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La vie des premiers chrétiens
La puissance du Saint Esprit qui habitait les premiers chrétiens, ne se manifestait pas seulement par le don des langues et par des miracles ; elle agissait sur les cœurs et produisait dans les croyants une vie céleste, qui se montrait au-dehors par ses fruits excellents. C’était, pour le monde, un témoignage plus puissant que les miracles qu’opéraient les apôtres.
Quatre choses caractérisaient les premiers croyants.
La première, c’est qu’ils s’en tenaient uniquement aux enseignements des apôtres. Ceux-ci avaient été envoyés par le Seigneur, pour annoncer ce qu’il avait fait et enseigné pendant son passage ici-bas ; le Saint Esprit le rappelait à leur cœur.
De plus, il leur révélait les vérités du salut : ce qui concerne le Seigneur Jésus et son œuvre de grâce ; ce que le Saint Esprit leur enseignait, les apôtres le communiquaient aux fidèles et ceux-ci persévéraient dans cette doctrine, en laissant de côté les traditions et les enseignements des hommes.
En second lieu, les premiers chrétiens persévéraient dans la communion des apôtres. On est en communion avec quelqu’un quand on a les mêmes pensées, les mêmes affections et les mêmes sentiments que cette personne. Alors aussi, on agit ensemble en tendant vers un même but. L’apôtre Jean écrivait aux chrétiens : « Notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ » (1 Jean 1/3). C’étaient donc les pensées et les sentiments du Père à l’égard de son Fils bien-aimé, et ceux de Jésus à l’égard de son Père, qui, par le Saint Esprit, remplissaient l’esprit et le cœur des apôtres ; et les disciples qui avaient appris d’eux à connaître le Père et le Fils, avaient les mêmes pensées et les mêmes sentiments qu’eux. C’étaient des pensées divines et des affections saintes qui remplissaient leurs âmes de joie.
Une troisième chose dans laquelle persévéraient les fidèles, et qui était un témoignage de leur communion mutuelle, c’était la fraction du pain, c’est-à-dire la célébration de la cène du Seigneur. Nous savons que le Seigneur Jésus, avant de monter au ciel et la nuit même où il fut livré, institua la cène comme un mémorial de ses souffrances et de sa mort pour la rédemption des siens. C’est le gage de son grand amour pour eux, amour plus fort que la mort. Les croyants à Jérusalem étaient ensemble à la table du Seigneur, comme rachetés par son précieux sang et membres d’une même famille, se souvenant d’un même cœur de Celui qui les avait aimés et sauvés.
Enfin, les premiers chrétiens persévéraient dans la prière. La prière suppose que nous connaissons notre faiblesse, notre impuissance et le besoin que nous avons de la grâce et du secours tout-puissant de notre Dieu. Elle suppose donc notre dépendance de Lui et la confiance en Lui la certitude qu’il nous écoute et veut nous exaucer. Dans la prière, on s’approche de Dieu tout simplement pour Lui exposer ses besoins ; on le prie, et en particulier, et dans la famille, et dans l’Assemblée. Il nous est recommandé de prier sans cesse, d’exposer nos requêtes à Dieu, et le Seigneur lui-même, qui, lorsqu’il était ici-bas, priait son Père, nous encourage à demander en Son Nom.
Les loups ravisseurs
Dès le début, le malin était à l’œuvre pour tenter de diviser cette Église. de Christ, ou pour essayer de l’attirer dans l’apostasie et le mensonge. Mais les principaux conducteurs spirituels, c’est-à-dire les apôtres de Christ, et d’autres qui les ont suivis, comme l’apôtre Paul et ses collaborateurs, ont toujours veillé à conserver la pureté de la doctrine, et à exercer la discipline spirituelle nécessaire.
Aujourd’hui, hélas, il n’en est plus ainsi. Beaucoup de faux dirigeants se sont introduits dans l’Église, pour entraîner les brebis après eux, enseignant des choses pernicieuses, et opérant des dégâts considérables dans la vie de nombreux Chrétiens, trop crédules ou trop passifs pour leur résister.
C’est l’exhortation que Paul adresse aux anciens d’Éphèse :
« 26 C’est pourquoi je vous déclare aujourd’hui que je suis pur du sang de vous tous, 27 car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher. 28 Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Église du Seigneur, qu’il s’est acquis par son propre sang. 29 Je sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n’épargneront pas le troupeau, 30 et qu’il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux. 31 Veillez donc, vous souvenant que, durant trois années, je n’ai cessé nuit et jour d’exhorter avec larmes chacun de vous. 32 Et maintenant je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce, à celui qui peut édifier et donner l’héritage avec tous les sanctifiés » (Actes 20/26 à 32).
Voici quel devrait être l’attitude d’un véritable gardien du troupeau de Dieu. Il doit annoncer tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher. Il doit prendre garde d’abord à lui-même, puis à tout le troupeau que Dieu lui a confié.
Ce ne sont donc pas des hommes qui établissent ces bergers, mais Dieu Lui-même. Les hommes reconnaissent l’appel de Dieu, mais ce ne sont pas les hommes qui appellent à exercer ce ministère.
Paul nous prévient aussi que des loups ravisseurs s’introduiront au milieu des anciens. S’ils ont pu s’y introduire, c’est qu’ils cachaient bien leur jeu, et que les autres anciens n’ont pas eu le discernement nécessaire pour les reconnaître, parce que leur relation avec le Seigneur s’était dégradée.
Il s’élèvera même, du milieu d’anciens qui, jusque-là, étaient fidèles, des hommes qui finiront par enseigner des choses pernicieuses, néfastes, ou mensongères, et qui entraîneront après eux de nombreux disciples.
Si Paul avait pu, jusqu’ici, éviter ces déviations et ces dangers, c’est qu’il n’avait cessé, nuit et jour, d’exhorter chacun des membres de ce troupeau dans la Vérité, même avec larmes. Et qu’il les recommandait sans cesse à Dieu et à la Parole de Sa grâce.
Combien nous manquons aujourd’hui d’hommes de cette trempe spirituelle ! Mais ne mettons pas toute la responsabilité de la situation actuelle désastreuse que nous pouvons constater, sur le dos des seuls conducteurs ! Chaque brebis du Seigneur est responsable de sa marche spirituelle devant Dieu. Chaque brebis devrait connaître elle-même la Parole de son Dieu. Chaque brebis devrait aussi écouter la voix du Saint-Esprit, qui réside en elle, et qui veut la conduire dans toute la Vérité, et lui donner tout le discernement nécessaire pour éviter tous les pièges du malin.
La religiosité a tué l’Église de Christ
Autant l’Église visible marche dans la confusion, le compromis et l’apostasie, autant la véritable Église du Seigneur, qui est Son Corps et Son Épouse, marche dans la sanctification, dans l’unité, dans l’amour de la Vérité, et dans la Présence de son Dieu.
Lorsque nous avons compris la nature réelle du Chrétien, en tant que nouvelle création en Jésus-Christ, nous comprenons aussi que l’existence même de « religions chrétiennes » multiples et variées est une aberration complète ! Ces « religions chrétiennes » ne sont que des créations humaines, qui donnent une image complètement déformée de ce qu’est en réalité la véritable Église, qui est le Corps de Christ.
L’Église de Christ n’est pas divisée, de même qu’un corps ne peut être divisé entre ses parties. Chaque Chrétien véritable est une cellule vivante de Christ. Tous les Chrétiens sont enfants d’un même Père, le Dieu Tout-Puissant. Ils reconnaissent tous le même Seigneur, Jésus-Christ. Ils sont tous unis par le même Esprit, qui est le Saint-Esprit de Dieu. Ils appartiennent tous à un même peuple, qui est le peuple spirituel de Dieu. Ils possèdent tous les mêmes Écritures Saintes, la Bible. Aucune religion du monde ne peut unir ses membres d’une manière aussi étroite que ne le sont les Chrétiens !
Voici ce qu’écrit l’apôtre Paul à ce sujet :
« 1 Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, 2 en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité, 3 vous efforçant de conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix. 4 Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation ; 5 il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, 6 un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous » (Éphésiens 4/1 à 6).
Il est donc inadmissible que cette belle unité organique soit représentée, aux yeux du monde, par une foule d’églises chrétiennes divisées, souvent ennemies, qui s’opposent, parfois sur des détails insignifiants ou, parfois encore, sur des doctrines fondamentalement différentes. Comment a-t-on pu en arriver là ?
Bien-aimés, on en est arrivé là quand, peu à peu, des disciples remplis de foi et d’Esprit sont devenus les membres d’une religion ordinaire ! Ils ont fini par perdre la foi vivante, les signes et les miracles ont cessé, et les traditions des hommes ont pris la relève !
Pourquoi le feu initial s’est-il éteint dans la vie de tant de disciples ? Parce que leur cœur s’est éloigné du Seigneur ! Avant les signes, les prodiges et les miracles, ce qui caractérise un vrai disciple de Jésus, tout comme leur Maître, c’est la haine de l’iniquité et l’amour ardent de la Justice ! Voici ce qui est écrit du Fils de Dieu :
« Mais il a dit au Fils : 8 Ton trône, ô Dieu, est éternel ; le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité ; 9 Tu as aimé la justice, et tu as haï l’iniquité ; C’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes égaux » (Hébreux 1/8 et 9).
Dieu est Saint, Dieu est Juste. Son trône est un trône de justice et d’équité. Le Seigneur Jésus a toujours aimé la justice, et haï l’iniquité. C’est pour cela que Dieu Son Père l’a oint d’une huile de joie et de sainteté, au-dessus de Ses égaux.
Par la grâce de Dieu, le Seigneur a voulu faire de tous Ses disciples Ses égaux. Il nous a recréés à Son image. Il nous a rendus participants de Sa nature divine. Il nous a fait asseoir avec Lui sur Son trône, dans les lieux célestes.
La véritable onction de l’Esprit Saint, dans la vie des disciples de Jésus, est d’abord une onction de justice et de sainteté.
La vraie puissance de l’Esprit est d’abord celle de la Sainteté absolue de Dieu. C’est cette Sainteté qui fait fuir les ténèbres de l’iniquité et du mensonge, et qui détruit les œuvres mauvaises du Menteur et du père du Mensonge. Si l’amour de la justice et la haine de l’iniquité baissent dans la vie d’un disciple de Jésus, il est donc normal que l’onction et la présence de Dieu baissent aussi dans la vie de ce disciple, et que les œuvres de la puissance divine ne se manifestent plus dans son ministère.
En revanche, dès que nous nous repentons de ce sommeil spirituel, pour retourner au Seigneur et à Sa Parole, dès que nous revenons de tout notre cœur à l’amour de la Justice et à la haine de l’iniquité, nous pouvons voir également la présence et la puissance de Dieu se manifester à nouveau dans notre vie et dans l’Église.
Le Seigneur Jésus a dit aussi : « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus » (Matthieu 6/33). « Toutes ces choses, » ce sont non seulement la nourriture, la boisson et le vêtement, mais aussi celles qui sont comprises dans l’héritage céleste que nous avons reçu en Christ.
« Car le royaume de Dieu, ce n’est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit » (Romains 14/17).
Historiquement, on peut constater que l’une des raisons les plus importantes de tous les réveils successifs dans l’Église a été le désir de restaurer la pureté du message évangélique et de la foi chrétienne. Tous les « réformateurs, » au sens le plus large de ce terme, ont toujours été ceux qui ont appelé le peuple de Dieu à se repentir, et à revenir aux anciens sentiers.
Tous ceux qui ont écouté leur voix ont toujours assisté à un réveil de la présence et de la puissance de Dieu au milieu d’eux. Tandis que ceux qui ont persévéré dans les anciennes ornières se sont de plus en plus endurcis dans la religiosité et les traditions des hommes, tout en persécutant ceux qui avaient osé mettre en cause l’ordre établi.
Malheureusement, ceux qui avaient adhéré à un réveil se sont à leur tour enfoncés dans leurs traditions, jusqu’à ce que le Seigneur réveille à nouveau certains esprits assoiffés de Justice et de Vérité, et le cycle a recommencé !
C’est pour cette raison que nous nous retrouvons aujourd’hui avec une aussi grande multitude d’églises chrétiennes. Les églises historiques « endormies » ont continué à subsister, à côté de nouvelles églises, qui ont été « réveillées » pendant un temps, puis qui se sont à leur tour endormies, devenant elles aussi les persécutrices des nouveaux réformateurs qui se levaient en leur sein !
Bien-aimés, pour ne pas nous endormir à notre tour, nous devons vivre dans un réveil personnel permanent. Le sommeil spirituel nous guette en permanence. Nous devons toujours garder dans toute sa fraîcheur l’onction du Saint-Esprit dans notre vie. Nous devons toujours garder ouverts et propres tous les canaux de communication qui nous relient à notre Sauveur et Maître, afin de recevoir et de manifester en permanence Sa Vie abondante.
Si « Christ » signifie oint, « Chrétien » devrait aussi signifier « celui qui a reçu l’onction de Christ ». Si l’onction est absente de la vie de celui qui se dit Chrétien, peut-on encore l’appeler « Chrétien » ? Nous devons justifier notre appellation de « Chrétien » par l’onction de Christ qui repose sur notre vie. Car c’est cela, avant tout, qui doit caractériser la véritable Église de Jésus-Christ. Tout le reste n’est que religion et tradition des hommes !
Que faire, dans la situation actuelle ?
Aujourd’hui, quand nous regardons la situation de l’Église visible, nous constatons une très grande confusion. Dans son organisation et son fonctionnement, nous ne voyons que très peu de choses qui soient conformes au modèle biblique. Cela signifie simplement que l’on a peu à peu remplacé la Parole de Dieu par les traditions des hommes, annulant ainsi la puissance de cette Parole divine.
Beaucoup de brebis du Seigneur se rendent compte de cette dérive, et en souffrent profondément. Beaucoup se demandent aussi ce qu’elles peuvent faire face à cette situation, et ressentent un sentiment d’impuissance. Pourtant, le Seigneur a toutes les solutions ! Voici quelques conseils pratiques que je peux vous suggérer de suivre, si le Seigneur nous le confirme dans notre cœur.
Développer une communion toujours plus étroite avec le Seigneur
La première chose à faire, c’est de nous rapprocher toujours plus près du Seigneur, afin de pouvoir être guidés en toutes choses par Lui. C’est Lui qui est le seul Chef de Son Église, et Il veut la diriger Lui-même par Son Esprit et Sa Parole.
Le Seigneur Jésus est le seul capable de diriger Lui-même, personnellement, l’ensemble des membres de Son Église. Il vit en chacun des membres de Son Corps et les connaît tous parfaitement. Il entend même les moindres soupirs de nos cœurs.
Nous ne devons donc jamais nous laisser diriger par des hommes, si ce qu’ils nous demandent contredit la voix du Seigneur dans notre cœur, ou la claire révélation de Sa Parole écrite.
Jamais nous ne devons accepter qu’un homme se place en intermédiaire entre Christ et nous. Les véritables conducteurs spirituels s’efforceront toujours, au contraire, d’aider les brebis du Seigneur à approfondir leur relation personnelle avec leur Maître. Tandis que les faux bergers s’efforceront de leur imposer leur domination, et de les rendre dépendantes d’eux et de leur ministère.
Méfiez-vous toujours de cet esprit de domination et de contrôle, qui n’a rien à voir avec l’Esprit du Seigneur !
Dans le Livre de l’Apocalypse, le Seigneur se montre très sévère envers les Nicolaïtes (Apocalypse 2/6 et 15). Le mot « Nicolaïte » est une combinaison de deux mots grecs qui signifient : « Celui qui domine sur le peuple ». Plus loin, le Seigneur dénonce aussi ceux qui sont « attachés à la doctrine de Balaam » (Apocalypse 2/14). Or nous savons que Balaam était un prophète que l’amour de l’argent et des honneurs a perdu.
Aujourd’hui, les faux ministres de Christ se caractérisent toujours par l’esprit de domination, associé à celui de séduction, et par l’amour de l’argent et des honneurs. Soyons sur nos gardes !
Nous devons rester soumis à toute autorité établie parmi les hommes, mais il n’est pas question d’obéir aveuglément à tout ce que cette autorité nous demande. La soumission est une attitude de cœur, qui consiste à ne pas manifester de révolte, de contestation charnelle ou de rébellion. Une telle soumission doit être constante et totale. Tandis que notre obéissance ne doit être rendue parfaitement qu’au Seigneur et à Sa Parole.
Si une autorité sous laquelle nous nous sommes rangés, par exemple l’autorité d’un conducteur spirituel, nous demande d’obéir à quelque chose qui ne serait pas en accord avec la Parole de Dieu, notre devoir est alors de refuser fermement d’obéir, tout en restant soumis, c’est-à-dire paisibles, humbles et respectueux.
Non seulement nous devons refuser d’obéir, mais nous devons aussi dénoncer fermement ces mensonges que l’on tenterait de nous imposer.
Le Seigneur, en faisant de nous Ses fils et Ses filles en Jésus-Christ, nous a libérés de toute crainte des hommes et de tout joug qui n’est pas le Sien. C’est pour la liberté que nous avons été affranchis. Restons fermes dans l’exercice de cette précieuse liberté spirituelle, et ne nous laissons jamais remettre sous un joug quelconque.
Toutefois, ne faisons jamais de cette liberté une occasion de marcher selon la chair !
Marcher selon l’esprit, et non selon la chair
La seconde chose que nous devons faire, c’est donc de recevoir du Seigneur un enseignement clair sur la façon de marcher par l’esprit. Moins nous serons charnels, et plus il sera facile au Seigneur de nous diriger, au milieu de la confusion actuelle.
Nous devons absolument apprendre à identifier la chair chaque fois qu’elle se manifeste, ou qu’elle cherche à se manifester. Et nous devons apprendre à la crucifier concrètement, c’est-à-dire à la réduire à l’impuissance, ou à l’empêcher de se manifester.
Pour cela, nous devons connaître le message complet de la croix, celui qui touche à notre mort et à notre résurrection en Christ. Nous devons aussi connaître qui nous sommes réellement en Christ, dans notre nouvelle nature régénérée, et qu’elle est notre position spirituelle en Christ.
Nous devons chercher à être toujours plus remplis de l’Esprit. Tous les premiers Chrétiens étaient baptisés du Saint-Esprit dès les premiers jours de leur conversion. Mais ce n’était pas le fait d’être baptisés de l’Esprit qui faisait d’eux aussitôt des Chrétiens spirituels !
Les Corinthiens, par exemple, étaient tous baptisés de l’Esprit, parlaient en langues et exerçaient tous les dons spirituels. Mais ils étaient encore extrêmement charnels ! Il leur fallait donc comprendre en profondeur le message de la croix, et apprendre à se dépouiller de tout ce que le vieil homme avait bâti en eux, et à se revêtir de l’homme nouveau qu’ils étaient en Christ. Il en est de même pour chacun de nous.
Notre désir ardent doit donc être avant tout de grandir en maturité spirituelle, et d’employer tous les moyens d’édification que le Seigneur met à notre disposition : enseignement des apôtres, communion fraternelle, partage du pain, et prières. Veillons toujours à ne jamais nous refroidir spirituellement ! Sinon, nous serons une proie facile pour les loups ravisseurs et les hommes pervers !
Rien ni personne ne peut, et ne doit, nous empêcher de développer notre communion avec le Seigneur, ni de nous édifier spirituellement, même si notre environnement spirituel est mauvais, et même si nous ne disposons pas de conducteurs spirituels dignes de ce nom.
Si nous sommes ardemment désireux de développer notre connaissance de Christ, et de grandir spirituellement en Lui, le Seigneur sera le premier à Se révéler à nous, et manifestera Sa Vie en nous et au-travers de nous ! Ainsi, nous resterons spirituellement éveillés, et nous serons partout une source de réveil spirituel !
Sachons à Qui et à quoi nous devons rester fidèles
La troisième chose que nous devons faire, c’est de nous débarrasser définitivement, d’abord dans notre cœur, de tout attachement exclusif à une dénomination chrétienne. Nous pouvons appartenir à une assemblée qui est rattachée à l’une de ces dénominations, organisations ou fédérations, tant que le Seigneur nous en donnera la conviction. Mais nous devons toujours veiller à conserver toute notre liberté spirituelle. Notre fidélité est avant tout pour le Seigneur, pour Sa Parole, et pour Son Église, qui est Son Corps.
Tous les Chrétiens nés de nouveau sont donc nos frères, quelle que soit leur étiquette ! Bannissons tout esprit de clocher, tout esprit exclusif, tout esprit sectaire. Nous devons pouvoir librement prier, étudier la Bible et avoir une communion fraternelle, avec tous les enfants de Dieu, notamment ceux qui vivent dans notre environnement proche, tout au moins ceux qui nous acceptent tels que nous sommes !
Il ne s’agit pas de « papillonner » d’une assemblée à l’autre. Nous devrions tous avoir, dans notre localité, si cela nous est possible, une assemblée permanente, ou un groupe auquel nous restons fidèles. Mais nous devons rester libres d’aller visiter, à l’occasion, toute autre assemblée vers laquelle le Seigneur pourrait nous conduire, selon Son plan souverain.
Nous devons aussi garder la liberté de quitter définitivement un groupe dans lequel nous ressentons que nous n’avons plus notre place, pour des raisons bibliques sérieuses, et parce que c’est le Seigneur qui nous le montre. D’où l’importance capitale de bien savoir reconnaître Sa voix, et d’agir dans l’esprit et non dans la chair !
Parmi ces « raisons bibliques sérieuses, » citons : le péché ouvertement admis dans l’église, l’introduction persistante de fausses doctrines, l’apostasie, la pratique des œuvres des Nicolaïtes (esprit de domination et de contrôle), ou l’attachement à la doctrine de Balaam (amour de l’argent et des honneurs).
Là encore, nous ne devons quitter une assemblée que lorsque nous avons dans notre cœur la claire conviction que le Seigneur nous le demande.
Ne nous laissons jamais manipuler, intimider ou culpabiliser, notamment par l’emploi abusif du fameux verset de Hébreux 10: 25: « N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns… » Le texte grec ne dit pas cela, mais il dit : « N’abandonnons pas le fait de nous rassembler… ».
Ce qui est une simple exhortation à ne pas s’isoler de la communion fraternelle est ainsi devenu un moyen abusif de pression, parfois avec menaces, pour contraindre des brebis apeurées à ne pas quitter une assemblée où elles n’ont plus leur place.
Si nous nous efforçons de suivre ces trois conseils fondamentaux, nous constaterons que le Seigneur aura vraiment toute liberté pour nous conduire dans Ses voies. Il nous donnera toujours la solution concrète à tous nos problèmes, nous ne devons jamais en douter. Et, surtout, nous apprendrons à nous laisser guider toujours plus étroitement par le Saint-Esprit qui demeure en nous. N’oublions jamais que le Seigneur veut diriger Lui-même chacune de Ses brebis. Il les a rendues capables d’entendre toujours Sa voix.
Si une brebis de Dieu s’égare, c’est qu’elle a fait preuve d’imprudence, et n’a pas su rester à l’écoute de la petite voix du Saint-Esprit en elle. Cette voix sera toujours en accord parfait avec la Parole écrite de Dieu. Plus nous étudierons donc cette Parole, et plus nous saurons reconnaître la voix du Saint-Esprit en nous.
Notre seul modèle, c’est le Seigneur Jésus ! Notre seule couverture spirituelle, c’est le sang qu’Il a versé pour nous ! Notre seule référence, c’est la Parole de Dieu ! Notre seul guide, c’est le Saint-Esprit ! Tous ceux qui sont réellement des brebis du Seigneur l’ont compris, et s’efforcent de le vivre !
Conclusions
Commençons par résumer les caractéristiques de l’église primitive :
– L’église était centrée sur la Parole de Dieu et sur Christ.
– L’église se réunissait principalement dans les maisons.
– Les réunions étaient participatives, et chacun avait droit à la parole.
– Les collectes étaient organisées pour les nécessiteux et pour les missions d’évangélisation.
– L’église était dirigée par des anciens et les décisions étaient prises en commun.
– Elle n’avait aucune dénomination et c’était sa localité qui définissait son nom.
– Les réunions n’étaient pas structurées, on se laissait guider par le Saint-Esprit.
– La communion fraternelle était effective par la solidarité entre les membres et de se soutenir les uns les autres dans la foi, la sanctification, l’entraide, etc. …
Actuellement, nous nous sommes tellement éloignés des préceptes de l’église primitive que nous n’avons plus aucune ressemblance avec elle.
Je vous présente quelques caractéristiques de nos églises actuelles, bien sûr, vous ne retrouverez pas dans votre église tous les points énumérés ici et j’espère même pour vous le moins possible. Tous ces éléments sont à l’opposé de ceux de l’église primitive. Ma description de l’église de notre temps n’est pas exhaustive. En outre, mon énumération n’est pas dans un but de la critiquer.
Par cette présente étude, vous avez appris à connaître l’église primitive, vous êtes des chrétiens adultes et vous pouvez comparer par vous-même votre église avec celle des premiers chrétiens.
– Nous payons très cher nos bâtiments pour une occupation de peu d’heure par semaine.
– Nous vivons des réunions dans la passivité. Notre culte est devenu une cérémonie. On a bien plus l’impression de se rendre à un spectacle que de vivre Christ. Tout est préparé, tout est organisé, tout est prévisible.
– Nous étudions la Parole pour remplir nos connaissances bibliques, mais cela ne va pas plus loin, car on oublie de La mettre en pratique. On remplit notre cerveau, mais pas notre cœur.
– Où se trouve l’amour fraternel entre chrétiens ? Nous vivons le Dieu pour tous et chacun pour soi. Lors du culte, on prévoit deux minutes afin de dire bonjour à notre voisin de chaise et après bye bye. Dans les difficultés, on se retrouve bien souvent seul. Dans le nouveau testament, l’expression « les uns les autres » pour l’exercice de la Parole se retrouve environ 60 fois, combien de fois, vous pouvez le voir dans votre église ?
– Quand nous avons donné nos offrandes pour l’église, le pasteur, le bâtiment, le matériel, etc… Que reste-t-il pour les pauvres ? Que reste-t-il pour la mission ? Nous sommes devenus tellement égoïstes que nous avons perdu toute solidarité avec nos frères dans le besoin ou pour l’évangélisation.
– Nous donnons notre confiance à quelques responsables de l’église et principalement au pasteur, alors nous ne vivons plus l’Esprit Saint en nous. Comment puisse-t-Il agir en nous ? On s’est retiré de Lui pour le remplacer par un homme.
– Le temps de prières se résume à un temps de chants dont la liste est prévue et le son est tellement fort que l’on n’entend même plus son voisin. La musique est devenue un support pour faire sortir les émotions des membres de l’église.
– Nos dénominations d’églises sont devenues tellement importantes que l’on rejette tout ce qui ne vient pas de chez soi. On combattra même l’église voisine. On ne lutte plus pour l’expansion de l’Évangile mais on le fait pour sa dénomination.
– Tout est devenu commerce, tout est payant au prix le plus fort, même les prédications de sa propre église.
– La puissance de l’église est démontrée par le luxe présent dans celle-ci, par le salaire parfois exorbitant du pasteur et on pense rendre gloire à Dieu. Quand l’église est remplie tous les dimanches, on ne pense pas à doubler le culte, mais on choisit d’agrandir le bâtiment.
– Les dons spirituels sont exercés par des spécialistes, les onctions sont devenues les gages de la présence du Saint Esprit, malheureusement quand on y regarde bien, on ne voit pas de changement dans les aptitudes.
– La prédication est le socle du culte. Elle est devenue un enseignement très théorique et elle ne nous conduit plus à l’application de la Parole. Comme preuve, de quoi souvenez-vous du sermon de la semaine dernière ?
Certains d’entre vous se plaisent dans ce qu’ils vivent dans leur église et qu’ils n’ont aucun désir que l’église change. Alors, tout ce que j’ai à vous dire, c’est merci de m’avoir lu, peut-être qu’un jour, vous serez appelé à reprendre en considération ce texte.
D’autres ont été conscientisés par ce texte et se rendent comptent que l’église est dans une mauvaise voie, que nous nous sommes trop éloignés de la Parole de Dieu, car si l’église primitive a été incluse dans la Bible, c’est pour une bonne raison, c’est pour la pratiquer telle qu’elle y est décrite, ceci en la mettant à jour avec notre temps.
Encore d’autres ne se plaisent plus dans l’église actuelle. Ils se sont déjà rendu comptes que beaucoup trop de choses ne sont plus à la lumière de la Parole et ce présent texte n’est qu’une confirmation de leurs pensées. Ils en ont déjà parlé à leur pasteur, mais ils ont été rejetés et se sentent seuls face aux systèmes établis.
De plus en plus de chrétiens en appellent à une réforme de l’église, mais la seule réforme possible, c’est de revenir 2000 ans en arrière. Serait-il si difficile de revenir aux fondements de l’église des premiers chrétiens ? Cette étude prouve qu’il n’y a rien de difficile, même que tout était vécu dans une grande simplicité. Malheureusement, beaucoup trop de responsables d’églises auraient trop à y perdre : leur autorité sur le peuple de Dieu, les honneurs, même parfois l’idolâtrie, leurs titres, leurs revenus … En plus, c’est eux qui au fur et à mesure des ans, on construit l’église en y ajoutant des nouveaux préceptes, des traditions, du cérémoniel, etc… Donc, ce ne seront pas eux qui procéderont aux changements, sauf, bien sûr, pour quelques-uns qui seront conscientisés qu’en réalité que leurs propres systèmes ne fonctionnent pas.
En fait, c’est dans notre vouloir que tout se joue. Je n’ai pas à vous dire de quitter votre église. Je vous considère comme des chrétiens responsables et c’est à l’Esprit Saint qu’il revient de vous parler et de vous dire ce que vous avez à faire.
Il est important aussi que je vous parle des dangers que vous pourriez rencontrer en cas où vous vous décidez d’organiser des réunions dans les caractéristiques de l’église primitive.
Dans tout groupe, certains prennent la parole plus que d’autres, il faut donc que les animateurs soient vigilants à ne pas donner trop d’espaces à ceux-ci et qu’ils poussent les timides à s’extérioriser.
Probablement, que vos membres viendront avec leurs enseignements, leurs doctrines, leurs propres caractéristiques provenant de leurs dénominations. Il faut veiller à que tout le monde oublie en quelques sortes leurs passés, leurs propres connaissances, afin de se tourner dans ce que l’Esprit Saint nous dicte lors des lectures de la Parole de Dieu.
Aussi, certains voudront prendre le groupe en main, en devenir le chef, c’est le plus dangereux, car irrémédiablement, ce serait le retour de votre groupe vers nos églises traditionnelles. Donc, avertissez-les une fois, deux fois, trois fois, et s’ils n’écoutent pas, vous devrez prendre la décision de les exclure.
Voilà, je pense avoir écrit l’essentiel sur le sujet et il ne me reste plus qu’à vous encourager. Surtout ne pensez pas que vous êtes seuls, l’Esprit Saint est vivant et Il vous conduira dans les bonnes directions.
L’Église est le corps de Christ et nous en sommes les membres, chacun avec ses talents. Vous aurez à prendre des décisions, mais n’ayez aucune crainte quand on se trouve dans la volonté de Dieu, Il amènera toutes choses à son terme. Oui, nous pouvons retrouver l’efficacité de l’église primitive, ce n’est pas difficile, il suffit de se décider à y marcher et de prendre les initiatives dans la conduite du Saint Esprit. Alors, le bon début, c’est de commencer par prier.
MAV : Je rappelle ce que j’ai mis dans le préambule:
J’ai trouvé ce livre essentiel, vital, pour beaucoup de chrétiens au final bien mal enseignés, à une heure où les événements se précipitent et où une meilleure connaissance de notre Grand Dieu est indispensable pour avoir les yeux tournés vers le ciel, et non vers la terre où il n’y a que ruine, désespoir, peur, terreur, et quand tout empire, presque chaque jour.
Comme l’a dit notre Dieu par son prophète Osée :
» Osée 6:3 Oui, cherchons à connaître l’Eternel, efforçons-nous de le connaître. Sa venue est aussi certaine que celle de l’aurore, et il viendra vers nous comme la pluie, comme les ondées du printemps qui arrosent la terre. »
Cette connaissance grandit dans la lecture de la Bible. Merci à Dominique de nous transmettre le fruit de son formidable travail. Je publierai un chapitre par semaine, chaque samedi – si je peux ! – car il y a largement matière à méditation dans chacun d’eux. Mais vous pouvez aussi demander à Dominique la totalité du livre dès maintenant, si vous avez soif de vous plonger bien plus vite et loin dans cette lecture. Nous avons tous, toujours, besoin d’être enseignés dans la vérité.
LIVRE DE DOMINIQUE :
Ce livre vous est proposé gratuitement, donc, si on vous en demande de l’argent, refusez.
Auteur : Dominique Verheye, dans l’écoute du Saint Esprit. verheyed@gmail.com
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