» Au reste frères, que tout ce qui… est juste… soit l’objet de vos pensées. » (Philippiens 4.8)
A la lecture de ce conseil judicieux, donné par l’apôtre, on peut se demander : » Qu’est-ce qui est juste, pour que j’y fixe mes pensées ? «
La question n’est pas anodine, ce qui paraît juste à l’un n’est pas forcément perçu de la même manière par un autre. Dans la parabole des ouvriers de la dernière heure (Matthieu 20.1/16), nous voyons que ceux qui ont travaillé toute la journée trouvent injuste que ceux qui ont travaillé moins reçoivent le même salaire qu’eux. Au premier regard nous serions enclins à penser comme eux !
Cependant, les premiers avaient accepté le contrat d’aller travailler pour un denier (ce qui était le salaire normal et juste pour une journée de travail). Notez que pour ceux qui seront engagés ultérieurement, il n’y a que la promesse de leur donner ce qui est raisonnable. Ils vont travailler en faisant confiance à l’honnêteté du maître. Quant aux ouvriers de la dernière heure, il les invite à aller travailler, sans rien leur promettre. Alors que les premiers ouvriers sont protégés par un contrat ‘syndical’, les autres vont travailler sur la base de la foi aux promesses du maître.
Cette parabole nous oblige de réfléchir sur cette question : qu’est-ce qui est juste ?
La parabole met en évidence deux formes de justice. La justice légale, dictée par des contrats et les lois du travail, et la justice de la grâce dictée par la bonté et la générosité du maître. Nous nous trouvons dans la situation semblable à celle des pharisiens, qui veulent, au nom de ce qui est légalement juste, lapider la femme adultère, face à la grâce qu’accorde Jésus à cette même femme, au nom d’une autre dimension de ce qui est juste : » Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre. «
Alors que nous sommes invités à cultiver des pensées dans tout ce qui est juste, veillons à orienter nos pensées vers ce qui est juste selon les dimensions de la grâce de Dieu, et non selon les dispositions de la loi. N’oublions jamais que si Dieu voulait appliquer ce qui est juste selon la loi, personne ne pourrait subsister devant lui ? Personne !
Cela peut nous paraître injuste lorsque Jésus dit aux religieux : » Les publicains et les prostituées vous devanceront dans le Royaume de Dieu « , et pourtant c’est là que réside la justice divine ! Sa justice n’est pas basée sur nos œuvres méritoires, mais sur notre foi en sa grâce et en notre repentance. (Mathieu 21.31/32)
Un conseil pour ce jour :
Apprenez à développer des pensées justes, imprégnées de la grâce de Dieu. Ne pensez pas seulement en termes d’une justice religieuse, qui récompense les ‘bons’ et punit les ‘méchants’, mais à cette justice divine qui » fait lever le soleil, et qui fait pleuvoir sur les bons et sur les méchants » (Matthieu 5.45).
Paul Calzada
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