Le calendrier législatif fait la part belle au progrès. En effet, cette semaine, les parlementaires auraient dû discuter de la légalisation de l’euthanasie si Les Républicains n’avaient pas opéré un blocage en déposant près de 3 000 amendements sur la proposition de loi du député LREM Olivier Falorni.

Pourtant, comme toujours sur ces sujets de société, les clivages partisans s’effacent au profit de la vision que chaque élu de l’Assemblée nationale porte sur la vie. N’en déplaise aux partisans de cette loi sur la fin de vie, qui considèrent que seule l’expérience devrait autoriser un avis sur le sujet. Individualisme, quand tu nous tiens…

Après trois ans d’auditions dans le cadre d’un groupe d’étude sur la fin de vie orchestré par le très progressiste député LREM Jean-Louis Touraine, un projet de loi visant ni plus ni moins à légaliser l’euthanasie voit le jour. Autrement dit, sur décision d’un patient ou de sa famille, le médecin pourra abréger les souffrances du malade par l’injection d’un poison dans le sang. Étrange façon de respecter le serment d’Hippocrate, qui rappelle à tout médecin qu’il lui est interdit de « provoquer la mort délibérément ». Malheureusement, ce serment est devenu un piètre rempart face aux assauts des marchands de mort puisqu’il autorise la pratique de l’avortement.

La partie semble perdue d’avance. Les sondages sont formels. La grande majorité des Français sont favorables à l’euthanasie. Aussi, à vouloir la légaliser, on poursuit l’intérêt général. Pourtant, comme l’explique le sondeur Jérôme Sainte-Marie, ce résultat provient du type de questions posées lors du sondage. De fait, aucun Français, à la question de la souffrance à l’approche de la mort, ne répondrait positivement, à moins d’être sadomasochiste. En pratique, l’euthanasie est déjà largement utilisée par nos voisins belges. Pour autant, les études montrent bien le désastre qu’il produit dans les familles. En 2007, une enquête conduite par la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie (CFCEE) révèle que 38 % des euthanasiés n’ont pas exprimé explicitement leur envie de mourir. Sur ce tiers étudié, cette décision n’a pas été discutée avec eux dans 80 % des cas. Le modèle belge si souvent invoqué par les partisans de l’euthanasie est donc un antihéros.

La question est d’ordre philosophique. Chez les modernes, sur la base de l’individualisme, notre corps nous appartient de la naissance jusqu’à la mort. La légalisation de l’avortement procède de cette même réflexion. Chez les antimodernes, la vie de l’homme est un don. Et de ce fait, il faut la préserver à tout prix. Dans un entretien au Figaro, Jean Leonetti, ancien député LR et fervent défenseur des soins palliatifs, exprime parfaitement cette opposition : « Il ne faut pas oublier que le désir de mort fait aussi partie de la vie humaine. Le suicide a pu être présenté comme une marque de liberté. Pourtant, je ne peux m’empêcher de penser que le suicide est plus une marque de souffrance que de liberté. » Il conclut ses réponses à nos confrères par un avertissement qui rappelle à juste titre les heures les plus sombres : « Dans une démocratie, on ne donne pas la mort. Déroger à ce grand principe, c’est ouvrir la porte à toutes les dérives. » À méditer.

 

Note MAV: et surtout pour nous, à prier ! Que cette loi abjecte soit anéantie ! La loi Léonetti était déjà une euthanasie déguisée. Ce Parlement ne veut vraiment, sous l’impulsion de ministres criminels, ne promulguer que des lois de mort (avortement jusqu’à 9 mois, forcing pour les avortements, euthanasie…). Mais nous avons un grand Dieu et NOUS DEVONS NOUS LEVER DANS L’INTERCESSION !

 

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