Transmis par Nacera – source : http://sentinellenehemie.free.fr/gdwatson2.html
Les larmes ont un langage aussi distinct et emphatique que les sourires ou les gestes. Les mots ne constituent pas le seul langage que nous parlons, car partout il y a de nombreuses langues parlées par chaque être humain. Il y a un langage dans notre démarche, les tons de notre voix, nos yeux, nos sourires, nos gestes et nos mouvements physiques, dans notre rire, dans l’expression de nos visages et dans nos larmes.
La Bible est pleine de larmes. Voyez comment les patriarches « élevèrent leurs voix et pleurèrent ». Lisez dans les prophètes comment les larmes coulèrent nuit et jour sur leurs joues. Parcourez le Nouveau Testament et voyez Jésus pleurer avec Ses amis devant la tombe de Lazare. Lisez les Épîtres de Paul dont les feuilles sont imbibées de ses larmes ardentes qui coulaient pendant qu’il les écrivait.
Quel océan énorme de vie du cœur, de pathétisme et de sentiments se répand de la Bible entière ! Ce n’est pas un livre stoïque, humain, philosophique; il palpite de sentiments profonds du commencement à la fin. C’est une merveilleuse bénédiction pour n’importe quelle âme humaine de laisser le Saint-Esprit labourer et ramener à la surface les fontaines profondes, intérieures; et fondre toutes ses émotions; et conduire le cœur à se répandre en larmes.
Il y a différentes sortes de larmes du Saint-Esprit. Il y a les larmes qui coulent de la conviction de péché, particulièrement quand nous voyons le péché à la lumière de Dieu et le regardons par contraste avec la compassion et la longanimité divines manifestées à notre égard. Toute vérité, pour être convaincante, doit être vue par ses deux côtés comme un tout et non comme deux moitiés de la vérité. Et ainsi la vue de nos péchés n’a pas le pouvoir par elle-même de faire éclater les profondeurs du cœur en pleurs. Mais quand cette vision du péché est vue comme se rapportant à la compassion et la longanimité de Dieu à notre égard, nous obtenons un petit aperçu de la tendresse et du sentiment miséricordieux de Dieu pour les pécheurs.
Alors le péché semble briser le cœur, et ainsi la conscience est remuée jusqu’à en être ravivée, ce qui produit un flot de larmes.
C’était cette sorte de larmes que Marie-Madeleine répandit sur les pieds de son précieux Seigneur. C’était cette sorte de larmes qui coulèrent abondamment et avec rapidité des yeux de Pierre lorsqu’il entendit le coq chanter. Aucun pécheur ne peut être amené à pleurer par une simple vue froide et formelle de ses péchés. Le Mont Sinaï faisait trembler les Juifs, mais non pleurer, et ainsi la dénonciation ou la description du péché ne peuvent jamais d’elles-mêmes produire des larmes de repentance. C’est seulement quand les péchés sont vus sous la douce et fondante lumière de la miséricorde et de l’amour infinis que le cœur se brise et que les larmes coulent. La Loi peut révéler le péché, mais rien dans l’univers sinon l’amour ne fera qu’un homme haïsse ses péchés. L’eau peut être enfermée dans la glace, mais vous ne pouvez pas la boire avant qu’elle ne se soit fondue. De même, il faut la chaleur du plus tendre amour pour faire jaillir les eaux de la repentance.
Il y a des larmes que nous répandons à cause d’un désir intense de voir Dieu, de contempler Jésus. Celles-ci sont des larmes d’un ordre encore plus élevé. Celles-ci sont des larmes telles que versa David quand il soupira après les courants d’eau du Dieu vivant pendant son exil et quand il dit que son âme avait soif de Dieu comme le cerf bramant après les courants d’eau. Celles-ci sont les larmes que répandit Marie quand elle s’assit au tombeau vide de Jésus avec un profond désir ineffable de trouver son cher Seigneur. Il n’est aucune larme qui nous donne une compréhension aussi profonde et belle du prix inestimable de la personne et du caractère de Christ que ces larmes de saints désirs intenses. Quand nous avons l’occasion de passer de longues périodes de prière secrète et déversons nos cœurs devant notre Père Céleste et que nous laissons ensuite nos cœurs s’ouvrir à l’Esprit afin qu’Il travaille en nous comme il Lui plaît, Il commence à attirer notre cœur vers des aspirations pures à Dieu. C’est glorieux au-delà de toute description de Le Laisser nous donner des aperçus de Lui-même qui semblent attirer nos âmes presque hors du corps et nous emmener avec de tels soupirs intérieurs, que le cœur semble bondir et attiré vers le haut comme par des liens dans le monde Céleste.
Nous semblons courir en esprit de toutes nos forces pour nous approcher de Son visage béni et à chaque bond il semble que nos cœurs soient prêts à éclater du désir du Dieu vivant, jusqu’à ce que la grande fontaine de larmes jaillisse et coule comme des flots de sel chaud sur nos joues. Alors l’âme s’écrie : « O mon Seigneur! Mon Amour! Toi qui es infiniment béni, Dieu tendre et précieux; quand est-ce que je Te verrai dans Ta gloire et quand m’enivrerai-je rempli de Ton bonheur éternel! » Ces larmes donnent à nos yeux intérieurs des visions télescopiques des beautés de Dieu telles que regroupées et exposées dans le doux et humble JÉSUS. Ces larmes sont surnaturelles et nous font flotter, comme le déluge de Noé, au-dessus des sommets des montagne les plus hautes de la terre, sur le profond dôme bleu de la paix et de la joie de Dieu.
Une autre sorte de larmes spirituelles est celles que nous répandons par amour pur pour nos prochains, lorsque nous pleurons sur les péchés de l’humanité, les calamités de nos voisins, et à cause d’un chagrin du cœur, pour le salut des âmes. Telles sont les larmes que répandit Saint Paul sur les Galates entêtés et sur ces personnes dont la foi avait fait naufrage. Ce furent de pareilles larmes que versa Samuel, lorsque le Seigneur lui dit que Saül s’était détourné de Dieu et qu’Il l’avait rejeté comme roi, et le grand prophète plein d’amour pleura toute la nuit. Ce furent de telles saintes larmes pleines d’amour qui coulèrent des yeux de Jésus lorsqu’Il s’assit sur le Mont des Oliviers, et observa Sa belle mais infortunée Jérusalem, et s’exclama, alors que les larmes coulaient goutte à goutte le long de Ses joues :
« O Jérusalem, Jérusalem, combien de fois ai-Je voulu te rassembler, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes et tu ne l’as pas voulu. »
C’était la sorte de larmes que le prophète Jérémie habitué aux pleurs, versa toute sa vie sur les péchés et les désolations de son peuple.
Ce sont les larmes que les gagneurs d’âmes qui sont remplis du saint amour répandent sur les âmes qu’ils cherchent à sauver. Celles-ci sont les larmes du Saint-Esprit que les humbles et les saints répandent lors des veillées nocturnes silencieuses devant Dieu sur les terribles rétrogrades dans les églises, sur les ministres mondains et sur des congrégations froides et dénuées de vie.
Peut-être ces larmes nous entraînent-elles plus profondément dans le cœur de Jésus parce qu’elles nous rapprochent du plan de Son sacrifice pour les autres et nous lient de sympathie avec Son âme en faveur des perdus. Il y a beaucoup de chrétiens professants qui pleurent rarement; en fait, beaucoup d’entre eux parlent désobligeamment de larmes, mais de telles personnes sont à mille lieux éloignés de la vraie vie de la Bible.
Que Dieu ait pitié des chrétiens aux yeux secs, car si l’œil est sec, le cœur derrière les yeux est sec aussi.
Nous ne devons jamais avoir de la complaisance dans nos propres larmes, ou les considérer comme bonnes en elles-mêmes; elles sont simplement l’effet qui prouve l’œuvre d’une cause spirituelle profonde, derrière l’âme. Mais, alors que nous ne devons pas nous attacher à nos larmes, nous devons remercier Dieu de nous les donner, et par dessus toutes choses, nous devons chercher cette nature faite de tendresse intérieure, cette humble contrition de cœur, cette union intérieure avec la vie de Christ de laquelle les larmes du Saint-Esprit peuvent couler.
Référence utilisée: Spiritual Feasts (Banquets Spirituels), G.D Watson
Source: The Watchword
Laisser un commentaire
Vous devez être identifié pour poster un commentaire.