… dans ma vie, au sein de ma famille ?
Par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de vous de n’avoir pas de lui même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun.
Romains 12:3
Ce n’est pas un procès d’intention, mais une question toute simple qui appelle une réponse toute aussi simple. Et c’est volontairement qu’est utilisé la première personne du pluriel » nous « , parce que nous sommes tous concernés par ce qui suit.
Tout à l’heure, j’ai eu une conversation avec une dame qui qualifie la relation qu’on peut avoir avec Dieu de » religion « . Très gentiment, je lui ai expliqué que c’est pas une histoire de religion, mais de relation entre un parent, Dieu, et son enfant, moi. J’ai ajouté que la religion c’est comme la politique, plus on a d’adeptes, plus on grandit en influence sans se soucier d’être fidèle ou pas à sa parole, avec des motivations souvent pas très vertueuses. Et il n’est pas souvent étrange de déplacer le curseur vers sa propre personne, voir son nombril.
Très motivée à exposer mes arguments, mon interlocutrice m’a regardée pendant tout l’entretien avec un air de : » Elle ne doit pas être bien dans sa tête, nous on nous a appris que tout est question de religion, elle me parle de relation, pourquoi ? « .
J’ai fini mon exposé avec le sourire, mais une fois seule j’ai bavardé avec le Saint-Esprit et je lui ai posé cette question: pourquoi cette dame pense » religion » et y croit, lorsque toi tu parles » relation « . Et ce que j’ai reçu m’a beaucoup bouleversée.
En allant vers le Père, dans les cieux qu’est ce que Jésus a demandé ?
Matthieu 28.19 Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit.
Oui, c’est bien ça que l’on fait en partageant l’évangile, ai-je pensé, avant de relire le verset et de tomber sur » disciple « .
Le disciple est différent du croyant, et différent du religieux, qu’on peut rapprocher du pharisien, incollable en théorie sur la parole.
Parce que l’on ne transmet pas assez l’amour de notre Père, et la réalité de notre relation avec Lui, j’en suis venue à la conclusion que beaucoup pensent que Dieu est très loin, voire très très loin. Et c’est une histoire d’initiés, de personnes désespérées sans repères qui n’ont pas d’autre issue que de s’en remettre au ciel. Alors que la réalité de Dieu est aussi palpable que nos visages, mais si on ne communique pas dessus, au milieu des nations, le diable aura vite fait de communiquer à sa façon.
En méditant dessus, pour comprendre, voilà ce que j’ai reçu :
Les pharisiens : ce sont nous, les Chrétiens, qui avons l’apparence d’appartenir à Christ, mais qui au fond avons pris Jésus pour fonds de commerce pour nous glorifier au lieu de rendre gloire à Dieu. Le Saint Esprit a beau nous mettre en garde, ce que nous recherchons de toutes nos forces, c’est l’assentiment des hommes, les honneurs, et leur reconnaissance.
Matthieu 6.1 Gardez vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour en être vus ; autrement vous n’aurez point de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux.
Les croyants : ce sont nous les chrétiens, qui appliquons les pratiques et rejetons toute personne qui ne fait pas comme nous. Ils sont reconnaissables au fait que leur monde se limite aux gens en apparence qui leur ressemblent, les autres au dehors n’étant alors pas leur problème. Ils oublient les paroles de Jésus :
Matthieu 9.12-13 Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de medecin, mais les malades.
Oui, il est souvent très facile d’oublier que c’est par la grâce de Dieu que nous l’avons connu.
Les disciples : ce sont nous les chrétiens qui avons accepté de payer le prix pour Christ, et qui ne nous limitons pas à croire. Le disciple vit pour Christ, soupire et conjugue ses efforts pour que Christ soit connu de tous, ceci en s’appuyant non pas sur sa force et sa sagesse mais sur celle de Jésus-Christ qui le fortifie. Son témoignage de la bonté de Dieu, de sa fidélité n’est pas conditionné par les circonstances. Il est tellement focalisé sur Dieu, sur Christ qu’il ne considère pas les événements et ne conditionne pas son adoration à l’exaucement de ses prières.
Puisse Dieu nous faire grâce d’être des disciples, pas de simples croyants et qu’Il nous préseve d’être des pharisiens partout où l’on se trouvera. Que notre vie le glorifie, puissions-nous être un témoignage vivant que Jésus vit, et que l’Amour de Dieu n’est pas une utopie mais une réalité.
Bsr,
J’ajouterai une chose, si je peux me permettre, un disciple, c’est un étudiant de la parole.
Ou plutôt quelqu’un qui l’écoute ET LA MET EN PRATIQUE (Cf Jacques)