Conséquences de l’obéissance ou de la désobéissance aux lois de Dieu

 

Dans le chapitre 28 du Deutéronome, nous trouvons les bénédictions et les malédictions que Dieu a prévus dans les cas où le peuple de Dieu obéissait ou désobéissait à ses lois.

Moïse commence son discours par la conjonction « Si » qui montre bien la nature conditionnelle du traité d’alliance.  La liste des bénédictions est donnée en une dizaine de versets tandis que les malédictions, en cas de désobéissance, occupent plus de cinquante versets.  Si vous lisez cette mise en garde très sévère, elle vous fera dresser les cheveux sur la tête.  Dieu ne plaisante pas.

 

Le peuple entier devait se soumettre aux lois de Dieu pour recevoir Ses bénédictions : prospérité, climat favorable, récoltes abondantes, fécondité parmi les êtres humains et les bêtes, paix, sécurité et victoire assurée sur les éventuels ennemis, santé.  L’ultime bénédiction étant la présence de Dieu au milieu de son peuple.

On remarquera que les bénédictions ainsi que les promesses de Dieu étaient principalement terrestres, donc, favorables pour la vie de tous les jours des Israélites, pour leurs prospérités, pour leurs bien êtres.

 

La malédiction est une condamnation au malheur prononcée par Dieu en réponse à une rébellion ouverte, à la désobéissance.

Si le peuple d’Israël ne mettait pas en pratique les commandements donnés par I ‘Eternel, il s’en suivait toute une série de châtiments de plus en plus sévères.  Ceux-ci avaient avant tout une portée pédagogique : Ils devaient aider l’homme à prendre conscience d’une faute envers Dieu ou son prochain et l’inciter à revenir de sa mauvaise voie.
Un sacrifice offert par le coupable sincèrement repentant pouvait lui ouvrir à nouveau l’accès à la présence, donc la faveur, de Dieu.  Israël a plus d’une fois succombé à la tentation d’adorer de faux dieux fabriqués par la main des hommes.  Tout le peuple souffrait des conséquences d’une telle conduite : appauvrissement, disette, sécheresse, menaces et envahissements par les nations ennemies, déportation et captivité, etc…    Aussi, les malédictions étaient principalement d’ordre terrestres.

 

Dans la liste des malédictions consignées dans les livres du Lévitique et du Deutéronome (Lév/26Deut 11/27 & 28) nous pouvons connaître plusieurs des causes, outre l’idolâtrie, entraînant la malédiction: le mépris et l’irrespect envers les parents ou le prochain (la veuve, l’orphelin et l’étranger en particulier), les débauches et les dérèglements sexuels, les mensonges et les crimes prémédités.  Et pour clore une liste déjà longue, lisons :

Deutéronome 27/26 : « Maudit soit celui qui ne respecte pas TOUTES les paroles de cette Loi et ne les met pas en pratique ».

 

En obéissant fidèlement aux commandements de l’Éternel, l’Israélite demeure dans sa grâce et dans son alliance.  Si les Israélites n’obéissent pas à la Loi c’est uniquement dû à leur caractère rebelle et non pas à des difficultés de la mettre en pratique.

 

Quand on lit les bénédictions que Dieu accorde, je suis étonné du nombre de fois que le peuple d’Israël a désobéi, mais n’aurions-nous pas fait de même ?

Un jour au travail, un collègue me dit : « Il y a plus de plaisir à faire le mal que le bien ».   J’étais estomaqué, mais après réflexion, n’est-ce pas dans la nature de l’homme à faire plus vite le mal que le bien ?

J’ai travaillé pendant plus de 30 ans dans les milieux pénitenciers et à la police, j’en ai connu des délinquants, des bandits, des criminels, …  Je peux maintenant vous dire comment ces personnes deviennent ainsi.

Je vous donne quelques exemples :

Quand un voleur vole la première fois, sa conscience le culpabilise, lors du 2ème vol, déjà un peu moins, par la suite, le vol devient normal et tant qu’il ne se fait pas prendre, il continue.

Il en va de même pour un criminel récidiviste.

Un menteur ment une fois, deux fois, trois fois, …   Il y prend goût et même du plaisir quand son interlocuteur le croit.

 

Faire le bien demande des efforts, des privations, des dépenses financières, des pertes de temps pour le loisir, etc et etc…    Faire le mal, rien de tout cela.

 

 

L’importance des lois morales

 

Les versets que je vous donne ci-après sont très explicites et ils ne demandent pas de grands commentaires :

1 Samuel 15/22  Samuel dit : « L’Eternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l’obéissance à la voix de l’Eternel ?  Voici, l’obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l’observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers ».

Proverbes 21/:3  « La pratique de la justice et de l’équité, Voilà ce que l’Eternel préfère aux sacrifices ».

Psaumes 51/16 & 17 : « Si tu eusses voulu des sacrifices, je t’en aurais offert ; Mais tu ne prends point plaisir aux holocaustes.  Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c’est un esprit brisé : O Dieu ! tu ne dédaignes pas un cœur brisé et contrit ».

Esaïe 1/15 à 17 : « Quand vous étendez vos mains, je détourne de vous mes yeux ; Quand vous multipliez les prières, je n’écoute pas : Vos mains sont pleines de sang.  Lavez-vous, purifiez-vous, Otez de devant mes yeux la méchanceté de vos actions ; Cessez de faire le mal.  Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, Protégez l’opprimé ; Faites droit à l’orphelin, Défendez la veuve ».      

Osée 6/6 : « Car j’aime la piété et non les sacrifices, Et la connaissance de Dieu plus que les holocaustes ».

Amos 5/21 à 24 : « Je hais, je méprise vos fêtes, Je ne puis sentir vos assemblées.  Quand vous me présentez des holocaustes et des offrandes, Je n’y prend aucun plaisir ; Et les veaux engraissés que vous sacrifiez en actions de grâces, Je ne les regarde pas.  éloigne de moi le bruit de tes cantiques ; Je n’écoute pas le son de tes luths.  Mais que la droiture soit comme un courant d’eau, et la justice comme un torrent qui jamais ne tarit ».      

 Michée 6/6 à 8 : « Avec quoi me présenterai-je devant l’Eternel, Pour m’humilier devant le Dieu Très-Haut ?  Me présenterai-je avec des holocaustes, Avec des veaux d’un an ?   L’Eternel agréera-t-il des milliers de béliers, Des myriades de torrents d’huile ?  Donnerai-je pour mes transgressions mon premier-né, pour le péché de mon âme le fruit de mes entrailles ?   On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; Et ce que l’Eternel demande de toi, c’est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu ».  

 

A la lecture de ces versets, il est évident que Dieu donne toute son importance à Ses lois morales.  Dans le cas où ses dernières ne sont pas respectées, les lois cérémonielles et sociales n’ont plus de valeur à ses yeux.

 

La solution au non-respect des lois de Dieu

 

Nous savons que le peuple de Dieu, Israël, a désobéit à maintes reprises à Dieu, ce qui n’était pas sans conséquence.

 

Encore une fois, les versets bibliques sont suffisants à la compréhension de la Parole de Dieu.

 

2 Chroniques 6/37 à 39 : « S’ils rentrent en eux-mêmes dans le pays où ils seront captifs, s’ils reviennent à toi et t’adressent des supplications dans le pays de leur captivité, et qu’ils disent : Nous avons péché, nous avons commis des iniquités, nous avons fait le mal ! S’ils reviennent à toi de tout leur cœur et de toute leur âme, dans le pays de leur captivité où ils ont été emmenés captifs, s’ils t’adressent des prières, les regards tournés vers leur pays que tu as donné à leurs pères, vers la ville que tu as choisie et vers la maison que j’ai bâtie à ton nom, exauce des cieux, du lieu de ta demeure, leurs prières et leurs supplications, et fais-leur droit ; pardonne à ton peuple ses péchés contre toi ! ».

(Le roi Salomon, lors de sa prière dédiée à la dédicace du temple, demande la délivrance de la captivité une fois que le peuple sera revenu à lui de tout son cœur et de toute son âme en confessant ses péchés).

 

2 Chroniques 7/14 : « Si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s’humilie, prie, et cherche ma face, et s’il se détourne de ses mauvaises voies, je l’exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays ».

 

Lévitique 26/40 & 41 : « Ils confesseront leurs iniquités et les iniquités de leurs pères, les transgressions qu’ils ont commises envers moi, et la résistance qu’ils m’ont opposée, péchés à cause desquels moi aussi je leur résisterai et les mènerai dans le pays de leurs ennemis.  Et alors leur cœur incirconcis s’humiliera, et ils paieront la dette de leurs iniquités ».

(Dieu nous présente le moyen de revenir à l’Éternel par la confession et la repentance, pour la nation désobéissante.  Dieu n’abandonnait pas complètement son peuple et se rappelait son alliance et ses promesses faites à leurs ancêtres).

 

Deutéronome 30/1 à 6 : « Lorsque toutes ces choses t’arriveront, la bénédiction et la malédiction que je mets devant toi, si tu les prends à cœur au milieu de toutes les nations chez lesquelles l’Eternel, ton Dieu, t’aura chassé, si tu reviens à l’Eternel, ton Dieu, et si tu obéis à sa voix de tout ton cœur et de toute ton âme, toi et tes enfants, selon tout ce que je te prescris aujourd’hui, alors l’Eternel, ton Dieu, ramènera tes captifs et aura compassion de toi, il te rassemblera encore du milieu de tous les peuples chez lesquels l’Eternel, ton Dieu, t’aura dispersé.  Quand tu serais exilé à l’autre extrémité du ciel, l’Eternel, ton Dieu, te rassemblera de là, et c’est là qu’il t’ira chercher.   L’Eternel, ton Dieu, te ramènera dans le pays que possédaient tes pères, et tu le posséderas ; il te fera du bien, et te rendra plus nombreux que tes pères.  L’Eternel, ton Dieu, circoncira ton cœur et le cœur de ta postérité, et tu aimeras l’Eternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme, afin que tu vives ».

(L’Éternel fait ici de très grandes promesses qui se réaliseront quoi qu’il arrive.  La condamnation d’Israël n’est pas le dernier mot de l’Éternel envers son peuple.  Au-delà du jugement, il lui manifestera sa grâce, car il ne renonce pas à son projet de vie et de bonheur pour lui.  Le pardon et la restauration sont toujours possibles si Israël reconnaît ses torts et se tourne à nouveau vers son Dieu.  Cette promesse a soutenu la foi de générations entières de Juifs au travers des persécutions les plus horribles).

 

Esaïe 55/6 & 7 : « Cherchez l’Eternel pendant qu’il se trouve ; Invoquez-le, tandis qu’il est près.

Que le méchant abandonne sa voie, Et l’homme d’iniquité ses pensées ; Qu’il retourne à l’Eternel, qui aura pitié de lui, A notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner ».

(Sous le régime de l’Ancien Testament, le salut était accessible comme aujourd’hui à celui qui recherchait l’Éternel et invoquait son nom.  Dans la pratique, une telle démarche inclut la repentance, c’est-à-dire le rejet de son ancienne façon de vivre, de penser et d’agir.  La personne doit reconnaître son incapacité à satisfaire la justice de Dieu et s’en remettre uniquement à sa miséricorde (comparez avec Luc 18/9 à 14).   En obéissant au système lévitique de la loi de Moïse, l’Israélite prouvait que sa foi était réelle ; Il recevait alors le pardon de ses fautes, selon les prescriptions des lois concernant le pardon par le sacrifice d’animaux, il s’agit aussi de l’anticipation au sacrifice de Jésus-Christ, l’Agneau de Dieu (Esaïe 53 ; comparez avec Jean 1/29; 1 Pierre 1/18 & 19; 2 à 23; Actes 8/32 à 35).

 

Je pourrai vous citer encore de nombreux versets qui vont dans le même sens.

Il est maintenant évident que Dieu dans sa bonté, dans sa miséricorde, dans ses compassions, a prévu le pardon pour les fautes de son peuple, mais seulement si ce dernier s’humilie, se repent, et formule sa demande de pardon avec sincérité ainsi qu’avec les promesses d’à nouveau suivre les lois de Dieu.

Nous voyons donc, que l’importance de la repentance est capitale pour recevoir le pardon de nos péchés de la part de Dieu et que cela ne date pas de la Nouvelle Alliance, mais bien depuis toujours.

 

De nos jours, nos pasteurs, nos enseignants, quand ils prennent des passages de l’Ancien Testament, occultent bien souvent tout ce qui concerne la Sainteté de Dieu, les malédictions en cas de désobéissance à ses lois, les rebellions des Israélites avec les conséquences, les défaites lors des guerres, les raisons des déportations du peuple, …  Ce sont des choses rebutantes, antipathiques, désagréables, …

Par contre, ils vous parleront des bénédictions, de la prospérité du peuple d’Israël, les victoires, …   C’est bien plus plaisant, plus attirant, plus attractif, …

 

Au fait, ne serions-nous pas comme les Israélites, quelque peu rebelles, désobéissants, orgueilleux, têtus, … ???

 

À suivre (chaque samedi)