Suite de ICI

Le livre d’Ésaïe

Le prophète Ésaïe a vécu aux alentours du 8ème siècle av JC sous les règnes d’Ozias, de Jotham, d’Achaz et d’Ézéchias.  Il est le fils d’Amots qui était fils d’un frère du roi Amatsia.  Ésaïe avait accès assez librement à la cour du roi à Jérusalem.  Il se maria et eut deux fils.

Le temps où Ésaïe vécut et par conséquent exerça son ministère, fut un temps difficile.  Le royaume de Juda subit des assauts de l’extérieur de la part d’Édom, des Syriens et des Philistins.  Les rois impies du royaume du Nord s’allièrent avec les Syriens et attaquèrent Juda à de multiples reprises.  Au lieu de se confier en L’Éternel, les rois de Juda cherchèrent du secours auprès de l’Assyrie, sans obtenir pourtant une aide réelle.  Lorsque Juda fut menacé sous Ézéchias par la grande puissance assyrienne, l’Éternel leur vint en aide, mais peu après, Ésaïe dut condamner l’alliance avec Babylone, l’autre grande puissance, et annoncer que 100 ans plus tard aurait lieu la captivité babylonienne du royaume de Juda.

Les sujets des prophéties d’Ésaïe se rapportent tout d’abord au peuple de Dieu, et aux grandes puissances de l’époque, à savoir l’Assyrie, Babylone et l’Égypte, mais aussi aux peuples plus petits des alentours.

Le contenu et la portée de la prophétie du livre d’Ésaïe ne s’arrêtent pas là.  Son sujet principal est le Messie, le roi d’Israël envoyé de Dieu, mais qui est aussi le Roi du monde entier, le Seigneur Jésus.  Ésaïe indique Sa naissance d’une vierge, le fait qu’Il est Fils de Dieu, Ses souffrances et Sa mort pour des hommes pécheurs et perdus, Son apparition en jugement au jour du Seigneur, mais avant tout Sa domination en bénédiction dans le règne millénaire.  Le Seigneur Jésus Lui-même dit que les Écritures rendent témoignage de Lui, et Pierre confirme que les prophètes de l’Ancien Testament ont rendu témoignage par le Saint Esprit des souffrances et de la gloire de Christ.

Il s’ensuit que ces prophéties ne peuvent pas être ramenées à des évènements imminents de l’époque, mais que des peuples comme l’Assyrien doivent encore jouer un rôle dans l’avenir.  Les évènements de l’époque ne sont que des « pré-accomplissements », ou des évènements prophétiques qui doivent encore avoir lieu.

Ésaïe se distingue particulièrement par son courage.  Il est conscient qu’il a une mission divine à remplir. Qu’il s’adresse au roi, à ses grands ou au peuple entier, il le fait toujours avec la même sainte hardiesse. Dans ses paroles, il ne ménage aucune hypocrisie, aucune injustice. Il applique partout la même règle inviolable de la sainteté.

Il fait face aux péchés du peuple et à la méchanceté du roi régnant (Achaz) avec une indignation, sans compromis.  Le prophète ne se montre pas pour autant indifférent vis-à-vis de son peuple, loin de là !  Son message ne se résume pas à annoncer la condamnation et un temps ténébreux.  Il apporte aussi des paroles de réconfort, il parle avec tendresse et avec sympathie.  Il sait faire la distinction entre l’amour de Dieu et son horreur à l’égard du péché.

L’esprit d’un complet dévouement à Dieu a habité Ésaïe tout au long de sa vie.  Il avait environ 90 ans au moment de sa mort.  Il était toujours engagé dans le service que Dieu lui avait confié.

Le livre de Michée

Michée est un paysan du sud-ouest de la Palestine.  La campagne est dévastée par les soldats assyriens. Tout n’y est que violence et pillages.  Alors qu’il est réfugié à Jérusalem, ce qu’il y voit le scandalise.  En effet, les gens de la ville profitent sans scrupule de la misère des paysans.  La situation morale, sociale et spirituelle sont déplorables : mensonges, infidélités, dissensions familiales, immoralité, injustices sociales, oppressions, violences ; les riches sont insatiables, ils s’emparent des maisons des pauvres et chassent les femmes de leur foyer, les chefs se font donner des pots-de-vin, les prêtres et les prophètes sont tout aussi corrompus, ils enseignent pour de l’argent, l’idolâtrie règne à Samarie.

Michée dénonce courageusement ces péchés, il rappelle les bontés de Dieu dans le passé pour amener le peuple à la repentance et le prévenir du danger qui le menace.  En même temps, il veut encourager les pauvres et les opprimés à regarder à Dieu : le Seigneur est juste et ne laissera pas les injustices se perpétuer impunément ; un jour, il délivrera son peuple de l’humiliation et fera régner la justice et la paix.  Michée a prophétisé la naissance du Messie à Bethléem.

 

(726 à 697 av JC) Règne d’Ézéchias ;  Sous son règne, le royaume israélite du nord est envahi par les troupes assyriennes et sa population est déportée.  Le royaume de Juda accueille à cette époque de nombreux réfugiés israélites.  A peine sur le trône, sans perdre de temps, Ézéchias entreprend avec des sacrificateurs et des lévites un travail urgent de purification.  Au bout de seize jours, les quatorze lévites et leurs frères ont entièrement nettoyé la maison de Dieu.  Tout a été remis en ordre : le culte peut être rétabli.  Ézéchias rétablit la Pâque.  Il envoie des messagers dans tout le pays d’Israël pour un appel à la repentance et un retour aux voies de l’Éternel.  Tous ceux qui ont répondu à l’appel d’Ézéchias font l’expérience de la joie que la présence de l’Éternel procure.  Ils sont maintenant remplis de zèle pour parcourir le pays et y détruire toute trace des idoles.  Ils ont aussi éprouvé la valeur du vrai culte, et mesurent combien ils s’en étaient précédemment écartés.

Grâce à l’assistance de son Dieu, Ézéchias battit les Philistins et les chassa du pays de Juda.  Comme il lui paraissait injuste que le peuple de Dieu demeurât plus longtemps tributaire des Assyriens, il l’affranchit de ce joug en se révoltant contre le roi d’Assyrie, Sankhérib  ; ce qui lui attira une guerre des plus menaçantes, où sa confiance en Dieu fut mise à bien rude épreuve.  La foi d’Ézéchias commence par chanceler. Il croit se tirer d’affaire en donnant au roi d’Assyrie un énorme tribut. En vain, le monarque assyrien, loin de désarmer, envoie de grandes forces contre Ézéchias et les habitants de Jérusalem.

 

Rab-Shaké, général de l’armée assyrienne, commence par prononcer des insultes où il se moque ouvertement de la confiance de ses adversaires en l’Éternel.  Il use, tour à tour, de menaces, de moqueries et de mensonges.  Il prétend avoir reçu un ordre de l’Éternel pour monter contre Juda et le détruire.  Il tente ensuite de les séduire, en faisant miroiter les richesses de l’Assyrie où il se propose de les transporter.

Alors le pieux Ézéchias déchira ses vêtements et se couvrit d’un sac, et il entra dans la maison de l’Éternel, d’où il envoya des messagers vers le prophète Ésaïe, pour lui dire comment Rab-Shaké avait injurié le Dieu vivant et pour lui demander de prier pour les habitants de Jérusalem.  Le prophète fit dire au roi de ne rien craindre, et que l’Éternel se chargeait d’éloigner et de juger le roi d’Assyrie qui l’avait outragé.  C’est ce qui arriva dès la nuit suivante car l’Ange de l’Éternel sortit et frappa dans le camp des Assyriens cent quatre-vingt-cinq mille hommes ; et quand on se leva le matin, voici, ils étaient tous morts.  À l’ouïe de cette épouvantable nouvelle, Sankhérib s’enfuit et retourna à Ninive.  Peu après, comme il se prosternait dans la maison de Nisroc, son dieu, ses deux fils aînés le frappèrent avec l’épée et le tuèrent.  Ésaïe vient  dire à Ézéchias, de la part de l’Éternel, qu’il allait mourir.

 

Le roi, dans l’impossibilité de monter à la maison de l’Éternel, tourne alors sa face contre la muraille et prie, rappelant qu’il a marché devant Dieu en vérité et avec un cœur parfait, faisant ce qui était bon à Ses yeux.  Dieu entend sa prière, il voit ses larmes… et se laisse fléchir : quinze années sont ajoutées à la vie d’Ézéchias.  Enfin Ézéchias prospéra de plus en plus, et fit diverses constructions utiles pour la ville.  Puis après un règne de vingt-neuf ans, il s’endormit avec ses pères, c’est à dire qu’il mourut dans sa cinquante-quatrième année.  Il fut inhumé, avec de grandes manifestations d’honneur, dans les sépulcres des fils de David ; et Manassé, son fils, régna à sa place.

 

(697 à 642 av JC) Règne de Manassé ; Il est un fils indigne et successeur d’Ézéchias, régna cinquante-cinq ans.  À douze ans il perdit son père et monta sur le trône.  Ce fut le triomphe de l’impiété et de l’idolâtrie ; le jeune roi suivit fidèlement les principes de ses conseillers ; il rétablit les hauts lieux que son père avait détruits, adora les idoles païennes, dressa des autels à Baal et à tous les astres jusque dans les parvis du temple de l’Éternel, consulta les devins, et opposa des imposteurs aux prophètes que Dieu lui envoyait et dont il fit verser à Jérusalem le sang innocent.  Il brûla ses propres enfants devant les faux dieux !  Les menaces divines étaient méprisées, mais elles s’accomplirent.

 

Manassé tomba entre les mains des Assyriens et il fut conduit à Babylone à la vingt-deuxième année de son règne : ce fut la fin de la première partie de sa vie, de son idolâtrie et de ses malheurs.  Dans la détresse et dans l’angoisse, il s’humilia, se repentit de ses crimes, et supplia l’Éternel avec larmes ; il obtint son pardon, et fut bientôt rétabli sur son trône, peut-être à la condition de rester vassal assyrien ; c’est ce que rendent probable les événements qui eurent lieu dans les derniers jours de Josias son petit-fils.  Sa conversion était sincère : il le prouva en faisant son possible pour remédier aux maux dont il était lui-même l’auteur : il rétablit le culte du vrai Dieu, purifia le temple et il détruisit les autels.  La fin de son long règne fut consacrée à en faire oublier le commencement, et il vit prospérer son activité et son administration intérieure ; il releva les murs de Jérusalem, rétablit l’ordre dans l’armée, et lui donna une discipline et des chefs.  Il mourut à l’âge de soixante-sept ans, et fut enseveli dans un sépulcre qu’il s’était préparé au milieu de ses jardins.

 

(642 à 640 av JC) Règne d’Amon ; Il fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, comme l’avait fait son père Manassé.  Il marcha entièrement sur la voie de son père, il servit les idoles que son père avait servies et se prosterna devant elles.  Il abandonna l’Éternel, le Dieu de ses ancêtres, et il ne marcha pas dans la voie de l’Éternel.  Ses propres serviteurs conspirèrent contre lui et ils firent mourir le roi dans son palais.  Mais la population du pays fit mourir tous ceux qui avaient conspiré contre le roi Amon et proclama son fils Josias roi à sa place.

 

Le livre de Joël

 

La Bible ne contient aucun élément biographique sur son auteur.  On estime l’époque de ce livre avant l’exil.  Le livre est centré sur une prophétie faite par Joël lorsque le pays de Juda a été affligé par une grande famine et par les sauterelles (criquets).  Une horde d’insectes ravage le pays.  Le feu les précède et achève la dévastation.  Partout sévit la famine.  Le soleil se change en ténèbres et la lune en sang, car le jour de jugement de Dieu est proche.  Dieu ordonne de faire passer la faucille et de rassembler les nations pour la destruction.  Il conclut en annonçant que certains s’en tireront sains et saufs.  Joël assure au peuple que par le repentir il recevra de nouveau les bénédictions de Dieu.

 

(640 à 609 av JC) Règne de Josias ; À l’âge de 8 ans, il devint roi.  Pendant sa jeunesse, il eut pour conseiller, semble-t-il, le souverain sacrificateur Hilqiya qu’il écouta.  La 8ème année de son règne, Josias se mit à conformer sa conduite aux lois de Dieu et à réformer la vie de la cour.  La 12ème année du règne, il commença à extirper l’idolâtrie et les cultes contraires à la Loi de Dieu.  Le roi Josias poursuivit ce redressement pendant des années, non seulement en Juda et à Jérusalem, mais aussi en Israël.  La 18ème année de son règne, il prit des mesures énergiques pour restaurer et embellir le Temple.

Les ouvriers, pleins d’enthousiasme, assistèrent le roi, et employèrent avec une scrupuleuse honnêteté l’argent qu’on leur confia pour exécuter ces travaux.  Au cours des réparations, le souverain sacrificateur Hilqiya trouva dans le sanctuaire le livre de la Loi qui était longtemps perdu de vue, et le remit à Chaphân, le scribe, qui le lut au roi.  Josias fut profondément impressionné par la prophétie qui annonçait les terribles conséquences de l’abandon de l’Éternel.  Il déchira ses vêtements et s’humilia devant Dieu, qui, dans sa miséricorde, lui donna l’assurance que le fléau menaçant ne sévirait pas de son vivant.

 

Le livre retrouvé par Hilqiya contenait donc au moins le Deutéronome, probablement même le Pentateuque tout entier.  Au temps de l’apostasie et des persécutions, sous le long règne de Manassé, la consigne avait été sans doute de faire disparaître et de détruire les livres sacrés.  Hilqiya avait probablement découvert la copie de la Loi, livre appartenant au Temple.  Le rouleau avait été caché ou jeté au rebut lors de la profanation du sanctuaire ; à moins que, selon une ancienne coutume, cet exemplaire n’eût été emmuré, lorsqu’on construisit le 1er Temple.

La lecture du livre retrouvé affligea le peuple, tout autant que le roi Josias.  L’impression produite fut si profonde qu’elle déclencha une deuxième offensive contre l’idolâtrie, de plus grande envergure que la première.  Après avoir juré de n’adorer que l’Éternel, le roi et ses sujets s’emparèrent des objets du culte de Baal, d’Astarté et des astres.  Ils les brûlèrent et en jetèrent les cendres dans le torrent du Cédron.  Les ashères (images de la divinité féminine des Cananéens) érigées dans la maison de l’Éternel furent aussi livrées aux flammes.

 

On rasa les demeures des sodomites, on abattit les hauts lieux, non seulement dans tout le royaume de Juda, mais sur le territoire occupé précédemment par les 10 tribus.  Le roi Josias profana la vallée des fils de Hinnom et le sanctuaire de Topheth où l’on avait brûlé des enfants en l’honneur de Molok (le nom d’un dieu, idole des Ammonites, à qui des victimes humaines étaient offertes en sacrifice).  Le roi effectua encore d’autres réformes importantes.  À Béthel, Josias exhuma les ossements des prêtres idolâtres et les brûla sur l’autel, accomplissant ainsi la prophétie qu’un homme de Dieu avait prononcée au temps de Jéroboam.  Le roi n’hésita pas à tuer les prêtres idolâtres sur les autels où ils avaient eu coutume de sacrifier.

Quand il eut fini de purifier le pays, Josias fit célébrer la Pâque qui était longtemps oubliée.  Elle fut si bien observée et si solennelle que l’on n’avait rien vu de pareil depuis l’époque de Samuel.

 

Tragique fut la fin de ce roi, le dernier qui compte vraiment dans l’histoire de Juda.  Après la chute de Ninive, le pharaon Néco, voulant se tailler sa part des dépouilles de ce vaste empire, marcha sur la Syrie, en 609.  Mais Josias ne lui laissa pas libre passage à travers son royaume : croyant assurer son indépendance.  Il se porta en téméraire à la rencontre de l’armée égyptienne. Il succomba sur le champ de bataille de Méguiddo, dans la plaine de Jizréel.  Tout le peuple se lamenta à son sujet.  Sa mort fut une perte irréparable pour le pays.  Les réformes religieuses que le roi avait commencées furent battues en brèche.  L’indépendance relative, dont le pays avait joui sous le règne de Josias, disparut.  Il fut sur le trône durant 31 ans, mais n’avait que 39 ans lorsqu’il mourut.


MAV : Je rappelle ce que j’ai mis dans le préambule:

 J’ai trouvé ce livre essentiel, vital, pour beaucoup de chrétiens au final bien mal enseignés, à une heure où les événements se précipitent et où une meilleure connaissance de notre Grand Dieu est indispensable pour avoir les yeux tournés vers le ciel, et non vers la terre où il n’y a que ruine, désespoir, peur, terreur, et quand tout empire, presque chaque jour.

Comme l’a dit notre Dieu par son prophète Osée :

 » Osée 6:3 Oui, cherchons à connaître l’Eternel, efforçons-nous de le connaître. Sa venue est aussi certaine que celle de l’aurore, et il viendra vers nous comme la pluie, comme les ondées du printemps qui arrosent la terre. »

Cette connaissance grandit dans la lecture de la Bible. Merci à Dominique de nous transmettre le fruit de son formidable travail. Je publierai un chapitre par semaine, chaque samedi – si je peux ! – car il y a largement matière à méditation dans chacun d’eux. Mais vous pouvez aussi demander à Dominique la totalité du livre dès maintenant, si vous avez soif de vous plonger bien plus vite et loin dans cette lecture. Nous avons tous, toujours, besoin d’être enseignés dans la vérité.


LIVRE DE DOMINIQUE :

 Ce livre vous est proposé gratuitement, donc, si on vous en demande de l’argent, refusez.

Auteur : Dominique Verheye, dans l’écoute du Saint Esprit. verheyed@gmail.com