Cet édito est important et je vous invite aussi bien à le partager largement qu’à le conserver pour la « postérité ».
Quand les choses se produisent, c’est rarement par hasard.
Cela fait quelques semaines que je vous parle de ces hésitations entre le Grand Reset porté par les éminences grises du Forum Economique Mondial de Davos, et la politique d’austérité portée par les membres du G30 qui regroupe du sacré beau-linge politico-économique mondial également.
Dans ce « combat » intellectuel et économique qui oppose tenant de la grande réinitialisation et partisan du grand statut-quo, un point vient d’être marqué par les membres du G30 avec Mario Draghi qui a été nommé par le président italien pour former un nouveau gouvernent de coalition, et cette nomination de Mario Draghi à ce moment-là de l’histoire ne doit rien au hasard.
L’Italie, un danger extrême pour la zone euro !
Tout d’abord, officiellement, au moment où vous lirez ces lignes, la dette de l’Italie est de 158 % du PIB italien.
Vous avez bien lu.
158 %.
Pour mémoire et mise en perspective, la dette grecque en 2010 était de … seulement 146 % !!
Celle de Chypre de seulement 56 % !
Quelques mois plus tard, ces deux pays étaient en faillite virtuelle, sauvés des eaux par des plans consistant à ruiner soit les populations, soit les épargnants.
En 2012, la zone euro passait à deux doigts de l’explosion !
Super Mario !
C’est par une phrase restée célèbre prononcée au cœur de l’été 2012 que Mario Draghi a « sauvé » la zone euro.
« La zone euro est prête et déterminée à faire tout ce qu’il faut pour préserver l’euro et croyez-moi, ce sera suffisant ».
Vous pourrez revoir ce moment d’histoire économique dans la vidéo ci-dessous.
C’est de ce jour-là que vient la légende de Draghi sauveur de l’euro et son surnom de « Super-Mario ».
Bon, sauver le monde quand on a la planche à billets et que l’on peut imprimer comme on veut c’est de vous à moi assez facile et pas forcément très glorieux. Mais l’histoire est écrite par les vainqueurs, pas par les modestes commentateurs de grenier comme moi.
Bref.
Mario de retour. Mission ? Sauver l’Italie, Sauver l’Euro.
Et oui, Super Mario est de retour, un peu comme le Capitaine Flamme pour sauver non pas l’univers, mais l’Italie et la zone euro, car, la dette italienne menace la solvabilité de l’Italie et la pérennité de la zone euro bien plus dangereusement que la Grèce en 2011 et 2012. Il y a 10 ans.
Mario Draghi n’est pas là par hasard.
Il est l’ancien gouverneur de la BCE.
Il est aussi l’auteur de rapport du G30 dont je vous parle tant, et ce n’était pas un hasard que je me focalise dessus non plus.
Vous allez commencer à comprendre et à voir certaines choses arriver.
Certaines politiques se mettre en place.
Elles ont été calibrées pour certains pays en particulier qui présentent une menace systémique pour la stabilité de la zone euro.
Ces pays vous les connaissez.
Il y a l’Espagne, la France et l’Italie.
L’Espagne et la France peuvent encore tenir un peu.
L’Italie est le maillon faible actuel de la zone euro.
C’est donc en Italie que les préconisations de ce rapport du G30, rédigé et signé par Mario Draghi en personne, vont s’appliquer avec le plus de zèle.
C’est l’Italie qui va servir de laboratoire et de cobaye pour la politique économique définie dans ce rapport de 120 pages.
Que va-t-il se passer en Italie ?
La mise en place de décisions politiques et économiques très impopulaires.
L’idée est de faire le maximum d’austérité possible sans déclencher de révolution sociale.
L’Italie, va prendre le même chemin que la Grèce.
D’ici 12 à 24 mois, ce sera la même chose en France.
Et croyez-moi, ce sera douloureux.
La zone euro va-t-elle survivre à tout cela ?
En fait personne ne le sait.
Ni Draghi, ni les autres mamamouchis européens.
Macron lorsqu’il dit qu’il « sera obligé de faire certaines choses qui rendront sa réélection impossible en 2022 », sait très bien ce qu’il va devoir faire.
Il va devoir couper les perfusions de morphine.
Dès lors les peuples pousseront des hurlements de douleur face à l’horreur de la crise économique.
On sauvera les gros et ce qui représente des risques systémiques.
On laissera tomber les petits et les sans-grades.
Les tensions sociales monteront, jusqu’à l’explosion.
La question qui sera posée sera rapidement celle de la survie même du projet monétaire commun européen.
Le prochain cygne noir est déjà perceptible.
Ce sera la crise de la zone euro saison 2.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le rapport de Draghi au moment même où il s’apprête à diriger l’Italie, c’est le moment de voir la dernière vidéo du JT du Grenier de l’éco ci-dessous.
Pour celles et ceux qui veulent aller encore plus loin, comprendre ce qu’il va se passer, anticiper les risques, et adapter vos stratégies patrimoniales en conséquence, abonnez-vous à la lettre Stratégie, vous aurez accès a plus de 60 dossiers, des centaines de pages d’analyses et de conseils, et bien évidemment à la traduction du rapport « programmatique » écrit par Mario Draghi. Tous les renseignements ici.
La ligne de crête sera très étroite.
Ma conviction est très simple.
N’oubliez pas que les conséquences de la faillite ou les conséquences de la politique d’austérité à mener pour éviter la faillite sont sensiblement les mêmes.
L’heure de vérité approche.
Il n’y a pas d’argent gratuit.
Jamais.
Les faits à venir vont se charger de le rappeler à tous.
Restez à l’écoute.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
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