LES PAINS SANS LEVAIN
Selon la prophétie millénaire, le Messie, notre Pâque, a effectivement été immolé (1 Corinthiens 5:7) : c’était Lui le pain de vie (Jean 6:35).
En réponse à ce sacrifice qui nous a purifiés de tous nos péchés, nous consacrons notre existence à Élohim et Le laissons sanctifier notre être entier, soit notre esprit, notre âme et notre corps (1 Thessaloniciens 5:23). C’est le sens profond de la Fête des Pains sans levain que le Seigneur YHWH avait programmée aussitôt après la Pâque, soit du quinzième au vingt-et-unième jour du premier mois (Lévitique 23:6-8). Cette Fête concerne tous les croyants qui se revendiquent de l’œuvre de Yeshoua ; en conséquence, comme nous y exhorte Paul au verset suivant de sa lettre aux Corinthiens, nous la célébrerons avec « les pains sans levain de la pureté et de la vérité », et non comme il nous aurait semblé bon (Galates 5:16-17)…
LES PRÉMICES
La seconde manifestation de l’œuvre de Yeshoua est annoncée en Lévitique 23, versets 10 à 13 : il s’agit de la fête des Prémices qui consiste, pour les sacrificateurs, à agiter de côté et d’autre devant l’Éternel une gerbe de céréales le lendemain du sabbat qui suit la Pâque !
A partir du moment où les enfants d’Israël furent entrés en Canaan, chacun apportait sa gerbe et les sacrificateurs accomplissaient ce jour-là un rite… prophétique. Dans quel sens ? En Jean 12:24, Yeshoua nous a dit : « amen, amen, si le grain de blé tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte du fruit en abondance ».
Voyons aussi ce qui est écrit en 1 Corinthiens 15, versets 20 à 23 : « Par contre, le Messie s’est à présent relevé d’entre les morts en tant que prémices de ceux qui sont endormis. En effet, puisque c’est par un homme que la mort est venue, c’est aussi par un homme que vient la résurrection des morts. Car, de même que tous meurent en Adam, de même tous aussi seront rendus à la vie en Yeshoua. Mais chacun en son rang : le Messie comme prémices et, ensuite, lorsqu’Il reviendra, ceux qui Lui appartiennent. »
LES SEMAINES
Yeshoua, en tant que grain de blé, a donc accepté de mourir le jour de la Pâque. Il est ressuscité le jour des Prémices avec la promesse, symbolisée par les gerbes, que nombreux sont ceux qui participeront à la résurrection lors de Son second avènement.
Y a-t-il un autre évènement que notre calendrier prophétique a prévu ? Oui, du verset 15 au verset 21 du chapitre que nous suivons, il nous est annoncé un autre jour férié : la fête des Semaines (en hébreu : Shavouot). En effet, depuis le jour où les gerbes avaient été présentées devant l’Éternel, il fallait compter sept semaines et, le lendemain du septième sabbat, les enfants d’Israël devaient apporter deux pains, nouvelle offrande destinée également à être agitée de côté et d’autre…
Nous constatons que cette sainte convocation a été établie par Élohim le cinquantième jour après la cérémonie des Prémices ; or cinquantième jour se dit en grec « pentekoste emera » et nous savons tous ce qui s’est produit le jour de la Pentecôte qui a suivi l’ascension de Yeshoua : cela est relaté au chapitre 2 du livre des Actes des Apôtres. En reproduisant lors de cette fête le geste symbolique mentionné au verset 17, nous proclamons devant les hommes et devant les puissances invisibles que, pendant cette période de cinquante jours appelée « décompte de l’omer », nous avons été moulus, abreuvés, pétris et, finalement, passés au feu afin de devenir, à partir d’une matière brute, des disciples accomplis, prêts à toute bonne œuvre, et d’une agréable odeur à l’Éternel !
Pour résumer ce qui a été exposé jusqu’à présent, nous dirons que le Sabbat nous permet de nous souvenir de l’œuvre du Père, et que la Pâque et les Prémices nous rappellent l’œuvre du Fils. Mais le Père et le Fils n’ont pas laissé les disciples orphelins : Ils ont envoyé l’Esprit au moment prévu, c’est-à-dire le jour de la fête des Semaines. Car, avant que Yeshoua soit enlevé au Ciel, Il avait renouvelé la promesse du Père (Actes 1:4-11) et celle-ci s’est accomplie dix jours plus tard… Tandis que les apôtres regardent Yeshoua s’en aller au Ciel, deux hommes en habits blancs prophétisent qu’Il reviendra de la même manière ; ces paroles vont-elles s’accomplir ? C’est ce que nous verrons dans la troisième partie de ce livre, intitulée « La fin de l’Histoire ».
Pour l’heure, nous avons compris qu’à la suite des onze disciples qui le reçurent directement de la main de leur Seigneur, tous ceux qui se donnent la peine de chercher le morceau brisé de la matzah, et qui le trouvent, obtiennent le cadeau qui va avec (Jean 14:16,17). C’est pourquoi l’Esprit invite expressément les membres du peuple juif à découvrir la réalité (le Messie Lui-même) qui se cache derrière le symbole et à ne pas faire comme leurs ancêtres qui prétendaient que, de la Galilée, il ne sort point de prophète (Jean 7:40-52) ; ils oubliaient ainsi volontairement Jonas, originaire de Gath-Hépher (2 Rois 14:25), localité située à cinq kilomètres au Nord-Est de Nazareth !
Car admettre que Jonas venait de cette région les aurait amenés à reconsidérer l’opinion qu’ils avaient de Yeshoua : leur mauvaise foi manifeste les empêcha malheureusement de reconnaître le Messie, né à Bethléem (Michée 5:1), mais ayant passé Sa jeunesse en Galilée… Outre cette communauté d’origine, nous avons vu précédemment comment le Seigneur révéla à tous, d’une manière magistrale, le lien prophétique qui l’unissait à Son prédécesseur !
Arrivé à ce point de notre étude, il me faut encore une fois, comme pour le dimanche, dénoncer ce qui vient des hommes et non de la parole d’Élohim. Nos pratiques religieuses sont tellement éloignées des Écritures que c’est un mensonge de proclamer « sola scriptura », comme le font les protestants et à leur suite les évangéliques, lorsque cela ne correspond pas à la réalité ! Pour ma part, vous l’avez compris, je m’efforce d’obéir au commandement de ne rien ajouter ou retrancher (Apocalypse 22:18 et 19) à cette parole.
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