» Pendant que les gens dormaient, son ennemi vint, sema de l’ivraie parmi le blé. « (Matthieu 13.25)
L’ivraie est une plante toxique et nuisible, elle n’est nulle part ailleurs citée dans la Bible. Seul Jésus en fait mention dans cette parabole.
L’ivraie est une graminée, comme le blé, le seigle, l’orge, l’avoine. Ses graines, semées avec le bon grain, vont donner naissance à des pousses qui ressemblent aux plantes de blé. Ce n’est qu’au moment de la formation de l’épi que la différenciation se fait. A ce moment-là il est impossible d’arracher les plantes d’ivraie sans arracher aussi les tiges de blé.
Au moment de la récolte, il faut séparer les épis de blé des épis d’ivraie afin d’éviter le mélange des graines. Si le tri n’est pas fait, le mélange communique des qualités nocives à la farine. La farine d’ivraie contient une substance agissant sur le système nerveux et digestif, produisant une sorte d’ivresse. De là vient son nom ‘ivraie’ découlant du mot ‘ivresse’. Il existe un autre mot pour parler de cette plante, c’est le mot ‘zizanie’.
‘Ivresse’, ‘zizanie, voilà des mots qui cataloguent cette plante parmi les plantes nuisibles.
D’une manière symbolique, cette plante représente le mal, destructeur et nocif.
Dans cette parabole, Jésus rappelle que le bien et le mal cohabitent dans le monde, et qu’il est impossible d’éradiquer le mal comme le souhaiteraient quelques-uns : » Si Dieu existe pourquoi n’empêche-t-il pas le mal, pourquoi ne détruit-il pas les méchants ? « Le problème, c’est que le bien et le mal, même à des degrés variables, coexistent dans chaque être humain. Comme l’a dit l’apôtre Paul, nous trouvons en nous cette loi : » Quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. » (Romains 7.21).
Cependant, si arracher le mal dans le monde ne se fera qu’à la moisson finale, il est possible que Dieu opère, dès à présent, cette transformation dans la vie de ceux qui se confient en Jésus-Christ : » Nous étions morts par nos offenses, mais Dieu…, nous a rendus vivants avec Christ. « (Ephésiens 2.5) L’apôtre Pierre parle, symboliquement, d’une mutation génétique : » Vous avez été régénérés… par la parole vivante… de Dieu. « (1 Pierre 1.23) En d’autres mots : » Vous étiez de l’ivraie, mais Dieu a fait de vous du blé ! «
Voilà aussi pourquoi il faut laisser croître ensemble l’ivraie et le blé, car le miracle de la régénération peut encore se produire. Dieu peut transformer des loups en agneaux, des violents en pacificateurs, des enfants de ténèbres en enfants de lumière.
Ma prière en ce jour :
Seigneur, fais de moi un grain de blé, et que toute trace d’ivraie en moi soit engloutie par la nature sainte et pure de Christ. Amen !
Paul Calzada
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