Le mot grec « semna », traduit par honorable, est un mot ayant une sémantique assez large. Dans d’autres versions, il est traduit par : honnête, noble, vénérable, respectable, bien et juste. Comme l’a écrit Gérald Hawthorne, » ce mot se réfère à tout ce qui est élevé et majestueux, tout ce qui sort l’esprit du superficiel vers ce qui est noble, bon, et de haute valeur morale « .
Voilà un merveilleux programme vers lequel orienter nos pensées. Dans notre société hédoniste, matérialiste, égoïste, nous pouvons constater, que d’une manière générale, la publicité, la télévision, les faits divers, le cinéma, les livres… ont plus tendance à nous tirer vers le bas que vers le haut. L’apôtre Paul nous invite à cultiver des pensées honorables.
La Bible nous invite à rendre l’honneur à qui nous devons l’honneur (Romains 13.7). Mais à qui devons-nous l’honneur ? La Bible nous demande d’honorer les parents, c’est même l’un des dix commandements ; elle nous invite à honorer le vieillard (Lévitique 19.32). D’une manière générale, il nous est demandé d’honorer tout le monde (1 Pierre 2.17). En quels termes pensez-vous aux uns et aux autres ? Vos pensées à leur égard sont-elles honorables ?
Lors d’une réunion, quelques croyants critiquaient l’un des absents… Chacun disait la sienne. (C’est souvent ainsi que les choses se passent, y compris dans certaines réunions de responsables religieux, même si pour justifier ce comportement certains avancent l’argument : » Les absents ont toujours tort « ). Un seul se taisait en souriant d’une manière énigmatique. L’un des plus critiques se tourna vers celui qui se taisait et lui demanda : » Et toi que penses-tu de ce frère ? » Après un temps de réflexion, il répondit : » Je pense, que ce frère me ressemble. J’ai des défauts qui me peinent et m’accablent… lui aussi est en droit d’en avoir. Je pense que ses défauts le font souffrir, tout comme je souffre des miens… Je pense que je n’ai aucun droit de le juger pour ses défauts, alors que j’ai sous mes yeux mes propres défauts. » Voilà un homme qui savait penser aux autres, d’une manière honorable et qui se comportait honorablement.
Combien nos relations humaines, sociales, familiales, fraternelles auraient une autre teneur si chacun savait penser aux autres d’une manière honorable ! Lorsque la femme pécheresse vint oindre les pieds de Jésus de ses larmes, Simon le religieux n’a pas pensé en termes honorables, il a jugé à la fois cette femme et Jésus (Luc 7.39). Or, dans cette circonstance, Jésus a eu des pensées honorables envers cette femme, car il voyait en elle non sa mauvaise vie, mais sa repentance.
Ma Prière en ce jour :
Seigneur, aide-moi, à cultiver des pensées honorables envers tous. Amen !
Paul Calzada
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