Transmis par Théophile Hamman et Betty

Note M.A.V.: Je suis affligée, effrayée, voire épouvantée, de voir des sites chrétiens, y compris des sites comme « La Trompette », diffuser des écrits venant de Cutting age, soi-disant non antisémites, mais démolissant insidieusement Israël en avançant que ses gouvernements successifs sont Illuminatis… Je suis glacée quand je lis cela, car je vois bien que l’Église, progressivement, sous couleur de « lucidité politique », commence à  entrer dans la grande union internationale contre Israël, décrite en Ezéchiel 38 et Zacharie 12. Car Israël, ce ne sont pas ses Gouvernements, pas plus que la France est ce que sont ses Gouvernements. Israël est un pays millénaire et cher, infiniment cher, au coeur de Dieu- Et Dieu n’a pas rejeté son peuple …

Y- a-t-il encore des vrais chrétiens dans les Églises officielles ? Des chrétiens dont le cœur, comme celui de Dieu, bat pour Israël ?

Lundi 4 juillet 2011 à  14:02

Pour le journaliste et universitaire Giulio Meotti, les condamnations multiples d’Israël par le clergé chrétien constituent une résurgence de la vieille haine antijudaïque médiévale, basée sur le principe théologique de la « substitution« .

Notre époque assiste au retour des libelles chrétiens sanguinaires : Israël est dépeint comme un démon, et n’a pas le droit d’exister.

Il y a quelques jours, des chercheurs anglais ont annoncé avoir découvert dix-sept squelettes de Juifs au fond d’un puits médiéval à  Norwich, en Angleterre. Les Juifs ont été massacrés lors d’un pogrom et obligés à  se suicider s’ils refusaient de se soumettre à  l’exigence de conversion au christianisme. Les corps retrouvés sont ceux de Juifs ayant vécu au XIIe ou au XIIIe siècle, aux temps où le peuple juif subissait massacres, bannissements et persécutions dans toute l’Europe.

Ces dix-sept victimes ont été assassinées au nom de la  » théologie de la substitution « , la plus ancienne condamnation chrétienne, selon laquelle les Juifs n’ayant pas reconnu le caractère divin du Christ, ils auraient trahi la promesse de Dieu. Cette promesse aurait été en conséquence offerte à  l’Eglise. Cela signifie que les Juifs ne sont plus le peuple élu, mais que les chrétiens le sont devenus.

Quelque dix siècles plus tard, des réunions chrétiennes mondiales ressuscitent cette démonologie théologique, tournée cette fois vers les descendants de ces dix-sept Juifs : ceux de l’Etat d’Israël.

Le Conseil oecuménique des Eglises, qui rassemble dans le monde 349 Eglises de toutes orientations et compte 590 millions de fidèles, basé à  Genève, a organisé un colloque de quatre jours dans la ville grecque de Volos. Pas une critique n’a filtré contre les islamistes qui persécutent les Arabes chrétiens.

Les luthériens venaient des Etats-Unis ; les catholiques et les protestants de Bethléem et Nazareth, les chrétiens orthodoxes de Grèce et de Russie, rejoints par des coptes d’Egypte et des conférenciers libanais.

Il a été déclaré que l’Etat juif est  » un péché  » et  » une puissance d’occupation « .

Les Israéliens ont été accusés de  » déshumaniser  » les Palestiniens, la notion de peuple élu a été foulée aux pieds. Un appel à  la  » résistance  » a été décrété et présenté comme un devoir chrétien.

Le colloque a nié trois mille ans de vie juive sur la terre qui s’étend entre la Méditerranée et le Jourdain. Il a pris position contre la présence d’Israël sur cette terre. Il a qualifié la barrière de défense qui a stoppé le terrorisme à  un  » apartheid  » et a condamné les maisons juives de Judée- Samarie en invoquant le nom de Dieu. Il a déligitimé le concept d’Etat juif, le considérant comme un mélange islamique, chrétien, et peut-être un peu juif.

Il a également déligitimé le terrorisme en parlant des  » milliers de prisonniers qui languissent dans les prisons israéliennes « , clamant que  » la résistance au démon de l’occupation est un droit et un devoir chrétien « .

La rhétorique d’Ahmadinejad

Ces derniers mois, les Eglises protestantes et catholiques ont développé de manière radicale et dangereuse les attaques contre Israël.

Aux Etats-Unis, de nombreux chrétiens soutiennent Israël. Mais les groupes les plus liés à  l’opinion publique mondiale, la bureaucratie européenne, l’industrie médiatique, les Nations Unies et de nombreux organismes légaux sont violemment anti-israéliens et anti-Juifs. Ils préparent le chemin à  un nouveau bain de sang juif en excluant théologiquement les Juifs d’Israël de la famille des nations.

Le patriarche de l’Eglise d’Antioche, le catholique melkite Grégory III Laham, a déclaré qu’il y a  » un complot sioniste contre l’Islam « , ressuscitant les vieilles théories conspirationnistes à  l’origine des infâmes pogroms. À Anvers, autrefois considérée comme «  la Jérusalem belge « , un établissement scolaire grandement respecté et subventionné par le gouvernement, le Lycée du Sacré-Cœur, vient d’organiser une  » Journée de la Palestine  » incluant références et activités antisémites pour les jeunes. L’une d’entre elles, intitulée  » Jetez les soldats à  la mer « , consistait à  laisser les enfants jeter des figures de soldats juifs israéliens dans deux grands bacs.

Le mouvement de paix international catholique le plus influent, Pax Christi, vient de promouvoir un boycott des produits israéliens  » au nom de l’amour « . Les produits israéliens les plus détestés incluent Ahava, la fameuse compagnie de cosmétiques israélienne, dont l’enseigne londonienne dans le quartier de Covent Garden vient d’être fermée par la maison mère, après des années de manifestations. Etrangement, les flacons de lotion pour le corps Ahava ont été choisis comme symbole satanique du colonialisme juif.

Aujourd’hui, la plupart des campagnes de désinvestissement lancées contre Israël émanent de groupes chrétiens tels que la Dutch Interchurch Organization et le groupe catholique irlandais Troicaré, tous deux fondés par l’Union européenne.

L’Eglise unifiée du Canada, très populaire, vient de voter le boycott de six entreprises (Caterpillar, Motorola, Ahava, Veolia, Elbit Systems et Chapters/Indigo), et l’évêque sud-africain Desmond Tutu a convaincu l’Université de Johannesbourg de durcir ses liens avec les Israéliens.

L’an dernier, l’Eglise méthodiste de Bretagne a voté le boycott des biens produits en Israël et des services issus de Judée-Samarie. Pax Christi est également leader de la campagne de glorification de Mordechai Vanunu, dénonciateur du nucléaire israélien converti au christianisme. La Civiltà  Cattolica, le magazine du Vatican relu par le secrétariat d’Etat du Saint-Siège, a publié en janvier un éditorial choquant sur les réfugiés palestiniens. Adoptant le narratif islamiste de la  » Naqba « , récemment invoqué par les Arabes envoyés pour franchir les frontières israéliennes, ce journal a déclaré que les réfugiés sont une conséquence du  » nettoyage ethnique  » auquel se livrerait Israël, et que  » les Sionistes ont intelligemment exploité la culpabilité occidentale sur la Shoah pour jeter les bases de leur propre Etat « .

La rhétorique d’Ahmadinejad est singulièrement identique.

Israël, une  » greffe étrangère « 

Les relations entre Israël et le Vatican diffèrent de celles entretenues avec l’Albanie ou le Luxembourg, par exemple, parce que l’Eglise catholique compte plus d’un milliard d’adeptes et une autorité morale mondiale.

Au synode de Rome, l’archevêque Cyrille Salim Bustros, désigné par le Pape Ratzinger pour rédiger les quarante-quatre propositions finales du synode, a dénié au peuple juif un droit biblique sur la Terre promise.

 » Nous, chrétiens, ne pouvons pas parler de Terre promise pour le peuple juif. Il n’y a plus de peuple élu « , a affirmé M. Bustros, se référant à  la théologie de la substitution.

Edmond Farhat, un nonce apostolique maronite, en quelque sorte un ambassadeur du Vatican, a décrit la place d’Israël au Moyen-Orient en terme de  » greffe étrangère  » qu’aucun spécialiste ne peut déloger.

Le Patriarche latin de Jérusalem, Fouad Twal, nommé par Benoît XVI pour représenter la communauté catholique en Israël (Judée-Samarie incluses), soutient un appel contre la  » judaïsation de Jérusalem « .

De fait, à  notre époque, les nouvelles doctrines anti-israéliennes des plus puissants groupes chrétiens rejettent la modernité dans la doctrine médiévale qui a diabolisé les Juifs pendant des siècles.

Les fouilles en Angleterre montrent que les Juifs étaient jetés ensemble au fond des puits, la tête la première, les enfants après les parents. Cinq d’entre eux présentent une séquence ADN suggérant qu’ils appartenaient à  la même famille.

Dix siècles plus tard environ, cinq Juifs de la même famille israélienne, les Fogel d’Itamar, ont été égorgés dans leur propre lit. Un fameux prêtre italien, Mario Cornioli, a immédiatement réagi au massacre en des termes qui représentent une justification inconsciente des assassinats :  » Qu’est-ce que Itamar ? Une colonie israélienne illégale construite sur une terre volée. « 

La théorie de la substitution a changé de langage. Elle n’en condamne pas moins à  mort le peuple juif : les Israéliens, à  l’instar de Lucifer, avaient été choisis par Dieu, mais ils ont été bannis à  cause de leurs manières rebelles et démoniaques. Ils méritent maintenant d’être rayés de la bien-nommée  » Terre Sainte « .

De Norwich à  Itamar, les martyrs juifs sont une tache éternelle et héroïque sur ce libelle théologique hideux et sanglant.

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TEXTE DE PASCAL OLIVIER:

Le matin vient, et aussi la nuit

Chers Amis,

Auriez-vous cru que cela ait été possible? Que les vieux démons du christianisme génocidaire ressurgissent, aussi vite, aussi intensément: qui l’eut cru?

Une fois de plus, nous constatons qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil et que ce que nous apprenons de l’Histoire est que nous n’apprenons rien de l’Histoire.

La théologie du remplacement, aussi hypocritement et de façon mensongère a beau avoir été -une fois de plus- dénoncée par le pape actuel, il n’en demeure pas moins que derrière des mots qui ne lui coûtent rien, mais qui coûtent aux amis d’Israël d’être séduits et trompés, les actes de « son » église crient toujours aussi fort la haine contre le peuple de Dieu et sa volonté de l’annihiler.

Les Protestants qui enseignent toujours cette théologie diabolique portent une encore plus lourde responsabilité et en répondront au jugement dernier.

Le faux christ, le christ eucharistique (pain et vin devenant mystiquement corps et sang christique, à  ingérer ensuite par les fidèles, lors d’une partie d’une célébration religieuse, la transsubstantiation), déferle sur les Assemblées pour que, si cela était possible, même les élus soient séduits.

Vous et moi, choisirons-nous le Messie, Yeshoua, Jésus ou nous tournerons-nous vers ce faux christ, produit de la théologie d’Origène, qui « spiritualisa et allégorisa » les Ecritures? Cette théologie, celle des disciples du célèbre « Dieu a-t-il vraiment dit? »

La théologie du remplacement, issue des enseignements d’Origene, est sortie des entrailles de l’enfer: Ses adeptes y rejoindront son auteur, le diable, pour l’éternité.

J’entends déjà  les voix faussement pieuses qui rétorqueront que mon discours ne reflète pas l’amour de Jésus. Qu’il me soit permis de rappeler que, par amour, Jésus a davantage parlé de l’enfer que du paradis.

De plus, l’annihilation des Juifs et d’Israël serait-elle une marque d’amour?

Jésus EST juif !

Que les textes ci-joints nous permettent de voir clair sur la séduction-infamie (Les Eglises contre Israel – ci-dessus) qui se répand dans nos assemblées et nous permettent de constater que vous et moi ne sommes pas seuls dans le « monde protestant » qui se lève. (Sacrée flottille- ci-dessous)

Fraternellement vôtre,

Olivier PASCAL

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Sacrée Flottille , PAR PIERRE LEBFEVRE


L’appel signé par quatre anciens présidents de la Fédération protestante fait couler beaucoup d’encre et suscite des réactions jusque dans nos paroisses les plus reculées.

Cet appel contient une exégèse poussive et laborieuse de quelques textes bibliques, appelés surtout ici en renfort d’une idéologie. Voici donc encore une fois, que le texte biblique, utilisé sans son contexte, devient prétexte.

Ces quatre personnes commettent, en un temps record, plusieurs fautes. Concentrons-nous sur les plus flagrantes et les plus graves.

En attendant, la flottille est à  l’arrêt. L’opacité des organisateurs a découragé plusieurs journalistes, leurs mensonges également. Si la flottille repart, malgré tous les avertissements, si des combats ont lieu sur mer et que des victimes soient à  déplorer, nos bons évêques et pasteurs auront à  cœur, je n’en doute point, d’en assumer leur part de responsabilité, puisqu’ils ont, en quelque sorte, béni le départ des nouveaux croisés.

Au mois de mai 2011, le Conseil de la Fédération Protestante a été saisi d’une demande officielle, notamment de la CIMADE, pour soutenir l’initiative de la flottille. Le conseil avait décidé de ne pas donner suite.

Jacques Maury, Jacques Stewart, Jean Tartier et de Jean-Arnold de Clermont, quatre anciens présidents de la FPF, auraient pu en tenir compte. Ils ont choisi de ne pas le faire, en toute connaissance de cause. Je le déplore profondément.

Les quatre Pieds Nickelés commettent une première faute : le manque de discernement. Cette flottille est armée par certaines associations dont les buts avoués sont la disparition d’Israël et l’éradication du sionisme. Quand on a de tels buts, on ne peut avoir qu’une motivation : la haine du Juif en tant que tel.

Il aurait été sage de l’analyser et de tenir compte de ces préalables. Le monde en débris ne manque pas de causes à  soutenir.

Et seule Gaza mériterait une telle mobilisation ?

La seconde faute est d’ordre institutionnel, voire démocratique. Au nom de qui s’expriment-ils ?

De quel magistère disposent-ils pour joindre leurs signatures à  un appel de Pax Christi ? Est-ce au nom du Protestantisme ? Dans ce cas, quelle est l’instance qui a pris cette décision ? De quelle légitimité disposent-ils ?

Peut-on ainsi exciper de sa qualité d’ancien président de la FPF en court-circuitant la seule instance légitime qui puisse adresser un tel appel aux communautés protestantes ?

Avoir exercé, durant une période de sa vie, le mandat de Président d’une fédération ne saurait constituer un viatique autorisant à  dire ou à  faire n’importe quoi. Qu’ils n’arguent pas du fait qu’ils ont signé en tant que simple « pasteur ». Le protestantisme est un petit monde en France. Ils savaient que leurs titres les suivent et leur confèrent une autorité.

On ne joue pas avec un mandat. Si celui-ci est limité dans le temps, c’est justement pour éviter la personnalisation du pouvoir. Le protestantisme n’a pas de clergé à  vie.

  • Note M.A.V. : Et je pose une autre question: POURQUOI LA FÉDÉRATION PROTESTANTE DE FRANCE, NI AUCUNE FÉDÉRATION BAPTISTE, ÉVANGÉLIQUE, PENTECà”TISTE, ETC., NE SE SONT-ELLES PAS ÉLEVÉES POUR PROTESTER CONTRE LA PRISE DE POSITION DE CES QUATRE ANCIENS PRÉSIDENTS DE LA FPF ? Par leur silence coupable, elles ont de fait CAUTIONNÉ ces prises de position ! Oui, mon cœur est glacé en voyant ce qui se passe ! Reste-t-il encore parmi tous ces responsables UN SEUL CHRÉTIEN AYANT LE CÅ’UR DE DIEU POUR ISRAËL ?

À ces deux fautes s’en ajoute une troisième : nos quatre compères, éminents et respectables, signent un appel à  visée politique et ils ne s’en cachent pas.

Ils ne peuvent ignorer qu’ils légitiment ainsi un gouvernement régnant par la terreur, par un ordre moral poussé à  son paroxysme et par la privation.

Le pouvoir du Hamas capte l’essentiel des richesses et des dons venant des organisations internationales.

Il a la haute main sur les trafics venant des tunnels creusés entre Gaza et l’Égypte, comme sur le commerce maintenant officiel entre les deux pays puisque la frontière est maintenant ouverte.

Alors de quel blocus illégal parle-t-on sur la Bande-de-Gaza-prison-à -ciel-ouvert?

Et de quelle illégalité puisque le droit international reconnaît le bien-fondé de ce blocus?

Le Hamas persécute les mouvements d’origine chrétienne dans le territoire dont il a la charge, obligeant les chrétiens historiques à  fuir vers d’autres pays plus accueillants, notamment Israël. Sexiste et sectaire, il impose un ordre moral d’un autre âge aux femmes et aux homosexuels de Gaza.

La bande des quatre  » vieux sages  » a signé un texte mensonger à  plus d’un titre en invoquant le respect et l’écoute de la parole de Dieu. Cette faute spirituelle consiste à  exclure formellement les chrétiens qui prient pour la paix au Moyen-Orient mais qui s’opposent à  toute collusion avec un mouvement islamiste, meurtrier et antidémocratique.

Cette démarche  » politique « , selon les termes du communiqué, est également une faute théologique. Elle est obéissance à  un dogme vieux de 2000 ans et selon lequel l’Église aurait remplacé Israël dans le cœur de

Dieu et de son plan divin.

Cette  » théologie de la substitution  » et l’enseignement du mépris et de la haine qui ont provoqué, au cours des siècles, des milliers de pogroms et de massacres, sous-tendent cet appel aux communautés chrétiennes de

France.

Une autre faute politique, et pas la moindre, de la part de nos évêques et pasteurs, consiste à  négliger un aspect important de cette nouvelle  » croisade « .

Qui sont les partenaires de l’opération ?

Un peu de curiosité de la part de nos bons pasteurs pétris de la Parole de Dieu n’aurait pu nuire. En consultant plusieurs documents mis à  disposition de la presse depuis un an, nos tristes sires ne pouvaient ignorer qu’au rang des associations impliquées dans ce combat figurent des adversaires résolus de l’existence même d’Israël, dont le logo stylisé recouvre toute la Palestine.

Que signifie donc leur prétendu attachement à  une paix juste, à  des frontières reconnues si leurs compagnons de croisade exigent exactement le contraire ?

Ils auraient aussi pu constater que certaines associations dont ils légitiment l’action ont des liens très étroits avec des mouvements qui font régner la terreur. C’est une faute politique majeure de la part de responsables chrétiens. La défense d’une cause ne saurait justifier d’accepter le compagnonnage de ceux-là  mêmes qui prônent le massacre et l’annihilation des Juifs.

Cette flottille est en fait le résultat d’un vieux réflexe colonial chrétien qui a toujours eu la Terre sainte comme principal objectif. Que d’anciens présidents de la Fédération Protestante de France s’en rendent complice est pathétique! Ce n’est pas le pain qui manque à  Gaza, mais la liberté. Liberté religieuse, liberté politique, liberté civique, liberté tout court.

Que nos évêques et pasteurs se rendent personnellement auprès du gouvernement du Hamas et l’encouragent à  desserrer l’étau idéologique qui enserre les consciences et la vie des familles. Qu’ils encouragent Ismaël Anieyh à  accepter l’existence d’Israël et à  libérer l’otage Guilad Shalit en se proposant comme garantie à  sa place durant les pourparlers. L’otage rendu, les attaques contre les populations civiles de Sdérot ayant cessé, Israël cessera toute opération de blocus.

Je connais même des Israéliens qui utiliseront leurs voitures pour amener des gâteaux et des friandises en signe de paix. Je connais des experts israéliens qui viendront les aider bénévolement à  remettre leurs exploitations agricoles et leurs usines en état complet de marche.

Je rêve, comme ces hiérarques protestants, d’un Moyen-Orient pacifié, d’un Israël rassuré, d’un État qui accueille les Palestiniens en leur proposant une constitution démocratique, la sécurité et l’enseignement de la paix.

Je rêve !

En attendant ce jour béni, je n’autorise aucune « autorité » protestante, quelle qu’elle soit, à  agir en mon nom, à  galvauder les valeurs du protestantisme dans des opérations politiques hasardeuses.

Puisque ce communiqué cite les Béatitudes (Matthieu 5), et que pour l’instant, la flottille reste à  quai, j’en ai une autre à  leur service :

« Bienheureux ceux qui savent rire d’eux-mêmes, ils n’ont pas fini de s’amuser ».

Pierre Lefebvre,

Ancien pasteur de l’Église Réformée de France, Président de Primo-Info