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Le livre de Jérémie
Le prophète Jérémie est né à Anatoth en Benjamin. Il fut appelé tôt au ministère. Sa vie fut parsemée d’épreuves : trois fois en prison, souvent maltraité, une fois jeté dans une citerne, présenté comme traître, par deux fois ses concitoyens demandent sa mort.
Pour mieux servir Dieu, il resta célibataire.
Le pieux roi Josias lui accorda son amitié, mais après sa mort tragique à Karkemich, le prophète fut en butte aux hostilités de tous ceux que son ministère dérangeait.
Désormais, il ne peut plus se montrer à la cour. Il dicte ses prophéties à son secrétaire Baruch qui les lit devant le roi. Celui-ci, furieux, lacère les feuilles du manuscrit de son couteau et les jette au feu. Mais Dieu ordonne à Jérémie de récrire ses prophéties. Les fougueux patriotes saisissent le prophète et le descendent au fond d’un puits sans eau. Il passe des jours et des nuits dans cette horrible prison. Mais que sont les souffrances physiques en comparaison du supplice moral qu’il endure en se voyant traité comme l’ennemi de sa patrie, lui qui ne vit et ne souffre que pour l’amour d’elle ? Peut-on s’étonner si, parfois, succombant à la tâche, il vient à maudire, comme Job, le jour de sa naissance ?
Jamais fardeau plus lourd ne fut posé sur les épaules d’un mortel. Âme tendre, aimante, flexible, profondément impressionnable, Jérémie chérissait sa patrie. Il eût tout donné pour voir Juda florissant, Jérusalem prospère, et voilà qu’il est réduit à n’annoncer à ses concitoyens que malheur.
Son ministère s’étend sur près de cinquante ans de la 13ème année du règne de Josias à celles qui suivirent la chute de Jérusalem.
Le livre de Jérémie est principalement un livre de jugement sur Juda à cause de son idolâtrie continue. Après la mort du roi Josias, le dernier roi juste, la nation de Juda avait presque complètement abandonné Dieu et ses commandements. Jérémie compare Juda à une prostituée. Dieu avait promis qu’il jugerait l’idolâtrie très sévèrement, et Jérémie avertit Juda que le jugement de Dieu était imminent. Dieu avait délivré Juda de la destruction maintes et maintes fois, mais sa miséricorde touchait à sa fin. Jérémie relate la conquête de Juda par le roi Nebucadnetsar et leur assujettissement à son autorité.
Après que Juda se soit à nouveau rebellé, Dieu a ramené Nebucadnetsar et les armées babyloniennes pour détruire et réduire à néant Juda et Jérusalem. Même au travers de ce jugement sévère, Dieu promet le rétablissement de Juda et son retour dans le pays que Dieu lui a donné. Jérémie avait conseillé la soumission à Babylone et prédit l’exil ainsi qu’un retour au pays après 70 ans de captivité. Malgré les offres alléchantes faites par le roi de Babylone, Jérémie demeure avec les Israélites au pays. Ceux-ci se révoltent et s’enfuient en Égypte, entraînant de force le prophète là-bas où il délivre ses derniers messages. Selon la tradition juive, il y fut lapidé par ses concitoyens.
Le livre des Lamentations
Le livre, dont l’auteur serait le prophète Jérémie, se présente sous forme de poèmes. Jérémie inscrit des pensées spécifiquement bibliques : la ruine de la ville sainte n’est pas l’effet d’un malheureux hasard, elle est la manifestation du juste jugement de Dieu, le résultat logique et inéluctable des nombreuses transgressions de la Loi. C’est le péché du peuple, de ses prêtres, et de ses faux prophètes qui a causé cette catastrophe.
Depuis des générations, Dieu les avait avertis. La prise de Samarie par les Assyriens en 722 aurait dû les alerter et les amener à la repentance. Un profond sentiment de culpabilité débouchant sur une confession de péché par laquelle le prophète s’identifie avec son peuple traverse tout le livre.
Cependant, si la situation est tragique, elle n’est pas désespérée. Dieu restera fidèle à son alliance. Il est le Maître de l’histoire. La souffrance présente est destinée à amener le peuple à une plus grande maturité spirituelle et à la repentance.
Dieu ne rejette pas à toujours. Malgré tout, Jérémie veut espérer en l’Éternel. Le peuple de Juda a été confronté à la souffrance. Ce livre veut l’inciter à se soumettre à Dieu, à se repentir et à changer de conduite. Le prophète veut amener ses compatriotes à reconnaître le bien-fondé des voies de Dieu à son égard et à faire appel à sa miséricorde, car le châtiment n’est jamais le dernier mot de Dieu. S’il est accepté de manière positive, il est une porte d’espérance par laquelle Dieu pourra introduire les siens à de nouvelles bénédictions. Repentance et espérance sont les deux pôles du livre, valables pour le chrétien éprouvé comme pour le Juif du 6ème siècle avant Jésus Christ.
Le livre de Sophonie
Il a concentré dans la courte prophétie qui nous reste de lui, le résumé des prophéties qu’il dut prononcer pendant l’époque de son ministère public, la censure des vices de son temps, des avertissements aux pécheurs endurcis qui marchent sans crainte à la rencontre d’une vie qu’ils ignorent, des avertissements à ceux dont la conscience n’est pas encore endurcie aux appels de Dieu, l’assurance donnée aux justes qu’ils seront épargnés au jour de la vengeance, et l’espérance glorieuse réservée à la fille de Sion (cette expression vient du mont Sion, qui est l’une des collines sur lesquelles est bâtie la ville de Jérusalem, c’est donc une personnification de Jérusalem et de sa population). La promesse succède à la menace, la grâce vient après la justice et succède à la loi.
(609 à 609 av JC) Règne de Joachaz ; (609 à 598 av JC) Règne de Joaqim sur le royaume de Juda ; À la mort de Josias, le peuple mit sur le trône Joachaz, 3ème fils du roi Josias. Trois mois plus tard, le pharaon Néco l’enchaîna, l’emmena en Égypte et fit roi à sa place son frère aîné, Éliakim, dont il changea le nom en celui de Joaqim. Ce prince avait 25 ans lorsqu’il commença à régner. Joaqim obligea le peuple à payer un lourd tribut, qu’il remit au pharaon. Ce fils de Josias abandonna l’Éternel, que son père avait si fidèlement servi, et s’adonna à l’idolâtrie. Jérémie écrivit un rouleau menaçant le peuple et le roi du jugement de Dieu, s’ils ne se repentaient pas. Joaqim méprisa les avertissements du prophète. Après la lecture de 3 ou 4 colonnes du rouleau, il le coupa avec un canif et le jeta au feu.
La Babylone des Chaldéens était alors la plus forte puissance asiatique. La 4ème année du règne de Joaqim, Neboukadnetsar vainquit Néco à Karkemich en 605 avant Jésus-Christ, puis marcha contre Jérusalem, probablement après sa victoire. Joaqim fut assujetti à un tribut. 3 ans plus tard, Joaqim se révolta imprudemment contre Neboukadnetsar. D’autres troubles désolèrent aussi le royaume : des Syriens, des Moabites, des Ammonites pillèrent le territoire, ainsi que des bandes de Chaldéens envoyés probablement par le roi de Babylone à l’ouïe de la rébellion.
Neboukadnetsar finit par monter en personne à Jérusalem et enchaîna Joaqim, afin de l’emmener à Babylone. Mais ce projet dut apparemment être abandonné ; Joaqim succomba à une mort naturelle ou fut assassiné. On traîna son cadavre, le jeta hors des portes de Jérusalem, et l’enterra comme s’il avait été un âne.
(598 à 597 av JC) Règne de Joachin ; Nabuchodonosor prend Jérusalem. Le roi Joachin, sa mère Nehoushta, ses femmes, les fonctionnaires de sa cour et les principaux personnages du pays sont déportés à Babylone ainsi que les hommes vaillants (7 000 personnes), les artisans et les bâtisseurs de remparts (1 000 personnes) et les hommes de guerre. Au total 10 000 personnes sont déportées et il ne reste plus que les petites gens du peuple. Nabuchodonosor pille les trésors du Temple de Salomon et du palais royal et institue comme roi un oncle de Joachin, Mattaniah fils de Josias, qui prend le nom de Sédécias.
Le livre d’Habakuk
Ce livre se présente comme un dialogue entre le prophète et son Dieu. En présence de la marée montante du mal, Habakuk angoissé répand son cœur devant l’Éternel. Jérusalem n’était pas loin de tomber sous les coups de l’armée chaldéenne babylonienne). Une vision d’épouvante montre d’avance au prophète ces guerriers rudes et cruels, instruments de l’Éternel pour punir les nations rebelles. Dieu permettait que son peuple fût écrasé par l’injustice et l’oppression, à cause de ses péchés, la conduite de l’oppresseur criait à Lui et appelait aussi le jugement sur sa tête. Dieu révèle la future captivité des Juifs à Babylone et leur rétablissement dans leur patrie. Habakuk poursuit sa prière en exaltant la grandeur de l’Éternel. Notons un verset important d’Habakuk 2/4 : « Je juste vivra par sa foi » qui sera cité bien plus tard par l’apôtre Paul.
(597 à 586 av JC) Règne de Sédécias ; Il est le dernier roi de Juda. Fils de Josias, il s’appelait d’abord Mattania. Neboukadnetsar le plaça sur le trône, à la place de Joachin. Sédécias devenu roi à l’âge de 21 ans, régna 11 ans. Ni lui, ni son peuple n’écoutèrent Jérémie, qui parlait au nom de l’Éternel.
L’idolâtrie souillait le Temple ; on ne rendait pas la justice. Un parti influent, que soutenaient les faux prophètes, poussait le roi à rejeter le joug étranger. Au début de son règne, Sédécias reçut à Jérusalem des envoyés d’Édom, de Moab, d’Ammon, de Tyr, de Sidon.
Ils proposèrent au roi de Juda d’entrer dans la coalition formée pour rejeter le joug du roi de Babylone. L’Éternel ordonna à Jérémie de condamner ce projet. Sédécias envoya une ambassade à Neboukadnetsar, sans doute pour l’assurer de sa fidélité. Sédécias se soumet contre son gré au roi de Babylone à la quatrième année de son règne. Et enfin, Sédécias, gonflé d’orgueil se révolte en dépit de son serment et des avertissements répétés de Jérémie.
A la 9ème année du règne de Sédécias, le roi de Babylone campa devant Jérusalem et fit élever des fortifications encerclant la ville. Ne pouvant la prendre d’assaut, les Babyloniens l’assiégèrent. L’entrée en guerre des Égyptiens obligea les Babyloniens à se retirer, mais ils revinrent bientôt.
A la 11ème année du règne de Sédécias, les vivres manquèrent totalement dans la capitale assiégée ; cette nuit-là, Sédécias, avec toute son armée, quitta secrètement Jérusalem. Se faufilant entre les fortifications babyloniennes, il s’enfuit à l’est, dans la direction du Jourdain. L’armée babylonienne le poursuivit et le rattrapa dans la plaine de Jéricho. On l’amena à Neboukadnetsar, qui était à Ribla, au nord de la Palestine. Après avoir jugé et condamné Sédécias, Neboukadnetsar le contraignit d’assister à l’exécution de ses fils, puis lui fit crever les yeux. Les Chaldéens l’emmenèrent à Babylone, où il languit en prison jusqu’à sa mort.
Le livre d’Ézéchiel
Ézéchiel avait grandi à Jérusalem et servait comme prêtre dans le Temple ; il faisait partie du deuxième groupe de captifs emmenés à Babylone avec le roi Jojakim. Lorsqu’ils étaient à Babylone, il est devenu prophète de Dieu. Le ministère d’Ézéchiel a commencé par la condamnation de la nation de Juda et son jugement à venir. Après la destruction de Jérusalem, les prophéties d’Ézéchiel sont évocatrices d’un espoir pour l’avenir. Ézéchiel voulait aider le peuple à tirer la leçon de ses erreurs. Il annonçait un jugement très proche sur les nations qui entouraient Juda et rétablissait l’espoir d’une restauration pour Israël. Sa vision de la vallée des ossements desséchés représente l’insufflation d’une vie nouvelle dans la nation, qui aura lieu avec le Règne millénaire du Christ. La première vision d’Ézéchiel était celle du trône de Dieu et incluait les quatre créatures vivantes et les roues appelées tourbillon.
Ézéchiel avait aussi des visions détaillées d’un Nouveau Temple, de la Nouvelle Jérusalem, du Millénium et le nouveau territoire dans lequel le peuple demeurera.
Israël et Juda seront de nouveau restaurés dans leur unité depuis les confins de la Terre lorsque la gloire de Dieu s’en reviendra et que Dieu demeurera auprès de son peuple. Ces magnifiques visions si insolites d’Ézéchiel se rapportent aussi bien aux projets immédiats de Dieu qu’à ceux à plus long terme. Ils servent à conférer à Ézéchiel le rôle de veilleur, non seulement pour avertir le peuple mais aussi pour lui servir d’encouragement. Il ne mâche pas ses mots et fait connaître les messages de Dieu dans un langage simple que tous peuvent comprendre, qu’ils écoutent ou non.
Ézéchiel lui-même a reçu une mise en garde de Dieu que s’il n’avertissait pas tous ceux vers qui il était envoyé du châtiment encouru s’ils ne marchaient pas à la suite de Dieu, il serait tenu pour responsable du sang de ceux qui mourraient dans leurs péchés. Il n’a pas hésité dans sa mission et a suivi les instructions de Dieu avec persévérance. Il avait une vision passionnée du jugement et de l’espoir et a montré sa proximité avec Dieu dans sa tristesse quant aux péchés du peuple.
Le prophète a rencontré une opposition incroyable considérable durant sa vie, cependant il a exprimé avec opiniâtreté le désir de Dieu que les méchants ne meurent pas mais se détournent de leurs mauvaises voies et vivent. Son mutisme périodique pendant ses premières années a été brisé lorsque Dieu lui a donné le pouvoir de parler, et sa langue a été déliée afin qu’il délivre le plus long passage d’espoir soutenu dans toute la Bible. Les mots d’espoir trouvent leur apogée dans la promesse d’une possession à perpétuité de la terre, un prince davidique éternel, un sanctuaire éternel en Israël. Nous ne savons ni quand ni comment il mourut.
Le livre d’Abdias
On ne sait rien de sa famille ni de son histoire ; l’époque même à laquelle il vécut est incertaine. On s’accorde généralement à penser qu’il prophétisa entre la prise de Jérusalem (587 avant Jésus-Christ) et la destruction des Iduméens (habitants d’une région limitrophe à la Judée) par Nébucadnetsar (583 avant Jésus-Christ).
Il aurait donc été contemporain de Jérémie, qui semble avoir répété et reproduit une partie de ses prophéties. Le message d’Abdias est sans appel et il est inévitable : le royaume d’Édom sera complètement détruit. Édom a été arrogant, se réjouissant des malheurs d’Israël, et lorsque les armées ennemies attaquent Israël et que les Israélites appellent à l’aide, les Édomites refusent et choisissent de combattre contre eux et non pour eux.
Ces péchés d’orgueil ne peuvent plus être ignorés. Le livre se termine avec la promesse de rétablissement et de la délivrance de Sion dans les derniers jours, lorsque le pays sera rendu au peuple de Dieu et que lui-même régnera sur eux.
MAV : Je rappelle ce que j’ai mis dans le préambule:
J’ai trouvé ce livre essentiel, vital, pour beaucoup de chrétiens au final bien mal enseignés, à une heure où les événements se précipitent et où une meilleure connaissance de notre Grand Dieu est indispensable pour avoir les yeux tournés vers le ciel, et non vers la terre où il n’y a que ruine, désespoir, peur, terreur, et quand tout empire, presque chaque jour.
Comme l’a dit notre Dieu par son prophète Osée :
» Osée 6:3 Oui, cherchons à connaître l’Eternel, efforçons-nous de le connaître. Sa venue est aussi certaine que celle de l’aurore, et il viendra vers nous comme la pluie, comme les ondées du printemps qui arrosent la terre. »
Cette connaissance grandit dans la lecture de la Bible. Merci à Dominique de nous transmettre le fruit de son formidable travail. Je publierai un chapitre par semaine, chaque samedi – si je peux ! – car il y a largement matière à méditation dans chacun d’eux. Mais vous pouvez aussi demander à Dominique la totalité du livre dès maintenant, si vous avez soif de vous plonger bien plus vite et loin dans cette lecture. Nous avons tous, toujours, besoin d’être enseignés dans la vérité.
LIVRE DE DOMINIQUE :
Ce livre vous est proposé gratuitement, donc, si on vous en demande de l’argent, refusez.
Auteur : Dominique Verheye, dans l’écoute du Saint Esprit. verheyed@gmail.com
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