« Sacrificateurs, revêtez-vous de sacs et soyez dans le deuil ! Lamentez-vous, vous qui êtes au service de l’autel. Venez, passez la nuit revêtus de sacs, vous qui êtes au service de mon Dieu. Consacrez un jeûne, proclamez une cérémonie, assemblez les anciens tous les habitants du pays dans la maison de l’Eternel votre Dieu, et appelez l’Eternel au secours. » (Joël 1:13,14)
« Qu’entre le portique et l’autel pleurent les sacrificateurs, ceux qui sont au service de l’Eternel et qu’ils disent : Eternel, épargne ton peuple, ne livre pas ton héritage au déshonneur pour qu’il soit la fable des nations ! Pourquoi dirait-on parmi les peuples : où est leur Dieu ? » (Joël 2:17)
Il y a quelques années, le Dr Carl F. Henry, fondateur et éditeur du magazine Christianism Today avait proposé aux vingt principaux prédicateurs du pays de répondre à la question suivante : « Comment voyez-vous l’Eglise de Jésus-Christ en l’an 2000 ? »
Je me souviens d’une seule des réponses, qui fut donnée par Elton Trueblood, le prédicateur et philosophe quaker : « En l’an 2000, l’Eglise ne sera qu’une petite minorité consciente environnée d’un paganisme arrogant et combattant. »
J’ai tenté « d’avaler cette pilule, » mais, vers deux heures du matin, je me suis réveillé avec une sorte d’indigestion mentale et spirituelle. Puis j’ai essayé de me rappeler que le christianisme n’a pas été accueilli par le monde avec des acclamations. Le christianisme est né dans une société sophistiquée et totalitaire.
Dès sa naissance, l’Eglise a été assiégée par la plus puissante des organisations militaires de l’histoire, le pouvoir de Rome.
Elle a été imprégnée de l’intellectualisme grec.
Elle a été également bloquée par la pensée juive, par l’opinion des juifs au sujet des tout premiers chrétiens.
Pourtant, ces hommes qui avaient bouleversé le monde n’avaient :
⇒ ni capacités intellectuelles colossales,
⇒ ni soutien financier particulier,
⇒ ni statut social élevé.
Ils étaient parmi les hommes les plus méprisés de Jérusalem et des environs. Ils ont été rapidement dispersés et, beaucoup plus tard, considérés comme ayant bouleversé le monde.
Il m’arrive de penser une fois par semaine ou peut-être une fois par jour à ce que disait le Dr J.B. Phillips (qui nous a laissé une version du Nouveau Testament) à propos des premiers chapitres du livre des Actes.
Ce livre nous décrit l’Eglise de Jésus-Christ,
– avant qu’elle ne devienne obèse et essoufflée par la prospérité,
– avant qu’elle ne devienne hypertrophiée par sa sur-organisation.
Ce livre nous relate l’histoire d’une Eglise qui n’organisait pas des rencontres pour intellectuels dans le but d’étudier la médecine psychosomatique, mais qui guérissait tout simplement les malades.
Ce livre nous décrit une Eglise qui ne récitait pas de prières mais qui priait par le Saint-Esprit.
Tout cela représente une grande différence !
Ce qui est regrettable, aujourd’hui, dans nos instituts bibliques et facultés théologiques, c’est que nous ne mettons pas les étudiants en contact avec ceux qui connaissent véritablement la Parole de Dieu. Ce n’est pas en agissant ainsi que nous changerons le monde.
De plus, en ce qui concerne ceux qui enseignent, la question n’est pas de savoir s’ils connaissent vraiment la Parole de Dieu, la question est :
CONNAISSENT-ILS VRAIMENT LE DIEU DE LA PAROLE ?
Donner à un étudiant en théologie un diplôme ou une licence de pasteur sous prétexte qu’il possède des connaissances universitaires revient à donner un permis de conduire à un aveugle. Si cet homme ne connaît pas réellement Dieu, pourquoi aurait-il le droit de prêcher ?
De deux choses l’une : ou bien la Bible est un livre obsolète ou bien elle est le Livre absolu. Nous devons réaliser par ailleurs que prêcher n’est pas une profession, c’est une passion.
Il y a déjà bien longtemps, une vingtaine d’années peut-être, alors que je descendais le quartier de High Holborne, à Londres, je vis une petite femme s’approcher d’une boîte aux lettres. Elle avait le dos très voûté et c’est toute tremblante qu’elle y déposa son courrier. Puis elle fit demi-tour et se dirigea vers un immeuble. Quelqu’un me dit alors : « Savez-vous qui est cette femme ? » Je répondis : « Je n’en ai pas la moindre idée ! » « C’est la veuve de Price Hughes, reprit mon interlocuteur. Le mari de cette dame était bien connu ; c’est lui qui avait instauré le mouvement méthodiste. »
Sa fille possédait une impressionnante biographie de son père. Elle raconta un jour ceci :
« Lorsque mon père rentrait le dimanche après le culte et que personne n’avait été sauvé, il était inconsolable. Il ne voulait ni manger ni boire. Il ne quittait même pas son manteau, s’affalait sur son lit et pleurait amèrement tout en disant : mais pourquoi, pourquoi ? »
Souvenons-nous que le seul jour de la Pentecôte a produit trois mille âmes. Aujourd’hui, il arrive que l’on prêche plus de trois mille sermons dans une même ville et personne n’est sauvé. Et nous n’en sommes même pas déconcertés !
L’Eglise des premiers temps était un éclair foudroyant. L’Eglise d’aujourd’hui ressemble à un bateau de croisière.
L’Eglise d’aujourd’hui ne marche pas vers Sion d’un pas décidé ; elle y vogue paisiblement.
Les contemporains de l’Eglise apostolique étaient frappés de stupeur.
Les sympathisants de l’Eglise d’aujourd’hui ont besoin de se divertir, de se donner du bon temps…
L’Eglise apostolique est née dans la chambre haute. Elle se meurt aujourd’hui dans d’immenses salles où l’on se préoccupe de l’organisation…
Nous prenons l’agitation pour le réveil, le tapage et le brouhaha pour de la création et toutes nos actions pour de l’onction. Je pense que l’heure est grave. C’est l’heure la plus grave de toute l’histoire de l’Eglise. Le Moyen-Orient est sur le point d’exploser, le prestige de cette nation (note d’ERM : les Etats-Unis) que nous aimons n’est plus… Quelqu’un a dit : « Nous vivons dans le théâtre de l’absurde. »
Je suis suffisamment âgé pour me souvenir d’événements antérieurs à la Première Guerre mondiale. Mon cousin était venu à la maison à peu près un mois avant que la guerre n’éclate, si soudainement. Il portait une veste rouge avec de magnifiques boutons dorés. En le voyant, je pensai : « Ce doit être merveilleux d’être soldat ! » Le 4 août 1914, la guerre éclata, et il partit avec des millions d’autres pour se battre. Lorsqu’il revint, il n’était qu’une épave, complètement anéanti. Et pourtant, le slogan de cette Première Guerre mondiale était : « Cette guerre mettra fin à toutes les guerres ! »
Pour moi, la guerre n’est pas seulement contraire à l’esprit chrétien ; elle est carrément barbare !
Après cela, de 1919 à 1939, nous eûmes vingt années de paix extraordinaires : période propice à l’accroissement de l’Eglise, opportunité unique depuis la Pentecôte, à mon avis. Puis est arrivée la Seconde Guerre mondiale.
Avant la Première Guerre mondiale, nous avions, en Angleterre, un groupe d’intellectuels appelés les « Fabian socialists. » George Bernard Shaw, l’homme à la barbe rousse qui donna des pièces de théâtre telles que le « Pygmalion » ou « My fair lady », était l’un de ces supers intellectuels. Et le leader de ce mouvement, qui se considérait lui-même comme le prophète d’un nouvel ordre mondial, s’appelait H. G. Wells. C’était un homme suffisant. Ces hommes ne parlaient pas de rédemption, ils ne parlaient pas du péché. Ils se voulaient rationnels, se considéraient comme des humanistes. En 1912, deux ans avant que la guerre n’éclate, H. G. Wells déclarait :
« Il nous est possible d’obtenir une nouvelle race d’individus par l’intellect et l’avancement des processus biologiques. Nous n’avons pas besoin de Bible, pas besoin d’églises, nous pouvons parfaitement raser toutes les montagnes de la richesse pour combler toutes les vallées de la pauvreté. »
Il ne parlait pas du péché, ou de la méchanceté. Encore moins de rédemption.
Il parlait de l’adéquation du matérialisme.
Il parlait aussi du caractère inévitable du progrès.
Il parlait de la suffisance de l’homme.
Ensemble, et par leur propre ingéniosité, ils allaient apporter au monde un nouveau millénium.
Puis un nuage noir envahit le ciel avec la guerre de 1914-1918. A la fin de la guerre, H. G. Wells et ses acolytes n’étaient plus tout aussi convaincus.
En 1939, arriva la Seconde Guerre mondiale. A ce moment-là, H. G. Wells avait déjà écrit les grandes lignes de sa conception de l’histoire. Mais le dernier livre qu’il écrivit au milieu de la guerre n’était pas du même optimisme que les précédents. Il s’intitulait : « L’esprit à bout de nerfs. » Dans ce livre, il disait : « Il n’y a plus d’espoir pour l’humanité » et, encore plus parlant : « Il y a un vide quelque part dans le cœur de l’homme qui ne peut être comblé que par Dieu et par personne d’autre.»
Aujourd’hui, je me sens mal à l’aise en réfléchissant à la question de la perversion humaine. Dieu sait à quel point elle s’est amplifiée de nos jours. C’est vrai, l’iniquité existait déjà à l’époque du prophète Elie. Le peuple était dans les liens de l’idolâtrie, de l’impureté et de l’indifférence.
Nous n’avons pas besoin de marionnettes, aujourd’hui, dans les chaires de nos églises.
Ce qu’il nous faut, ce sont de véritables prophètes.
Un érudit a dit ceci : « Le prophète, dans la véritable nature de son appel, est un personnage tragique. Il doit avoir, d’une part, une totale loyauté envers Dieu et, d’autre part, un cœur brisé pour les nations perdues. »
Nous sommes dans l’erreur lorsque nous affirmons à des personnes que nous considérons comme bonnes ou respectables, que Jésus est venu dans le monde pour que les méchants deviennent bons. Cela est complètement faux. Une telle affirmation ne mène à rien.
Lors de sa première discussion avec l’homme, Dieu ne lui a pas fait comprendre qu’il était méchant ou mauvais. Il lui a dit qu’il était MORT par ses offenses et par son péché. Et le christianisme est le seul Evangile, la seule bonne nouvelle dans le monde entier où l’on voit qu’un Dieu s’est fait homme pour venir habiter dans l’homme lui-même.
Où est l’impact du Saint-Esprit aujourd’hui ? Lorsque le Réveil arrive, pouvons-nous nous permettre de dire : « C’est Joe Smith qui va prêcher cette semaine, et il terminera dimanche soir » ?
D’où nous vient cette idée que le Saint-Esprit arrive à 11 heures le dimanche matin et qu’on peut le renvoyer à midi… qu’on peut le rappeler pour la réunion de sept à huit ce dimanche et qu’on n’aura plus besoin de Lui avant vendredi prochain ?
Lorsque le Réveil arrive réellement, la lumière ne sort plus du sanctuaire pendant des semaines et des semaines.
J’ai eu l’occasion de passer un après-midi dans le Pays de Galles en 1931 ou 1932 avec un vieil homme qui avait été l’un des principaux acteurs du réveil de l’Armée du Salut en 1880. Il avait quatre-vingts ans. Il me raconta des choses étonnantes concernant ce réveil. Souvent, des hommes considérés comme le rebut de ce monde entraient dans la salle de réunion juste pour se réchauffer. Mais ils étaient tellement bouleversés par le vieux prédicateur William Booth leur parlant du feu de l’enfer, qu’ils serraient nerveusement leurs recueils de cantiques jusqu’à les mettre en lambeaux. Begby, dans ses écrits sur William Booth – dans son premier livre, il me semble – parle longuement de l’atmosphère de sainteté de ces réunions. Et il dit : « Quand le Saint-Esprit venait, et que certains osaient Lui résister, Il soulevait tous les hommes assis dans le fond de la salle et, les transportant par-dessus toute l’assemblée, Il les déposait sur le devant, tout près de l’autel ! »
Et nous, nous croyons avoir tout vu lorsque deux ou trois sont guéris…
Il est impossible de « standardiser » le Réveil. Je ne parle pas ici du réveil au niveau de la communauté, je parle du Réveil à l’échelle de la nation. Le seul espoir pour l’Amérique est celui d’une intervention divine pour toute la nation. Oubliez votre dénomination, arrêtez de chercher à remplir les bancs de votre église !
Considérons en tout premier lieu combien Dieu est affligé par le péché de Son peuple. Lorsque nous lisons l’Ancien Testament, nous pouvons constater que Dieu ne discutait pas avec les Amalécites, ou avec les Hittites, ou tous les autres « ites. » Ce qui Le préoccupait c’était Son peuple, Israël. Aujourd’hui, Dieu ne S’intéresse pas au communisme, au mormonisme, au moonisme, ou à tous les autres « ismes. » Il S’inquiète pour Son Eglise. Son Eglise d’aujourd’hui qui est devenue si matérialiste !
Aujourd’hui, une campagne d’évangélisation coûte deux millions de dollars…
Le Réveil ne coûte pas un seul centime mais plutôt des cœurs brisés. Vous pouvez désirer votre réveil et planifier une grande croisade à l’échelle de votre ville. Vous ne pouvez pas planifier le Réveil. Car le Réveil est une intervention divine mystérieuse.
Dieu a donné à Jean-Baptiste une tâche des plus humbles : préparer le chemin du Seigneur.
Lorsque nous parlons du réveil de notre pays, notre vision est étroite. Nous pensons que ce réveil doit ressembler à celui de Finney. Mais nous ne vivons pas à l’époque de Finney ! Il nous serait agréable, évidemment, de l’avoir à nos côtés. Mais aujourd’hui est un autre jour, un jour nouveau. Malheureusement, l’iniquité qui s’affiche sans vergogne n’a jamais atteint un tel paroxysme.
Savez-vous ce qui s’est passé durant les trente dernières années en Angleterre ? Au cours de ces trente années, les musulmans ont érigé plus de trois cents mosquées, et dans la même période, l’Eglise d’Angleterre a fermé six cents soixante communautés. En sommes-nous désespérés ?
Il y a beaucoup plus de personnes perdues dans le monde actuellement qu’il n’y en a jamais eu à n’importe quelle période de l’histoire. Et nous nous comportons comme si nous étions à la veille du millénium plutôt qu’à la veille du jugement.
Je crois que la clé du Réveil nous est donnée dans le livre de Joël : « Qu’entre le portique et l’autel pleurent les sacrificateurs. »
Il y a environ deux ans, j’ai prêché dans un institut universitaire bien connu. J’ai prêché au sujet d’Anne, parce que je pense que ce personnage représente le parfait intercesseur.
L’intercesseur pense ceci : par mon intermédiaire, des choses vont se produire. Je n’ai qu’à me tenir sur la brèche. Nous, lorsque nous parlons de l’intercession, la seule chose que nous savons faire, c’est d’évoquer le passé en disant : « L’Amérique a vraiment eu les meilleurs intercesseurs ! » Nous avons raison de le dire car c’est vrai. Nous avons eu l’intercesseur Payson Portland dans les années 1800. Le plancher de sa chambre était dur comme du métal et pourtant on pouvait y voir deux sillons parallèles creusés par ses genoux, tant il avait lutté dans la prière.
Que dire de Jonathan Goforth qui quitta le pays et vécut un réveil en Chine ?
Que dire encore de John Hyde, l’un des plus grands hommes de prière ?
Savez-vous ce qui m’a décidé à m’engager avec Dieu après ma conversion ?
Quelqu’un me donna une courte biographie de la vie de David Brainerd. Je n’arrivais pas à croire ce que je lisais. Un homme pouvait-il être aussi désintéressé, aussi altruiste ?
La chose qui nous paralyse tous, c’est notre prospérité. Le matérialisme démolit l’Eglise aussi bien que le monde. Nous soupirons sans cesse après le bien-être et le confort.
Quand je lus qu’un jeune homme marchait dans la neige et que celle-ci lui arrivait parfois au menton ; qu’il priait de l’aube au coucher du soleil et qu’il avait la tuberculose… Quand je lus que cet homme était capable de lutter dans la prière à ce point, j’étais sidéré.
La communauté que je fréquentais alors était plutôt endormie. Je n’avais que dix-sept ans. J’habitais à la lisière de la forêt de Sherwood. Une nuit, je partis dans cette forêt pour prier, tout seul. Il y a de très hautes fougères dans cette forêt, certaines montent jusqu’à plus de deux mètres. Je m’enfonçai dans les fougères et je commençai à pleurer et à gémir pour le Réveil. Et le Réveil arriva. Grâce à moi, parce que j’avais prié ? Non, moi, je n’étais qu’un intercesseur parmi beaucoup d’autres.
Un homme des plus humbles arriva. Il se nommait John Jefferys. Il n’avait jamais fini de faire votre connaissance… Il ne parlait jamais des questions d’argent. A peine avait-on fini de chanter un cantique, voilà que l’autorité de Dieu était sur lui et les actes des apôtres se manifestaient de nouveau. Je ne pense pas cependant que les miracles soient une finalité. En fait, nous devrions dépasser cela. Dans les trente dernières années, l’Amérique a eu plus de campagnes d’évangélisation que tous les autres pays du monde réunis.
Ce qu’il nous faut maintenant c’est :
⇒Un Réveil de sainteté,
⇒Un Réveil de personnes complètement désintéressées et prêtes à sacrifier leur vie sur l’autel de Dieu.
Paul Koffman se rendit à Nagaland, en Inde, pour voir ce qui s’y était passé. Il s’attendait à rencontrer « un Finney. » En arrivant sur les lieux, il vit le résultat des signes et des miracles : les paralysés étaient guéris, les aveugles avaient recouvré la vue, toutes les malformations avaient disparu. Personne n’avait jamais entendu des choses aussi extraordinaires. Le gouvernement lui-même avait fait une enquête : pourquoi la consommation d’alcool avait-elle chuté ? Pourquoi le comportement des jeunes de la rue avait-il changé ? Pourquoi n’y avait-il plus de problème de drogue ? Pourquoi la population toute entière était-elle chamboulée ?
Finalement, pourquoi le gouvernement avait-il enquêté ? Tout simplement parce que cette province des Indes était connue pour être la plus rebelle de toutes. Un état sans loi. Et, d’un seul coup, tout était devenu si calme. Plus de criminalité. Les gens devenaient civilisés, aimables. Et alors ?… Eh bien ! Comme cela s’est toujours produit dans le passé, l’équipe de Paul Koffman découvrit un petit groupe d’individus cachés, un petit groupe souterrain qui avait passé deux années à prier pour le réveil.
Aucun individu – même possédant des capacités intellectuelles colossales – n’est plus puissant que ne l’est sa vie de prière.
Se tenir debout devant l’homme en faveur de Dieu, c’est une chose,
Se tenir debout devant Dieu en faveur de l’homme, c’est tout différent.
Nous exhortons les gens à donner leur dîme, n’est-ce pas ? Dans cette affaire, c’est par l’argent que nous sommes motivés. Nous voulons un « réveil » qui soit une Pentecôte sans douleur. Nous voulons un réveil qui ne vienne pas perturber notre quotidien, nos statu quo. Après tout, du moment que nous en avons les moyens financiers, pourquoi ne pas organiser notre réveil ici comme cela se fait ailleurs ?
Pour autant que je me souvienne, il n’y a jamais eu de Réveil qui n’ait été enfanté par une vraie, une véritable intercession.
En Angleterre, dans la ville de Leeds où j’habite, le Réveil est venu. Il est venu parce qu’il se trouvait là un petit homme sans diplôme, un illettré. Mais si vous aviez vu le fardeau qu’il avait sur son cœur ! Il travailla dur, il fit même deux dépressions, non pas mentales mais physiques, tant il avait jeûné. Mais on pouvait reconnaître en lui l’autorité.
Paul écrit dans sa lettre aux Ephésiens (6:19) : « Priez pour moi, afin qu’il me soit donné, quand j’ouvre la bouche, de faire connaître hardiment et librement le mystère de l’Evangile.» En d’autres termes, il dit : « Que la Parole de Dieu dans ma bouche soit revêtue de ce quelque chose de mystérieux que personne ne peut donner. Ce quelque chose appelé « onction. » L’onction de Dieu ! Si on pouvait l’acheter, peut-être certains d’entre nous auraient-ils vendu leur maison pour se la procurer. Mais on ne peut l’acheter ! Et on ne peut pas non plus l’acquérir à l’université !
Aujourd’hui, nous essayons de marier le christianisme :
– avec la prospérité,
– avec la réputation,
– ou encore avec la personnalité.
Cela ne marche pas. Bien sûr, on peut prêcher la doctrine de la prospérité ; cela convient à notre côté charnel. Mais réfléchissons : pourquoi est-ce que nous n’allons pas prêcher cette doctrine aux populations du Tiers Monde, là où l’on manque véritablement d’argent ?
Je connais des personnes riches. Ce sont souvent des personnes formidables et je crois que Dieu en fait souvent de généreux donateurs. Mais lorsque toute l’Eglise de Jésus-Christ est dans la prospérité, elle n’obtient pas le Réveil. Il se produit plutôt lorsqu’elle est pauvre. La prière est le langage du pauvre. « Penche ton oreille et écoute moi, car je suis pauvre et dans le besoin. »
– L’autosatisfait ne ressent pas le besoin de prier.
– Le suffisant n’a pas besoin de prier.
– Le propre juste ne peut tout simplement pas prier.
Mais celui qui se dit : « J’ai vraiment besoin de ce quelque chose de tout à fait différent de tout ce qui est humain, » celui-ci ressent le besoin de baigner son âme dans la prière.
Je suis allé dans une petite école biblique en Angleterre. Il n’y avait que trente-cinq élèves dans cette école, mais j’étais heureux de voir que le directeur était un homme de prière.
Samuel Chadwick, l’auteur du livre Le chemin de la prière, nous dit : « La réunion la plus désertée dans presque toutes les églises est la réunion de prière. » Et lorsque nous nous sentons faibles dans le domaine, nous osons dire à Dieu que nous n’y arrivons tout simplement pas.
Par contre, nous nous mettrions vite à prier en cas d’invasion ou en cas de famine. Nous savons pertinemment que Dieu peut nous être « utile… »
Il nous arrive souvent de dire aux jeunes : « Vous devez lire votre Bible et prier régulièrement. Votre vie de prière soutient votre vie chrétienne. » Mais non ! Nous devrions plutôt leur dire : « Vous devez maintenir votre vie chrétienne dans le but de prier. »
Un des plus grands auteurs du monde chrétien d’aujourd’hui m’a dit personnellement :
« Je n’ai pas de problème. J’adore interpréter la Parole. Mes livres… » (il en a écrit énormément), mais, personnellement, j’ai toujours trouvé qu’il est très difficile de prier ; c’est pour moi la chose la plus difficile qui soit. »
Lisons les Actes des Apôtres et nous constaterons que tout ce que nous lisons nous parle de la prière, la prière et encore la prière. Lorsque les apôtres priaient, l’endroit où ils se trouvaient se mettait à trembler.
Si nous désirons connaître la vie de prière de Jésus, nous devons lire l’évangile de Luc car celui-ci nous dépeint Jésus comme un homme de prière.
Je me souviens d’une série de réunions que nous avons eues au Pays de Galles en 1949. Au bout de trois jours, une dame que je connaissais me dit :
« Frère Ravenhill, je n’ai jamais connu ça depuis le dernier Réveil que nous avons eu au Pays de Galles (ce réveil s’était produit quarante ans auparavant).
« Mme Lewis, répondis-je, qu’est-ce qui vous fait dire ça ? »
« Je crois que nous sommes parvenus à « gravir la colline » tout comme nous l’avions fait alors. »
Et elle s’expliqua : « Voyez-vous, hier soir, au sortir de la réunion, nous nous sommes dit « bonsoir ». Et là, nous avons réalisé que c’était le seul mot que nous ayons prononcé durant toutes ces soirées. Car nous nous étions tenus dans un profond respect devant la sainteté de Dieu et nous étions tellement remplis de Sa présence ! »
Aujourd’hui, ne nous arrive-t-il pas d’entendre, aussitôt franchi le seuil de l’église : « Eh ! Tu penses que c’est l’équipe « X » qui va gagner aujourd’hui ? »
S’il vous plaît ! Ne vous est-il jamais arrivé de quitter le sanctuaire vous sentant incapable de prononcer un seul mot ?
L’Eglise doit retrouver impérativement la signification profonde de deux choses :
– la majesté et la sainteté de Dieu,
– l’horreur du péché.
La prière n’est certainement pas la chose la plus facile.
La prière est une chose difficile.
La prière est la chose la plus exigeante qui soit.
J’ai eu l’opportunité de prier souvent avec Ducan Campbell, un homme que Dieu a utilisé lors du Réveil de îles Hébrides avant l’année 1950. Je lui demandai un jour de me confirmer un certain événement. Il me raconta alors qu’il avait effectivement prêché à un endroit où l’atmosphère était si lourde que Dieu paraissait se trouver à des milliers de kilomètres. « Mon message, me dit-il, me revenait en plein visage comme un boumerang. »
En face de lui se tenait toute une délégation de diacres et d’anciens. Ce n’est pas à eux qu’il s’adressa, mais il pointa son doigt vers un petit garçon assis plus loin. Et l’appelant par son nom, il lui dit : « Laddie, est-ce que tu veux bien venir prier ? » Il demandait cela à un petit bout de chou du cours préparatoire, à un garçon de six ans !
Le petit garçon se leva et dit tout haut, avec son accent écossais : « Qu’est-ce que ça va nous apporter de plus, si on n’est pas en règle avec Dieu ? » Et puis, il a commencé à réciter le psaume 24 :
« Qui pourra monter à la montagne de l’Eternel ? Qui s’élèvera jusqu’à son lieu saint ?
Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur : celui qui ne livre pas son âme au mensonge et qui ne jure pas pour tromper. »
Et il continua ainsi. Ducan me dit que lorsqu’il eut fini, l’atmosphère de l’Eternité était descendue sur l’assemblée. Le garçonnet ne pria pas dix minutes, il ne pria pas vingt minutes, il pria pendant quarante-cinq minutes. Alors qu’il priait ainsi, dans le monde invisible il voyait Satan. Parfois, dans certaines réunions, on entend des personnes sûres d’elles qui se mettent à dire : « Que le diable sorte de cet endroit ! »
Mais le petit garçon est resté debout et a dit : « Satan, je te chasse. Sors de ce territoire ! Dans le nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ! J’invoque le sang de Christ, va-t-en ! »
A ce moment, un déclic se produisit dans le ciel, et Dieu vint sur toute l’assemblée. Mais Il vint également dans un bar, au bout de la rue, et tous les clients sortirent ! Il vint aussi dans une discothèque, et tous ceux qui s’y trouvaient sortirent également !
Nous essayons tant bien que mal de tirer les chrétiens vers l’autel. Mais dans le Nouveau Testament, on ne trouve pas ce genre d’appel à s’avancer vers l’autel – si nous voulons rester complètement scripturaires. C’est nous qui avons inventé cet appel. Nous pensons ainsi remplacer l’action du Saint-Esprit lorsque cette action ne se manifeste pas d’elle-même dans les personnes. Quand ce petit garçon a prié, le Saint-Esprit est venu et toute la communauté a été profondément bouleversée.
Je m’adresse maintenant aux pasteurs. Il vous faut retenir seulement deux choses. Vous n’êtes pas supposés être les concierges de vos communautés, ni même les trésoriers. Si vous voulez agir selon la Parole, il vous faut lire Actes 6 verset 4 : « Pour nous, nous persévérons dans la prière et dans le service de la Parole. » Voilà ce que vous devez faire.
– Mais qui visitera les malades ?
– Les diacres.
– Et qui se chargera des sépultures ?
– Les diacres.
L’Ecriture est claire : « Laissez les morts enterrer les morts. » Non. Excusez-moi ! Là, je plaisante.
Nous aimerions que l’Eglise fonctionne selon nos propres plans : « Seigneur ! Bénis nos plans ! Bénis ce que nous faisons ! »
Lorsqu’Alexander Mc Claren s’est rendu dans cette grande église de Manchester, en Angleterre – dans laquelle j’ai également prêché -, il y avait plus de deux mille places. Les diacres portaient de longues barbes, à cette époque. Ceux-ci posèrent à Mc Claren plusieurs questions auxquelles il répondit. Finalement, ils lui demandèrent de devenir le pasteur de leur assemblée : « Nous vous fournirons une nouvelle maison entièrement meublée, une voiture avec chauffeur – comme c’est la coutume en Angleterre – et vous aurez un très bon salaire. Est-ce que vous voulez bien accepter ? »
Mc Claren répondit ceci : « Très bien. J’accepte toutes vos conditions si vous acceptez les miennes. » « Ah bon, parce que vous avez des conditions ? » (Voyez-vous beaucoup d’églises pensent pouvoir engager un pasteur tout comme on loue une voiture chez Hertz. L’essayer, c’est l’adopter !) « Et quelles sont vos conditions, pasteur ? »
Alors Mc Claren fit part de ses conditions et entre autres de celle-ci : « Je n’assurerai aucune visite. »
Le docteur Tozer est aussi un homme de Dieu que j’ai particulièrement apprécié. Ensemble, dans son bureau, nous avons beaucoup parlé et prié. Cet homme n’est jamais allé à l’institut biblique. Il était, par contre, l’homme le plus cultivé que j’aie jamais rencontré. Alors que j’étais hébergé chez une chrétienne de sa communauté, celle-ci me dit : « Vous savez, j’ai fréquenté son église pendant plus de vingt-cinq ans et il n’est venu chez moi que trois ou quatre fois. Mais savez-vous ce qu’il a fait chaque fois qu’il est venu ? Il a mis la table. »
Finalement, vous qui êtes prédicateur, n’est-ce pas tout ce que vous avez à faire ?
Voyez-vous, lorsque le feu arrive, il n’est pas nécessaire d’en faire toute une publicité. Nous pouvons oublier toutes nos distributions de tracts… Lorsque la Gloire de Dieu remplit le temple, les gens accourent par centaines de milliers. La soif d’entendre la vérité de la Parole de Dieu est partout bien réelle.
Mon téléphone sonne constamment : « Allo, pasteur, je vais déménager. Connaissez-vous une église qui soit saisie par le feu de Dieu ? Une église où la réunion de prière dure toute la nuit ? »
Aucune église ne devrait fonctionner sans une nuit de prière régulière. Que recherchez-vous ? Une certaine position sociale ? Un grand nombre de fidèles ? Voulez-vous simplement remplir tous les bancs de l’église ou bien voulez-vous le feu de Dieu ?
J’ai dit, hier soir, que le plus grand des honneurs jamais donné à un prédicateur n’a pas été donné par un homme mais par des démons. Souvenez-vous que les démons ont dit : « Jésus, je le connais, et Paul, je sais aussi qui il est. » Il est bien préférable que votre nom figure en dernière position plutôt qu’en toute première position sur la liste honorifique des meilleurs prédicateurs. Je vous le répète : si votre nom n’est pas connu en enfer, vous ne valez pas grand-chose dans le monde spirituel. C’est à vous que je m’adresse, pasteurs : si le diable détient la liste des dix chrétiens les plus dangereux pour lui, ici, aux Etats-Unis, êtes-vous sûrs que votre nom figure sur cette liste ?
Nous devons réaliser que nous ne sommes pas en train de nous battre dans nos localités contre la drogue ou la pornographie. Nous sommes carrément envahis par un paganisme militant et arrogant. Si vous aviez dit à votre grand-père qu’un jour 400 000 homosexuels défileraient dans la plus grande avenue de New York, il vous aurait rétorqué : « Non, pas ici en Amérique ! » Pourtant, nous le savons, l’adultère et le divorce ont pris de terribles proportions même au sein de l’Eglise ! Il n’y a plus de moralité dans beaucoup de communautés. Et que penser de la spiritualité ? On ne choisit plus les diacres parce qu’ils sont remplis du Saint-Esprit ; on les choisit parce qu’ils sont propriétaires de deux stations-services agrémentées de points de vente de hot-dogs !
Souvenons-nous que Jésus a prié toute une nuit avant de choisir Ses disciples. Si nous agissions ainsi avant de choisir nos diacres, je garantis que plus de la moitié de ceux qui se présenteraient ne serait pas choisie… si toutefois nous écoutions vraiment la voix du Saint-Esprit à ce sujet.
Il arrive que des personnes me demandent : « Pourquoi ne publieriez-vous pas une méthode pour le réveil ? »
Mais cela est impossible ! Nous n’avons pas à élaborer de stratégie particulière. La seule formule pour un Réveil se trouve dans la Parole de Dieu et nulle part ailleurs.
Les prédicateurs devraient pleurer devant l’autel, parce qu’il n’y a plus de larmes de repentance.
Les prédicateurs devraient gémir devant l’autel, parce qu’il n’y a plus de mouvement du Saint-Esprit.
Les prédicateurs devraient se repentir devant l’autel, parce que bien souvent ils ont manipulé le surnaturel.
Je ne parle pas de miracles ou de guérisons. Je veux parler du plus grand des miracles ! Celui que Dieu fait lorsqu’il prend un homme non sanctifié dans un monde non sanctifié. Lorsqu’Il en fait un homme saint et qui reste saint, quand bien même Dieu le replace dans ce monde non sanctifié.
Mais malheureusement, dans nos églises, nous sommes souvent plus effrayés par la sainteté que par le péché.
Si un homme non régénéré fait de mauvaises choses, si un homme fait des choses viles parce qu’il a un esprit vil, alors, il est évident que l’homme qui est rempli du Saint-Esprit aura une vie sanctifiée et produira de bonnes choses.
Arrêtons de demander aux gens s’ils sont sauvés ! Cela ne signifie pas grand-chose. Arrêtons de demander à qui que ce soit : « Es-tu né de nouveau ? »
Que la personne à qui nous nous adressons soit pentecôtiste, presbytérienne, méthodiste, ou mennonite, regardez-la simplement dans les yeux et demandez-lui : « Frère, sœur, est-ce que Jésus vit en toi ? »
Finalement, n’est-ce pas là le signe de la nouvelle naissance ? Paul ne disait-il pas : « Christ en nous, l’espérance de la gloire ? »
Il m’est arrivé d’entendre toutes sortes d’horribles choses sur les dons du Saint-Esprit. Par contre, j’ai entendu beaucoup moins de choses sur le fruit de l’Esprit. Beaucoup moins de choses sur la sainteté. Et encore beaucoup moins de choses sur la repentance.
Savez-vous pourquoi de nombreuses personnes ne croient pas à notre conversion ? Parce qu’elles n’ont pas balayé elles-mêmes leurs mauvaises actions. La jeune fille n’a pas restitué l’argent volé… Le jeune homme n’a pas voulu garder le bébé de la fille avec qui il a eu une aventure…
Que signifie « porter du fruit » ? Ce n’est pas l’arbre qui est bon qui porte automatiquement de bons fruits ; c’est l’arbre dans lequel coule la sève de la vraie vie qui porte de bons fruits.
Un jour, Napoléon a pointé son doigt sur une carte et a montré à ses généraux les contours d’un grand pays. S’adressant à eux, il leur a dit : « Ici, un géant est en train de dormir. Mais laissons-le dormir ! Car si ce pays ne s’acharne plus sur sa dictature mais s’attelle à faire fructifier ses richesses naturelles, cela bouleversera le monde. »
Le pays dont il parlait en ces termes n’était autre que la Chine, le cauchemar des Américains.
Mais maintenant, imaginons ce que pourrait dire le diable. Ce n’est pas sur une carte qu’il pointe son doigt mais plutôt sur l’Eglise de Jésus-Christ ; et nous pouvons l’entendre dire : « L’Eglise de Jésus-Christ est endormie ; laissons-la dormir ! Car si elle venait à redécouvrir le pouvoir du Saint-Esprit et si elle prenait conscience du pouvoir de résurrection de Jésus, cela secouerait le monde ! »
Je me demande dans quelle mesure nous laissons le Saint-Esprit dominer nos vies.
Non ! Nous ne pouvons plus nous rendre dans nos communautés. Maintenant, nous devons laisser nos pasteurs pleurer entre le portique et l’autel.
Je me suis avancé vers l’estrade, un jour, dans un institut biblique de renom. Quatre étudiants y étaient rassemblés. Je me suis approché du professeur et j’ai dit : « Jeune homme, vous êtes ici pour préparer tous ces jeunes à devenir pasteurs. En fait, ce sont eux qui conduiront l’Eglise de demain. Dites-moi, avez-vous inclus à votre programme des cours pour apprendre à pleurer ? Et pour ceux qui ont déjà obtenu leur diplôme, existe-t-il un cours de gémissements ? »
A l’occasion de l’une de mes conférences, un vieux professeur en théologie s’assit au fond de la salle. Il croyait de tout son cœur à la valeur du sang de Jésus. Il prêchait sur le feu de l’enfer et sur la vie de sanctification. Il prêchait aussi sur l’Eglise sanctifiée que Dieu a placée dans le monde. Cette Eglise rachetée qui deviendra Son Epouse. Mais savez-vous ce que les autres professeurs de l’université disaient de lui : « Ce type est sénile ! »
J’aime beaucoup cette citation de Montgomery : « Toutes les choses terrestres s’évanouiront un jour, mais la prière subsistera jusque dans l’éternité. »
Si seulement nous pouvions voir comme Dieu voit !
Récemment, alors que je priais, le Seigneur me dit : « Si tu proclames sans cesse que tu es rempli de l’Esprit, alors normalement, tout ce qui chagrine l’Esprit devrait te chagriner toi aussi. »
Sur qui le Seigneur place-t-il Ses fardeaux ? Est-ce qu’Il les laisse tomber dans l’oubli ? Pas du tout ! Il nous dit tout simplement : « Mon joug est doux et mon fardeau léger. »
En général, nous n’aimons pas que les gens pensent de nous que nous sommes déprimés. Mais, au dehors, tout le monde est déprimé ! Alors pourquoi nous cacher ? Nous courons tous vers le jugement beaucoup plus vite que nous le pensons, à moins qu’une intervention divine ne se produise. Et la clé de cette intervention, je le répète, se trouve dans l’attitude des pasteurs. Il nous faut des pasteurs capables de pleurer. Des pasteurs capables de gémir.
Il nous faut impérativement :
Un chamboulement total
Une régénération céleste
Une vision de l’enfer qui nous réveille définitivement.
Cela ne pourra se produire que si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes. Cela n’arrivera que par une profonde repentance. Cela ne se produira que lorsque nous admettrons que nous, qui prétendons être des chrétiens, ne vivons qu’une vague forme de sainteté.
Après tout, nous ne nous exprimons pas dans un langage grossier ; nous ne sommes pas des gens malpropres ou des ivrognes et nous n’entretenons pas une maîtresse…
Finalement, nous ressemblons beaucoup au peuple d’Israël. Après être sorti d’Egypte, il s’est dirigé vers Kadesh-Barnéa, et là, au lieu d’entrer en Terre Promise, il s’est enorgueilli. Kadesh-Barnéa ne devait être qu’une porte vers la Terre Promise. Cette ville ne devait être qu’une étape, mais elle est devenue une destination.
Elle ne devait être qu’un jalon, elle est devenue une pierre d’achoppement.
Il m’arrive de lire, peut-être une fois par semaine, cet étonnant chapitre que nous appelons le chapitre de la foi (Hébreux 11).
Dans ce chapitre, la foi est mentionnée plus de vingt-quatre fois. Mais je pense que le mot « foi » n’est pas le mot le plus important. Ce qui me paraît important, c’est ce qui est dit au verset 6 : « Celui qui s’approche de Dieu doit croire qu’Il existe. »
Mais qui est Dieu ? Dieu est tout ce qui est dit à Son sujet dans Sa Parole.
Alors, je continue ma lecture et je peux lire ceci : « Par la foi, ils vainquirent des royaumes, ils exercèrent la justice, fermèrent la gueule des lions, retrouvèrent leurs morts par la résurrection. » Et je me souviens que quelqu’un a dit un jour :
« Ils firent tout cela, et aucun d’entre eux ne possédait une Bible ! »
Y aviez-vous déjà songé ? Replongez-vous dans le contexte. A cette époque, le peuple de Dieu se préoccupait de sa survie avec ses chèvres et ses moutons. Aujourd’hui, le peuple de Dieu jouit d’un pays où coulent le lait et le miel et les églises rivalisent de splendeur et de richesse. Mais Dieu regarde au cœur, Il ne regarde pas aux apparences !
Ces hommes qui vivaient par la foi n’avaient pas les 66 livres de la Bible, ils n’avaient rien !
Il me semble que si le monde devait encore durer 100 000 ans – mais cela ne se produira pas -, Dieu n’ajoutera rien à ces 66 livres. Tout ce que Dieu a voulu dire à l’homme, Il le lui a déjà dit.
Dans ma jeunesse, j’ai suivi des cours bibliques dans la classe du Dr G. Campbell Morgan. J’ai écouté beaucoup de ses prédications. C’était un homme fascinant. J’étais encore adolescent, et je me suis dit : « Il faut absolument que je demande à cet homme quelle genre de Bible il possède, car j’ai l’impression que tout ce qu’il dit ne figure pas dans la mienne. »
Je ne sais pas ce que vous pensez de Finney, de Wesley de William Booth ou de n’importe quel autre grand homme de Dieu ayant vécu un réveil… Nous savons qu’aucun d’entre eux ne possédait une Bible plus importante que la nôtre. Il s’agit bien de la même Bible. Alors, une fois de plus, à nous de décider si cette Bible est le Livre absolu ou si ce livre est obsolète.
Notre monde corrompu à outrance ne trouvera pas de solution ailleurs que dans la Parole de Dieu. Nous avons de loin dépassé la corruption des villes de Sodome et Gomorrhe. Pourtant, savez-vous que les Etats-Unis possèdent plus de 600 millions de Bibles ? Peut-on chiffrer les millions ou les milliards de cassettes traitant de la Bible à travers le pays ? Peut-on compter les études bibliques ou les séminaires qui s’y sont déroulés ? Peut-on connaître le nombre de messages évangéliques qui y ont été prêchés ? Savez-vous que nous avons plus de 500 radios qui diffusent constamment l’Evangile ?
Mais voilà l’envers du décor :
Nous n’avons jamais été une nation aussi « cassée. »
Nos foyers sont « cassés. »
Nos enfants « cassés » sont toujours plus nombreux.
Nos esprits sont « cassés ? »
Nos corps aussi sont « cassés » (plus d’un million de jeunes filles sont enceintes avant l’âge de dix-sept ans).
Il y a quelques décennies, les Américains défilèrent dans les rues en criant : « Arrêtons la guerre au Vietnam, nous n’avons pas le droit de tuer.»
Mais nous réalisons aujourd’hui qu’en l’espace de neuf ans nous avons entraîné dans la mort plus de dix millions de bébés par l’avortement*. Et cela, dans une nation qui se prétend chrétienne… Que doit-il alors se passer dans les nations païennes ? Croyons-nous que notre Dieu fermera les yeux sur notre péché plus longtemps ? Je ne le crois pas.
Note MAV: cela dépasse la milliard, à présent, pour le monde entier. Environ 60 millions par an.
Nos législateurs ne pourront nous aider.
Nos banques ne pourront nous aider.
Notre monnaie ne nous sauvera pas davantage.
Notre aide ne pourra venir que du Seigneur. Dans la repentance et dans la soumission. Nous devons le reconnaître :
Seigneur, je n’ai plus la vision que j’avais autrefois,
Seigneur, je n’ai plus la passion pour les âmes perdues que j’avais autrefois,
Oui, pour les âmes perdues, pour les individus, car le pays passe en second plan.
Nous commencerons à entrevoir le Réveil lorsque nous nous lèverons pendant le culte et lorsque nous dirons :
Oui, je l’avoue, je n’ai pas de passion pour les perdus,
Non, je n’arrive pas à verser des larmes pour cette humanité perdue.
Oui, je l’avoue, j’ai tellement d’autres centres d’intérêts.
Si nous avons un exemple à suivre, c’est celui de l’apôtre Paul :
« JE NE FAIS QU’UNE CHOSE. »
Paul vivait Dieu. Il pensait Dieu. Il priait Dieu. C’est tout !
On pouvait lui donner des coups de fouet, mais on ne pouvait ôter Dieu de sa vie. Il pouvait flotter toute une nuit sur un radeau en Méditerranée, cela ne le séparait pas de son Dieu. On pouvait le priver de nourriture, cela ne lui enlevait pas sa faim de Dieu. Pourquoi ?
Il avait reçu une vision de la croix. Une vision de la puissance de la résurrection. Il savait que la chose la plus importante dans ce monde est d’être rempli de Dieu. Il a partout proclamé ce message. Aux Juifs, aux Grecs, aux Barbares, aux intellectuels. Il s’est comporté de la même façon à Athènes, dans la capitale intellectuelle du monde, et à Jérusalem, dans la capitale du monde religieux.
Dieu n’a jamais eu l’intention de changer notre ligne de conduite. Il souhaite toujours que Son Eglise prospère avec le même christianisme : celui des apôtres. Il est grand temps d’appeler l’Eglise à la prière. Reconnaissons que si nous étions aussi spirituels que nous pensons l’être, nous nous serions rendus à l’église, hier soir, revêtus d’un sac de toile, et nous aurions répandu de la cendre sur nos têtes. Nous nous serions lamentés parce que la gloire de Dieu a disparu.
J’entends encore Duncan Campbell s’écrier : « Ô Seigneur notre Dieu, si seulement Tu voulais déchirer les cieux et descendre ! »
Lorsqu’Il interviendra à nouveau :
La circulation sera complètement paralysée.
Les gens se mettront à chanter dans tous les magasins.
Les lumières resteront allumées pendant des semaines entières.
Et le Saint-Esprit agira dans toutes les entreprises.
Tout cela s’est déjà produit dans les réveils du passé. Dieu nous appelle à nous tenir en alerte. A réparer les brèches. Il nous appelle à provoquer les puissances de ce monde matérialiste et l’Eglise endormie de Laodicée. Lorsqu’Il était ici-bas, n’a-t-Il pas nettoyé le Temple ?
Celui-ci doit être à nouveau nettoyé. Nettoyé de sa mondanité, de son matérialisme. Que Dieu nous aide à sonder notre cœur comme nous sondons les Ecritures ! Soyons honnêtes ! Admettons que nous avons échoué ! Recherchons la prière, la purification et l’onction d’En Haut ! Que Dieu puisse faire de nous, le lien vital entre Son Esprit Eternel et ce monde perdu !
Que Sa Gloire vienne briller parmi nous de nouveau !
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