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Les premiers jours de l’église primitive

 

Les croyants se réunissaient pour la communion fraternelle, comptaient le nombre des membres, pourvoyaient à un secours matériel pour les nécessiteux parmi eux, Actes 2/42 : « Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières ».  C’était l’enseignement des apôtres qui représentait la nourriture principale de l’Église.

L’enseignement des apôtres est celui du Nouveau Testament.  Contrairement à nous, ces croyants n’avaient pas le Nouveau Testament mais seulement l’Ancien.  Il leurs était donc nécessaire de persévérer dans l’enseignement des apôtres, car c’était par eux qu’ils pouvaient mieux connaître Christ et savoir comment Le suivre.   Bien entendu, ce même enseignement des apôtres fut écrit par la suite et devint le Nouveau Testament.  Ainsi, de la même manière que ces premiers chrétiens persévéraient dans l’enseignement des apôtres, nous devons nous aussi persévérer dans l’étude du Nouveau Testament.

La communion fraternelle est, tout simplement, la fréquentation quotidienne des membres de l’église locale, dans un partage fraternel et familial des fardeaux, des soucis, des joies et des peines.

La fraction du pain était la commémoration de la mort du Seigneur, au cours d’un repas fraternel.

Les prières prenaient une place essentielle dans la vie de l’église, que ce soient les prières personnelles ou collectives, les prières par l’esprit (c’est-à-dire en langues) ou avec l’intelligence (c’est-à-dire dans notre langue maternelle) (1 Corinthiens 14/14 à 19).

Les Chrétiens persévéraient dans toutes ces activités, destinées à les faire croître dans la maturité spirituelle.

 

Certaines choses indiquent que, très tôt à Jérusalem, l’Église avait au moins une vague organisation.  Les apôtres étaient les responsables dans cette Église.  Le jour de la Pentecôte, ils étaient donc réunis dans la chambre haute (Actes 1/13 ; 2/1).   Le plus souvent cependant, ils semblent s’être réunis dans la maison d’un chrétien (Actes 2/46 ; 12/12), bien que, pour certaines réunions, ils se rendaient apparemment encore au temple (Actes 2/46 ; 3/1).  Tous ces facteurs indiquent les commencements d’une organisation dans l’Église de Jérusalem.

La vie quotidienne de ces premiers Chrétiens était faite de simplicité, de ferveur et d’amour fraternel.

« La multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme .  Nul ne disait que ses biens lui appartinssent en propre, mais tout était commun entre eux » (Actes 4/32).  On parle d’une mise en commun de tout ce que les chrétiens possédaient comme dit en Actes 2/44 et 45 : «  44 Tous ceux qui croyaient étaient dans le même lieu, et ils avaient tout en commun45 Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens et en partageaient le prix entre tous selon les besoins de chacun ».

 

On y trouve en particulier le cas de Joseph qui possédait un champ et qui le vendit pour en donner le prix aux Apôtres (Actes 4/36 à 37).   Cette mise en commun n’était pas obligatoire ; il se peut qu’elle ait servi à remplir une caisse commune pour subvenir aux besoins des pauvres, à la manière de ce faisait déjà dans les Synagogues.  C’est éventuellement à cela que fait également allusion le service des veuves (Actes 6/1).

Une grande grâce reposait sur eux tous.  Car il n’y avait parmi eux aucun indigent : tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu’ils avaient vendu, et le déposaient aux pieds des apôtres ; et l’on faisait des distributions à chacun selon qu’il en avait besoin » (Actes 4/32 à 35).

« L’Église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie, s’édifiant et marchant dans la crainte du Seigneur, et elle s’accroissait par l’assistance du Saint-Esprit » (Actes 9/31).

Le conflit le plus grave auquel dut faire face l’Église primitive fut sans doute celui qui opposa les partisans de la loi à ceux de la grâce.  La toute première Église, à Jérusalem, fut exclusivement composée de Juifs convertis.

 

L’évangélisation

 

On trouve dans les Actes plusieurs passages sur la croissance numérique de la communauté chrétienne.  À l’instar des miracles, la croissance apparaît comme l’efficacité même de la résurrection qui est à l’œuvre.  À travers elle, les hommes et les femmes peuvent reconnaître l’action de Dieu et lui rendre gloire.

Les Actes ont d’ailleurs été en partie écrits pour démontrer que la croissance de la première communauté est attribuable non pas tant à l’action des êtres humains qu’à celle de l’Esprit.

L’une des caractéristiques remarquables de l’Église primitive fut l’engagement spontané de l’ensemble des chrétiens dans la mission d’évangéliser. Tous pouvaient, d’une manière ou d’une autre, reprendre à leur compte la parole de Pierre et de Jean : « Pour nous, nous ne pouvons pas ne pas dire ce que nous avons vu et entendus » (Actes 4/20).

Le témoignage des évènements vécus n’était pas l’exclusivité des apôtres.  L’évangélisation était la mission de tous : Les croyants les plus simples considéraient l’évangélisation comme leur responsabilité.  C’est pourquoi l’avancée du christianisme primitif fut due aux chrétiens ordinaires ; l’Évangile se répandait par le moyen de ces missionnaires spontanés.

 

Faire connaître le Christ était une manière de rendre compte des évènements dont ils avaient eu une expérience directe.  Le message de la Bonne Nouvelle se transmettait dans les réunions de maisons, dans les conversations occasionnelles, dans les prédications publiques, dans les discussions sur la place du marché ou à l’école de philosophie, dans le témoignage personnel, dans la rédaction de lettres et l’explication des Écritures.

Il est intéressant de noter que l’Église primitive a peu organisé de grandes réunions publiques pour répandre l’Évangile.

Cela tient, partiellement du moins, à la situation historique.  Car les grandes assemblées publiques étaient interdites par décret impérial sauf à Jérusalem.  Si nous exceptons les grands rassemblements dans la ville de Jérusalem qui nous sont rapportés dans les premiers chapitres des Actes, nous ne constatons rien de comparable jusqu’à la fin du IIe siècle.

 

Dans l’Antiquité, c’est le foyer qui joua un rôle considérable pour la propagation de l’Évangile.  La dimension relativement restreinte des groupes qui s’y réunissaient facilitait les échanges et permettait à chacun de participer : L’aspect informel, l’atmosphère détendue et généralement accompagnée d’une chaude hospitalité, tout concourait au succès de cette forme d’évangélisation.  Le Nouveau Testament nous rapporte par exemple les rencontres dans la maison de Jason à Thessalonique (Galates 1/12; 1 Corinthiens 15/1) et dans celle de Titius Justus à Corinthe (Romains 1/1 et Thessaloniciens 2/2; 2/8 et 9).

Mais si l’emploi des maisons a été un des facteurs décisifs pour la propagation de la foi chrétienne, l’évangélisation de personne à personne n’a pas été moins efficace.  Les Actes des Apôtres nous fournissent, dans le récit de Philippe avec l’Éthiopien, un exemple typique de ce genre de contact qui illustre l’impact de cette forme d’évangélisation (Actes 8/26 à 39).

 

Il est une autre caractéristique de l’Église primitive qu’il faut relever : la réelle puissance qui accompagnait la proclamation du message chrétien.  Elle découlait de la conviction avec laquelle parlaient les prédicateurs.  Ils étaient si remplis de l’Esprit de Dieu, si convaincus de la vérité et de la pertinence de leur message qu’ils impressionnaient les auditeurs lassés par les discours sans fin des philosophes.

La puissance qui accompagnait le message des prédicateurs se manifestait aussi par les guérisons et les délivrances, dont l’importance fut inestimable pour l’avancement de l’Évangile.

Jésus-Christ envoya ses disciples non seulement prêcher la conversion, mais encore chasser les démons et guérir les malades.  Pierre et Jean ne se bornèrent pas à évangéliser le boiteux de naissance qui se tenait à la porte du temple, ils lui communiquèrent, au nom de Jésus, le pouvoir de marcher (Actes 3/1).

Les guérisons, les délivrances aussi bien que la prédication de la Parole firent que le nombre de ceux qui croyaient au Seigneur augmentait de plus en plus (Actes 5/14).

 

Il y avait aussi dans l’Église primitive de nombreux prophètes : C’est un ministère auquel le Nouveau Testament fait souvent allusion.   Il y en avait à Jérusalem, à Césarée, à Antioche, à Rome, à Corinthe, à Thessalonique et dans les Églises d’Asie Mineure (Actes 11/27 ; 13/1 ; Romains 12/6 ; 1 Corinthiens 12 à 14 ; 1 Thessaloniciens 5/20 ; Apocalypse 1/3 ; 22/18).   La prophétie était pratiquée indifféremment par des hommes et par des femmes et elle s’exerçait en vue de l’évangélisation (1 Corinthiens 14/24), de l’édification, de la consolation, de l’enseignement (1 Corinthiens 14/3). La prophétie est un don de l’Esprit que plusieurs possédaient (1 Corinthiens 12/29).

Elle était tenue en très haute estime, et le ministère de Prophète venait immédiatement après celui d’Apôtre.  C’est en effet par ces deux ministères que Jésus communiquait directement avec son peuple.

 

L’amour des premiers chrétiens, leur joie, la transformation de leurs habitudes de vie, donnaient de l’autorité à leur message.  Ils avaient aussi une claire compréhension de la Bonne Nouvelle dont ils étaient les messagers.  Le contenu de leur message et la manière dont il était présenté dépendaient dans une large mesure de la capacité à traduire les mots et les idées en des termes adaptés et aisément compréhensibles pour les auditeurs.

Il y avait ainsi une grande diversité dans la prédication de l’Évangile selon qu’elle s’adressait aux Grecs ou aux Juifs, aux intellectuels ou aux illettrés.  Une chose demeurait cependant constante : le message était christocentrique, son centre n’était que la personne du Christ : Ces hommes avaient la conviction que toute la vérité sur Dieu et sur l’homme avait été révélée en Jésus.  Intensément sensibles aux besoins de leur milieu, à la pensée du monde dans lequel ils vivaient, au langage le plus apte à éclairer leur esprit, ils gardaient un objectif simple et direct : conduire leurs auditeurs au Christ Jésus.

 

Les lieux où se réunissaient les chrétiens

 

Au commencement, il n’y avait qu’une seule Église locale : L’Église de Jérusalem. Il semble que l’on tînt les réunions au temple et dans différentes maisons, mais il n’y avait toutefois qu’une seule Église.

Probablement en raison des persécutions, les chrétiens ont abandonné de se réunir au temple afin de privilégier les maisons.

Le nombre des membres passa de 3000 à 5000, et le Seigneur en ajoutait à chaque jour (Actes 2/41, 47 ; 4/4 ; 5/14).   Les apôtres étaient des responsables de l’Église.

En raison de cette expansion de la foi chrétienne, d’autres Églises furent fondées à de nouveaux endroits, à mesure que l’Évangile était prêché et cru, comme en Judée, en Samarie et dans le reste du monde, sans aucun doute d’après le modèle de celle de Jérusalem.

Notez bien que, dans tout le Nouveau Testament, l’Église est toujours la réunion de chrétiens d’une certaine localité, ville ou village.  Quelle que soit la taille de la localité, le Seigneur considère que tous les membres du Corps de Christ qui vivent dans cette localité forment ensemble l’Église unique de Jésus-Christ dans cette localité.

 

Ces Chrétiens ne se réunissaient pas dans des bâtiments réservés aux activités de l’église.  Les Chrétiens se réunissaient dans des maisons, et aucun bâtiment n’était désigné comme « l’église ».  Si la localité était petite, une seule maison pouvait suffire pour recevoir l’assemblée des Chrétiens.  Si la localité était vaste, comme Antioche ou Rome, les Chrétiens se répartissaient en une multitude d’assemblées de maisons, tout en gardant à l’esprit qu’ils continuaient à ne former, au niveau de la localité, qu’une seule Église, celle du Seigneur.

Même si tous les Chrétiens d’une même localité étaient répartis dans différentes maisons, ils gardaient le sentiment d’appartenir à un seul peuple.  Il n’existait aucune dénomination, aucune division doctrinale entre les groupes de maisons.

Il n’y avait aucune église formée selon des critères ethniques, raciaux, nationaux ou sociaux, aucune église formée selon des affinités personnelles, aucune formée selon des « confessions de foi » ou des principes doctrinaux.  Mais tous les Chrétiens de la même localité ou du même voisinage se réunissaient ensemble dans des maisons.

 

Les regroupements ou rassemblements des Chrétiens, dans le cadre de leur vie d’Église quotidienne, se faisaient exclusivement sur la base de la localité ou du voisinage.  Ils n’auraient pas imaginé faire quelques kilomètres pour aller se joindre, dans une localité voisine, à une assemblée jugée plus proche de leurs idées.  De même qu’on ne choisit pas les membres de sa famille, les premiers chrétiens ne choisissaient pas leur assemblée.  Ils se joignaient naturellement à l’assemblée de leur localité ou de leur quartier, si la localité était grande.

Lorsque Paul écrit aux Chrétiens de Corinthe, ou de telle autre localité, il s’adresse à « l’Église » de Corinthe, et non « aux églises de Corinthe ».  En revanche, il adresse une épître « aux églises de Galatie, » car la Galatie était une province et non une localité.

Dans l’Église primitive, lorsqu’une personne répondait à l’Évangile de Jésus Christ, elle était ajoutée à l’Église.  Elle n’avait pas à se demander si elle devait se joindre à l’assemblée locale ; c’était pris pour acquis.

 


MAV : Je rappelle ce que j’ai mis dans le préambule:

J’ai trouvé ce livre essentiel, vital, pour beaucoup de chrétiens au final bien mal enseignés, à une heure où les événements se précipitent et où une meilleure connaissance de notre Grand Dieu est indispensable pour avoir les yeux tournés vers le ciel, et non vers la terre où il n’y a que ruine, désespoir, peur, terreur, et quand tout empire, presque chaque jour.

Comme l’a dit notre Dieu par son prophète Osée :

» Osée 6:3 Oui, cherchons à connaître l’Eternel, efforçons-nous de le connaître. Sa venue est aussi certaine que celle de l’aurore, et il viendra vers nous comme la pluie, comme les ondées du printemps qui arrosent la terre. »

Cette connaissance grandit dans la lecture de la Bible. Merci à Dominique de nous transmettre le fruit de son formidable travail. Je publierai un chapitre par semaine, chaque samedi – si je peux ! – car il y a largement matière à méditation dans chacun d’eux. Mais vous pouvez aussi demander à Dominique la totalité du livre dès maintenant, si vous avez soif de vous plonger bien plus vite et loin dans cette lecture. Nous avons tous, toujours, besoin d’être enseignés dans la vérité.


LIVRE DE DOMINIQUE :

Ce livre vous est proposé gratuitement, donc, si on vous en demande de l’argent, refusez.

Auteur : Dominique Verheye, dans l’écoute du Saint Esprit. verheyed@gmail.com