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CHAPITRE VIII : LES FÊTES DE L’AUTOMNE
Comme celles du printemps, les fêtes de l’automne forment un ensemble. Elles se déroulent pendant le septième mois : les Trompettes, le premier jour du mois (chapitre 23 du Lévitique, versets 24 et 25) ; les Expiations, le dixième jour (versets 27 à 32) ; les Cabanes, du quinzième au vingt-deuxième jour (versets 34 à 36 et 39 à 43). Puisque les fêtes du printemps se sont accomplies au jour près, il en sera de même de celles de l’automne : au temps de la fin, quand les sept dernières années auront été ajoutées, elles accompliront elles aussi leur cycle (Ésaïe 29:1-8) !

LES TROMPETTES

Cette sainte convocation est un sabbat annuel appelé « Zikhron (souvenir, mémorial, commémoration) Térouah (cri de guerre, coup de trompette, clameur, acclamation) ». Voici quelques traductions de cette expression hébraïque :

  • Jour de souvenir et d’ovation (Bible en français courant)
  • Rappel à son de cor (Bible catholique Crampon)
  • Mémorial de jubilation (Bible Martin 1744)
  • Jour de souvenir et de cris de joie (Version Parole de Vie)
  • Commémoration publiée au son des trompettes (Ostervald).

La fête de Zikhron Térouah est entourée jusqu’à présent d’un certain mystère. Puisqu’elle a lieu au début d’un mois (celui de Tishri), s’y trouve intrinsèquement la notion de commencement ; et, d’autre part, nous constatons qu’il s’agit d’une cérémonie bruyante ! Nous allons donc explorer la parole d’Élohim afin de découvrir à quelles acclamations, à quelles manifestations retentissantes, cette expression pourrait faire référence car, d’après Proverbes 25:2, « la gloire de Dieu, c’est de cacher les choses et la gloire des rois, c’est de sonder les choses ». Or, selon Apocalypse 1:6 et 5:10 (textus receptus), nous sommes rois et notre droit, comme notre devoir, est de rechercher dans les Écritures ce qui y est caché. Car, ainsi que je l’ai dit en introduction, pour espérer appréhender la pensée du Seigneur, il est indispensable de scruter méticuleusement ce qui nous a été donné dans le Livre et très important de ne pas y ajouter d’éléments qui proviendraient de l’homme. C’est en procédant de cette façon que nous comprendrons tout ce qui a trait à cette fête.

Si nous devons, ce jour-là, faire entendre nos voix (et retentir nos instruments), une clameur aurait-elle déjà été poussée dans le passé ? Et puisque cet ordre nous a été donné, un exemple céleste préexisterait-il ? Car il a aussi été dit : « Aie soin de tout faire selon le modèle qui t’a été montré sur la montagne » (Hébreux 8:5) et « Le Fils ne fait que ce qu’Il voit faire au Père » (Jean 5:19)… ce qui est le meilleur moyen de faire descendre l’invisible dans le visible, le spirituel dans le matériel et le royaume de Dieu sur la terre.

En Job 38, au verset 7, il est rapporté que, lors de la fondation de la terre, les étoiles du matin éclataient en chants d’allégresse et que tous les fils de Dieu poussaient des cris de joie ! Il s’agit là du premier « soir et matin » du monde, qui initie le cycle de la création et de la bénédiction : en effet, il est écrit qu’au départ tout était très bon (Genèse 1:31). Mais, à cause de la chute de nos premiers parents, le péché, le mal et la mort firent irruption dans le monde, et la bénédiction se changea en malédiction ; il était donc nécessaire qu’un autre cycle fût mis en œuvre, celui de la rédemption. C’est ce que nous découvrons lors d’une nouvelle manifestation angélique, qui proclame la naissance du Sauveur (évangile de Luc, chapitre 2, versets 13 à 15).

Les Juifs se sont également aperçus que ce jour marquait un commencement ; c’est pourquoi, ayant eu l’intuition qu’il s’agissait de l’anniversaire de la création, ils l’appellent Rosh haShana (tête de l’année). Mais, en agissant ainsi, ils sont en contradiction avec la parole de YHWH qui nous dit, en Exode 12:2, que le premier mois de l’année correspond à celui pendant lequel est immolée la Pâque. Désireux de réparer les dégâts causés par la chute, le Seigneur, dans Sa souveraineté, avait en effet décidé que l’année commencerait au printemps, au mois d’Aviv (aussi appelé Nisan), et non plus à celui de Tishri, relégué au rang de septième mois de l’année biblique. Le cycle de la rédemption se trouve donc jusqu’à présent voilé aux yeux des Juifs ; en effet, ils dédaignent la seconde partie de la révélation, la bonne nouvelle du salut en Yeshoua le Messie, l’Agneau de Dieu crucifié le quatorzième jour du premier mois pour le pardon des péchés de l’humanité (ils ne voient en Pessah que la commémoration de leur sortie d’Égypte, c’est-à-dire l’ombre au lieu de la réalité spirituelle).

Pour le Seigneur, il y a par conséquent deux commencements : un manifesté par le premier Adam, et un autre par le dernier Adam (1 Corinthiens 15:45), soit d’abord une création naturelle, et ensuite une création spirituelle (2 Corinthiens 5:17). Pour nous qui avons accepté la Parole dans sa globalité, nous nous souviendrons, lors de cette sainte convocation, non seulement du premier jour de la création de l’univers mais surtout de la naissance de notre Sauveur le 1er tishri 3757, soit le samedi 2 septembre de l’an -5 du calendrier julien (cf. chapitre VI, paragraphe Noël).

Mais de même qu’à chaque sabbat, nous nous souvenons (de l’achèvement de la création) et nous annonçons (le millénium à venir), de même il nous faut maintenant chercher ce que la fête de Zikhron Térouah prophétise pour l’avenir. C’est pourquoi, après avoir, dans le passé, entendu des voix (celles des anges), nous entendrons bientôt, selon les passages suivants, leurs instruments.

En Matthieu 24:31, il est écrit que le Fils de l’homme enverra Ses anges avec la trompette retentissante et qu’ils rassembleront Ses élus des quatre vents, d’une extrémité des cieux à l’autre…
En 1 Corinthiens 15:51-52, Paul nous dit un mystère : « Nous ne nous endormirons pas tous mais, tous, nous serons transformés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette ; en effet, une trompette retentira, les morts se relèveront dans un corps incorruptible et, nous, nous serons transformés. »
Et en 1 Thessaloniciens, chapitre 4, versets 15 à 17, l’apôtre révèle ce qu’il a reçu du Seigneur : « Nous les vivants, restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne précéderons pas ceux qui sont endormis ; car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel et les morts en Yeshoua se relèveront d’abord ; puis, nous les vivants qui seront restés, nous serons enlevés ensemble avec eux au travers des nuages pour rencontrer le Seigneur dans les airs et, ainsi, nous serons toujours avec Lui. »
Il ressort de ces trois textes que l’enlèvement des croyants, morts ou encore vivants, aura lieu lors de la fête des Trompettes ; le Messie reviendra en effet ce jour-là pour chercher tous les Siens, qu’ils soient d’origine juive ou d’origine païenne (Apocalypse 19:7).

Affirmer que l’enlèvement aura lieu le premier jour d’un septième mois semble en contradiction avec le verset de Marc 13:32 qui dit « Au sujet de ce jour et de l’heure, personne ne le sait, ni les anges dans le Ciel, ni le Fils, seulement le Père. » Cette parole du Seigneur est la suite logique du verset 27 où il est question du rassemblement des élus. Si personne à ce jour ne peut en effet annoncer une date, nous devons néanmoins constater que Yeshoua nous a clairement fait part, aux versets 24 et 25, des caractéristiques de la période qui précèdera immédiatement cet évènement : « Mais, en ces jours-là, après cette tribulation (en grec : thlipsis, le même mot qu’en Apocalypse 7:14), le soleil s’obscurcira, la lune ne brillera plus, les étoiles tomberont du ciel et les puissances qui sont dans les cieux seront ébranlées. » Ce texte correspond exactement à la description faite dans Apocalypse 6:12-17 de l’ouverture du sixième sceau : après que les croyants ont été, pour la plus grande partie d’entre eux, mis à mort (cinquième sceau), le Seigneur revient !

Par ailleurs, lors de son passage sur terre, notre Seigneur, en tant que Fils, avait en quelque sorte une position inférieure à celle du Père. Mais quand Il est remonté au Ciel, le Père Lui a donné une révélation (Apocalypse 1:1) qui décrit plus en détails les évènements de la fin. Ce verset 1 nous indique les personnes qui correspondent aux cinq niveaux de transmission de cette révélation : le Père, le Fils, l’ange, l’apôtre Jean et nous-mêmes. Il est donc légitime, à présent, d’en connaître à ce sujet plus que le Fils lorsqu’Il vivait parmi nous. Dans Daniel 12:4, il est écrit que, dans les derniers temps, la connaissance augmentera : les derniers temps sont arrivés, le Seigneur augmente notre connaissance afin que nous soyons prêts pour le jour de Son retour…

En dernier lieu, cette expression « Nul ne sait ni le jour ni l’heure » caractérise précisément la fête des Trompettes ! Pourquoi ? Les autres fêtes ont lieu lorsque le mois est déjà commencé (par exemple la fête des Pains sans levain du 15 au 21, la fête des Cabanes également du 15 au 21…) alors qu’Élohim nous a demandé de célébrer Zikhron Térouah le 1er jour du 7ème mois. Or, comme nous sommes en présence d’un calendrier lunaire, il y a une incertitude quant au commencement du mois. En effet, en considérant les différentes phases de notre satellite, il y a d’abord la lune croissante (premier quartier), puis la pleine lune, puis la lune décroissante (dernier quartier) et, enfin, plus de lune du tout, donc plus de moyen de calculer le temps ! Ensuite, après cette lune « qui ne donne plus sa lumière » (Marc 13:24), apparaît un mince croissant : en Israël, le nouveau mois ne pouvait commencer que lorsque deux personnes assermentées déclaraient aux autorités religieuses qu’elles l’avaient aperçu ; ces deux témoins levaient donc, pour tout le peuple, l’incertitude quant au temps ! Que ceux qui ont de l’intelligence comprennent (Daniel 12:10) !

À suivre…