (la seule vraie nourriture), afin d’adorer, et d’obéir à Dieu seulement (La tentation de Jésus se trouve en Matthieu 4 et sera traitée dans les chapitres « Convoitise de la chair, convoitise des yeux, orgueil de la vie »).

« Le prince du monde (Satan) vient. Il n’a rien en moi. » (Jean 14-30)

Vaincre la peur, les pressions, les manipulations de ce monde.

Christ fera face à toutes les pressions, même les plus fortes. Pour n’en citer qu’une seule, il y a celle où il se trouve devant un puissant de ce monde, le gouverneur Pilate. Celui-ci lui propose un peu de coopération car il est prêt à le libérer. Pour cela, Jésus doit se compromettre, juste un tout peu, en « courbant l’échine ». Cette expression signifie « accepter de s’effacer face à la pression de quelqu’un, et faire quelque chose que l’on ne veut pas faire, en étant contraint et forcé ». Mais Jésus lui dit qu’Il n’a pas besoin de lui, qu’Il n’a pas peur de lui, mais que tout ce que Pilate peut lui faire est permis par son Père.

Jean 19-10,11 : « Pilate lui dit : ‘ Est-ce à moi que tu ne parles pas ? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te crucifier, et que j’ai le pouvoir de te relâcher ? ‘. Jésus lui répond : ‘ Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir, s’il ne t’avait été donné d’en haut ‘ ».

N’avez-vous pas été, comme moi, étonné par la réponse directe de Jésus ? On dirait aujourd’hui qu’il n’a pas su parler avec diplomatie, avec tact, avec habileté. On pourrait lui reprocher de ne pas avoir un minimum la « langue de bois » (ce n’est pas un mensonge, voyons ! C’est juste un petit accommodement, une petite conciliation !). Non, Jésus était sans compromis, il était cent pour cent pour Dieu, peu importe les réactions. Il savait que son Père, le Dieu Créateur Tout Puissant, pouvait s’occuper de lui sans peine ; quels que soient les pires obstacles qui pouvaient advenir dans ce monde. C’est pourquoi il a pu dire : « J’ai vaincu le monde ! » (Jean 16-33).

Il a vaincu le monde aussi par son amour, en refusant de suivre l’égoïsme d’ici-bas. Il a aimé même ses bourreaux. Jésus n’a pas vécu pour lui-même mais pour son prochain. Il était prêt à s’oublier.

Aujourd’hui, Jésus « règne à la droite de Dieu, depuis qu’il est allé au ciel, et que les anges, les autorités et les puissances, lui ont été soumis ». 1Pierre 3-22.

Ne soyons pas aveugles et admettons que les pressions de ce monde sont parfois subtiles et pleines de pièges. A une époque de ma vie, j’ai cherché à comprendre les techniques ténébreuses qui existent un peu partout dans notre société, et parfois même au sein du peuple de Dieu. Ce sont des manipulations par abus de pouvoir, chantage, domination par la peur etc. Voici une définition parmi d’autres, que je trouve assez complète : « La manipulation mentale est une méthode délibérément mise en œuvre dans le but de contrôler ou influencer la pensée, les choix, les actions d’une personne, via un rapport de pouvoir ou d’influence. Les méthodes utilisées faussent ou orientent la perception de la réalité de l’interlocuteur en usant notamment d’un rapport de séduction, de suggestion, de persuasion, de soumission non volontaire ou consenti ».

Le diable, tout comme certains hommes, est un expert en manipulation. Il suffit de lire avec attention les techniques qu’il a utilisées sur Eve, pour discerner sa ruse et sa force de conviction.

Le monde chrétien est bien naïf aujourd’hui. Nous n’osons plus parler de l’ennemi de nos âmes et de ses pièges ; nous croyons que l’homme est bon et ne nous veut que du bien. Dans les chapitres sur la convoitise de la chair, des yeux, et l’orgueil de la vie, nous verrons qu’aujourd’hui les pressions sataniques cachées sous l’apparence d’un épanouissement pour l’être humain, sont omniprésentes. Force est de constater que beaucoup de chrétiens, comme Eve, ne voient pas le mal et plongent à corps perdu dans ces choses. En écrivant ces lignes en deux mille vingt-et-un, je réalise malheureusement, que beaucoup de chrétiens cèdent aux pièges de Satan. Pour pouvoir profiter du monde et de ses plaisirs, ils sont prêts à céder. Par exemple, ils sont prêts à accepter de recevoir dans leur corps quelque chose qu’ils ne voulaient pas au départ, mais ils le font car ils ne supportent pas de se retrouver en difficulté, et de se priver des plaisirs (restaurant, cinéma, etc.). Sommes-nous prêts à quitter notre zone de confort pour souffrir dans ce monde ?

Jésus, lui, ne se laissait influencer par personne. Ce que Jésus a dit à ses disciples, Il l’a mis en pratique devant Pilate mais aussi à chaque moment de sa vie. Pourtant, un mot de sa part, et Pilate le libérait.

Mat 10-28 : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps mais qui ne peuvent pas tuer l’âme ; craignez plutôt Dieu qui peut faire périr à la fois le corps et l’âme dans l’enfer ».

Daniel, lui aussi, était incorruptible. Aujourd’hui on dirait de lui qu’il est un religieux fanatique. Il était prêt à mourir en refusant de manger de la viande sacrifiée aux idoles ; c’était quelque chose de grave pour un juif. Est-ce trop extrême de mourir pour de la viande ? De même pour une histoire de prière, il était prêt à être jeté aux lions. On dirait aujourd’hui qu’il n’était pas sage, il aurait pu au moins prier doucement, la fenêtre fermée. Quant aux trois hébreux, ils auraient pu se prosterner juste une fois devant la statue, Dieu aurait pardonné. Et ainsi ils auraient pu échapper à la fournaise. Mais non, ces héros de la foi, comme tant d’autres, étaient prêts à mourir et souffrir, comme notre modèle Jésus. Ils ne craignaient pas les hommes, mais Dieu. Qu’Il nous vienne en aide. Notez à ce propos dans les versets suivants que nos trois hébreux ont répondu d’une manière peu diplomatique à Nébucadnetsar. Le roi était prêt à leur donner une deuxième chance ; c’est de la manipulation. Beaucoup de personnes qui ont su résister une fois se laissent faire à la deuxième. Le manipulateur cherche la faille. Il va d’abord hausser le ton pour impressionner, puis utiliser un semblant d’empathie : « allez, je vous laisse une autre occasion de changer d’avis, c’est parce que je vous aime ! ».

Daniel 3-16,19 : « Schadrac, Méschac et Abed Nego répliquèrent au roi Nébucanetsar : Nous n’avons pas besoin de te répondre là-dessus. Voici, notre Dieu que nous servons, peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ta main, ô roi. Sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as élevée. Sur quoi Nebucadnetsar fut rempli de fureur, et il changea de visage en tournant ses regards contre Schadrac, Méschac et Abed Nego. Il reprit la parole et ordonna de chauffer la fournaise sept fois plus qu’il ne convenait de la chauffer ».

Au sujet de Moïse :

Hébreux 11-27 « C’est par la foi qu’il quitta l’Égypte, sans être effrayé de la colère du roi ; car il se montra ferme, comme voyant celui qui est invisible.

Table des matières

Chapitre 1 : L’exemple de Christ : Il a renoncé à vivre sa propre vie sur terre pour obéir au Père. 8

Chapitre 2 : Christ renonce à la popularité : qu’importe ce qu’on pense de lui, le plus important est de plaire à son Père et d’annoncer son message ! 10

Chapitre 3 : Offrir son « Isaac ». 14

Chapitre 4 : Prêcher toute la Bible sans vouloir plaire aux gens. Exemple de Jean-Baptiste. 19

Chapitre 5 : Jésus a vaincu le monde ! Résister à la pression, à la peur et à la manipulation. 22

Chapitre 6 : Vaincre le monde en étant crucifié avec Christ. 26

Chapitre 7 : Jésus est-il vraiment Seigneur ? Quel est le sens du baptême ? 29

Chapitre 8 : Celui qui s’abaisse sera élevé. 32

Chapitre 9 : Jésus s’est abaissé, c’est pourquoi Il a été élevé. 39

Chapitre 10 : Exemples de vies et métaphores sur la mort à soi-même, condition obligatoire pour être fort et victorieux. 43

Chapitre 11 Parler simplement : si c’est oui, dites (tout simplement) oui. 56