Source: ConnaitreChrist.net
» Comme Jésus s’adressait encore à la foule, voici, Sa mère et Ses frères, qui étaient dehors, cherchèrent à Lui parler. Quelqu’un Lui dit: Voici, Ta mère et Tes frères sont dehors, et ils cherchent à te parler. Mais Jésus répondit à celui qui le Lui disait: Qui est Ma mère, et qui sont Mes frères? Puis, étendant la main sur ses disciples, il dit: Voici Ma mère et Mes frères. Car, quiconque fait la volonté de Mon Père qui est dans les cieux, celui-là est Mon frère, et Ma sœur, et Ma mère. » (Matthieu 12:46-50)
« Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, Lui dit: Heureux le sein qui t’a porté! Heureuses les mamelles qui t’ont allaité! Et Il répondit: Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent! » (Luc 11:27,28)
Ceux qui débattent de l’organisation de « l’église » n’ont pas encore vu l’Ekklesia comme une famille.
Et de ce fait, leur insistance porte sur la direction correcte de l’église: est-ce un pasteur seul, ou une pluralité d’anciens? Quelles sont les relations entre les pasteurs, les diacres, les anciens et les évêques? Quelles sont les relations entre les apôtres, les prophètes, les évangélistes, les pasteurs et les docteurs? Sont-ils légitimes aujourd’hui? Qu’en est-il des femmes – peuvent elles ou non occuper une position? Où sont les limites de l’autorité? A qui sommes-nous supposés nous soumettre? Qui est notre couverture? En avons-nous besoin? Et ainsi de suite !
Bien des disputes ont pour objet l’organisation de « l’église » et qui doit se soumettre à qui. Des millions de gens ont été « tués » à cause de ces disputes, et des millions ont été maltraités – spirituellement et émotionnellement, quand ce n’est pas physiquement. Ces disputes existent parmi nous depuis 2000 ans et n’ont jamais été résolues pour le bien de tous.
La seule façon de résoudre ce genre de dispute concernant l’organisation est de laisser tomber le côté terrestre et d’étreindre la réalité spirituelle. Mais pour beaucoup (et particulièrement ceux qui ont des responsabilités), c’est simplement trop demander que d’abandonner cela. Certains diront, « mais il y a une organisation dans la Bible« . Et je répondrais qu’il y a un ordre conforme à l’Esprit et la Vérité dans la Bible, mais pas d’organisation concernant la hiérarchie corporative, la bureaucratie, ou la dictature bénévole. Toutes ces choses sont des expressions charnelles d’hommes charnels. Elles ne sont pas faites pour l’Ekklesia.
Quand nous aurons réellement vu l’Ekklesia, nous ne débattrons plus du tout de ces problèmes. En fait, si nous pouvions réellement voir l’Ekklesia pour ce qu’elle est – une famille – alors nous saurions immédiatement qui est la Tête de la famille, qui sont les anciens, ce qu’ils sont supposés faire, qui a l’autorité, et qui ne l’a pas. Nous ne serions plus du tout concernés par une structure corporative, mais nous serions simplement en relation les uns avec les autres comme les membres d’une même famille.
L’Ekklesia que Jésus est en train de bâtir est une maison spirituelle constituée de pierres vivantes. Cette Ekklesia est une famille, et « c’est du Père que toute famille sur terre et dans les cieux tire son nom » (Ephésiens 3:15). Quelle famille? La famille des croyants. Une partie de la famille est dans les cieux, alors qu’une autre partie est sur terre. Dans cette famille, Dieu est le Père, et Jésus est le Premier-né au milieu de Ses frères et sœurs (cf. Romains 8:29). Quand nous devenons disciples de Jésus, nous devenons membres d’une famille, et non membres d’une organisation. C’est une des différences majeures entre une Ekklesia vivante et une « église » morte.
Voilà ce que Jésus essaie de communiquer à la foule dans les deux passages des Écritures que nous avons cités. Dans le premier cas, Sa mère et Ses frères ont du mal à s’approcher de Lui à cause de la foule. Les Ecritures disent que Jésus était en train de parler à des multitudes quand quelqu’un a interrompu Son enseignement pour Lui dire que Sa mère et Ses frères étaient arrivés et voulaient Lui parler. Une personne ordinaire aurait pu être en colère d’avoir été ainsi interrompu, ou se serait excusé auprès de la foule de devoir aller saluer des membres de sa famille. Mais Jésus n’est pas une personne ordinaire; Il est le Fils du Dieu Très-Haut.
Il va ainsi leur démontrer (en paroles et en action) que quiconque fait la volonté de Dieu est Son frère, Sa sœur, et Sa mère; autrement dit, tous les membres de Sa famille sont sur le même plan pour Lui, ils sont tous égaux. Dans cette famille, Il n’a pas de favoris, Il n’accorde pas de traitement de faveur. Il n’a pas de frères et de sœurs spéciaux; tous sont également précieux, tous ont la même valeur à Ses yeux. Certains peuvent passer du temps à se battre pour savoir qui est le plus grand et rechercher la reconnaissance et la gloire des hommes à travers des titres, des diplômes, des positions ou des dons, mais Jésus dit: « Il ne doit pas en être ainsi parmi vous » (Matthieu 20:26). S’Il ne fait pas de différence entre frères et sœurs, nous ne devons pas en faire non plus.
Dans le second cas, comme dans le premier, Jésus est en train d’enseigner quand quelqu’un L’interrompt. Un femme élève la voix du milieu de la foule et bénit Marie, la mère de Jésus. A nouveau, une personne ordinaire aurait été dérangée par une telle interruption, ou aurait commencé à expliquer à quel point elle aime sa mère. Mais une fois encore, nous voyons la singularité du Seigneur Jésus, et nous touchons du doigt la profondeur de Sa sagesse et de Son caractère.
Assurément Jésus aimait Sa mère terrestre. Mais dans le même temps, avec Son discernement aiguisé, Jésus percevait que ce débordement d’émotion était purement sentimental. Même si l’intention était de faire un compliment, cela venait de la chair, n’apportait rien à Son enseignement, et n’aboutissait qu’à détourner les gens de Lui-même.
En considérant les 2000 ans d’histoire de l’église qui viennent de s’écouler, nous pouvons voir à quel point cette adulation charnelle de la mère de Jésus détourne les gens de la personne de Jésus Lui-même.
C’est pourquoi, dans l’intérêt de la foule (et dans notre propre intérêt), Jésus apporte, dans la douceur, une simple correction, incitant à honorer Sa mère sans l’idolâtrer. La version King James dit: « C’est vrai, mais détournez vos yeux du terrestre et tournez les vers le céleste. Il y a une plus grande bénédiction, et cette bénédiction n’est pas limitée à une femme, mais cette bénédiction est accessible et disponible à tous ceux qui le veulent. »
Comment obtenir cette bénédiction? Selon Jésus, ceux qui écoutent la Parole de Dieu et Lui obéissent sont bénis. Et ce n’est pas surprenant, puisque tout ce qu’a toujours enseigné Jésus établissait une claire distinction entre les gens qui ne font qu’écouter Son enseignement et ceux qui mettent réellement Son enseignement en pratique. Bénis sont ceux qui l’entendent et qui le gardent; alors que ceux qui l’entendent et ne le mettent pas en pratique, bâtissent une maison sur du sable qui s’effondrera dès qu’elle sera confrontée à l’épreuve.
La chose principale dans les deux cas est la suivante: qu’est-ce qui fait de quelqu’un un frère ou une sœur véritable? Et dans les deux cas, la réponse est la même: accomplir la Volonté du Père; écouter et garder la Parole de Dieu. Ces deux choses sont les mêmes. Une simple obéissance. Faire ce que veut le Père. Pas seulement écouter, mais aussi mettre en pratique.
De nos jours, « l’Eglise » est remplie d’auditeurs. Si l’on qualifiait quelqu’un de frère ou de sœur sur le simple fait qu’il écoute, alors quasiment tout le monde pourrait l’être. Dans certains milieux, il est fréquent de s’adresser aux uns et aux autres en disant « Frère Untel » ou « Sœur Unetelle ». Vraisemblablement cela signifie que nous faisons tous partie de la même famille et que nous avons le même Père. Pourtant ces mêmes « frères » et « sœurs » n’auront jamais aucune communion fraternelle avec quelqu’un n’appartenant pas à leur petit groupe. Leurs critères sont étroits: -> fréquentez le même groupe que nous, ou rejoignez la même dénomination, et nous serons frères et sœurs. Voilà un bon exemple de ce que signifie: écouter ce que Jésus dit, prêcher même ce que Jésus dit, et pourtant échouer dans la mise en pratique de la grande vérité qu’ils affirment croire.
Gardez bien à l’esprit que ce qui fait de quelqu’un un membre de cette Famille, ce n’est pas le fait qu’il écoute, ou accepte, ou croit, ou enseigne la Volonté de Dieu – c’est faire la Volonté de Dieu. Jésus n’appelait pas toute personne religieuse, « Frère » ou « Sœur ». C’était un terme d’affection envers Ses vrais disciples. Les vrais disciples prenaient les choses à cœur et les mettaient en pratique. « Si vous persévérez dans Ma Parole, alors en vérité, vous êtes mes disciples » (Jean 8:31). SI, SI, SI. Qu’en est-il si vous ne persévérez pas dans Ma Parole? Alors vous n’êtes pas Mes disciples, et vous n’êtes pas Mon frère, sœur, ou mère. Pour faire partie de Ma famille, vous devez faire la Volonté de Mon Père.
Qu’en est-il des autres? Jésus ne les reconnaissait pas comme des frères et sœurs. Pourquoi? Parce qu’ils n’avaient pas le même père. « Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père » (Jean 8:44). Ils écoutaient la Parole de Dieu. Ils écoutaient la loi et les prophètes chaque jour du Sabbat. Mais ils ne faisaient pas la Volonté de Dieu. En fait, ils ne désiraient pas du tout la Volonté de Dieu; ils convoitaient les mêmes choses que leur père, et c’est pour cela qu’ils étaient attachés au diable et pas au Père.
Parmi les épreuves et les tribulations les plus dures que Paul ait endurées, il mentionne » en péril parmi les faux frères » (2 Corinthiens 11:26) et attribue une partie de ses problèmes aux » faux frères qui s’étaient furtivement introduits et glissés parmi nous, pour épier la liberté que nous avons en Jésus-Christ, avec l’intention de nous asservir. » (Galates 2:4) Faux frères! C’est un mot fort. Mais c’est ainsi que commencent les faux Christ, faux apôtres, faux prophètes, et faux docteurs – en tant que faux frères.
La question que Jésus a posée garde donc encore tout son sens: Qui est mon frère? Qui est ma sœur? Qui est ma mère?
Assurément tous ceux qui disent » Seigneur, Seigneur » n’entreront pas tous dans le Royaume des Cieux. De la même manière, ceux qui disent » Frère! Frère! » ne sont pas tous des frères en réalité. Cependant la première chose que le Seigneur veut nous enseigner est d’apprendre à devenir de bons frères et sœurs. Quand nous sommes nés dans cette famille, c’est ce que nous sommes – un frère ou une sœur. Tout ministère apostolique, prophétique, évangélique, pastoral, ou d’enseignement, doit avoir pour fondation la profondeur et la maturité spirituelles de savoir comment être » tout simplement » un frère ou une sœur. Nous négligeons cette préparation nécessaire à nos risques et périls, et c’est pourquoi la Famille de Dieu en souffre.
Jésus dit: « J’annoncerai ton nom à mes frères, Je te célébrerai au milieu de l’assemblée. » (Hébreux 2:12) Rien ne fait plus plaisir au cœur du Père, et ne donne au Seigneur Jésus plus de raison de se réjouir, que d’être avec Ses frères et sœurs au milieu de l’Ekklesia qu’Il est en train de bâtir. S’Il se tient au milieu de l’Ekklesia alors c’est à cet endroit que je veux être.
Que le Seigneur confirme cette parole dans notre cœur.
Que Sa volonté soit faite. Amen!
Amen! 🙂