Suite –  (Za 1:8, 6:1-8, Ap 6:1-8)

Rappel : Annexe 1 :

Ap 6:1-8 Za 6:1-8 Za 1:8
leukos (3022) = blanc לָבָן= laban (3836) = blanc לָבָן= laban (3836) = blanc
pyrros (4450) = rouge couleur feu אֱֹדם = adom (122)= roux אֱֹדם = adom (122)= roux
melas (3189) = noir ׁשָחֹר = schachor (7838)= noir
chloros (5515) = vert couleur pâle ּבָֹרד = barod (1261) = tacheté ׂשָֻרק = saroq (8320) = fauve

 

Noir :

 La couleur noire en grec est melas, et en hébreu schachor. La couleur de ce cheval est très explicite. Le noir est la non lumière. Donc négatif, conforme à ces fléaux infligés à l’espèce humaine annoncé par le livre d’apocalypse. Voyons le texte :

(Apocalypse 6: 5-6) :

« 5Quand l’Agneau ouvrit le troisième sceau, j’entendis le troisième être vivant dire: «Viens.» Je regardai et je vis apparaître un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance à la main. 6Et j’entendis [comme] une voix dire, au milieu des quatre êtres vivants: «Une mesure de blé pour une pièce d’argent et trois mesures d’orge pour une pièce d’argent, mais ne touche pas à l’huile et au vin

 On perçoit bien que ces fléaux annoncés par les quatre cavaliers concernent la terre entière et son humanité. Et le parallèle avec Zacharie nous aide et confirme le symbole de ces chevaux. Ainsi, lors de la vision de chevaux, le prophète demande directement de qui s’agit- il. Et l’ange lui répond :

(Zacharie 1.9-10)

« 9 J’ai dit: «Qui sont ces chevaux, mon seigneur?» L’ange qui me parlait m’a dit: «Je vais te montrer qui sont ces chevaux.» 10 L’homme qui se tenait parmi les myrtes a pris la parole et a dit: «Ce sont ceux que l’Eternel a envoyés pour parcourir la terre.»

Et ceci se répète dans la deuxième vision. Zacharie demande à nouveau que représente ces chevaux.

(Zacharie 6.1-8)

« 1 J’ai de nouveau levé les yeux et j’ai vu quatre chars sortir d’entre deux montagnes. Les montagnes étaient en bronze. 2 Au premier char étaient attelés des chevaux roux, au deuxième des chevaux noirs, 3 au troisième des chevaux blancs, et au quatrième des chevaux bruns tachetés. 4 J’ai pris la parole et dit à l’ange qui me parlait: «Qu’est-ce que c’est, mon seigneur?» 5 L’ange m’a répondu: «Ce sont les quatre vents du ciel; ils sortent de l’endroit où ils se tenaient devant le Seigneur de toute la terre.»

Dans les visions de Zacharie, il lui est donc montré que ces chevaux sont les envoyés, les esprits qui parcourent la terre entière. Donc, les fléaux annoncés par la vision de Jean concernent bien toute la terre et son humanité. Mais, à ce troisième cavalier, il est demandé de faire une exception. On comprend assez facilement qu’il est fait référence à l’inflation, sur des produits de base, le blé et l’orge, et plus précieux, l’huile et le vin.

Ces quatre produits de consommation sont également mentionnés ensemble à une autre occasion, dans le livre des Chroniques. Quand Salomon décide de construire le premier temple dédié à Dieu. Pour cela, il demande à son roi voisin, Hiram de Tyr, de lui fournir des matériaux de construction et il les lui payera en blé, orge, huile et vin. (2 Chroniques 2 : 7,9)

« 7 Pour construire le temple dédié à Dieu, Envoie-moi aussi du Liban du cèdre, du cyprès et du santal. Je sais en effet que tes serviteurs savent bien couper les arbres du Liban. » « 9Je donne à tes serviteurs qui couperont, qui abattront le bois, 4’400’000 litres de blé foulé et d’orge ainsi que 440’000 litres de vin et d’huile.»

 

Ainsi, dans le deuxième livre des chroniques, on retrouve donc exactement les mêmes produits mentionnés qu’en Apocalypse 6, le blé, orge, vin et huile sont les moyens de paiement de Salomon, pour du bois en vue de la construction du premier temple. Ces produits représentent donc les salaires des ouvriers, de ceux qui abattent le bois pour la construction du futur temple.

Pour construire le temple de Dieu, il faut commencer par abattre puis façonner!

Cette notion de salaire se retrouve également dans les moments clés de la vie de Jacob que nous suivons, qui n’est autre que le futur Israël, étant le nom que Dieu lui a donné.

Comme nous l’avons vu, après la couleur roux, nom du repas qui engendra une dispute à mort entre Esaü et son frère qui dut fuir pour sauver sa peau chez son oncle, Laban, le blanc figure de la séduction précédant l’asservissement, Jacob va exiger un salaire, basé sur la couleur… noire des agneaux du troupeau. Les marquetés et tachetés (tacheté est la caractéristique des chevaux du quatrième char qui apparaît dans la deuxième vision de Zacharie) font aussi partie de son revenu, mais concerne, en plus des agneaux, les chèvres.

Le noir ne concerne que les agneaux. Rappelons-nous, que Christ à parler du tri entre les boucs et les béliers.

(Genèse 30.29.33)

« 29 Jacob lui dit: «Tu sais comment je t’ai servi et ce qu’est devenu ton troupeau avec moi: 30 le peu que tu possédais avant mon arrivée a beaucoup augmenté et l’Eternel t’a béni sur mes traces. »

[…] Maintenant, quand pourrai-je travailler pour ma propre famille?» […] 32 Je parcourrai aujourd’hui tout ton troupeau pour en retirer, parmi les brebis, tout agneau tacheté et marqueté et tout agneau noir, et parmi les chèvres tout ce qui est marqueté et tacheté: ce sera mon

salaire. 33 Ma droiture répondra pour moi demain quand tu viendras voir mon salaire: tout ce qui ne sera pas tacheté et marqueté parmi les chèvres, et noir parmi les agneaux, ce sera de ma part un vol.»

La couleur noire est donc bien le critère de base pour le salaire de Jacob.

Est-il étonnant que c’est avec cette couleur qu’est le cheval de l’apocalypse où il nous est annoncé le changement des prix des denrées qui ont servi de salaires au temps de Salomon?

En plus du salaire, à la couleur noire est associée une notion de tri (trois lettres qui sont hélas le début du mot tribulation!). Pour obtenir son salaire, Jacob doit donc trier, séparer le troupeau de Laban.

Pour le cavalier du cheval noir de l’Apocalypse, il lui est demandé de ne pas toucher avec la plaie de l’inflation l’huile et le vin. Ils sont mis à part. Séparer est un autre terme pour dire sanctifier qui vient de l’hébreu « qadash » (6942).

Certes se sont des produits précieux, mais au-delà du panier de la ménagère des derniers temps qui nous est donné par une lecture littérale, on peut bien comprendre qu’il s’agisse de symboles, car nous sommes dans une vision et la bible est plein de symboles.

L’huile et le vin sont tirés des fruits de deux plantes, l’olivier et la vigne. Ne représenterai-il pas le peuple d’Israel et l’Église des vrais croyants?

Dieu reprend Israël en ces termes : (Jérémie 11:16) « 16 Olivier verdoyant, remarquable Par la beauté de son fruit, Tel est le nom que t’avait donné l’Eternel;… ». Et bien sûr, l’apôtre Paul nous dit en Romains 11 que nous, les croyants en Jésus, sommes greffés sur l’olivier, Israël.

 Et Jésus affirme (Jean 15:1-2)

« 1 Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. 2 Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit. »

 

Mais voilà, pour produire de l’huile d’olive et du vin, les deux fruits de l’olivier et de la vigne doivent être coupés, foulés au pied, puis passés au pressoir pour que le jus en sorte et soit recueilli, afin de devenir des produits précieux. Donc : émondés, testés et éprouvés.

Si l’huile représente Israël, émondé et pressé, et le vin, les croyants aussi épurés, que représentent donc le blé et l’orge ? Il s’agit bien de cultures céréalières ! Et Christ lui-même, ne nous a-t-il pas parlé de la moisson des derniers temps ?


Vert ou pâle:

Dans apocalypse, le quatrième cheval est décrit tantôt comme vert ou pâle. Car le mot employé en grec est « chloros », comme chlorophylle. Or ce mot veut aussi dire, en plus de vert, de couleur pâle. Ainsi dans certaines versions de la bible, il est fait mention plutôt de la couleur pâle. La version synodale, parle d’un cheval de couleur cadavérique et Darby, d’une couleur livide.

 

Ap 6: 7-8

7 Et lorsqu’il ouvrit le quatrième sceau, j’entendis la voix du quatrième animal, disant: Viens et vois. 8 Et je vis: et voici un cheval livide; et le nom de celui qui était assis dessus est la Mort; et le hadès suivait avec lui; et il lui fut donné pouvoir sur le quart de la terre, pour tuer avec l’épée, et par la famine, et par la mort, et par les bêtes sauvages de la terre.

Version Darby

Vu la suite du verset, qui nous annonce la mort d’un quart de l’humanité, la couleur pâle est plus appropriée, semble-t-il, car c’est une des caractéristiques de la mort en physiologie : la couleur cadavérique.

De plus, les couleurs des chevaux précédents, blancs, noirs et roux, sont réelles pour décrire une peau d’un cheval, mais pas la couleur verte.

Si l’on continue le parallèle avec les visions de Zacharie, les similitudes semblent s’arrêter.

La couleur baie est employée pour décrire le quatrième cheval dans sa première vision, ce qui est une couleur très proche du roux.

Zacharie 1:8

« 8 Je vis de nuit; et voici un homme monté sur un cheval roux, et il se tenait parmi les myrtes qui étaient dans le fond, et, après lui, il y avait des chevaux roux, bais, et blancs. »

 Le mot hébreu est saruq, qui veut dire fauve, rougeâtre, donc très proche du roux. Or le mot saruq proviendrait d’un mot sharaq, qui veut dire siffler d’étonnement ou pour le rassemblement. Dans le premier sens, des versets parlent de cette stupéfaction face à une désolation soudaine.

Je 50.13

A cause de la colère de l’Eternel, elle ne sera plus habitée. Elle ne sera plus qu’une solitude. Tous ceux qui passeront près de Babylone seront dans l’étonnement et siffleront (Sharaq) sur toutes ses plaies.

L’autre sens, peut nous faire penser aux bergers qui sifflent pour donner des ordres à leurs troupeaux.

Za 10:8

Je les sifflerai (Sharaq) et les rassemblerai, car je les rachète. Et ils multiplieront comme ils multipliaient.

Est-ce le dernier appel pour rencontrer le très haut ? Vu la période annoncée par ce quatrième cavalier de l’apocalypse, cela semble clair.

Dans la deuxième vision de Zacharie, la quatrième couleur des chevaux, est définie comme tachetée. Le mot hébreu est barod : marqué avec des tâches ou marqueté. Ce mot est tiré d’un autre mot, barad, qui veut dire grêle. C’est la septième plaie que reçut l’Egypte aux temps de Moïse. Cette plaie était mortelle pour ceux qui ne se mettaient pas à l’abri, comme l’indique le verset d’Exode 9:18-19 (version S21)

18 alors je ferai pleuvoir demain, à cette heure, une grêle si forte qu’il n’y en a pas eu de pareille en Egypte depuis le jour de sa fondation jusqu’à maintenant. 19 Fais donc mettre en sécurité tes troupeaux et tout ce qui t’appartient dans les champs. La grêle tombera sur tous les hommes et sur touts les animaux qui se trouveront dans les champs et qui n’auront pas été rassemblés dans les maisons, et ils mourront.

 

La bible est claire. D ne change pas!