La fête de Pessa’h marque un tournant décisif dans l’histoire d’Israël et dans la nôtre : c’est un temps de salut, de repentance, de nouvelle naissance, de renouveau, de croissance, l’entrée dans Ses promesses…
Pessa’h : Il passe au-dessus
Pessa’h c’est le jour où Dieu passa par dessus les maisons des enfants d’Israël marquées par le sang de l’agneau pascal. « C’est la victime du פֶּסַח passage de l’Éternel, qui passa פָּסַח les maisons des enfants d’Israël quand il a frappé de mort les Égyptiens. » (Exode 12,27)
Pessa’h : le Père adopte un peuple
L’Eternel dit à Moïse :«Donc, parle ainsi aux enfants d’Israël: ‘Je suis l’Éternel! Je veux vous soustraire aux tribulations de l’Égypte et vous délivrer de sa servitude; et je vous affranchirai avec un bras étendu, à l’aide de châtiments terribles. Je vous adopterai pour peuple, je deviendrai votre Dieu; et vous reconnaîtrez que moi, l’Éternel, je suis votre Dieu, moi qui vous aurai soustraits aux tribulations de l’Égypte.» (Exode 6,6-7).
«Pourtant, il plut au Seigneur de le meurtrir; il le mit au chagrin: quand tu feras de son âme une offrande pour le péché, il verra sa semence, il prolongera ses jours, et le plaisir du Seigneur prospérera dans son main. Il verra le travail de son âme et sera satisfait: par sa connaissance, mon serviteur juste en justifiera beaucoup; et il portera leurs iniquités.» (Ésaïe 53,10)
Pessa’h : «une fête en l’honneur de l’Eternel» (Exode 12,14)
Pessah’ se compose de 3 fêtes (qui nous parle d’un processus) :
-
- le sacrifice de l’agneau, le 14 du mois de Nissan (Exode 12,1-27)
- la fête des pains sans levain, le 15 du mois de Nissan, pendant 7 jours
- l’offrande de la gerbe et le comptage de 7 semaines jusqu’à la réception de la Torah, la fête de Shavouot (Lévitique 23,10-16)
Pessa’h : pour rendre un culte à l’Eternel
«Puis, Moïse et Aaron vinrent trouver Pharaon et lui dirent: « Ainsi a parlé l’Éternel, Dieu d’Israël : Laisse partir mon peuple, pour qu’il célèbre mon culte dans le désert.» (Exode 5,1)
C’est la délivrance d’Egypte (= du péché et des limites) et le processus de sanctification qui commence pour aboutir à la réception de la Torah gravée sur les tables de pierre, puis gravées dans nos cœurs, commencement menant vers la sainteté et la maturité spirituelle pour revenir à la vocation première de l’Adam (l’humanité) : «L’Éternel-Dieu prit donc l’homme et l’établit dans le jardin d’Eden pour le cultiver לְעָבְדָהּ et le soigner (le garder) וּלְשָׁמְרָהּ» (Genèse 2,15)
Le mot avoda עָבְדָהּ a 2 sens :
- le « travail » (« service, ouvrage, servitude, soin, fruit« )
- le « culte » (l’adoration)
Ces 2 réalités indissociables parlent clairement de la valeur que le Créateur donne au travail. L’Adam et la femme devaient oeuvrer dans l’Unité (érad) avec leur Créateur. Ils devaient aimer et servir l’Eternel, et de par leur travail Lui rendre un culte, et l’adorer : tout en oeuvrant ils offraient un culte divin par la connaissance et l’amour de Dieu, et le service du coeur avoda shebelev qui est la communion avec Lui, le dialogue de la prière.
L’adoration qui est agréable à Dieu, est faite en Esprit et en Vérité, avec crainte, un culte qui n’ajoute rien, car ce qu’il n’a pas commandé est un feu étranger qui ne lui est pas agréable. « C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte, car notre Dieu est aussi un feu dévorant. » (Hé 12,28-29)
« Je vous exhorte donc, mes frères, par les compassions de Dieu, que vous offriez vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre raisonnable service. » (Romains 12,1)
L’Agneau nous délivre complètement de l’emprise du diable et nous donne d’entrer dans le royaume de lumière en nous oignant à notre tour comme sacrificateurs à la gloire du Père
L’histoire du ‘fils perdu’ en Luc 15 est celle de ceux qui après avoir fait ‘téchouva’ (c’est-à-dire être revenus à Dieu), seront rétablis comme ils étaient au commencement (Jérémie 33,11). Ainsi, le père a rétabli le ‘fils perdu’ dans sa situation première en le revêtant de la ‘robe du commencement’ lorsque celui-ci est revenu vers lui en se repentant, la robe du sacrificateur. «Voici les vêtements qu’ils feront : un pectoral, un éphod, une robe, une tunique brodée, une tiare, et une ceinture. Ils feront des vêtements sacrés à Aaron, ton frère, et à ses fils, afin qu’ils exercent mon sacerdoce.» (Exode 28,4)
«A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles! Amen! »(Apocalypse 1,5-6)
Le but de la rédemption est de faire des nations des disciples
Notre travail est donc notre coopération avec l’Eternel pour transformer le monde en un tabernacle pour Lui et transformer chaque être humain dans le Christ, alors notre « travail », où que nous travaillions, sera un culte véritable rendu à Dieu. Ce mandat est toujours encore de protéger ce jardin fermé qui est le Sanctuaire du Roi des rois, et qui représente aussi l’Épouse du Roi : « Tu es un jardin fermé, ma soeur, ma fiancée, une source fermée, une fontaine scellée. » (Cantique des cantiques 4,12)
L’Adam אדם, constitué de «sang דם» et du Souffle de vie, signifié par la lettre Aleph א, que Dieu insuffla dans ses narines (Genèse 2, 7), devient «témoin èd עֵד» du Dieu vivant. Pessa’h פֶּסַח, Pe-Sa’H פֶ סַח signifie «la bouche parle». Sa’H (parle) a pour valeur numérique 68 comme le mot ‘Haïm (vie) : Dieu nous appelle à parler la Vie, Sa Parole de vérité ! : «Les apôtres rendaient avec une grande puissance le témoignage de la résurrection du Seigneur Yéchoua; et une grande grâce était sur eux tous.» (Actes 4,33)
«Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé »
« Travaillez, non pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure en vie éternelle... » (Jean 6, 27). Cette nourriture est, comme le disait Yeshoua lui-même, »de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son oeuvre.« (Jean 4,34) : « Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création » (Mathieu 16,15)
Un combat inévitable
Il nous faut faire la guerre à nos pensées et nous attendre à recevoir de Dieu : le mot signifiant «s’approcher, approcher, se présenter», à l’origine du mot sacrifice QorBan קָרְבָּן, possède la même racine ק.ר.ב que les mots «קְרָב guerre» (Psaume 144,1) et «קֶרֶב intériorité profonde, (pensée intime) de l’homme» (Psaume 64,7)
La nourriture est de faire la volonté du Père : sachons combattre le bon combat de la foi; le mot pain lé’hem לחם, a la même racine que la guerre mil’hama מלחמה. Le guerrier se dit lo’hem לוחם. «L’Éternel est le maître des batailles (un homme de guerre); Éternel est son nom!» (Exode 15,3)
Pessa’h : la victoire du Fils de Dieu !
Le mot Pessa’h a la même valeur numérique (148) que «Fils de Dieu béni Elohim», et que le mot «victoire netsah»
- Le mot PESSA’H peut aussi être lu Sa’HaPh סחף qui signifie « ravager, entraîner, renverser« : le pharaon et les égyptiens ont été emportés par l’Eternel, qui nous invite à balayer et nettoyer toute notre maison, et aussi notre intériorité.
- Le mot PESSA’H peut aussi être lu Pa’HaS פחס qui signifie «écraser» : il a écrasé nos ennemis qui sont ses ennemis !
Servons Dieu notre Père et Yeshoua le Roi des rois avec foi et persévérance, car « ils l’ont vaincu à cause du sang de l’agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n’ont pas aimé leur vie jusqu’à craindre la mort. » (Apocalypse 12,11)
Prions :
- Pour que nous vivions cette réalité : «Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous en tout lieu l’odeur de sa connaissance !» (2 Corinthiens 2,14)
- Pour que nous utilisions notre liberté pour servir le Seigneur et Lui seul : le mot liberté rofèsh חָפַשׁ signifie «être libre»vaut 388 comme le mot אֲנִי יְהוָה, רֹפְאֶךָ «je suis YHWH celui qui te guérit» (Exode 15,26) et שְׁלַח ־לְךָ «envoie !»
- Pour que nous acceptions de lutter dans la jeûne et la prière selon ce que l’Eternel nous guide : «lorsque Pharaon eut laissé partir le peuple, Dieu ne les dirigea point par le pays des Philistins, lequel est rapproché parce que Dieu disait: « Le peuple pourrait se raviser à la vue de la guerre et retourner en Égypte.» (Exode 13,17)
- Dans ce temps de Pessa’h fixé par Dieu pour sceller une relation d’amour entre son peuple et Lui, intercédons auprès de l’Eternel pour Israël et les nations : « Laisse partir mon peuple, pour qu’il te célèbre » en esprit et en vérité !
Laisser un commentaire
Vous devez être identifié pour poster un commentaire.